<B>Montre</B> L'aspect d'une montre, qui est déterminé par la boîte, le cadran, les aiguilles et les signes de graduation, joue très souvent un rôle détermi nant sur la vente, à conditions à peu près égales de qualité du mouvement et de prix. Aussi le fabricant cherche-t-il à créer les effets esthé tiques les plus variés en soignant tout spéciale ment l'apparence des parties visibles de la montre.
Dans ce but on a déjà construit des signes horaires de formes bien différentes; en particu lier des signes en relief sur le cadran ou une partie de la boîte.
Alors que la hauteur du relief des signes horaires prévus jusqu'à présent était toutefois sérieusement limitée par les aiguilles ou le verre de la montre, l'invention permet d'équiper une montre avec des signes en haut relief, en vue de créer des effets esthétiques nouveaux.
Dix formes d'exécution et quelques variantes de la montre, objet de l'invention, sont repré sentées, à titre d'exemple, au dessin annexé dans lequel la fig. 1 est une vue partielle en coupe de la première forme d'exécution, les fig. 2 à 4 montrent chacune une variante d'un détail de la fig. 1, les fig. 5 à 13 sont des vues analogues à celle de la fig. 1 et elles représentent chacune une forme d'exécution différente, et les fig. 14 à 16 sont des vues en perspective, à plus grande échelle, représentant chacune une variante d'un détail.
La boîte de la montre représentée dans la fig. 1 est en deux pièces et elle comprend une carrure-lunette 1 portant la glace 2 et un fond 3 vissé dans la carrure 1. Le mouvement 4 de la montre est plus petit que l'ouverture cylindrique intérieure de la carrure 1. Il est fixé dans la boîte par un cercle d'emboîtage 5, métallique, mince. Ce cercle est venu avec un flanc 6 en forme de couronne circulaire, qui appuie, à l'intérieur, sous un filet 7 de la platine du mou vement, et, à l'extérieur, contre la carrure 1. Le cercle 5 présente en outre une collerette 8 appuyant contre le fond 3 de la boîte. Cette collerette 8 peut être continue ou constituée par des languettes.
Un cadran 9 est fixé comme d'habitude au mouvement 4. Le diamètre de ce cadran est toutefois supérieur à celui du mouvement de la montre. Il s'étend notamment jusqu'à la car rure 1 en surplombant le cercle 5. La collerette 8 du cercle 5 sollicite le mouvement 4 vers le haut dans la boîte et maintient fermement le cadran 9 contre un épaulement 10 de la carrure 1.
La partie périphérique du cadran 9, extérieure au mouvement 4, qui entoure ce dernier et sur plombe le flanc 6 du cercle 5, est emboutie de manière à former une gorge 11 de profil semi- circulaire. Comme on s'en rend compte dans la figure, le cercle 5 cale solidement le mouvement 4 dans la boîte, radialement, par l'intermédiaire de son flanc 6, et, axialement, par l'intermédiaire de sa collerette 8 qui appuye le cadran 9 contre l'épaulement 10.
Des billes telles que celle représentée en 12, destinées à représenter les signes horaires de la graduation du cadran, sont disposées dans la gorge 11. Un tigeron 13, solidaire de la bille 12, sert à fixer celle-ci au cadran 9 par rivure du tigeron 13 dans un trou 14 du cadran, pratiqué dans le fond de la gorge 11. Le diamètre des billes 12 est égal à celui de la gorge 11, de sorte que seule la moitié de la bille fait saillie au-dessus du cadran 9, l'autre moitié de la bille étant noyée dans la gorge 11.
I1 est bien entendu qu'il n'est pas indispen sable de prévoir une bille pour chaque signe horaire. On pourrait dessiner certains signes par exemple sur le cadran ou leur donner une autre forme. On pourrait aussi prévoir des billes différentes en apparence selon les signes. Ainsi, les billes qui représentent les quarts pourraient être décorées autrement ou simplement avoir une autre couleur que les billes représentant les heures intermédiaires.
On remarque, dans la disposition décrite, que la place occupée en hauteur par le signe est prise en partie dans un espace de la montre qui reste inutilisé dans les constructions connues avec cercle d'emboîtage, notamment l'espace compris entre le cadran 9 et la tige de remon toir 15. De ce fait, seule une partie des signes fait saillie au-dessus du cadran, dans l'espace compris à l'intérieur du cran de glace 16, entre le cadran 9 et la glace 2. Cette répartition de la place occupée par les signes permet de faire ces derniers en haut relief.
Dans la forme d'exécution représentée dans la fig. 1, les signes 12 sont fixés au cadran 9 au cours de la fabrication de celui-ci et l'ouvrier qui monte le cadran sur le mouvement et emboîte la montre n'a plus à s'occuper de ces signes, car le cadran peut être manipulé comme un cadran connu.
Dans les variantes représentées dans les fig. 2 à 4, seule la gorge emboutie à la périphérie du cadran est, différente de celle représentée dans la fig. 1.
Dans la fig. 2, la gorge 11a a un profil trian gulaire et le tigeron 13 des billes 12 est rivé dans un trou 14 percé dans la face extérieure de la gorge 11a.
Dans la fig. 3, on a représenté une gorge 11b de profil trapézoïdal, tandis que dans la fig. 4 la gorge llc a un profil rectangulaire. Dans ces deux derniers cas, le tigeron 13 de la bille est rivé dans un trou 14 percé dans le fond des gorges llb et 11c.
Dans ces trois variantes, le diamètre des billes et les dimensions de la gorge emboutie dans le cadran 9 sont choisis de manière que les billes soient noyées à moitié à l'intérieur desdites gorges, leur autre moitié faisant saillie au-dessus du cadran, comme dans la fig. 1.
La montre selon la deuxième forme d'exécu tion, représentée dans la fig. 5, ne diffère de celle de la fig. 1 que par les moyens d'emboîtage du mouvement 4 et la partie de la montre dans laquelle est pratiquée la gorge destinée à recevoir des signes horaires. Dans cette deuxième forme d'exécution, le mouvement 4 est fixé dans la boîte de la montre par l'intermédiaire d'un cercle d'agrandissement 17, dans la face supérieure duquel est creusée une gorge 18 de profil trian gulaire.
Des billes 12 portant un tigeron 13 sont fixées à ce cercle 17 à l'intérieur de la gorge 18, comme dans la fig. 2, sauf que le tigeron 13 est engagé à force dans un trou borgne 19, pratiqué dans le cercle 17.
Le mouvement 4 de la montre est maintenu fermement à l'intérieur de la boîte par le cercle 5 qui prend appui sur le fond 3 et solli cite le cadran 9, à peu près de même diamètre que le mouvement 4, contre un rebord 20 du cercle 17, et celui-ci contre le rebord 10 de la carrure-lunette 1.
Dans cette forme d'exécution,-les signes 12 sont fixés sur le cercle 17 au cours de sa fabri cation et ce cercle peut alors être manipulé comme une seule pièce lors de son montage.
Dans la troisième forme d'exécution (fig. 6), le mouvement 4 est fixé dans la boîte comme dans la fig. 1, mais la gorge périphérique destinée à recevoir les billes représentant les signes horaires est formée, d'une part, par une partie emboutie du cadran 9, et, d'autre part, par un anneau décoratif 21, dans lequel sont percés des trous 22, destinés à recevoir les tigerons 13 des billes 12, comme dans la fig. 5.
Le profil de la gorge est triangulaire. L'anneau 21 est fabri qué séparément, puis les billes 12 sont fixées à cet anneau qui, lors de son montage, est simplement posé sur le cadran et pincé entre celui-ci et le rebord 10 de la carrure 1, sous l'action du cercle 5.
La quatrième forme d'exécution (fig. 7) ne se distingue de la troisième que par le fait que l'anneau 21 est remplacé ici par un cercle d'agrandissement 23. La gorge 24, destinée à loger partiellement les billes 12, a un profil trapézoïdal. Comme dans la fig. 6, elle est formée en partie par le cadran 9 et en partie par le cercle d'agrandissement 23, qui porte également les billes 12, comme l'anneau 21 dans la fig. 6.
Dans la cinquième forme d'exécution (fig. 8), le mouvement 4 est emboîté comme dans la fig. 5. Cette cinquième forme d'exécution se distingue de la seconde en quelque sorte par le seul fait que le cercle 17 est venu avec la carrure- lunette la. Une gorge 25, de profil semi-circu laire, est creusée dans la partie de la carrure la qui s'étend à l'intérieur du cran de glace 16. Au fond de la gorge 25, des trous 26, destinés à recevoir les tigerons 13 des billes 12, sont percés dans la carrure-lunette la.
Au lieu d'une boîte en deux pièces, on pourrait aussi avoir une boîte en trois pièces, avec une lunette 27, indépendante d'une car rure 28, comme on le voit dans la sixième forme d'exécution (fig. 9). Cette carrure 28 présente une portion qui s'étend bien plus que la lunette vers l'intérieur de la boîte, portion dans laquelle est creusée une gorge triangulaire 29.
Le mou vement 4 est fixé dans la boîte, comme dans les seconde et cinquième formes d'exécution (fig. 5 et 8), à cette seule différence près, qu'ici le filet 7 du mouvement 4 appuie directement contre la carrure 28, le cercle 5 ayant comme seule fonction d'appuyer axialement le cadran 9 contre le rebord 30 de la carrure 28.
Au lieu que la gorge destinée à recevoir les billes soit formée en partie par le cadran et en partie par un anneau supplémentaire, comme dans les troisième et quatrième formes d'exécu tion (fig. 6 et 7), cette gorge pourrait aussi être formée en partie par le cadran et en partie par la boîte, comme dans les formes d'exécution représentées dans les fig. 10 à 12.
Dans la septième forme d'exécution (fig. 10), la gorge 31a un profil trapézoïdal. Une face inclinée 32 est formée sur la carrure-lunette 1 à l'intérieur du cran de glace 16 et les billes 12 sont fixées à la carrure par l'intermédiaire de leurs tigerons 13 engagés dans des trous borgnes 33, percés dans la face 32 qui forme en partie la gorge 31. Le mouvement 4 est fixé dans la boîte d'une manière analogue à celle de la première forme d'exécution (fig. 1).
La huitième forme d'exécution (fig. 11) ne se distingue de la précédente que par le profil de la gorge 34, qui est triangulaire, ce profil étant déterminé par la forme de l'emboutissage du cadran 9 qui, ici, ne présente qu'un seul pliage, tandis que dans la fig. 10 le cadran 9 est replié deux fois.
Dans la neuvième forme d'exécution (fig. 12), la gorge 35 destinée à recevoir les billes 12 a un profil rectangulaire et lesdites billes sont fixées au cadran 9 comme dans les fig. 1 à 4.
Du fait que les billes 12 entrent en contact avec la carrure 1, le long d'une surface cylin drique 36, arrivant presqu'à fleur du cran de glace 16, les signes 12, tout en étant encore sous la glace 2, sont disposés le plus à l'extérieur possible de la montre, laissant de ce fait le maximum de place aux aiguilles (non représen tées).
Dans la dixième forme d'exécution (fig. 13), le mouvement 4 s'étend jusqu'à la carrure 1 et il présente un flanc 37, sensiblement en retrait de la face 38 du mouvement sur laquelle le cadran 9 est fixé. La partie du cadran 9 destinée à surplomber le flanc 37 est emboutie de manière à former avec la carrure-lunette 1 une gorge 39 de profil trapézoïdal, destinée à recevoir les billes 12, qui sont fixées au cadran 9<U>comme</U> dans la fig. 12.
Comme dans la neuvième forme d'exécution, les billes 12 sont placées le plus à l'extérieur possible, car elles appuient aussi contre une surface cylindrique 36 de la carrure 1, qui arrive à fleur du cran de _ glace 16.
Au lieu de choisir des billes pour représenter les signes horaires, on pourrait aussi choisir d'autres éléments, comme dans les trois variantes représentées dans les fig. 14, 15 et 16.
Dans la première de ces figures, les signes horaires sont représentés par des disques plats 40, venus avec un tigeron 41, analogue au tigeron 13 des billes 12 décrites précédemment.
Au lieu d'un disque plat, on peut aussi donner aux éléments destinés à représenter les signes horaires une forme de losanges plats, comme le montre la fig. 15 en 42. Ces élé ments 42 conviendront particulièrement bien dans le cas où la gorge destinée à les recevoir a un profil triangulaire.
Enfin, on pourrait encore donner aux élé ments destinés à représenter les signes horaires une forme telle que ces signes présentent une portion s'étendant par-dessus le cadran, dans la zone de ce dernier qui est située à l'intérieur de ladite gorge. Un tel signe est représenté à la fig. 16. Ce signe présente un corps 43, semblable à celui qui constitue le signe représenté à la fig. 15, et un bec 44 venu avec le corps 43. Ce signe est destiné à être disposé dans ladite gorge de manière que son bec 44, disposé radiale- ment, constitue ladite portion s'étendant par dessus le cadran.
Dans ce cas, la face inférieure du bec sera agencée de manière à être en contact avec la plaque du cadran, lorsque le signe sera mis en place et la montre emboîtée.
Il est bien clair qu'on pourrait prévoir par exemple des billes pour certains signes horaires de la montre et par exemple un ou plusieurs desdits éléments en forme de losange, avec ou sans bec, pour certains autres signes. On pour rait enfin, dans ce dernier cas, colorer différem ment les signes de formes différentes.
Dans tous les cas décrits, les dimensions des signes et celles de la gorge destinée à les rece voir sont choisies de telle manière qu'environ la moitié inférieure de ces signes soit noyée dans ladite gorge, tandis que leur moitié supérieure fait saillie au-dessus du cadran ou de la partie de la boîte dans laquelle ladite gorge est prévue, la surface de cette partie de la boîte étant située au moins approximativement au même niveau que le cadran.
Au lieu que les éléments représentant les signes horaires soient fixés à leur support par l'intermédiaire d'un tigeron rivé ou chassé dans un trou, on pourrait évidemment aussi fixer ces signes en les soudant à leur support ou alors même prévoir de les sortir en une pièce, par exemple par estampage ou moulage, avec leur support, particulièrement si ce dernier est cons titué par un élément indépendant du cadran et de la boîte. Dans ce dernier cas, cet élément pourrait être fait par exemple en matière thermo plastique et les signes horaires, métalliques, pourraient être pris à chaud à l'intérieur de cette matière thermoplastique de manière à faire corps avec elle.
La partie visible du signe pour rait être l'une ou l'autre de celles qui ont été décrites; quant à celle qui serait enrobée dans la matière thermoplastique, elle serait choisie de manière à assurer une fixation solide, tout en étant étudiée de manière à ne pas compliquer la fabrication du signe.