Procédé de fabrication d'un corps comprenant une masse filtrante et destiné <B>à</B> être utilisé pour l'épuration de la fumée de tabac. lia présente invention a pour objet un procédé de fabrication d'un corps compre nant une masse filtrante et destiné<B>à</B> être uti lisé pour l'épuration de la fumée de tabac. Ce pro,cédé est caractérisé en ce qu'on constitue cette masse au moins en partie<B>à</B> l'aide de gels de silice dont la chaleur d'humectation est comprise entre 14 et<B>28</B> cal/g.
Par chaleur d'humectation, on entend la chaleur qui se -dégage lorsqu'on humecte un gel de silice, -séché préalablement<B>à 125' C</B> jusqu'à poids constant, avec de Peau<B>à 18' C.</B>
<B>A</B> la suite de nombreuses expériences, on s'est aperçu que la possibilité -d'emploi d'un gel de silice actif pour l'adsorption des poi sons contenus dans la fumée de tabac<B>dé-</B> pendait de la quantité de -chaleur développée dans un tel adsorbant ati cours de son fonc tionnement.
Pour des conditions identiques: nature et humidité du tabac, vitesse d'écoule ment de la fumée et volume de fumée<B>à</B> eha- que aspiration, température de la fumée<B>à</B> son arrivée sur l'adsorbant, etc., la chaleur déga gée totale, dont la chaleur d'humectation ne constitue qu'une fraction, fournit les limites de la possibilité d'emploi du gel de silice en tant qu'agent d'adsorption des poisons conte nus dans la fumée de tabac.
Comme la valeur de cette chaleur totale dégagée dépend de n om breux facteurs extérieurs au --el C de silice lui-même, elle ne peut guère être prise comme critère de l'aptitude de celui-ci<B>à</B> l'épuration des fumées de tabac.
Mais il est apparu que la chaleur d'humectation du ge-1 par rapport <B>à</B> l'eau est toujours une fraction sensiblement constante de la -chaleur totale dégagée et que, par conséquent, les valeurs de cette chaleur d'humectation fournissent -une mesure -directe de la possibilité d'emploi d'un gel de -silice actif pour l'épuration -de la fumée de tabac. Lesdites expériences ont permis, -en outre, de fixer pour ces valeurs les limites ci-dessus définies.
L'emploi de gel de silice actif dont la chaleur d'humectation dépasse<B>28</B> cal/g n'est plus possible étant donné que, par suite<B>,</B> du plus grand dégagement de chaleur, on atteint des températures qui provoquent dans la fumée de tabac, des décompositions indé sirables tant au point de vue du goût qu'a-Li point de vue hygiénique. En effet,<B>à</B> ces tem pératures, les produits goiXdronneux et les huiles pyrogénées apparaissenten. plus grande quantité et ne peuvent plus être suffisamment adsorbés.
Des mesures colorimétriques d'un extrait chloroformique -de la fumée de tabac de 20 cigarettes ou 4 cigares (environ 20<B>g</B> de tabac), reprise -dans<B>30</B> c;m# d'acide sul furique dilué et<B>30</B> eid d'eau après avoir passé sur 2<B>g</B> de gel actif -de silice avec la pre mière fois une chaleur d'humectation de <B>30</B> cal/g et la seconde fois de<B>18 à</B> 20 cal/g, ont montré que la teneur dela fumée -de tabac en produits goudronneux et en huiles pyro- génées était dans le premier cas<B>2,
5</B> fois plus forte que lors du second essai. Lors du con tact de<B>la</B> fumée avec le premier<B>gel,</B> il se forme probablement,<B>à</B> la faveur du fort et subit dégagement de chaleur, des pellicules de ces goudrons<B>à</B> la surface extérieure<B>du</B> gel, qui rendent, plusdifficile une pénétration plus poussée -dans les capillaire & , taudis que le fort dégagementde chaleur favorise simul tanément une formation accrue de goudrons.
On a constaté, en outre, que, les gels, dont la chaleur d'humectation se rapproche de <B>28</B> cal/g, sont particulièrement actifs pour l'adsorptiondes constituants de la fumée sui vants:
nicotine, pyridine, les autres alcaloïdes de la série de la nicotine, les alcoylamines, les pyrroles, tandis que les gels<B>à</B> chaleur d'hu- mectation se rapprochant<B>de 15</B> #cal/g sont plus particulièrement actifs pour l'adsorp tion des produits goudronneux et des huiles pyrogénées. L'adsorption de l'ammoniaque et, pour autant que les déterminations rendent une conclusion possible, de l'alcool méthyli que, reste la même pour tous les gels unifor mément.
Les déterminations de ces consti- tuants ont été faites par voie chimique, stalag- rc mométrique ou #co1orimétrique.
De ces #constatations,' il ressort qu'il est avantageux, pour réaliser le présent pr#édé, d'utiliser des mélanges de, différents gels de silice dont la chaleur d'humectation serait comprise -entre<B>28</B> et 14 cal/-.
De tels mé langes permettent d'éliminer de la fumée de tabac aussi bien les substances fortement adsorbables par les gels<B>à</B> grande chaleur d'humectation (jusqu'à<B>28</B> cal/g) qui ont été énumérés, que les produits goudronneux et les huiles pyrogénées fortement adsorbées par les n 01els <B>à</B> moindre thalcur d'humectation (jus- qu'à 14 cal/,-),
ces diverses substances ayant toutes un effet nocif sur Forganisme humain.
Il résulte, par ailleurs, des mesures faites que la grosseur de grain du gel actif employé exerce une influence notable sur le pouvoir adsorbant de ce gel. On a trouvé par dénom brement des particules et mesure de leur vo lume que la grosseur de grain la plus avau- tageuse est celle qui, en rapportant le calcul <B>à</B> des particules prismatiques, correspond<B>à</B> une longueur dîrête de<B>0,75,</B> voire<B>0,5 à</B> 2 mm.
Pour une moindre C-rosseur de grain, on iconstate nue agglutination des différentes particules, tandis que, pour des grosseurs de grain supérieures, il se produit une désagré gation de la masse. Dans les deux cas, l'ad sorption des constituants de la, fumée est in fluencée défavorablement. La teneur en eau du gel employé s'est révélée importante en ce qui concerne l'influence du gel de silice actif sur le goût ide la fumée.<B>Il</B> est préférable que la teneur eneau du gel atteigne au moins<B>3</B> % du poids du gel; elle peut aller jusqu'à<B>1.0</B> %. Il est avantageux aussi que le gel ne se<B>dé-</B> lite pas lors de l'humectation par l'eau.
Le corps filtrant peut être formé soit en disposant les gels de, silice dans une enveloppe, perméable aux gaz, ladite enveloppe étant des tinée<B>à</B> être disposée dans le conduit c'le la pipe, fume-cigare, fume-cigarette ou autre, soit en faeonnant au moyen des gels et d'un liant un corps percé de trous qui., une fois s6ché, est destiné<B>à</B> être introduit dans le fourneau dune pipe par exemple. On peut aussi caire avec précaution le gel avec de 1'argffle et fabriquer de cette manière des gar nitures de fourneaux clé pipe qui correspon dent aux garnitures de fourneaux de pipe en argile connus.
Après une certaine période d'utilisation des gels dans une pipe ou a-Litre :article, une simple observation des gels per met de se rendre compte du degré de satura tion de ceux-ci, étant donné leur changement de teinte dû<B>à</B> l'adsorption de goudrons et d'huiles pyrogénées. <B>Il</B> est donc avantageux d'inclure les gels dans une enveloppe trans parente permettant ainsi de se rendre compte de l'état, -de saturation des gels contenus<B>à</B> l'intérieur.
Il est indiqué d'utiliser des enve loppes en matières transparentes artificielles dont la température de -déformation est supé rieure<B>à</B> 451 C, qui sont dépourvues d'odeur et absolument stables en présence des pro duits !de condensation faiblement aeides ou faiblementalcalinsde la funiée,de tabac. Cer tains composés vinyliques par exemple se pré- tent parfaitement<B>à</B> la fabrication d'envelop pes de ce genre.
Dans le cas où le corps<B>à</B> masse filtrante (loit être incorporé directement dans une ci garette ou un cigare lors de leur fabrication, ou pertt agglomérer les gels de silice et les fixer<B>à</B> une extrémité<B>de</B> la cigarette ou du ei.-are, ou encore les envelopper -dans du pa pier poreux<B>à</B> la façon des filtres de ceriaines cigarettes connues.