Montre à remontage automatique par les mouvements dans les deux sens de rotation d'une masse mobile. L'objet de la présente invention est une montre à, remontage automatique par les mouvements dans'les deux sens de rotation d'une niasse mobile. Dans cette montre, la masse imprime des mouvements de va-et-vient w une pièce mobile autour d'un axe parallèle à celui de la masse et les déplacements de cette pièce mobile sont transmis à l'arbre du barillet par l'intermédiaire d'un dispositif d'encliquetage.
Les mécanismes de remonta-e de ce genre figurent parmi les premiers qui furent ima- giriés pour opérer le remontage d'une montre par les mouvements dans les deux sens de rotation d'une masse pesante. Toutefois, dans ces dispositifs connus, ladite masse oscille entre deux butées fixes, mais n'est pas mobile d'une faon illimitée.
On a déjà. imaginé des constructions dans lesquelles ladite pièce mobile est actionnée par une masse susceptible d'effectuer des dé placements angulaires supérieurs à 360 . Dans une partie de ces cas, la mas:.se n'est active pour le remontage de la montre que dans un seul sens. La difficulté à surmonter réside principalement clans le fait que ladite pièce mobile est un secteur denté en prise avec un pignon solidaire de la. masse mobile, ce secteur portant des cliquets d'entraînement et ne pouvant effectuer que des déplacements limités.
Le but de l'invention est de remédier à ces inconvénients. La montre faisant l'objet de l'invention est caractérisée en ce que ladite pièce mobile présente une ouverture allongée s'étendant suivant un arc de circonférence dont le centre est situé sur l'axe de pivotement de cette pièce, en ce que les parois de cette ouverture entourent l'axe de la masse mobile et présentent, de part et d'autre de ce der nier, des moyens @avec, lesquels un organe d'entraînement solidaire de ladite masse est en prise.
Trois formes d'exécution de la montre, objet de l'invention, sont représentées, à titre d'exemple, au dessin annexé, dans lequel: La fig. 1 est une coupe de la première forme d'exécution selon la ligne I-I de la fig. 2.
La fig. 2 est une vue en plan dans le sens des flèches II-II de la fig.1.
La fig. 3 montre un détail de la première forme d'exécution.
La fig. 4 est une coupe de la deuxième forme d'exécution selon la ligne IV-IV de la fig. 5.
La fig. 5 est une vue en plan dans le sens des flèches V-V de la fig. 4.
La fig. 6 est une vue analogue à la fig. 5, montrant certains organes dans une autre po sition.
La fi-. î est une coupe de la. troisième l'orme d'exécution, analogue à celle de la fig.4, et la fig. 8 est une vue en plan, .analogue à celle de la fig.5, de cette troisième forme d'exécution.
Le dessin lie montre que les détails de la montre nécessaires à la compréhension de l'invention.
Dans la première forme d'exécution (fi-.<B>1),</B> une crasse mobile 1 est solidaire d'un axe 2 pivoté dans un pont. inférieur 3 et un pont supérieur 4 du mécanisme de remontage automatique. Cette masse est sus ceptible d'effectuer des déplacements .ar1gu- laires quelconques.
Un secteur de pignon 5 (fig.1 et 2) est calé sur l'axe 2. Ce secteur de pignon com prend trois dents 6, 7 et 8 susceptibles de s'engager d'ans des entre-dents 9, 10, 11 et 12, 13, 14, définis par les dents 15, 16, 17, 18 d'une pièce 19 mobile autour d'un axe 20 parallèle à l'axe 2 et pivoté dans le pont 3 et un pont supérieur 21. Cette pièce mobile 19 a, en plan, la forme générale d'un secteur de cercle. Elle présente une ouverture 22 allon gée et s'étendant. suivant un arc de circonfé rence dont le centre est situé sur l'axe de pi votement 20 de la pièce 19.
Les dentures 15, 16 et 17, 18 de la pièce 19 sont pratiquées dans la paroi de cette ouverture 22; elles sont disposées vis-à-vis l'une de l'autre de part et d'autre de l'axe 2 et se trouvent dans un même secteur cylindrique dont l'axe coïncide avec l'axe 20. Les dents 15, 18 et 16, 17, ainsi que les entre-dents 9, 1.4; 10, 13 et 11, 12 sont alignés respectivement sur l'axe 20.
Deux roues dentées 23 et. 24 sont pivotées chacune dans les ponts 3 et. 21 et sont en prise l'une avec l'autre. Ces roues 23 et 24 sont solidaires chacune d'une roue à rochet respectivement 25, 26. Deux cliquets 27, 28, pivotés autour d'un plot 29 solidaire de la. pièce 19, sont maintenus en prise avec les roues 25 et 26 par un ressort 30 arc-bouté contre une butée 31 plantée dans la pièce 19. Les deux cliquets 27 et 28 ont. à peu près la même épaisseur et ils s'appuient tous deux sur la. pièce 19.
Un fraisage 32 coaxial au cli- quet 27 est pratiqué dans la, face inférieure de celui-ci (fig.1), tandis qu'un fraisage ana- loque 33 est pratiqué dans la face supérieure du cliquet 28. Deux dégagements 34, 35 sont ménagés dans la face inférieure de ces cli- quets, vers leur extrémité; ces dégagements sont destinés à permettre auxdits cliquets de passer au-dessus des roues 23, 24.
Un pignon 36 solidaire de la roue 23 est en prise avec un rochet 37 calé sur l'arbre du barillet 38.
Le dispositif d'encliquetage constitué par les organes 23-28, 30, 36, 3 7 est d'un type bien connu et, est destiné à. transformer les mouvements de va-et-vient de la pièce 1.9 en rotation continue du rochet 37, les cliquets 27 et 28 actionnant, alternativement les roues 25 et 26, selon le sens des déplacements de la pièce 19.
Dans la. fig. 3, le secteur de pignon 5 passe d'une des dentures de la pièce 19 à l'autre, cette pièce 19 occupant une de ses positions extrêmes. Supposons que dans la position représentée à la fig. 3, la. masse mobile 1 effectue une rotation rétrograde; il en sera de même du pignon 5. La dent 6 de ce pignon a poussé la pièce 19 vers le haut (dans la fig.3), contre l'action du ressort de barillet transmise à. cette pièce par la roue 25 et le cliquet 27.
Avant que la dent 6 du pignon 5 quitte la dent 17 de la. pièce 19 et se dégage complètement de l'entre-dent 7.2 de cette pièce, la dent 8 du pignon 5 est déjà enragée chas une découpure circulaire 39 de la dent 16 de la pièce 19, de manière à empêcher un recul de cette pièce sous l'action du ressort. de ba rillet. En continuant sa rotation dans le sens rétrograde, le secteur de pignon 5 vient en prise avec la denture 15, 16 de la pièce 19, la ; dent. 8 s'engageant. alors complètement dans l'entre-dent 11.
Le pignon 5 déplace alors la pièce 19 vers le bas (dans la. fi-.<B>3),</B> contre l'action du ressort, de barillet transmise à cette pièce 6 par la roue 26 et le cliquet 28. , En supposant que la. masse poursuive sa rotation dans le même sens, la. pièce 19 vien dra (dans la fig. 3) dans une position infé rieure, symétrique par rapport à celle repré sentée dans cette figure. Le secteur de s pignon quittera. alors la denture 15, 16 de la pièce 19 pour s'engager dans la denture 17, 18 d :
e cette pièce, la dent 8 du pignon s'en gageant -dans l'entre-dent 14 alors que la pointe de la dent 6 du pignon est encore en contact avec la paroi de la découpure circu laire 40 de la dent 15 de la pièce 19.
En revenant à la position représentée à la fig. 3, @supposons maintenant que la masse 1 effectue une rotation dans le sens direct. Le secteur de pignon 5 a pousse la pièce 19 dans sa position supérieure extrême, en agis sant par sa dent 8 contre la dent 16 de la pièce 19. ha, (lent 8 ne sort de l'entre-dent 11 qu'au moment où la dent 6 est déjà engagée dans 1.'entre-dent 12 de la pièce 19.
Si la masse poursuit sa course, la pièce 19 est dé placée vers le bas, jusqu'à ce que la dent 8 arrive dans l.'entre-dent 1.1, les dents 6 et 7 se dégageant successivement des entre-dents 12 et. 13 et la pointe de la dent 6 venant finalement s'engager -dans la découpure 40 de la dent 15, après quoi le secteur de pignon s'engage derechef dans la denture 15, 16 de la pièce 19 et quitte la denture 17, 18.
En résumé, lorsque la masse mobile 1 se déplace dans un sens ou dans l'autre, le sec teur de pignon 5 passe d'une denture à l'autre de la pièce 1.9, en imprimant à cette dernière un mouvement de va-et-vient. Dans le mécanisme décrit, le remontage du ressort de barillet s'effectue donc, quel que soit le sens et, des déplacements de la masse mobile.
Dans cette forme d'exécution, on pourrait remplacer les dents 15-l.8 de la pièce 19 par deux séries de goupilles fixées sur cette pièce 19 et disposées en deux secteurs de couronne concentriques, d'axe 20.
En outre, au lieu d'avoir un secteur de pignon 5 calé sur l'axe 2, on pourrait décolle ter cet, axe en ménageant une portée et tailler les dents 6-8 dans cette portée, de manière à avoir un pignon en une seule pièce avec l'axe 2 de la masse mobile 1. Enfin, au lieu d'avoir un secteur de pignon 5 denté, on poui-rait prévoir, à. la place des dents 6, 7, 8 des goupilles disposées en un secteur de couronne coaxial à la masse et plantées dans un plateau ou maintenues entre deux plateaux solidaires de l'axe de cette dernière, pour constituer la denture du secteur de pignon.
Dans la deuxième forme d'exécution, re présentée aux fig. 4, 5 et 6, les moyens d'en- trainement de la pièce 41, analogue à la pièce 19 de la première forme d'exécution, sont constitués par deux encoches 42 et 43 pratiquées dans la tranche de cette pièce, qui constitue la paroi d'une ouverture allongée 47. La pièce 41 présente une partie 44 plus épaisse, en saillie au-dessus & sa face supé rieure.
Les axes des encoches 42 et 43 sont disposés dans un même plan passant par l'axe de pivotement de la pièce 41. Ces encoches se trouvent de part et d'autre de l'axe 2 de la masse mobile 1. Au lieu que l'or gane d'entraînement porté par la masse 1 soit un secteur de pignon, il est constitué dans cette deuxième forme d'exécution par deux doigts doubles 45 et 46 calés sur l'axe 2. Le doigt 45 situé .au-dessus du doigts 46 est des tiné à s'engager par l'une ou l'autre de ses extrémités dans l'encoche 43, tandis que le doigt 46, perpendiculaire au doigt 45, est des tiné à s'engager par l'une ou l'autre de ses deux extrémités dans l'encoche 42.
L'ouverture 47, les encoches 42 et 43 ainsi que les doigts 45 et 46 sont agencés de telle manière (fi-. 6) qu'une extrémité du doigt 45 quitte l'encoche 43 au moment où une extré mité du doigt 46 est déjà engagée dans l'en coche 42 ou vice versa. Comme dans la première forme d'exécu tion, ces doigts doubles 45 et 46 ne quittent jamais tous deux les encoches 42 et 43, de sorte que la pièce 41 n'est jamais libre de se déplacer même très légèrement, sous l'action du ressort de barillet.
Il va de soi que les deux doigts 45 et 46 pourraient être en une seule pièce calée sur l'axe 2. Il serait même possible de sortir ces doigts par taillage dudit axe, de manière que ces doigts soient en une seule pièce avec ce dernier. Dans la troisième forme d'exécution, repré sentée aux fi-. 7 et 8, l'organe d'entraînement constitué par les doigts doubles clans la deuxième forme d'exécution est constitué ici par quatre goupilles 48, 49, 50 et 51, plantées dans un plateau circulaire 52 solidaire de l'axe 53 de la masse 1-. Ces goupilles sont parallèles audit axe et sont disposées aux quatre som mets d'un losange dont le centre est situé sur cet axe.
Les deux goupilles 50 et 51, identiques et diamétralement opposées sont plus longues que les goupilles 48, 49. La, pièce 54 analogue aux pièces 19 et 41 respectivement .des première et deuxième formes d'exécution, présente une ouverture 55 analogue respectivement. aux ouvertures 22 et 47. Un fraisage 56 est en outre pratiqué dans la pièce 54. La tranche de cette pièce, située entre les axes de pivotement. de la. masse 1 et de la pièce 54, présente une encoche 57 et la tranche de cette pièce 54, constituant la paroi de l'ouverture 55, au-delà de l'axe 53, présente une encoche 58.
Les goupilles longues 50 et 51 sont desti nées à s'engager dans l'encoche 57 située dans la partie inférieure (fig.7) de la pièce 54, tandis que les goupilles courtes 48 et 49 sont destinées à s'engager dans l'encoche 58.
Dans cette forme d'exécution, l'engage ment des goupilles 48-51. dans les encoches 57 et 58 est analogue à celui des doits doubles 45 et 46 dans les encoches 42 et 43 de la deuxième forme d'exécution.
Il est évident qu'on pourrait remplacer les encoches 57 et 58 par des dentures analogues aux dentures de la pièce 19 de la première forme d'exécution, ces dentures étant taillées ici respectivement dans une zone inférieure et d'ans une zone supérieure de la pièce 54. En ce cas, au lieu d'avoir des goupilles 48 et 51 comme organe d'entraînement, on aurait deux secteurs de pignon superposés et analogues au secteur de pignon 5 de la première forme d'exécution. Les dentures de ces secteurs pour raient ici aussi être taillées dans une portée correspondante de l'axe 53,