<Desc/Clms Page number 1>
Ensemble moteur et utilisation de cet ensemble Un objet du présent brevet est un ensemble moteur comprenant un mécanisme de remontage destiné à être actionné occasionnellement et un organe moteur constitué par un ressort à boudin dont une extrémité est solidaire d'un mobile du mécanisme de remontage, qui ne peut tourner que dans le sens d'enroulement des spires du ressort en vue d'accumuler de l'énergie dans celui-ci et dont l'autre extrémité est destinée à être reliée à un mobile en vue de l'entraîner en rotation lorsque ledit mécanisme de remontage a accumulé une quantité d'énergie suffisante dans ledit ressort, des moyens agissant sur ce dernier,
de façon que sa tension reste comprise normalement entre une limite inférieure à partir de laquelle le ressort ne peut plus entraîner ledit mobile avant que ledit mécanisme de remontage n'ait accumulé à nouveau de l'énergie dans le ressort, et une limite supérieure au-delà de laquelle le mécanisme de remontage ne peut pas armer le ressort.
L'un des buts de l'inventeur a été d'agencer les moyens qui évitent une surtension du ressort de fa- çon que les spires de celui-ci n'arrivent jamais en contact les unes avec les autres. Pour cela, le mobile du mécanisme de remontage de l'ensemble moteur revendiqué ci-après est monté fou sur un axe dont une portion cylindrique fait saillie de ce mobile et s'étend à l'intérieur des spires de l'extrémité active du ressort, qui est adjacente au mobile de remontage et les dimensions de cette partie cylindrique du- dit axe sont telles par rapport à celles du ressort, que ce dernier, armé au maximum,
enserre cette partie cylindrique avant que les spires du ressort n'entrent en contact les unes avec les autres, le mobile du mécanisme de remontage et son axe étant alors solidaires l'un de l'autre en rotation et empêchant ainsi toute accumulation d'énergie supplémentaire dans le ressort.
Un autre objet du présent brevet est une utilisation dudit ensemble moteur dans une pièce d'horlogerie, qui peut être un bracelet-montre ou une montre d'automobile.
Le dessin annexé représente quelques exemples de réalisation de l'ensemble moteur revendiqué, tout en illustrant, à titre d'exemple, deux utilisations de cet ensemble, conformément à la revendication II.
Les deux dits exemples d'utilisation de l'ensemble moteur revendiqué sont représentés respectivement aux fig. 1 à 4 et 5 à 14, la fig. 15 étant une coupe longitudinale partielle d'une variante de l'en-- semble moteur représenté aux figures précédentes, applicable aussi bien, à l'un de ces deux exemples d'utilisation de l'ensemble moteur qu'à l'autre.
Les fig. 1 et 2, qui en fait devraient être placées l'une à la suite de l'autre, sont chacune une coupe longitudinale d'une partie d'un bracelet-montre.
La fig.. 3 est une section transversale de la fig. 2 selon la ligne III-III. .
La fig. 4 représente certaines parties de la fig. 2 dans une autre position de fonctionnement.
Les fig. 5 et 6 qui, comme les fig. 1 et 2,. devraient être placées l'une à la suite de l'autre, représentent un deuxième exemple de réalisation de l'ensemble moteur, ces figures étant chacune une coupe longitudinale d'une partie de cet ensemble.
La fig. 7 est une section transversale de la partie de l'ensemble moteur représentée à la fig. 5, selon la ligne brisée VII-VII ; tandis que
<Desc/Clms Page number 2>
la fig. 8 est une vue depuis la droite de la fig. 5. La fig. 9 est une section transversale de la partie de l'ensemble moteur représentée à la fig. 6, selon la ligne IX-IX.
La fig. 10 montre partiellement certains éléments de la fig. 6 dans une autre position de fonctionnement.
La fig. 11 est une coupe longitudinale, analogue à celle de la fig. 6, dans laquelle l'ensemble moteur en question est séparé partiellement du mécanisme qu'il est destiné à entraîner.
La fig. 12 montre une partie analogue à celle de la fig. 6 d'un autre exemple de réalisation de l'ensemble moteur.
La fig. 13 est une vue en plan partielle de certains éléments de la fig. 12, et la fig. 14 est une section transversale de la fig. 12 selon la ligne brisée XIV-XIV.
L'ensemble moteur du bracelet-montre représenté aux fig. 1 à 3 comprend un mécanisme de remontage (fig. 2) composé d'un tube 1 dans une portée duquel une denture 2 est taillée, ainsi que d'un pignon 3, dont la denture est en prise avec la denture 2 du tube 1. Le tube 1 est monté rotativement autour d'un axe 4 dont un tigeron 5 est chassé dans une ouverture correspondante d'une pièce 6. Le tube 1 est retenu axialement en place autour de l'axe 4 par une portée cylindrique 7 de ce dernier.
Quant à la pièce 6, elle est engagée à cran dans une partie évasée 8 d'un bracelet comprenant notamment un anneau creux ouvert, destiné à entourer le bras et terminé à une extrémité, par la partie évasée 8, et à l'autre par une partie évasée 9 (fig. 1).
Une plaque 10, chassée'dans un logement 11 de la partie 8 du bracelet, présente une ouverture centrale 12, en vue de contribuer au pivotement du tube 1 et d'éviter ainsi que l'axe 4 ne soit sollicité à la flexion au-delà de sa limite d'élasticité. Un plot 13 présentant une portée 14 et une tête 15 est chassé dans une ouverture de la plaque 10 en vue de pivoter le pignon 3 librement autour de la portée 14. Le pignon 3 passe au travers d'une fenêtre 16 (fig. 2 et 3) pratiquée dans la paroi de la partie évasée 8 du bracelet, afin de pouvoir être actionné en rotation depuis l'extérieur de celui-ci.
Un encliquetage est destiné à empêcher le tube 1 de tourner dans le sens contraire à celui de la flèche a (fig. 3). Cet encliquetage comprend notamment un fil-ressort formant un anneau ouvert 17, logé dans une gorge annulaire 18, qui est pratiquée dans une saillie cylindrique 19 de la pièce 6 du bracelet. Une fente 20 est taillée en outre à la périphérie de la saillie 19 afin de livrer passage à une extrémité 21 du fil-ressort, qui est repliée perpendiculairement au plan défini par l'anneau 17.
Cette extrémité 21 s'étend au-delà de la saillie 19 de la pièce 6 du bra- celet, de manière à s'engager dans des dents de loup taillées à la périphérie d'un disque 22 chassé à force à l'extrémité du tube 1.
Comme on le voit à la fig. 3, la fente 20 n'est pas radiale, mais inclinée de telle façon que les faces radiales des dents du disque 22, en appuyant l'extrémité 21 du fil-ressort contre une paroi de la fente 20, emprisonnent cette extrémité 21 de façon qu'il n'y ait aucun risque de décrochage.
Etant donné que le mobile 22 se déplace au voisinage immédiat de la saillie 19 du couvercle 6 de la partie 8 du bracelet, l'extrémité 21 du fil ressort est sollicitée au cisaillement pur entre la paroi de la fente 20, contre laquelle elle appuie, et la paroi radiale de la dent du mobile 22 dans laquelle elle est engagée.
Lorsque le tube 1 avec la pièce 22 sont sollicités dans le sens de la flèche a par l'intermédiaire du pignon 3, les faces inclinées des dents de la pièce 22 repoussent successivement l'extrémité 21 du fil-res- sort hors de leur chemin. Les deux mobiles 1 et 3, constituant le mécanisme de remontage de l'ensemble moteur représenté dans ces fig. 1 à 3, ne peuvent tourner que dans un sens, qui est déterminé par l'encliquetage constitué par le ressort (17, 21).
L'organe moteur de l'ensemble représenté est constitué par un ressort à boudin 23, dont une extrémité est engagée sur un manchon 24 ménagé à l'extrémité du tube 1. Le diamètre extérieur de ce manchon est un peu supérieur au diamètre intérieur des spires du ressort 23, lorsque celui-ci est à l'état de repos, complètement désarmé.
L'autre extrémité de ce ressort 23 est engagée sur un manchon 25, semblable au manchon 24 (fig. 1). Le manchon 25 présente une ouverture 26 de profil carré, destinée à recevoir une pièce 27 de forme correspondante. Cette dernière est vissée sur l'extrémité filetée de l'axe 28 du premier mobile 29 d'un mouvement de montre 30, qui comprend un train d'engrenages, un échappement et un dispositif indicateur, composé des aiguilles 31 et 32 d'heures et de minutes, qui se déplacent en regard d'un cadran 33. Ce train d'engrenages, l'échappement et ledit dispositif indicateur sont supportés par le mouvement 30, qui est emboîté dans une lunette 34 destinée à fermer la partie évasée 9 du bracelet.
Cette partie 34 porte un verre 35 situé approximativement dans un plan perpendiculaire à l'axe de l'anneau du bracelet, qui relie les deux parties évasées 8 et 9, représentées respectivement aux fig. 2 et 1.
La mise à l'heure des aiguilles 31 et 32 est assurée par un bouton 36, situé à l'extérieur de la lunette 34.
Etant donné que l'ensemble moteur de cette montre n'est pas logé dans le mouvement 33, celui-ci peut être équipé de mobiles plus grands qu'un mouvement de mêmes dimensions, avec barillet. Avec les plus petits mobiles existant, le mouvement décrit peut, en d'autres termes, être fait plus petit que les plus petits mouvements avec barillet connus.
<Desc/Clms Page number 3>
Quoique le ressort 23 ne soit engagé que par friction sur les manchons 24 et 25, il en est pratiquement solidaire et lorsqu'on actionne le mécanisme de remontage représenté à la fig. 2 dans le sens indiqué par la flèche a dans la fig. 3, qui correspond à celui de l'enroulement des spires du ressort 23, celui- ci est armé par torsion et l'énergie emmagasinée dans ce ressort se transforme en couple d'entraînement exercé sur l'axe du mobile 29 par l'intermédiaire du manchon 25 et de la pièce 27.
Au fur et à mesure de l'armage du ressort 23 par le mécanisme représenté à la fig. 2, le diamètre des spires de ce ressort diminue et leur nombre augmente, mais toutefois pas au point que ces spires se touchent avant qu'elles n'enserrent la portée 7 de l'axe 4 comme on le voit dans la fig. 4.
Dans cette figure, qui montre le ressort 23 dans son état d'armage maximum, les spires de l'extrémité de ce ressort adjacente au mécanisme de remontage, enserrent fermement le manchon 24 et la portée 7 de l'axe 4, de sorte que le tube 1 et son axe 4 sont solidarisés en rotation par l'intermédiaire du ressort 23. Comme l'axe 1 est fixé au couvercle 6 de la partie évasée 8 du bracelet, le tube 1 et le pignon 3 sont complètement immobilisés.
Pour éviter toute déformation des spires du ressort situées entre la partie cylindrique du manchon 24 et la portée 7 de l'axe 4, ce manchon présente une extrémité tronconique 37 dont le grand diamètre est égal à celui de la partie cylindrique du manchon et dont le petit diamètre est égal à celui de la portée 7 de l'axe 4.
La portée 7 de l'axe 4 est par conséquent une sécurité absolue pour le ressort 23, qui empêche toute surtension du ressort, lorsque le pignon 3 est actionné soit à la main soit en le promenant sur une surface plane.
Du fait que les dimensions de la portée 7 sont choisies de manière que le ressort 23 enserre cette portée avant que ses spires ne se touchent, ce ressort n'a pas besoin d'être lubrifié.
Lorsque le ressort 23 est armé dans la position représentée à la fig. 4, il se détend progressivement en entraînant le mouvement de la montre jusqu'à ce que son couple ne soit plus suffisant à cet effet.
Des essais ont montré que l'énergie accumulée dans ce ressort était telle que le mouvement 30 de la montre pouvait être entraîné pendant trois jours, même si le mobile 29 était constitué par une roue de grande moyenne décentrée de ce mouvement.
Dans l'exemple représenté aux fig. 1 à 3, un chevauchement et un enchevêtrement des spires du ressort 23 est évité grâce à un câble flexible 38, qui s'étend librement à l'intérieur du ressort 23, entre la portée 7 de l'axe 4 et le manchon 25.
Comme le câble 38 n'est pas entraîné en rotation avec le mobile 29, toute l'énergie du ressort 23 est transmise à ce mobile, sans qu'une partie de celle- ci soit absorbée par le câble 38.
Dans une variante, illustrée à la fig. 15, ce câble 38 est supprimé. Dans cette figure on voit une par- tie de l'anneau 39 du bracelet, qui relie les deux parties évasées 8 et 9 de celui-ci. Le ressort 23 est désarmé et on voit que le diamètre intérieur de l'anneau 39 est à peine supérieur au diamètre extérieur des spires du ressort 23, de sorte que cet anneau 39 empêche également les spires du ressort 23 de se chevaucher et de s'enchevêtrer, même lorsque ce ressort est armé au maximum et que le diamètre de ses spires est par conséquent un peu plus petit.
Dans le deuxième exemple, le mécanisme de remontage est représenté à la fig. 5 et il est destiné à être actionné par un organe oscillant composé d'un levier 40, d'un corps 41 et d'un axe 42. Comme dans l'exemple représenté aux fig. 1 à 3, l'axe 42 présente une portée 43 et un tigeron 44 chassé dans une ouverture du corps 41 de manière à être solidaire de celui-ci. Ce corps 41 présente de son côté une saillie cylindrique 45 dans laquelle sont taillés deux méplats 46, diamétralement opposés et représentés à la fig. 8. Le levier 40 présente une ouverture dont la forme correspond exactement à celle de cette saillie 45, de manière que ce levier soit solidaire en rotation du corps 41.
Le levier 40 est tenu axialement en place sur cette saillie 45 du corps 41 par l'intermédiaire d'une rondelle bombée 47, qui présente une ouverture centrale 48 (fig. 8) de même forme que la saillie 45. Une gorge circulaire 49, taillée dans la saillie 45, permet de fixer axialement la rondelle 47 à cette saillie en la tournant de 900 par rapport à sa position d'engagement, jusqu'à ce qu'elle arrive dans la position de la fig. 8. Les quatre encoches 50 découpées à la périphérie de la rondelle 47 sont destinées à permettre de saisir cette rondelle à l'aide d'un outil approprié, en vue de la mettre en place ou de l'enlever.
Comme dans l'exemple des hg. 1 à 3, la portée 43 de l'axe 42 retient un tube 51 axialement en place autour de l'axe 42, de manière que ce tube puisse tourner librement autour dudit axe. Une roue à dents de loup 52 est également fixée au tube 51, qui présente un manchon 53 destiné à recevoir une extrémité du ressort moteur 54.
Deux encliquetages analogues à celui qui est placé entre le mobile 22 et la saillie 19 dans la fig. 2, sont utilisés dans l'exemple de la fig. 5. L'un de ces encliquetages comprend le ressort 55, logé dans une gorge annulaire 56 d'une pièce fixe 57, et l'autre est constitué par un ressort 58 logé dans une gorge annulaire 59 pratiquée à la périphérie du corps 41. Les extrémités 60 et 61 des deux ressorts 55 et 58 travaillent avec la denture de la roue 52, en passant respectivement au travers de fentes 62 et 63, visibles plus particulièrement à la fig. 7. Ces fentes 62 et 63 sont inclinées comme la fente 20 du premier encliquetage décrit avec l'exemple des fig. 1 à 3.
Le fonctionnement de ces deux encliquetages est le suivant Lorsque le corps 41 tourne dans le sens de la flèche b (fig. 7), l'extrémité 61 du ressort 58 est bloquée contre la paroi radiale d'une dent de la roue
<Desc/Clms Page number 4>
52 par l'une des parois de la fente 63, de sorte que ce mobile 52 est entraîné en rotation par l'organe oscillant constitué par le levier 40 et le corps 41. Ce mouvement est possible, puisque l'extrémité 60 du ressort 55 saute alors sur les dents de la roue 52 en étant repoussée hors de leur chemin par les faces inclinées de ces dents.
Cette extrémité 60 du ressort 55 empêche toutefois le mobile 52 de tourner dans le sens opposé à celui de la flèche b, de sorte que l'extrémité 61 du ressort 58 saute sur les dents de la roue 52, lorsque l'organe oscillant (40, 41) tourne dans le sens opposé à celui de cette flèche b.
Il s'ensuit que la roue 52 et le tube 51 tournent toujours dans le même sens, correspondant à celui d'enroulement des spires du ressort 54, quand l'organe (40, 41) effectue des mouvements alternatifs.
Il convient de noter que les extrémités 60 et 61 des ressorts 55 et 58 ne risquent pas de venir en contact l'une avec l'autre, malgré qu'elles s'étendent sur toute la largeur des dents de la roue 52, car l'organe oscillant (40, 41) n'est pas destiné à effectuer des mouvements qui pourraient amener ces deux parties desdits ressorts en contact l'une avec l'autre.
Le corps 41, le tube 51 et la roue 52 sont logés à l'intérieur d'un boîtier cylindrique 64. Une bague 65, chassée dans ce boîtier, sert de butée axiale et de palier au corps 41. Quant à la pièce 57, elle tient lieu de couvercle à ce boîtier. Cette pièce est fixée angulairement au boîtier par l'intermédiaire d'une goupille non représentée. Enfin, la pièce 57 est retenue axialement en place dans le boîtier 64 par l'intermédiaire d'un anneau ouvert 66, engagé dans une rainure intérieure qui est pratiquée à l'extrémité du boîtier 64.
Une cloche 67 fixée au corps 41 entre une portée de celui-ci et le levier 40, tient lieu de logement à un ressort de rappel 68 armé entre la bague fixe 65 et le levier 40, en vue de ramener celui-ci normalement dans la position représentée dans les fig. 5 et 8, dans laquelle une paroi d'une découpure 111 appuie contre une goupille 69 plantée dans la bague 65. Le couple exercé par le ressort 68 sur le levier 40 est orienté notamment de manière que ce levier 40 arme le ressort moteur 54, lorsqu'il se déplace contre l'action du ressort de rappel 68.
Une gorge annulaire 70, pratiquée à la périphérie du boîtier 64 est destinée à recevoir une bride en vue de permettre la fixation de ce boîtier à un support. Le couvercle 57 est enfin venu avec un manchon 71 sur lequel une gaine 72 est fixée solidement.
Le ressort 54 s'étend à l'intérieur de la gaine 72 jusqu'à la partie de l'ensemble moteur représentée à la fig. 6. Cette partie de l'ensemble moteur comprend un corps formé par une pièce tubulaire 73 fixée à un embout 74. La gaine 72 est également engagée solidement sur une partie de ce corps. Le ressort 54 traverse l'embout 74 et son extrémité est engagée sur une portée cylindrique d'une pièce 75 montée rota- tivement à l'intérieur du corps (73, 74). Une pièce 76, présentant une ouverture intérieure de profil carré, est vissée dans une ouverture taraudée, pratiquée dans la face antérieure de la pièce 75.
La pièce 76 est engagée sur un carré 77 formé à l'extrémité de l'axe 78 du premier mobile d'un mouvement de montre, pivotant dans un pont 79 de ce mouvement. La pièce 76 et le carré 77 sont destinés notamment à rendre la pièce 75 angulairement solidaire de l'axe 78, en vue de transmettre le couple d'entraînement du ressort 54 au premier mobile de ce mouvement d'horlogerie.
La pièce 73 de la partie de l'ensemble moteur, destinée à être raccordée audit mouvement, est ajustée dans un manchon 80 d'un boîtier 81, dans lequel est logé le mouvement de la montre. Cette partie du- dit ensemble moteur est notamment fixée de manière amovible au manchon 80 par l'intermédiaire d'un écrou 82.
Pour éviter que le ressort 54 ne se détende complètement, chaque fois que la partie de l'ensemble moteur représentée à la fig. 6 est séparée du boîtier du mouvement de la montre, un dispositif de verrouillage automatique de la pièce 75 est logé dans le corps (73, 74) de cette partie de l'ensemble moteur.
Ce dispositif comprend notamment un verrou 83, situé sous l'action d'un ressort 84 prenant appui contre l'embout 74. Le verrou 83, visible particulièrement à la fig. 9, comprend un anneau 85, deux oreilles extérieures diamétralement opposées 86 et deux oreilles intérieures 87. Les oreilles 86 sont destinées à le rendre solidaire en rotation de la pièce tubulaire 73 en passant au travers de deux fentes longitudinales 88, diamétralement opposées, pratiquées dans la pièce 73. Quant aux oreilles 87 du verrou 83, elles sont destinées à venir en contact avec deux nez 89 de la pièce mobile 75.
Lorsque la partie représentée à la fig. 6 de l'ensemble moteur est fixée au boîtier 81, les deux oreilles extérieures 86 du verrou 83 reposent contre l'extrémité du manchon 80 de ce boîtier 81, de sorte que le ressort 84 est armé et que les oreilles 87 sont écartées axialement des nez 89 de la pièce 75, qui peut alors tourner librement par rapport au corps (73, 74) de cette partie de l'ensemble moteur.
Pour séparer ladite partie de cet ensemble moteur du boîtier 81, il suffit de dévisser l'écrou 82. La fig. 11 montre cet écrou 82 presque complètement séparé du manchon 80. Les oreilles 86 sont arrivées au fond des fentes 88, sous l'action du ressort 84. Les oreilles 87 du verrou 83 sont en position de verrouillage de la pièce 75. Dans cette position de la fig. 11, la pièce 75 est toutefois encore reliée au carré 77 de l'arbre 78 par l'intermédiaire de la pièce 76, de sorte que pendant ce premier moment de dégagement de l'écrou 82, la pièce 75 n'a pu effectuer aucune rotation libre sous l'action du ressort 54.
Lorsque l'écrou 82 est complètement dégagé du manchon 80, et que la pièce 76 est dégagée du carré 77, la pièce mobile 75 est alors libérée, mais elle ne
<Desc/Clms Page number 5>
peut pas effectuer plus d'un quart de tour sous l'action du ressort 54, avant d'être verrouillée par les nez 89, contre lesquels butent les oreilles intérieures 87 du verrou 83.
Le dispositif de verrouillage décrit est par conséquent automatique ; il évite tout désarmage brusque et complet du ressort 54.
Pour raccorder au boîtier 81 cette partie représentée à la fig. 6 de l'ensemble moteur, il suffit d'engager la pièce 76 sur le carré 77, puis de visser l'écrou 82 sur le manchon fileté 80 du boîtier. Au cours de ce vissage, le corps (73, 74) pénètre progressivement à l'intérieur du manchon 80 du boîtier 81, et le verrou 83 recule par rapport à ce corps, contre l'action du ressort 84, en dégageant les oreilles 87 des nez 89.
La pièce 75 est retenue axialement en place dans le corps (73, 74) par une bague 90 fixée à l'extrémité de la pièce tubulaire 73.
L'ensemble moteur décrit est destiné à être utilisé principalement dans une montre automobile. Comme la portée 7 de l'axe 4 du premier exemple, c'est ici la portée 43 de l'axe 42 qui est destinée à éviter toute surtension du ressort 54. Pour cela le diamètre extérieur de cette portée 43 est choisi de telle façon par rapport au diamètre intérieur des spires du ressort 54, que celles-ci se resserrent sur cette portée 43 avant d'entrer en contact les unes avec les autres. Lorsque le ressort 54 est ainsi refermé sur le manchon 53 et la portée 43, l'axe 42 et le tube 51 avec la roue 52 sont solidaires en rotation.
Si le levier 40 est alors actionné dans le sens de la flèche b (fig. 7), il entraîne le tube 51 au plus encore d'un demi-tour, dans le sens d'enroulement des spires du ressort 54 ; mais le ressort de rappel 68 ne peut plus ramener ce levier 40 contre la goupille 69, puisque l'encliquetage constitué par le ressort 55 empêche le mobile 52 de tourner dans le sens opposé à celui de la flèche b, et que l'axe 42 et par conséquent le corps 41 et le levier 40 sont solidarisés avec le tube 51 par l'intermédiaire du ressort 54, qui enserre fermement le manchon 53 du tube 51 et la portée cylindrique 43 de l'axe 42.
Si le mécanisme de remontage représenté à la fig. 5 est placé dans la voiture automobile au voisinage d'un organe mobile relié par une chaînette au levier 40, on voit alors que toute action de remontage est suspendue, ledit élément mobile de la voiture automobile se déplaçant sans plus aucune action sur le levier 40.
Par ailleurs l'action du ressort 54 sur le mobile entraîné est suspendue dès que la tension du ressort 54 tombe au-dessous d'une limite prédéterminée, pour éviter que ce ressort ne se désarme complètement. Dans ce but, on prévoit simplement le diamètre intérieur de l'embout 74 (fig. 6), au travers duquel passe le ressort 54, de telle façon par rapport au diamètre extérieur de ce ressort, que les spires de celui-ci entrent en contact (comme on le voit à la fig. 10) avec les parois de l'ouverture de cet embout avant que le ressort 54 ne soit complètement désarmé.
Pour éviter un chevauchement et un enchevêtrement des spires du ressort 54, on peut placer un câble 91 à l'intérieur des spires de ce ressort ou faire la gaine 72 assez petite comme dans le cas de la variante représentée à la fig. 15. Dans tous les cas, on évite les pertes d'énergie du ressort 54 et les irrégularités du couple transmis, dues à un câble fixé au mobile entraîné par le ressort et tournant avec ce mobile.
Le boîtier 64 peut en particulier être fixé à la carosserie de la voiture automobile, au-dessus de l'axe d'une roue avant, la chaînette attachée au levier 40 par une extrémité ayant alors son autre extrémité attachée à une partie d'un tigeron mobile assurant la suspension élastique de cette roue par rapport au châssis et par conséquent à la carrosserie de la voiture.
Les fig. 12 à 14 représentent un autre exemple de réalisation de la partie de l'ensemble moteur, qui est destinée à être raccordée au boîtier du mouvement d'horlogerie. Au lieu que cette partie soit fixée à un manchon du boîtier par l'intermédiaire d'un écrou, elle est fixée à un manchon 92 par-un dispositif à baïonnette, comprenant deux goupilles 93, diamétralement opposées, plantées dans un corps 94 de cette partie de l'ensemble moteur. On voit à la fig. 13, comment les goupilles 93 sont engagées chacune dans une découpure 95 du manchon 92.
Lorsque la partie de l'ensemble moteur représentée à la fig. 12 n'est pas raccordée à un mouvement de montre, la pièce mobile 96 de cette partie de l'ensemble moteur, à laquelle est attachée une extrémité du ressort 54, est retenue axialement en place dans le corps 94 par une bague 97 fixée à celui-ci. Le jeu radial de la pièce 96 est limité, d'une part, par l'ouverture de la bague 97, et, d'autre part, par une rondelle 98, appliquée axialement par un ressort à boudin 99 contre un anneau-ressort 100, engagé dans une rainure annulaire de la pièce 96.
Quant au jeu axial de cette pièce 96, lorsque ladite partie de l'ensemble moteur est raccordée au boîtier d'un mouvement d'horlogerie, il est limité, d'une part, par un épaulement intérieur 101 du corps 94, contre lequel bute la rondelle 98, et, d'autre part, par l'extrémité du carré 77, contre laquelle bute le fond 102 d'une ouverture correspondante de la pièce 96. Il est en effet préférable d'utiliser cette extrémité de l'axe 78 comme butée axiale, plutôt que la bague 97. On évite ainsi une usure due au frottement des saillies 103 de la pièce 96 avec la bague 97.
Pour dégager les goupilles 93 des découpures 95 du manchon 92 du boîtier, on remarquera qu'il faut commencer par enfoncer le corps 94 plus profondément dans le manchon 92. Or, ce mouvement ne serait pas possible si au lieu d'une rondelle 98, montée élastiquement sur la pièce 96, on avait prévu un épaulement rigide sur cette pièce, car le jeu axial du corps 94 entre l'épaulement 101 et l'extrémité du
<Desc/Clms Page number 6>
carré 77 n'aurait pas été suffisant. C'est la rondelle 98, mobile axialement et le ressort 99 qui permettent le dégagement des goupilles 93, du fait que l'épaulement 101 peut déplacer la rondelle 98 contre l'action du ressort 99.
La partie de l'ensemble moteur représentée dans ces fig. 12 à 14 comprend aussi un dispositif de verrouillage automatique du ressort moteur. Ce dispositif est composé d'un verrou 104 et d'un ressort à boudin 105, qui sollicite le verrou vers la gauche dans la fig. 12.
Le verrou 104, visible plus en détail à la fig. 14, est constitué par un anneau 106, venu avec deux oreilles intérieures, diamétralement opposées 107. Cet anneau 106 est monté coulissant autour du corps 94, auquel il est fixé angulairement du fait que ses oreilles 107 sont engagées dans des fentes longitudinales 108, pratiquées dans le corps 94. Outre cette fonction de guidage, les oreilles 107 assurent naturellement le verrouillage de la pièce mobile 96, en servant de butée aux saillies 103 de cette pièce.
Dans la position raccordée au boîtier du mouvement d'horlogerie, représentée à la fig. 12, un épaulement intérieur 109 du manchon 92 du boîtier, retient le verrou 104, contre l'action du ressort 105, dans une position axiale telle par rapport au corps 94, que les oreilles 107 libèrent les saillies 103 de la pièce mobile 96, pour lui permettre de tourner librement avec l'axe 78 du premier mobile du mouvement d'horlogerie.
Lorsqu'on sépare la partie représentée à la fig. 12, du boîtier du mouvement d'horlogerie, en dégageant les goupilles 93 des découpures 95, l'épaulement 109 permet au verrou 104 de coulisser vers l'avant du corps 94, sous l'action de son ressort 105, jusqu'au moment où ce verrou bute contre la bague 97, ses oreilles 107 étant alors situées en regard des saillies 103. On remarquera que le verrou 104 arrive dans cette position bien avant que le carré 77 soit dégagé de l'ouverture frontale de la pièce mobile 96. Comme dans l'exemple décrit précédemment, cette pièce 96 tournera donc un demi-tour au plus, sous l'action du ressort 54, lorsque le corps 94 est séparé du boîtier du mouvement d'horlogerie.
Au moment de la fixation du corps 94, au boîtier du mouvement, l'épaulement 109 dégage automatiquement la pièce mobile 96, en maintenant le verrou 104 dans une position axiale déterminée, contre l'action du ressort 105. Cet épaulement ne repousse toutefois pas le verrou 104 vers l'arrière du corps 94 avant que le carré 77 de l'axe 78 ait pénétré suffisamment dans l'ouverture frontale de la pièce mobile 96, pour empêcher cette dernière de tourner subitement sous l'action du ressort 54, qui pourrait fort bien être armé au maximum lorsqu'on accouple l'ensemble moteur au mouvement ou le sépare de ce dernier.
Comme dans l'exemple précédent, le ressort 54 ne peut plus entraîner le mouvement de la montre quand sa tension a diminué jusqu'à une limite dé- terminée. Cette limite est fixée pratiquement par les parois 110 de l'ouverture postérieure du corps 94. Le diamètre de cette ouverture est choisi par rapport à celui des spires du ressort à l'état de repos, de la même façon que dans l'exemple des fig. 5 et 6.