Appareil à jets tournants pour le traitement hydrothérapique des seins.
On sait que l'on peut réaliser un traitement hydrothérapique particulièrement effi- cace des seins au moyen d'une multiplicité de jets d'eau d'une très grande finesse, réalisant une sorte de massage superficiel des chairs.
Il a également été remarqué que pour tirer pleinement parti de l'action bénéfique de l'eau ainsi utilisée, il convenait de déplacer les jets de manière à les promener en quelque sorte sur toute la surface du sein traité, et on a imaginé dans ce but des dispositifs de dou- ches à jets tournants entraînés par l'effet de la réaction de l'eau.
Toutefois, ces appareils à jets tournants n'ont pas jusqu'ici donné tous les résultats qu'on était en droit d'en attendre. Les filets d'eau ont tendance à s'écarter et ne viennent pas frapper régulièrement les emplacements auxquels ils étaient destinés. Leur force d'im paet est ainsi amoindrie et leur efficacité diminuée dans la mme proportion.
Ces défauts des appareils à jets tournants réalisés à ce jour pour l'application en ques- tion peuvent tre imputés à la trop grande vitesse de rotation et à l'action de la force centrifuge qui, appliquée aux gouttelettes d'eau à leur sortie des orifices, tend à les chasser vers l'extérieur alors que la direction qu'il conviendrait de leur faire prendre pour assu- rer l'effet recherché serait orientée vers l'axe.
L'invention vise à remédier aux inconvénients ci-dessus. Elle a pour objet un appareil à jets tournants pour le traitement hydrothérapique des seins, comprenant des conduits rotatifs présentant des orifices de sortie pour les jets, caractérisé en ce que chaque orifice est oriente de manière que la résul- tante de la vitesse relative de sortie de l'eau par rapport au conduit correspondant et de la vitesse linéaire de celui-ci au niveau de l'orifice considéré soit approximativement orientée vers l'axe de rotation des conduits.
Le dessin annexé montre, à titre d'exemple, trois formes d'exécution de l'appareil, objet de l'invention.
La fig. 1 est une vue schématique d'une première forme d'exécution montrant un appareil à jets tournants.
La fig. 2 en est une coupe par la ligne
II-II de la fig. 1.
La fig. 3 représente une deuxième forme d'exécution, dans laquelle l'appareil comporte un orifice propulseur particulier.
La fig. 4 montre une troisième forme d'exécution, dans laquelle l'appareil comporte des jets tournants combinés avec des jets fixées.
La fig. 5 est une coupe de détail d'une ttetournante.
A la fig. 1, on a représenté un appareil à jets tournants comprenant deux branches tubulaires 1, légèrement arquées et solidaires d'une tte tournante creuse 2 montée à l'ex- trémité d'un tuyau d'amenée 3. Les branches 1 admettent approximativement un centre de courbure commun 0 situé sur l'axe de rotation X--Y. Chaque branche 1 est perforée d'orifiees 4 de sortie d'eau.
Si l'on coupe une branche 1 a. u niveau d'un orifice 4 par un plan normal à la branche, et passant, par conséquent, par le point 0 (plan II-II de la fig. 1) et si l'on porte dans ce plan à partir du centre de la section de la branche, d'une part, la vitesse de sortie V3 du filet d'eau par rapport à la branche, d'autre part, la vitesse linéaire Vs de la branche en ce point, on constate (fig. 2) que ces deux vitesses admettent une résultante R qui représente la vitesse effective du filet. L'orifice 4 est orienté de manière que cette résul- tante fasse un angle a relativement faible avec la droite Y-Y joignant le centre de la section de la branche au point 0.
Il résulte de cette disposition que les ori fices 4 successifs sont disposés sur chaque branche 1 suivant une hélice, ceux situés au voisinage immédiat de l'axe X-X, c'est-à-dire là'où la vitesse linéaire Va est la plus faible, étant presque dirigés vers le centre 0, tandis qu'au contraire ceux situés vers l'extrémité de la branche considérée sont orientés presque à 90 des premiers.
Les branches 1 tournent sous l'action de réaction des filets d'eau et surtout, bien entendu, de ceuxqui se trouvent les plus éloi- gnés de l'axe. Dans la pratique, l'angle a ne peut s'annuler, puisqu'il correspond à xi- tesse résiduelle de l'eau en sens inverse de la rotation du jet, vitesse nécessaire pour eompenser l'effet de retenue dû aux inévitables frottements. L'appareil se stabilise ainsi de lui-mme à une vitesse de rotation convenable.
Le jet tournant ainsi réalisé est disposé à la façon habituelle à l'intérieur d'une cloche (non représentée) dont on coiffe le sein à traiter, des moyens appropriés étant prévus pour recueillir l'eau écoulée.
Dans la forme d'exécution de la fig. 3, l'extrémité de chaque branche est coudée à 90 en sens inverse du sens de rotation et elle est percée d'un orifice additionnel 5 orienté approximativement à 90 du plan passant par le centre de cet orifice et par l'axe de rotation X-X. L'ava. ntage de cette disposition est que l'orifice additionnel 5 assure un effet de propulsion sans composante axiale qui en diminuerait l'efficacité ; il réalise done la vi- tesse maximum que le jet peut atteindre et réduit ainsi la valeur de l'angle résiduel a de fig. 2.
Les filets d'eau sortant des orifices 4 peuvent arriver à converger presque exactement vers le point 0, arrosant donc de façon régulière et parfaite la surface du sein disposé en avant du jet.
Le traitement hydrothérapique de la totalité d'un sein par le moyen de jets tournants exige en pratique des branches tubulaires de grande dimension, entourant tout le sein. De telles branches sont assez délicates à monter si l'on désire une rotation douce et sans vibra tions. Aussi, s'est-on généralement contenté jusqu'ici de prévoir des branches tubulaires relativement courtes et d'orienter les orifices de sortie d'eau de manière que les filets viennent frapper obliquement les portions du sein voisines de la base de celui-ci, ce qui ne permet, pas d'obtenir l'effet de massage re- cherché.
Dans la forme d'exécution de fig. 4, en vue d'éviter ces inconvénients, on a prévu une rampe annulaire 6 perforée d'orifices 7 de sortie d'eau orientée de manière à. arroser la base du sein de filets d'eau frappant les chairs sous un angle voisin de la normale. En outre, les orifices additionnels 5 des branches sont orientés obliquement de telle manière que les filets d'eau qui en sortent viennent interférer avec ceux sortant des orifices 7 de la rampe annulaire.
Quand les branches 1-1 tournent, les filets d'eau sortant de la rampe annulaire fixe 6 sont périodiquement interrompus et déviés et prennent un mouvement plus ou moins semblable à une vibration en tous sens, en raison de laquelle ils frappent non pas un point unique du sein à traiter, mais bien toute une zone de celui-ci, réalisant ainsi l'effet de massage généralisé qu'on recherche.
Bien entendu, l'on peut prévoir plusieurs rampes annulaires telles que 6 réparties sur la hauteur du sein. De mme, pour compléter le traitement de la partie antérieure de celui-ci, il peut tre bon de prévoir quelques s orifices de sortie dans la tte 2 elle-mme.
La fig. 5 indique, à titre d'exemple, une réalisation possible de la tte 2. Celle-ci est constituée par une douille 8 à fond perforé, dans laquelle est enfilé un embout tubulaire 9 qui se visse dans une tubulure fixe 10. L'em- bout 9 est pourvu de deux saillies 9a sépa- rées par un espace dans lequel débouchent des trous 9b prévus à travers la paroi dudit embout. La douille 8 est fermée par un chapeau vissé 11 percé de quelques trous fins 12.
Les branches tubulaires 1, en nombre variable suivant les cas, sont vissées ou soudées radialement dans la douille 8 au niveau de l'espace ménagé entre les saillies 9a de l'em- bout 9. Des joints plastiques 13 interposés entre le fond de la douille 8 et, d'une part, la saillie 9a la plus voisine, et, d'autre part, l'extrémité de la tubulure 10, forment presseétoupe assurant l'étanchéité tout en permettant la rotation.
Si l'appareil comporte une rampe annu- laire telle que 6 (fig. 4), celle-ci est alimentée par une dérivation 14 soudée radialement dans la. tubulure 10.