Procédé et installation pour le traitement des eaux résiduaires industrielles fermentescibles et notamment des eaux résiduaires des industries laitières. De très nombreux procédés ont déjà été proposés pour le traitement des eaux rési duaires industrielles, et notamment des eaux résiduaires des industries laitières; on a. no tamment proposé antérieurement. de traiter ces eaux par épuration aérobie, floculation et séparation, éventuellement après une première séparation préalable des éléments solides les plus lourds en suspension. Toutefois, aucun de ces procédés antérieurs n'a donné entièrement satisfaction à l'usage, notamment pour le traitement des eaux résiduaires des industries laitières.
La, présente invention concerne un procédé pour le traitement des eaux résiduaires in dustrielles fermentescibles, et notamment des eaux résiduaires des industries laitières, par épuration aérobie, floculation et séparation après une première séparation éventuelle des éléments solides les phis lourds en suspension, caractérisé en ce que les eaux sont soumises à une première aération en circuit fermé, sont. additionnées d'un agent de floculation vers la fin de cette première aération, sont ensuite maintenues au repos pour laisser la flocula tion se produire et les eaux se clarifier; sont ensuite soumises à une deuxième aération en circuit fermé, et sont enfin soumises à une séparation finale qui arrête les boues et laisse partir les eaux épurées.
Dans certains cas, ce processus peut être amélioré en soumettant les eaux à épurer à une aération préalable; c'est ainsi notamment qu'on peut avantageusement immerger une rampe d'aération dans le bac de réception et poursuivre l'aération tant qu'il y a de l'eau résiduaire à épuiser.
L'invention comprend également une ins tallation pour la mise en aeuvre du procédé ci-dessus, caractérisée en ce qu'elle comporte au moins une cuve, une pompe pour amener les eaux résiduaires dans cette cuve, un s6pa- rateur, qui peut éventuellement aussi être utilisé pour traiter les eaux avant qu'elles ne pénètrent dans la cuve, un circuit fermé par tant de la cuve et comprenant une pompe et un aérateur, et une canalisation partant de la cuve, passant par le séparateur et évacuant les eaux épurées sortant du séparateur.
L'invention permet d'obtenir Lui ensemble d'avantages techniques qui n'avait pu être réalisé antérieurement: 1 Les fermentations anaérobies telles qu'elles se produisent dans les fosses septiques ou les fosses de décantation peuvent être radi calement supprimées, donc également leurs conséquences: en particulier, la formation de corps mal odorants et souvent toxiques de dé gradation anaérobie des composés organiques.
2 Les éléments en suspension peuvent être éliminés de manière rapide et efficace par une centrifugation qui agit aussi bien sur les éléments lourds, telles les substances terreuses, que sur les éléments légers, telles les graisses, ces dernières bloquant trop sou- vent le mécanisme épurateur et étalant la pollution dans le temps et dans l'espace.
3. Les substances en solution susceptibles de créer une acidité bloquant provisoirement l'épuration dans les procédés n'éliminant pas strictement les anaérobies sont détruites ou éliminées. Elles ne peuvent donc pas compro mettre le travail biologique d'épuration ou être la cause de nuisances différées.
Les eaiLx résiduaires avant été traitées par le procédé suivant la. présente invention ont: d'ordinaire perdu leur caractère fermentes cible et réducteur, ainsi que leur potentiel de transformation de l'équilibre ionique du mi lieu récepteur; leur charge bactérienne est très faible et. les produits de dégradation de la matière organique ne sont pas toxiques.
Les eaux ainsi épurées peuvent être reje tées dans les cours d'eau même de faible dé bit, ou sur des terrains, sans provoquer de nuisances sur la faune, la flore, le sol et les nappes souterraines.
L'installation pour la mise en aeuvre du procédé est susceptible de présenter les avan tages propres suivants: 1 Faible encombrement par suite de l'absence de stockage.
2 Aucune odeur désagréable par suite du travail dans des conditions éliminant stricte ment toutes fermentations anaérobies. 3 Les boues d'extraction sont peu volumi- lieuses. 4 L'efficacité de l'installation n'est pas compromise par une longue période de fonc tionnement ou par l'apport d'une charge pol luante anormale.
5. Le matériel nécessaire peut. être rapide ment mis en place ou démonté et. réinstallé sans travaux importants de génie civil. Etant peu encombrant, il peut être monté à l'inté rieur de L'usine. Les frais de premier établis sement sont très sensiblement inférieurs à ceux qu'exigerait, à charge polluante égale, l'instal lation d'une station classique d'épuration bio chimique. La station d'épuration étant d'une conduite facile peut être confiée à un person nel peu nombreux et non spécialement qua- lifié, <B>ce</B> qui diminue d'autant les frais d'exploi tation.
A titre d'exemple, on a décrit ci-dessous une forme d'exécution de l'installation pour la. mise en cnuvre du procédé suivant l'inven tion, conçue pour le traitement des eaux rési duaires d'une laiterie industrielle.
La fig. 1 du dessin annexé est une vue en élévation de l'installation.
La fig. 2 en est une vue en plan.
La, fi-. 3 est une vue partielle en plan, et la fig. 4 une vue partielle en coupe d'une variante.
L'eau arrivant de l'égout par la canalisa tion 1 se déverse dans le puisard d'aspiration 2 d'où, par l'intermédiaire d'une crépine 23, la pompe 3 peut la conduire, à. travers les cana lisations 4 ou 5, vers l'une des cuves de traite ment 6 ou 7, suivant la. position dit robinet 8: un séparateur centrifuge 9 est. intercalé sur le troncon 1.0 commun aux canalisations 4 et 5.
A chaque cuve 6 et 7, dont le nombre peut varier suivant l'importance de l'installation et le volume des eaux à traiter, est. affectée une pompe de circulation 11, 1.2 et un aérateur 13, 14 alimenté par une conduite d'air soufflé 24, 25 reliée au compresseur d'air 26, de façon que l'eau circule en circuit fermé depuis la cuve, par la canalisation 1.5, 1.6, à travers l'aérateur 13, 1.1, pour revenir à la cuve.
Les eaux peuvent. ensuite être reprises des cuves 6 et 7 par -les canalisations 17 ou 18, suivant la position des robinets 22, la pompe 3, la canalisation 10, le séparateur 9 et. renvoyées soit en circuit fermé, -#-er.s les cuves 6 ou 7, soit par la canalisation 20 vers l'égout. 21 d'évacuation des eaux épurées.
L'installation est complétée par tous les robinets 22 nécessaires, des canalisations 27 pour le trop-plein des cuves 6 et 7 et une canalisation 28 pour le retour de l'effluent du séparateur 9 vers le puisard 2 en vue d'un nouveau traitement dans le cas où l'on cons tate que, pour tune raison on pour une autre, l'épuration est- insuffisante.
Le fonctionnement est le suivant Après séparation préliminaire, on remplit alternativement les différentes cuves. Lorsqu'une cuve est pleine, l'eau résiduaire qu'elle contient est mise en circulation sur l'appareil aérateur correspondant qui diffuse de l'air dans la masse et renvoie l'eau aérée dans la. cuve; la première opération dure en viron deux heures, l'eau passe une deuxième fois dans l'aérateur, pendant un temps va riable, jamais inférieur à quatre heures;
les cuves ont préférablement un fond conique, avec un angle au sommet assez faible pour que les boues puissent être évacuées rapide- nient soit vers le circuit d'aération, soit vers le circuit de séparation centrifuge.
Vers la fin de la première opération de circulation et d'aération, on introduit les pro duits chimiques destinés à accélérer la 11ocu- lation. Ces produits chimiques peuvent être constitués par un mélange de sels de fer et de ealcium. Une dose usuelle pour des eaux rési- iluaires d'une fromagerie moderne fabriquant des fromages à pâte pressée et qui utilise par ailleurs, dans d'autres buts, un volume de lacto-sérum égal à 75<B>%</B> du volume de lait traité, est de 600 emS de solution de chlorure ferrique à 60 Bé,
400 g de chaux vive par m-3 d'eau traitée. On introduit d'abord les sels de fer puis, dix minutes après, la chaux préalablement éteinte, en solution dans quelques litres d'eau.
A ce stade du traitement, la circulation assure une bonne répartition des produits floculants dans toute la masse du liquide.
Après un quart d'heure, on arrête la cir culation et on laisse reposer le liquide pendant une heure; la floculation est très abondante et la clarification du liquide très rapide; toutefois, à ce stade, le liquide clair est encore Fermentescible.
On remet. en marche la pompe de circula- lion et on fait circuler à nouveau le contenu (le la cuve à travers l'aérateur pendant une durée de six à douze heures, suivant la charge polluante.
La circulation est alors arrêtée et l'effluent boueux est renvoyé an séparateur centrifuge qui retient ces boues et laisse partir le liquide épuré vers l'égout d'évacuation. Dans la variante montrée aux fig. 3 et 4, à l'intérieur du bac de réception 2, sont dis posées longitudinalement et à sa partie infé rieure des rampes de tubes perforés 31, ali mentées en air comprimé par la canalisation 32; les eaux usées brutes arrivent dans le bac de réception par la canalisation 1 et elles sont aspirées, à travers la canalisation 34 pro tégée par la crépine 23, par la pompe 3 qui les dirige notamment vers les tonnes de traite ment.