Electrode pour four à verre La présente invention a pour objet une élec trode pour four à verre comprenant un corps d'élec trode en une matière conductrice de l'électricité destiné à plonger dans la masse de verre en fusion et une tige de support creuse destinée à être par courue par un liquide de refroidissement, cette tige comprenant une enveloppe en une matière autre que le corps de l'électrode résistante à l'oxydation au contact de l'air,
et des moyens pour amener le courant électrique au corps de l'électrode.
Les matières susceptibles d'être utilisées pour la fabrication du corps de l'électrode sont peu nom breuses, car il est nécessaire qu'elles présentent une bonne conductibilité électrique, un point de fusion plus élevé que celui du verre traité, qu'elles n'en traînent pas la formation de bulles et qu'elles restent sans effet sur la coloration du verre. La matière qui convient le mieux est le molybdène qui présente toutefois l'inconvénient de s'oxyder rapidement à l'air aux températures élevées entrant en ligne de compte.
La tige de support de l'électrode, qui traverse la paroi du four, présente une partie extérieure à ce dernier qui se trouve à l'air libre. C'est pourquoi, dans les électrodes de ce type connues, l'enveloppe creuse de la tige comprend en général une partie antérieure en molybdène ou en une matière analogue résistant aux hautes températures et une partie posté rieure, en acier par exemple, résistant moins bien à la chaleur mais qui s'oxydent moins rapidement.
On constate de fréquentes ruptures de ces tiges d'électrode formées en acier et en molybdène.
La rupture se produit en général en un point très voisin de la jonction des deux parties de l'en veloppe et semble due à une corrosion se propageant de l'intérieur de l'enveloppe, à partir du point de jonction des deux métaux soumis an contact du liquide de refroidissement.
La présente invention vise à fournir une élec trode comprenant une tige et un corps en deux matières différentes dans laquelle la tige de support soit moins sujette à rupture.
L'électrode objet de l'invention est caractérisée en ce que le corps de l'électrode présente une partie en forme de manchon dans laquelle est enfilée une partie de l'enveloppe parcourue par le liquide de refroidissement et qui est destiné à isoler l'enveloppe du verre fondu, l'enveloppe étant montée sur ledit manchon de manière à assurer une bonne conduction thermique entre elle et le corps de l'électrode et étant conformée de manière à éviter tout contact du liquide de refroidissement avec le corps de l'élec trode.
Le dessin représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'électrode objet de l'invention. La fig. 1 est une vue de face de l'électrode. Les fig. 2 et 3 sont des coupes, respectivement selon les lignes 2-2 et 3-3 de la fig. 1.
L'électrode représentée comprend un corps d'élec trode 26 destiné à plonger dans la masse de verre en fusion et une tige de support creuse 13 destinée à soutenir ce corps et qui sera enchâssée dans le mur réfractaire du four.
Le corps de l'électrode, décrit en détail dans le brevet No 337590, comprend essentiellement une plaque principale 10 et une plaque auxiliaire 23 placée en avant de la plaque 10. Ces deux plaques 10 et 23 sont montées sur une entretoise 11 elle- même fixée à la tige 13 par un doigt axial 16 qui présente une tête 16' retenant la plaque 11. Comme visible aux fig. 2 et 3, l'entretoise 11 repose axiale- ment sur un manchon 14 qui présente une emboîture dans laquelle est enfilée l'extrémité de la tige de support 13.
Les plaques 10 et 23, l'entretoise 11, le doigt 16, le manchon 14, des boulons 12 et 25 qui assurent la fixation des plaques 10 et 23 et des rondelles 28 placées sur les boulons 25 sont appelés à être en contact avec le verre fondu. Ils seront, par exemple, en molybdène, ce métal, bon conducteur de l'élec tricité, présentant un point de fusion supérieur à celui du verre, n'ayant pas d'effet sur sa coloration et ne provoquant pas la formation de bulles.
La tige 13 comprend une enveloppe 18 en acier. (Cette tige se trouve à l'air libre dans sa partie située à l'extrémité du four et il est nécessaire qu'elle résiste bien à l'oxydation au contact de l'air, ce qui n'est pas le cas du molybdène utilisé pour constituer le corps de l'électrode.) L'enveloppe 18 présente une partie d'extrémité 18' qui est enfilée dans le manchon 14 qui est des tiné à isoler l'enveloppe du verre fondu.
Cette partie d'extrémité 18' de l'enveloppe com prend un bossage central 17 percé d'un trou axial 17' dans lequel est logé le doigt de contact 16. Ce dernier présente un trou taraudé dans lequel est vissée l'extrémité filetée 22 d'une barre 15 qui tra verse axialement la tige 13. La barre 15, en cuivre par exemple, constitue un bouchon qui obture le trou du bossage 17 dans lequel elle sera, par exem ple, chassée et soudée.
Le pas de vis 22 de la barre 15 qui coopère avec celui du trou de l'axe 16 assure un bon contact électrique entre cet axe et ladite barre, l'ajus tage bloqué de l'axe 16 dans le trou de la plaque 11 assurant la transmission du courant à ladite plaque, à partir de laquelle il est transmis aux plaques 10 et 23 sans que la résistance électrique soit par trop élevée.
Un tube intérieur 19 dé'.imite dans l'enveloppe 18 deux canaux concentriques 20 et 21 destinés l'un à l'aller et l'autre au retour d'un liquide de refroi dissement (en général de l'eau). Ce tube 19 se pro longe jusque dans la partie 18' de l'enveloppe logée dans le manchon 14 et se termine légèrement en retrait de l'extrémité de l'enveloppe, laissant un pas sage annulaire 19' entre les canaux concentriques 20 et 21. Grâce à cette disposition, l'eau de refroi dissement circule effectivement dans la partie d'ex trémité de la tige emboîtée dans le manchon 14.
On remarquera que l'emboîture du manchon 14 et la partie d'extrémité 18 de la tige de l'enveloppe présentent des formes complémentaires, de sorte qu'une grande surface de contact est obtenue entre les deux pièces, ce qui assure une bonne conduction thermique entre l'enveloppe 18 de la tige de support et le corps de l'électrode. Grâce à la forme rentrante de l'enveloppe qui forme un joint étanche avec la barre 15, on évite également tout contact du liquide de refroidissement avec le corps de l'électrode en molybdène.
On élimine ainsi la source de corrasion que constitue un joint acier-molybdène au contact de l'eau.
Dans une variante, le bossage 17 de l'enveloppe peut être percé d'un trou borgne destiné à recevoir le doigt 16, la barre conductrice 15 étant fixée à l'extrémité intérieure du bossage sans être en contact direct avec ce doigt. On évite ainsi d'avoir à réaliser un joint étanche entre la barre et l'enveloppe. (Il est, par contre, nécessaire de prévoir des moyens pour assembler l'axe 16 à l'enveloppe, par un pas de vis par exemple.) Le corps de l'électrode destiné à être plongé dans le verre peut également être constitué en une autre matière que le molybdène, en tungstène par exemple, ou même, pour de petites électrodes, en platine.