Procédé de fabrication d'un filtre de lumière. La présente invention se rapporte à un. procédé de fabrication d'un filtre de lumière dont la caractéristique, c'est-à-dire la courbe représentant la transmission de la lumière en fonction de la longueur d'onde, est prédéter minée. Ce procédé est. caractérisé en ce que l'on applique l'une sur l'autre au moins deux lames filtrantes présentant des caractéristiques sensiblement. identiques, mais décalées selon l'axe relatif à la longueur d'onde, et par rap port à. la caractéristique de filtre à. obtenir, de distances telles que la somme algébrique de ces distances soit sensiblement égale à. zéro.
Dans ce qui suit, on a décrit, à titre d'exemple, un mode d'exécution du procédé suivant l'invention en se référant. au dessin annexé.
lia fig. 1 montre schématiquement. le pas sage de la lumière à. travers un filtre et son action sur une cellule photoélectrique, la va riation électrique obtenue étant indiquée à l'aide d'un inicroampèreinètre.
La fig. 2 montre un diagramme sur lequel sont indiquées les caractéristiques de deux lames et celle d'un écran coloré destiné à permettre la détermination des décalages des différentes caractéristiques par rapport à la caractéristique à obtenir.
Les fin. 3 et .1 montrent, respectivement, en perspective et en coupe transversale selon IV-IV fig. 3, un filtre établi suivant ledit mode d'exécution décrit.
L n grand nombre d'instruments de physi que comportent des filtres de lumière que l'on constitue généralement en un verre auquel on donne une couleur particulière en y incorpo rant des substances déterminées. Habituelle ment, on fabrique plusieurs de ces filtres à. partir d'une plaque de verre. La présence de ces substances engendre toutefois souvent un manque d'homogénéité du verre et il s-'ensuit qu'on se heurte, dans la fabrication de ces filtres, à de très grandes difficultés.
Il est généralement nécessaire de donner à la plaque de laquelle on part. une épaisseur plus grande que celle du filtre ou des filtres que l'on. veut obtenir et de réduire cette épaisseur à la meule pendant que l'on procède régulièrement à des mesures jusqu'à ce que cette plaque présente la caractéristique voulue. La fabri cation de ces filtres est donc cofiteuse.
L'inventeur a trouvé qu'on peut réaliser un filtre de caractéristique prédéterminée par des opérations industrielles usuelles lorsqu'on constitue ce filtre par plusieurs lames super posées, de préférence deux lames, obtenues par des opérations de fabrication courantes et sou mises chacune à un essai en vue de détermi ner avec leurs signes les décalages de leurs caractéristiques par rapport à la caractéristi que de filtre à obtenir et de sélectionner parmi les lames soumises à cet essai celles pour lesquelles la somme algébrique de ces décalages est sensiblement égale à. zéro. Les lames retenues sont alors assemblées pour constituer le filtre à obtenir.
L'assemblage de ces lames peut se faire par collage ou elles peuvent être reliées entre elles par un ruban ou une bague sertie, comme montré par exeir_- ple sur les fig. 3 et 4.
Pour obtenir des filtres du genre en ques tion, on prend d'abord une plaque relative ment grande de verre coloré. Cette plaque peut avoir une forme carrée et une largeur de 15 cm environ, par exemple. On découpe en suite un petit carré à un angle de cette pla que et on lui donne une dimension suffisante pour qu'il constitue une ébauche d'une lame du filtre à obtenir. Cette ébauche, comme toute la plaque d'ailleurs, a donc une épais seur plus grande que celle d'une des lames du filtre fini. On meule alors cette ébauche de manière que ses deux faces soient optique ment planes, puis on compare les quantités de lumière que cette lame et une lame étalon laissent passer.
Pour déterminer la valeur de cette trans mission de lumière, on fait. agir un faisceau de lumière blanche 1. sur une cellule photo électrique 3 qui est reliée à un microampère- mètre 4. L'intensité de la source lumineuse est réglée de manière que cet instrument donne, par exemple, l'indication 100. On dispose ensuite la lame étalon dans la position 2 (sans l'écran coloré 5). L'indication du micro- ampèremètre, supposons 5,0, donne une me sure de la transmission de la lame étalon.
Ensuite, on remplace celle-ci par l'ébauche obtenue de la manière susindiquée et on dé termine la transmission de cette ébauche dans les mêmes conditions que celles adoptées pour la mesure de la transmission de la lame 5. Si la transmission de la lumière est, trop grande, on réduit l'épaisseur de l'ébauche par meu lage jusqu'à ce que l'on trouve une valeur qui ne s'écarte pas de phis de 20% de la valeur 5,0 obtenue avec. la lame étalon.
Pen dant le meulage, on se sert de courbes établies point par point et pour chacune desquelles cri abscisse on a, porté l'épaisseur de la lame et en ordonnée l'intensité du courant traversant le mieroaïnpèremètre. Ces courbes permettent de déterminer. très correctement la quantité de matière que l'on doit enlever par meulage pour obtenir le résultat voulu. Tout ceci est bien connu par les spécialistes qui s'occupent du meulage des plaques de verre.
Quand ].'ébauche a la dimension voulue, pour laquelle on obtient. la transmission (le lumière désirée et constitue dès lors un éehaii- tillon, on meule la. partie restante de la plaque de 15 cm jusqu'à ce qu'elle ait la même épais seur que cet échantillon et on rend les dent faces de cette plaque optiquement planes. ï)ï;
découpe ensuite la plaque en plusieurs partie, dont chacune a une dimension suffisante pour constituer une des lames chi filtre à obtenir.
Ces différentes lames obtenues, on déter mine, au cours d'une première série (le me sures, la transmission de chacune d'elles dans les mêmes conditions que celles dans lesquelles on a. mesuré la transmission de la. lame étalon et celle de l'échantillon.
Si la lecture du miero- ampèremètre montre un écart absolu (le moins de 20% par rapport à. 5,0, on retient la lance. Si l'écart est. plus grand, on écarte la lame, niais on constate d'une faeon générale que peu de lames sont inutilisables et doivent être reje tées.
Cette première sélection permet. donc de retenir les lames qui peuvent être utilisées pour les filtres que l'on veut fabriquer.
On procède ensuite ïi. une seconde série (le mesures, afin de déterminer de quelle manière les différentes lames retenues doivent être accouplées.
Pour ce faire, on règle l'intensité du fais eeau lumineux 1 de manière telle que, la lame étalon 9- étant seule placée sur le trajet suivi par ce faisceau, le microampèremètre 4 indi que une valeur 100. On dispose ensuite, entre cette lame \? et la cellule 3, -Lui écran coloré 5. :Tous supposons que l'ampèremètre indique dans ces conditions la valeur 10,0. On répète ensuite cette opération pour chaque lame.
On retient toutes les lames qui présentent une différence moindre de 20% en valeur absolue par rapport à 10,0 et on note exactement siir chaque lame cette différence.
Le diagramme de la. 2, sur lequel on a porté la longueur d'onde en abscisse et la transmission en ordonnée, montre la significa tion de ces dernières mesures. La courbe _l, B, <B><I>C</I></B><I>, D</I> représente la caractéristique de la lame étalon, la courbe .1 ', B',<I>C', D',</I> la caractéris tique (l'une autre lame. La courbe<I>F,, F, G, II</I> représente la caractéristique de l'écran coloré 5.
La surface commune aux surfaces délimitées par les courbes F, F,<I>G, II</I> et :1, B,<B><I>C</I></B>, D re présente alors à. un facteur près la lumière transmise jusqu'à. la cellule 3 à travers la. lame étalon '_' et l'écran coloré 5 disposés en série. 1)e même. la surface commune aux surfaces <I>E, F,</I> l., <I>II</I> et. .1', <I>B', C', D',</I> la lumière trans mise à travers une autre lame et l'écran coloré.
Ainsi, on sait que si la valeur indiquée par le mieroanrpèremétre 4 est plus grande que 10,0 par exemple, cela. signifie que la. ea- raetéristique A', B', C', D' est décalée à droite de la caractéristique _l, <I>B, C, D</I> de la lame étalon (fig. ?). Si la lecture est inférieure à 10,0, cela signifie que la caractéristique A', B', <I>C",</I> D' est décalée à gauche de la caractéris tique étalon.
On assemble ensuite deux à deux les lames dont les caractéristiques présentent des déca lages (le même valeur absolue, mais de signes différents, par exemple deux laines dont. l'une a donné à la seconde mesure 10,2 et l'autre 11,5.