Procédé permettant d'appliquer aux bornes d'un dispositif électrique l'une de deux tensions de réglage différentes et dispositif pour la mise en #uvre de ce procédé On sait qu'il est d'usage, dans les systèmes de commande de la position d'un objet,<B>à</B> partir d'une tension électrique (commande<B>à</B> distance ou mise en position d'un objet<B>à</B> grande inertie, par exemple une tourelle), d'uti liser, afin d'obtenir une meilleure précision, une commande<B> </B> grossière<B> </B> et une commande <B> </B> fine<B> .</B>
Par exemple, la position de l'objet com mandé doit être amenée<B>à</B> suivre rigoureuse ment la position d'un autre objet (objet com mandant) et il est alors d'usage de dériver par tous moyens appropriés, de la différence des positions entre l'objet commandant et l'objet commandé, deux tensions électriques. La pre mière de ces deux tensions ou tension de ré glage grossier, commande<B>le</B> déplacement<B>de</B> l'objet commandé avec rapport des mouve ments des deux objets, égal<B>à</B> l'unité<B>;</B> la se conde tension ou tension de réglage fin, réalise par contre une démultiplication de rapport n (n étant un nombre entier) entre les deux mou vements, ce qui permet, toutes choses égales d'ailleurs, comme on<B>le</B> voit aisément, de mul tiplier par<B>le</B> nombre n la précision<B>de</B> la po sition finale de l'objet commandé.
<B>Il</B> est dans<B>ce</B> cas indispensable de prévoir la commande des organes modifiant la posi- tion de l'objet commandé, d'abord<B>à</B> partir de la -tension électrique fournie par le réglage grossi-cr tant que la position finale n'est pas proche de la position désirée, puis une fois ce résultat obtenu, de substituer<B>à</B> la tension de réglage grossier celle de réglage fin, ceci dans le but de parfaire le réglage avec la précision désirée.
En d%utres termes, le contrôle de Forgane commandant la position de l'objet commandé doit être mis sous la dépendance exclusive de la tension de réglage grossier tant que la po sition de robjet commandé n'est pas proche de la position désirée, puis ensuite sous la<B>dé-</B> pendance exclusive de la tension de réglage fin.<B>Il</B> s'agit comme on le voit, d'une discTimi- nation de tension.
Le présent brevet ia pour objet un procédé permettant d'appliquer aux bornes d'un dispo sitif électrique, notamment d'un dispositif de télécommande, l'une<B>de</B> deux tensions de ré glage différentes, provenant, la première eun organe de réglage grossier, la seconde d'un organe de réglage fin, le dispositif étant soumis exclusivement,<B>à</B> tout moment,<B>à</B> l'action d'une seule de ces deux tensions.
<B>Ce</B> procédé est caractérisé en ce que l'on dispose en série dans le circuit de transmission au dispositif de la tension de réglage de l'or gane de réglage grossier, un élément<B>à</B> seuil et un élément limiteur montés en série.
Le brevet a, d'autre part, pour objet un dispositif pour la mise en #uvre de ce procédé, caractérisé par un élément<B>à</B> seuil et un<B>élé-</B> ment limiteur montés en série dans la chame de transmission de la tension de réglage gros sier d'un dispositif électrique de -réglage<B>à</B> deux tensions différentes, pour le réglage grossier et fin respectivement.
Le dessin annexé représente schématique ment,<B>à</B> titre d'exemple, une forme d'exécu tion d'un dispositif pour la misé en #uvre du procédé selon l'invention.
La fig. <B>1</B> représente un tronçon de chame de commande<B>à</B> distance.
La fig. 2 représente le même tronçon mo difié par mise en #uvre dudit procédé.
La fig. 4 est un schéma plus détaillé de certains organes de la fig. 2.
Les fig. <B>3, 5, 6</B> et<B>7</B> sont des diagrammes de tension se rapportant au schéma de la fig. 2. La fig. <B>8</B> est un schéma plus détaillé du tronçon du dispositif représenté<B>à</B> la fig. 2.
<B>A</B> la fig. <B>1,</B> on voit en<B>1</B> la source de ten sion de réglage grossier<B>;</B> en 2, la source de tension de réglage fin<B>;</B> ces deux tensions sont amenées<B>à</B> un organe<B>3</B> qui choisit<B>à</B> chaque instant celle des deux tensions,<B>à</B> l'exclu sion de l'autre, qu'il s'agit de laisser passer<B>;</B> la tension choisie, qui est constituée par une tension alternative sinusdidale écrétée, est en voyée<B>à</B> un démodulateur ou discriminateur de phase 20 qui fournit<B>à</B> ses bornes de sortie une tension continue de commande, dont le signe dépend de la phase de la tension d'en trée<B>;
</B> cette tension de commande actionne les organes situés<B>à</B> la suite de la chaîne, organes comprenant notamment un moteur (au sens le plus général du terme) modifiant la position de l'objet commandé.
Par l'interposition, dans la chaîne trans mettant la tension du réglage grossier, d'un or gane<B>à</B> seuil, on peut bloquer la transmission de la tension de réglage grossier tant que la position obtenue ne s'écarte pas d'une quantité prédéterminée de la position désirée.
D'autre part, l'utilisation de dispositifs li miteurs sur les deux chaffies, permet de rame ner les tensions additionnées<B>à</B> des amplitudes fixes.
Enfin, l'interposition dans la chaîne de réglage grossier d'un amplificateur, en liaison avec le fait que le démodulateur est saturé pour un signal d'entrée de valeur donnée, fait que la tension de réglage grossier impose sa valeur avec sa phase dès que cette tension dépasse quelque peu la valeur de seuil.
La fig. 2 montre le schéma de la portion de la chame de la fig. <B>1</B> ainsi modifiée. On<B>y</B> retrouve en<B>1</B> et 2 les deux sources de tension de réglage<B> </B> grossier<B> </B> et<B> </B> fin<B> ,</B> ainsi que le démodulateur 20<B>;</B> l'organe<B>3</B> de la fig. <B>1</B> com prend un organe<B>à</B> seuil 4, deux limiteurs<B>5</B> et <B>7,</B> un amplificateur<B>6</B> et un organe addition- neur <B>8.</B> La tension fournie par la source<B>1</B> tra verse un organe<B>à</B> seuil 4, puis un limiteur<B>5,</B> puis un amplificateur<B>6 ;
</B> la tension de réglage- fin traverse un limiteur<B>7,</B> les deux tensions en provenance de<B>6</B> et<B>7</B> sont additionnées par l'organe<B>8</B> et transmises ensuite au démodula- teur 20.
Les organes limiteurs sont constitués par des combinaisons de résistance et de redres seurs secs, par exemple de redresseurs<B>à</B> oxyde de cuivre ou au selenium.
On sait que de tels redresseurs ne lais sent passer le courant que dans un seul sens et que du point de vue électrique, ils peuvent être assimilés pour des tensions appliquées dans le sens du passage du courant,<B>à</B> une ré sistance de faible valeur (résistance interne), montée en série avec une force contre électro motrice déterminée, en ce sens que pour une tension appliquée dépassant la valeur de cette force contre électromotrice, le courant est une fonction linéaire de cette tension, par contre, pour une tension ne dépassant pas cette va leur, aucun courant ne passe.
En effet, la caractéristique d'un tel élément redresseur a la forme indiquée en fig. <B>3</B> où l'on a figuré en traits pointillés la courbe donnant en ordonnées l'intensité du courant<B>à</B> travers le redresseur en fonction de la tension appli quée<B>à</B> ses bornes et portée en abscisse<B>;</B> cette courbe peut être considérée du point de vue pratique, comme constituée par une portion <B><I>0 A</I></B> de l'axe des abscisses et une droite<B><I>A</I></B><I> B,</I> la tension<B>0 A</B> représentant la force contre électromotrice, l'inverse de la pente de la droite<B><I>A</I></B><I> B</I> mesurant la résistance interne.
Un tel organe limiteur est représenté en fig. 4 et comprend une résistance<B>11,</B> de valeur grande par rapport<B>à</B> la résistance interne d'un redresseur sec, mise en série, avec deux redres seurs secs identiques<B>12-13</B> montés en paral lèle inverse ou tête-bêche, c'est-à-dire que chacun d'eux a un sens de passage inverse de celui de l'autre.
Un tel organe peut fonctionner indifférem ment comme limiteur et comme organe<B>à</B> seuil. En effet, si l'on applique aux bornes<B>9-10</B> une tension alternative, on voit immédiatement que la tension recueillie entre les bornes<B>15-16</B> de la paire de redresseurs secs, est une tension qui croît linéairement tant que la tension ap pliquée aux bornes<B>9-10</B> est inférieure<B>à</B> la valeur de la force contre électromotrice<B>0<I>A</I></B> de chacun des redresseurs, puis demeure en suite pratiquement constante, puisque la ré sistance interne du redresseur peut être né gligée vis-à-vis de la résistance<B>11.</B>
Par contre, si on recueille la tension aux bornes 14-15 de la résistance, l'organe peut être considéré comme un organe<B>à</B> seuil; en effet, tant que la tension appliquée entre<B>9</B> et <B>10</B> est inférieure<B>à</B> la tension<B>0 A,</B> aucun cou rant ne passe dans les redresseurs et par suite, la tension aux bornes 14-15 est nulle<B>;</B> une fois cette valeur dépassée, la tension croît li- néairement en fonction de la tension appliquée aux bornes d'entrée<B>9-10.</B>
Les diagrammes des figures<B>5</B> et<B>6</B> tra duisent ces résultats.
La fig. <B>5</B> représente, portée en ordonnée, la tension aux bornes<B>15-16,</B> la tension aux bornes<B>9-10</B> étant portée en abscisse, on a bien évidemment un organe limiteur.
La fig. <B>6</B> montre la tension entre bornes 14-15 en fonction de la tension entre<B>9-10</B> également portée en abscisse, on a bien ici un organe<B>à</B> seuil.
On voit<B>à</B> la fig. <B>8</B> un schéma du dispositif de la fig. 2 utilisant les organes<B>à</B> seuil et li miteur conformes<B>à</B> la fig. 4. La source<B>1</B> fournissant la tension de réglage grossier est constituée ici par un synchrogénérateur figuré conventionnellement par une bobine mobile tournant dans le champ d'un stator triphasé.
Cette tension de réglage grossier traverse d'abord un organe<B>à</B> seuil constitué par les redresseurs<B>26-27,</B> montés tête-bêche, en sé rie avec une résistance<B>28 ;</B> la tension aux bornes de la résistance<B>28</B> qui constitue donc la tension de sortie, est ensuite appliquée<B>à</B> un organe écréteur constitué par une résistance<B>17</B> montée en série avec une paire de redresseurs <B>18-19</B> disposés tête-bêche<B>;</B> la tension aux bornes de cette seconde paire de redresseurs est appliquée<B>à</B> l'entrée d7un dispositif ampli ficateur constitué très simplement par un trans formateur élévateur de tension 21-22. Par suite cette tension d'entrée est appliquée au primaire 21 de ce transformateur.
De son côté, la tension de réglage fin qui est fournie par un synchrogénérateur 2, figuré conventionnellement de façon identique<B>à 1,</B> traverse un organe<B>à</B> seuil constitué également par une résistance<B>23</B> montée en série avec deux redresseurs 24-25 disposés tête-bêche<B>;</B> la tension aux bornes de ces deux redresseurs est appliquée entre la masse et une extrémité du secondaire 22<B>;</B> l'organe démodulateur 20 reçoit de la sorte la somme des tensions four nies par les sources<B>1</B> et 2 après passage dans les organes énumérés ci-dessus.
La fig. <B>7</B> représente la tension aux bornes du primaire 21 du transformateur en fonction de la tension aux bornes de la source<B>1.</B> Cette tension est d'abord nulle tant que la tension de sortie de<B>1</B> est de valeur inférieure<B>à</B><I>e</I> <I>(e<B>=</B></I> OA), elle croît ensuite de<B>0<I>à</I></B> e quand la tension de<B>1</B> passe de<I>e<B>à</B></I> 2e, après quoi elle reste constante, le diagramme de la fig. <B>7</B> se déduit immédiatement de la combinaison des diagrammes des fig. <B>5</B> et<B>6.</B>
Les caractéristiques des trois paires de re dresseurs<B>18-19,</B> 24-25 et<B>26-27,</B> sont de pré- férence semblables. On appelle e la valeur commune de leur force électromotrice<B>0<I>A</I></B> et on s'arrange pour que le rapport de transfor mation<B>k</B> du transformateur 21-22 soit nette ment plus grand que l'unité.
Enfin, le sens de branchement de ce transformateur est tel que les deux tensions en provenance des sources <B>1</B> et 2 qui parviennent<B>à</B> l'entrée de 20 soient en phase au voisinage du point d'équilibre, point pour lequel ces deux tensions sont si multanément nulles<B>;</B> et comme<B>déjà</B> indiqué, le démodulateur 20 est dimensionné de telle façon qu'il soit saturé pour une valeur du si gnal<B>à</B> l'entrée égale<B>à:</B> (k-0 <I>e.</I>
On voit bien que de cette façon, le résul tat cherché est obtenu. En effet, tant que la valeur de la tension de réglage grossier est su périeure<B>à</B> 2e, on se trouve au-delà du point B du diagramme de la fig. <B>7,</B> la tension recueillie aux bornes de<B>18-19</B> est égale<B>à</B><I>e</I> et par suite aux bornes du secondaire 22 du transforma teur,<B>à<I>k</I></B><I> e.</I> Comme de son côté la tension fournie par 24-25 est au plus égale<B>à</B><I>e,</I> on voit que l'addition des deux tensions en prove nance des deux chaffies est plus grande que <B><I>(k-4</I></B><I> e</I> de sorte que le démodulateur 20 qui est<B>déjà</B> saturé pour cette valeur, n'est sensible qu'à la tension en grandeur et en phase en pro venance de la source<B>1,
</B> la fraction en prove nance de 2 ne jouant aucun rôle. Par contre, si la tension de réglage grossier tombe au- dessous de la valeur e, le dispositif<B>à</B> seuil <B>26-27-28</B> ne laisse rien passer, et c'est unique ment la tension en provenance de 2 qui est transmise<B>à</B> 20.
Le passage d'une des tensions<B>à</B> l'autre s'effectue comme on le voit aisément, pour des valeurs de la tension de commande grossière, comprises entre e et 2e<B>;</B> cette zone de réglage peut être en pratique très faible étant donné que la valeur numérique de<I>e,</I> par exemple 0,4 volts, est très faible.