Procédé pour la stéréoscopie à images de grandes dimensions et appareil pour sa mise en ceuvre. lia présente invention se réfère aux pro cédés stéréoscopique dans lesquels on utilise des images élémentaires de dimensions rela tivement grandes, telles que celle:- qu'on peut obtenir par projection sur un écran dans une salle (le spectacle,- par exemple, pour réaliser la cinématographie en relief.
Dans la stéréoscopie classique, dans la quelle les image élémentaires sont petites et disposées en faee des yeux de l'observateur, les deus inia--es sont vues de facon identique et sont eonfiriées optiquement sans difficulté par l'observateur.
Mais avec les images de grandes dimensions, dont l'écartement d'axe en axe est obligatoirement bien plus grand que celui des jeux, les deux images ne sont pas vues sons le même angle et elles sont dé formées de façons différentes par l'effet de la perspective. Leur combinaison. optique de vient (lotie fatil-ante ou mkme parfois tota lement- impossible.
Les procédés connus de stéréoscopie pré- sentent encore généralement l'inconvénient d'exig-er des appareils de prise de vues ,pé- cianx à deus objectifs et, dans le cas de la cinématogr a-phie, à deux films;
on à bien pro posé d'enre < ,istrer les deux images élémen taires sur tin filin unique, mais en les dispo sant sur deux emplacements d'image succes sifs de celui-ci, ee qui complique considéra blement la projection.
Le procédé suivant l'invention pour la réalisation (le la stéréoscopie avec deux ima- ires de grandes dimensions qu'on observe juxta posées l'une à l'autre sur un support est caractérisé en ce qu'on réalise ces images élé- nientaires pur ledit support à l'état, ana- rnorphosé, de manière à. les réduire dans le s;
ns de leur juxtaposition sur ce support et en ce que chaque spectateur les observe à tra vers nu appareil comportant deux dispositifs désanarnorpho#eurs élémentaires restituant à ces images leurs dimensions relatives correctes respectivement pour l'un et pour ].'antre des yeux du spectateur.
L'invention a encore pour objet titi appa reil pour la mise en aeuvre du procédé ei- dessu,@, caractérisé en ce que ses dispositifs désanamorphoseurs élémentaires monoculaires sont assemblés à la. façon des jumelles de théâtre, mais sont ré-lable#. l'uni par rapport à l'autre par rotation autour d'tin axe géomé- trique transversal et autour d'un axe @éomé- trique longitudinal.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, des schémas explicatifs et une forme d'exécution de l'appareil suivant l'in vention.
La fi-. 1 est, un schéma en élévation expo sant lephénomènes qui prennent naissance à l'observation cl'ima-es élémentaires rectan gulaires non anamorphosées de grandes di mensions, juxtaposées en hauteur sur un écran.
La fi-. 2 montre l'écran. tel qu'il. apparaît à uni spectateur placé en face de lui. La fig. 3 e-t un schéma en élévation mon trant comment on peut faire la prise de vues avec deux objectifs en vue de corriger la dé formation résultant de la perspective pour ce spectateur, toujours en supposant les images non anamorphosées.
La. fig. 4 indique également en élévation comment on peut prendre les deux vues sté- réoscopiques non anamorphosées, avec un seul objectif.
La fi-. 5 est la vue en plan correspondant à fig. 4.
Les fi-. 6 et 7 sont des schémas en éléva tion montrant comment l'anamorphose des images sur l'écran permet de réduire les dé- forrnatiorvç résultant de la. perspective.
Les fig. 8 et 9 sont des schémas d'une dis position semblable à celle de fi-. 4 et 5, mais avec utilisation d'un système anamorphoseur double.
Les fig. 10 et 12 montrent schématique ment de côté, en plan et en bout, un système optique propre à être adapté en avant d'un appareil de prise de vues à objectif unique, en vile d'enregistrer deux images stéréosco- piques.
La fig. 7.3 est une vue de face du dispositif. La fig. 14 en est une vue de côté avec arrachement par le plan vertical moyen.
La fig. 15 est. lune vue, de face avec enlève ment du couvercle et des lentilles qu'il sup porte, et avec arrachement partiel.
La. fig. 16 est une coupe longitudinale sui vant XVI-XVI de la fig. 15.
La- fig. 17 est lune coupe longitudinale sui vant XVII-XVII de la. fig. 16.
La fig. 18 est une coupe suivant XVIII-XVIII de la fig. 15. La fig. 19 est une vue en bout du support de la lentille cylindrique convergente avec demi-coupe suivant XIX-XIX de la fig. 16.
La. fig. 20 est une coupe longitudinale de la bague tournante dudit support.
La fig. 21 est une coupe de détail suivant XXI-XXI de la fig. 16.
La fig. 22 est une vile en plan avec arra chement partiel d'un appareil d'observation des images élémentaires projetées sur un écran.
La fig. 23 en est une coupe suivant XXIII-XXIII de la<U>fi-.</U> '121.
La fig. 24 en est une coupe suivant XXIV-XXIV des fig. 22 et 23, avec indica tion du trajet des faisceaux lumineux.
La fig. 25 indique en plan la position d'un spectateur voyant l'écran obliquement.
Les fig. 26 à 28 sont des schémas expli quant comment pour ce spectateur la pers pective déforme les images et eonnment l'ap pareil suivant les fig. 22 à 24 permet d'y re médier.
En fig. 1 et 2, < l. et B représentent deux images stéréoscopiques élémentaires reetangu- laires juxtaposées en hauteur, par exemple sur un écran de projection.
Ces deux images, qu'on supposera être des inia-e-# normales, lion anamorphosées, sont observées par lin. specta teur C à l'aide d'un appareil D lui permet tant de les! voir respeetivemernt avec 1.'#i1 droit et 1'#i1 gauche et de les superposer pour la perception du relief.
Ces images sont vues sous deux angles a. et ,l' qui sont algébrique- ment différents l'un de l'autre (dans le cas particulier de fi-. 1, ils sont opposés). Il en résulte que les deux images .1 et B ne sont pas vues par l'observateur avec la même dé formation.
Elles sont constituées par des rec tangles apparaissant. comme deux trapèzes, in versés, comme indiqué en fig. \?. LTne ligne verticale apparaîtra clone comme deux lizrnes <I>La</I> et<I>I b</I> inclinées en sens inverse et l'on com prend que la superposition de ces deux irîra- ges élémentaires sera très pénible, sinon im possible.
Pour remédier à. cet inconvénient (fi-. 3), on peut incliner en sens inverse les deux ob jectifs Eca et Eb servant à. l'enregistrement de l'une et de l'a-Litre des images stéréoscopi clues de l'objet JZN à. photographier ou eirré- matogTaphier. Le premier objectif est incliné vers le bas de l'objet, le second vers le haut.
Dans ces conditions, on comprend que les deux images élémentaires enregistrée: sur les surfaces sensibles respectives Fa et<B>FI)</B> sont déformées en sens inverse l'une. de l'autre par la perspective. Si, par exemple, 1IN est un rectangle, les deux images auront la forme de trapèzes inversés 1'11n par rapport à l'autre, l'image formée sur<I>Fa</I> ayant sa grande base en haut, tandis que l'image formée sur Fb a sa grande base en bas.
Et l'an comprend en core que l'on peut, par ce procédé, présenter au spectateur C deux images élémentaires _1 et B volontairement déformées en sens inverse de la déformation que l'observation leur im posera, de telle sorte que finalement les deux déformations se compenseront.
Dans le cas d'une salle de spectacle, la compensation ne peut être parfaite que pour un emplacement déterminé de la salle, par exemple pour le centre de celle-ci, mais on comprend que pour les autres emplacements, la déformation résiduelle est relativement faible, de telle sorte que l'inconvénient sus- exposé est considérablement diminué.
Bien entendu, le champ des deux images obtenues sur les surfaces senibles <I>Fa</I> et Fb n'est pas le même dans le sens vertical et on doit supprimer sur chaque image respective- ment une portion du bas et -une portion du haut pour réaliser deux images élémentaires proprement dites.
Au lieu d'utiliser deux objectifs Ea et Eb différents, on peut, comme indiqué en fib. 4 et 5, employer un objectif unique ni auquel on amène les rayons lumineux provenant de l'objet par le moyen de deux jeux de pris mes les décalant horizontalement et, verticale ment.
Un premier jeu de deux prismes p et q à, réflexion totale reçoit les rayons provenant de l'objet MN suivant une direction moyenne inclinée de bas en haut par rapport à, l'axe .XY de l'objectif et il les renvoie d'abord ver ticalement, puis suivant un angle opposé à celui sous lequel ils avaient été reçus, de telle manière qu'après avoir traversé l'objectif m, ils forment l'image élémentaire inférieure a.
Un second jeu de prismes à réflexion totale p' et q' reçoit é-alement les rayons prove nant de 117N, également suivant une direction moyenne inclinée de bas en haut, mais à une distance horizontale s de l'axe < XY, s étant égale à l'écartement stéréoscopique désiré.
Il les renvoie transversalement pour les ramener suivant l'axe X Y, puis les renvoie une se conde fois dans le plan vertical de cet axe, de telle manière qu'après avoir traversé l'ob ïeetif m ils forment l'image élémentaire supé rieure b. Les deux images<I>a</I> et b sont défor mées en sens inverse par la perspective.
Pour une claire compréhension des phéno mènes optiques, il est plus simple de consi dérer le trajet inverse des rayons lumineux, c'est-à-dire (le supposer que l'objet 3IN est la projection des images a et b. On comprend sans peine que si celles-ci correspondent bien à deux points de vue stéréoscopiques diffé rents suivant l'écartement s, leur projection peut aller former une image unique 11N. On.
comprend également qu'en raison de l'inch- naison de l'axe du .faisceau émanant de cha que image vers l'objectif 7n par rapport à l'axe XY de celui-ci, les deux images<I>a</I> et b doivent être déformées en sens inverse l'une de l'autre pour que la superposition correcte de leurs projections soit. possible.
Quand on projette les images élémentaires sur un écran, celles-ci occupent une surface considérable par leur juxtaposition, par exemple par leur juxtaposition en hauteur. Outre l'inconvénient d'exiger un écran de grandes dimensions, parfois malaisé à loger dans une salle de spectacle, cette juxtaposi tion augmente considérablement la.
différence de perspective sous laquelle les deux images sont vues par un même observateur. Il est avantageux d'anamorphoser ces images en hauteur, de Tacon en soi connue, de telle ma nière que leur hauteur soit réduite (le moitié.
Fig. 6 indique un écran r sur lequel les deux images élémentaires ont. été projetées en _ < 1 et P avec anamorphose en hauteur. Elle tien nent ainsi toutes les deux sur un écran de dimensions normales, alors que sans anamor phose elles se présenteraient comme indiqué en traits interrompus et exigeraient un écran beaucoup plus -rand.
Si, en outre, on consi dère les angles \a et /3 (fig. 7) sous lesquels un observateur C voit les centres des deux images A et B, on constate que leur diffé rence est bien moindre que celle des angles a, et @Bl sous lesquels ils les verrait si elles n'avaient pas été anamo.rphosées.
Les fig. 3 et 9 indiquent comment on peut réaliser l'anamorphose à la prise de vues avec un dispositif du genre de celui des fig. 4 et 5. On dispose en avant des prismes p <I>et p'</I> deux lentilles cylindriques divergentes t et t', à axe de courbure horizontal, et entre l'objec tif n2 et les prismes une lentille cylindrique convergente u également à axe de courbure horizontal, de manière à réaliser une sorte de double système de Galilée.
On remarquera qu'en décalant judicieusement en hauteur les lentilles<I>t</I> et t', on peut obtenir une déviation dans le plan vertical de l'axe du faisceau qui les traverse, les lentilles jouant alors le rôle de prismes. Ceci permet d'éviter le désaxage entre le centre du sujet et l'axe XZ' de l'ob jectif.
Les fig. 10 à 21 indiquent une variante d'exécution dans laquelle les faisceaux des deux images élémentaires sont décalés hori zontalement et verticalement et elles montrent comment on peut réaliser les divers réglages optiques nécessaires.
En fig. 10, on a schématisé en 1 la sur face sensible (film cinématographique, par exemple) sur laquelle doivent se former les images élémentaires juxtaposées en hauteur. 2 est l'objectif de l'appareil de prise de vues sur lequel on adapte le dispositif stéréosco pique.
Ce dispositif optique comporte une lentille cylindrique convergente 3, disposée att voisinage immédiat de l'objectif 2, puis un système de deux prismes doubles 4 assurant deux ré flexions totales dans un plan vertical. Les faces d'extrémités de ces prismes ne sont pas rigoureusement parallèles, de telle sorte que si l'on considère sur le film 1 les deux images élémentaires cc et b juxtaposées en hauteur (fig. 10) et qu'on suppose que de chacune d'elle:
. émane un faisceau de rayons traver sant l'objectif 2, les axes optiques de ces fais ceaux, nécessairement inclinés en sens inverse par rapport à. l'horizontale (puisqu'ils passent par le centre de l'objectif), soient décalés en hauteur en sens inverse l'un de l'autre et en même temps rendus horizontaux.
En avant des prismes 4 sp trouve un autre système de deux prismes doubles 5 à, double réflexion totale, mais à faces d'extrémités pa rallèles. Ces prismes sont représentés super posés en fig. 10 et 11, de telle manière que les axes optiques des deux faisceaux précités soient décalés l'un vers la, gauche, l'autre vers la droite:, tout en restant horizontaux et pa rallèles.
Pour distinguer les deux sj-stèmes de pris mes 4 et 5, on appellera- les premiers prisme, auxiliaires et les seconds prismes principaux, les premiers n'étant pas rizoureu,ement indis pensables, comme on l'expliquera. plus loin.
On comprend que si l'on incline le sj-stème des prismes principaux par rotation autour de l'axe longitudinal de l'objetif, comme mon tré en fig. 12, on peut obtenir que les axe, optiques des deux faisceaux précités soient ramenés dans le, plan horizontal moyen de l'objectif, an lieu de se trouver l'un au-dessus dudit plan, l'autre au-dessous.
Le dispositif comprend encore deux ]en- tilles cylindriques divergentes 6 dispo#ées res pectivement en avant (les primes 5. Les len tilles 6 et la. lentille 3 ont leurs axes de cour bure horizontaux, de manière à. constituer un double système anamorphoseur rédui,ant les images en hauteur.
Si l'on reprend les deux faisceaux con.idé- rés et supposés émaner les deux images élé- ; mentaires a et b vers l'objectif \', on com prend que ces faisceaux, sortant p,#rallèles et dans le même plan horizontal, peuvent aller former une image 11N unique, si les deux images<I>a et b</I> correspondent à. deux points (7e ;
vue différents d'un même objet. Inversement. si 12N est un objet d'où éînanent des ratons lumineux allant aux lentilles 6, il se forme sur la surface 1 deux ianag es a et 1 (iudit ob jet, ces images étant réduites en hauteur et correspondant à deux points de vue différent;
de l'objet IIN, ce dernier étant en quelque sorte vu par les deux lentilles 6 respective ment, lesquelles sont écartées cl'tine clistanc#, correspondant à la base stéréoscopique s dé sirée (fig. 12).
Il convient toutefois de remarquer que les divers réglages du dispositif optique susdécrit dépendent de la distance focale de l'objectif 2 et de la mise nu point de celui-ci. Ce dispo sitif doit donc comporter en pratique des mé canismes de réglage simples permettant de l'adapter à chaque cas considéré.
Un appareil de prie de vues est généra lement prévu pour pouvoir fonctionner avec plusieurs objectifs de distances focales dif férentes. Comme les dimensions des images a et b sur le film 1 doivent rester constantes, ainsi que leur écartement en hauteur, l'incli naison des axes optiques doit varier suivant la distance focale de l'objectif choisi, d'où résulte qu'à leur sortie des prismes principaux 5, les axes en question doivent se trouver plus ou moins haut.
Pour que, néanmoins, ils pé nètrent dans l'appareil en deux points situés dans le même plan horizontal, condition essen tielle pour l'obtention d'une perpective cor recte, on modifie ].'inclinaison générale du sys tème de prismes 5 autour d'un axe longitu dinal (angle a en fig. 12). De plus, pour per mettre aux deux axes optiques allant du cen tre du sujet à l'appareil d'arriver à ce dernier dans un même plan horizontal, on décale ver ticalement les deux lentilles 6 en sens inverse l'une de l'autre d'une très légère quantité, de manière à provoquer une déviation dans un plan vertical dans le sens voulu sur chaque axe.
Pour mieux comprendre les phénomènes, on peut à, nouveau considérer la marche in verse des rayons lumineux. Si l'on suppose donc que ceux-ci émanent des images<I>a et b,</I> toute variation de distance focale entraîne une variation d'inclinaison (les axes optiques par rapport à 1'orizontale. Ces axes attaquent donc les primes 5 plus ou moins haut ou, respectivement, plus ou moins bas, par rapport au plan horizontal moyen de l'appareil.
En modifiant l'angle a, on peut néanmoins les amener à émerger des- dits prismes dans ledit plan horizontal moyen, mais ils ne sont plus horizontaux et présen- tent une certaine inclinaison par rapport audit plan. En décalant judicieusement les deux lentilles 6 en sens inverse dans un plan vertical, on peut corriger cette obliquité, d'ailleurs assez faible, de telle sorte que lesdits axes reviennent converger vers le centre de l'objet<I>MN.</I>
En pratique, l'appareil est. établi pour qu'avec une distance focale moyenne les len tilles 6 n'aient pas à être décalées et ce dé calage ne sert donc que pour corriger l'erreur résultant de l'utilisation d'un objectif s'écar tant de la distance focale moyenne choisie.
On verra. plus loin que la distance focale influe, d'autre part, sur certains autres ré glages.
La mise au point ,s'effectue comme à l'or dinaire par l'objectif principal 2, mais elle doit être accompagnée d'une mise au point du double système anamorphoseur, laquelle s'ef fectue en principe par déplacement axial de la lentille cylindrique convergente unique 3. Dans certains cas, on peut également dépla cer simultanément les deux lentilles diver gentes d'entrée 6.
Mais il convient de corriger légèrement l'inclinaison des axes optiques des faisceaux élémentaires en fonction de la mise au point, puisque celle-ci fait varier la distance entre le centre de l'objectif et les images, tout comme un changement de distance focale d'objectif, mais dans une moindre mesure. En raison du peu d'importance de cette correc tion, on se borne préférablement à l'assurer de façon approximative par simple décalage d'une seule des lentilles 6.
Il est à noter que cette correction est elle- même fonction de la distance focale de l'ob- ject.if en cc sens qu'elle est plus marquée avec de grandes distances focales qu'aven des dis- lances focales réduites. Le mécanisme destiné à. l'assurer doit en tenir compte.
Dans la stéréoscopie classique, les rayons provenant des deux images élémentaires d'un point situé à l'infini sur le sujet doivent arri ver parallèlement aux yeux de l'observateur et au contraire les yeux doivent converger pour tout point à distance finie, ce qui impli- que que les rayons provenant des images<B>élé-</B> mentaires du point considéré divergent alors vers les yeux respectifs.
Mais on constate qu'en réalité, on améliore considérablement la sensation de relief si l'on s'arrange pour que les axes des yeux de l'ob servateur soient parallèles non plus pour l'in fini, mais bien pour le plus éloigné des plans nets en arrière du sujet. Par exemple, dans le cas d'un sujet se détachant en avant d'une tapisserie située dans le champ de l'objectif en formant fond, on s'arrangera pour que les axes des yeux de l'observateur soient pa- iallèles quand celui-ci regarde un point de cette tapisserie.
Pour réaliser ce qui précède, il suffit qu'à la prise de vues un point de cette tapisserie donne naissance à deux rayons disposés dans le même plan vertical entre l'objectif et la surface sensible, bien que lesdits rayons soient divergents à leur arrivée à l'appareil. Il faut donc agir sur la convergence dans le plan horizontal. Si, pour simplifier les explications, cm considère le trajet inverse des rayons lu mineux, il faut que les axes optiques des ima ges, situés dans le même plan vertical à leur départ du film, sortent de l'appareil en con vergeant d'une certaine quantité.
Ceci s'obtient très aisément en faisant tourner légèrement le système des prismes auxiliaires 4 autour d'un axe longitudinal. Une rotation d'xvn angle faible n'influe pas sensiblement sur le décalage en hauteur des dits axes optiques, mais comme les faces ré fléchissantes des prismes 4 ne sont pas pa rallèles, elle incline lesdits axes optiques par rapport au plan vertical moyen de l'appareil de telle sorte qu'ils émergent des lentilles 6 avec un certain degré de convergence.
On notera que lorsqu'on ne désire pas dis poser de ce dernier réglage, on peut se dispen ser des prismes auxiliaires 4. En pareil cas, le réglage de l'angle a (fig. 12) permet toujours de ramener l'émergence des axes optiques (considérés en sens inverse du sens réel pour simplifier) dans le plan horizontal moyen de l'appareil, tandis que le décalage des lentilles 6 en hauteur permet de corriger leur obliquité par rapport audit plan; mal évidemment., on doit prévoir des décalages plus importants. exigeant des lentilles de haute qualité.
On notera encore que la lentille cylindri que de sortie 3 ne reçoit jamais sur sa moitié supérieure, ou respectivement, inférieure, qu'un seul faisceau lumineux, savoir celui eorres- pondant à l'image inférieure b, respective ment à l'image supérieure cc. On peut donc couper cette lentille par le plan horizontal moyen de l'appareil et incliner légèrement les deux moitiés ainsi déterminées pour qu'elles se trouvent perpendiculaires aux axes optiques respectifs avec l'objectif de distance focale moyenne. Ceci réduit évidemment les aberrations optiques. Une telle lentille ainsi coupée est indiquée en 3 en fig. 16.
Les fig. 13 à 21 indiquent une réalisation constructive d'un appareil établi conformé ment aux schémas des fig. 10 à 12.
Cet appareil comporte un boîtier 7 se fixant en avant d'un appareil usuel de prise de vues. Ce boîtier renferme les prismes prin cipaux 5 (réalisés par juxtaposition clé quatre prismes simples, comme montré en fi-. 17:). L'ensemble des prismes 5 est serré dans un support formé de deux plaques S (fig. 16) réunies par des vis 9 (fig. 17). Ce support est solidaire d'une embase 10 (fig. 15) pourvue dans l'axe du dispositif d'un goujon tubu laire 11 (fig. 14 et 15) monté à pivot dans la plaque 12 qui ferme vers l'avant le boitiez 7.
L'embase 10 se prolonge vers le haut par une sorte d'oreille qui porte un dé arrondi 13, lequel reçoit la. pression d'un sabot 14 (6g.15 et 21) porté par une tige coulissante 15 sur laquelle est monté un ressort 16 prenant appui contre une pièce de guidage 17 de la tige 15. Le dé 13 est pourvu d'une dépres sion dans laquelle s'engage l'extrémité arron die d'une vis 18 qui se visse dans un écrou à, rotule 19 porté par le boîtier 7 et se ter mine par un bouton extérieur de manoeuvre 20 dont la manoeuvre permet, ainsi d'incliner plus ou moins le support 8-9-10 autour du goujon 11 (réglage de l'angle a de la fig. 12).
L'embase 10 (fig. 14) est solidaire d'une tige 21 formant axe d'une aiguille 22 pour- vue d'un talon fendu engagé sur un téton fixe 23, de telle sorte que lors des déplace ments angulaires de ladite embase 10 l'ai guille 2 2 s'incline dans un yens ou dans l'au tre en face d'un secteur gradué 24 (fig. 13), ce qui permet de régler immédiatement 1'in- clinai#on des prismes en fonction de la dis tance focale de l'objectif de l'appareil de prise de vues.
Comme on l'a indiqué plus haut, la len tille anamorphoseuse convergente3est en deux moitiés se joignant dans le plan horizontal moyen de l'appareil, chacune ayant une inch- naison correspondant à l'inclinaison moyenne de l'axe optique du faisceau qui lui corres pond.
Cette lentille composée est montée dans un support 25 (fig. 16 et 17) logé à frotte ment doux dans une bagLie 26 dans laquelle il peut coulisser axialement et a.ngulairement. lia bague 26 est à son. tour montée à frotte ment doux dans le couvercle arrière 27 du boîtier 7, dans lequel elle peut tourner, mais non coulisser. Le support 25 est pourvu de doigts radiaux 28 qui s'engagent dans des rai nures longitudinales 29 du couvercle 27 en traversant des rainures hélicoïdales de la ba gue 26, ces dernières rainures étant nettement visibles en 30 en fig. 19 et 20.
Quand on fait tourner la bague 26 par un levier de ma- naeuvre 31, on oblige le support 25 à se dé placer axialement sans tourner, ce qui permet la mise au point du système anamorphoseur.
Le support 25 n'est pas cylindrique sur toute sa périphérie, mais il présente deux pans coupés ménageant deux espaces libres à l'in térieur de la bague 26. Dans le premier de ces espaces est disposée une paire de: sabots 34 (fig. 19) en forme de coins arrondis, qu'un ressort de compression 35 tend à écarter l'un de l'autre. Dans le second espace est logée une cale fixe 36 solidaire du couvercle 27. On comprend que l'action des sabots 34 maintient élastiquement le support 25 pressé contre la cale fixe 37 et supprime tout jeu dans la com mande et notamment assure le maintien de la lentille 3 rigoureusement à la position von lue en dépit du jeu volontairement prévu dans les rainures longitudinales.
Les lentilles anamorphoséuses divergentes 6 sont montées dans deux supports 37 (fig. 13, 16 et 17), susceptibles de coulisser verticale ment sur le couvercle 12 fermant l'avant du boîtier 7, lequel couvercle est dans ce but pourvu d'une glissière centrale 7.2b (fig. 13; en forme de<B>T.</B> Chacun de ces supports 37 est solidaire de deux doigts qui traversent, des lumières du couvercle 12.
Chacun des doigts supérieurs 38 (fi-. 15) est pris sous l'extré mité recourbée d'une sorte de fléau 39 qui reçoit en son centre la pression dirigée vers le bas d'un ressort de compression 40; cha cun des doigts inférieurs 41 est solidaire d'un écrou 42 vissé sur un axe vertical fileté 43a respectivement 33b. L'axe 43a se prolonge vers le bas et traverse le boîtier 7, de manière à porter un bouton de commande extérieur 44 et il porte une roue d'engrenage 45 qui prend appui contre un pont 46 solidaire du boîtier 7, de telle manière que la rotation du bouton 44 permette de faire monter ou de laisser des cendre un des doigts 41 et, par suite, le sup port correspondant 37.
L'axe 43b porte également une roue d'en grenage 47, égale; à la. roue 45 et en prise avec celle-ci, de telle manière qu'il est en traîné en sens inverse de l'axe 43va par la manoeuvre du bouton 44. Mais cette roue 47 ne prend pas appui contre le pont 46 et c'est l'extrémité inférieure de l'axe 43b qui vient reposer sur un levier 48.
Ce dernier repose son tour, d'une part, sur un doigt 49 porté par un plateau 50 calé sur un arbre 51 (fig-. 1.5, 16 et 18) qui traverse la paroi du boîtier 7 et porte extérieurement un levier de manaeuvre 52, d'antre part, sur la périphérie ..mincie d'une roulette 53 (fig. 15 et 18) ca lée sur -une vis 54 manoeuvrable de l'e=xtérieur par un bouton 55. La vis 54 se visse dans la masse du pont 46 et il est prévu un ressort 56 pour absorber son jeu axial.
On comprend que la man#uvre du bouton 44 permet de décaler verticalement les deux lentilles 6 en sens inverse l'une de l'autre et de la même quantité, ceci en .fonction de la distance focale de l'objectif choisi, comme exposé plus haut. De plus, la manoeuvre du levier 52, entraînant la rotation du plateau 50, assure la montée ou la, descente d'une seule des lentilles 6 en vue de la correction en fonction de la mise au point..
L'amplitude des mouvements verticaux de la lentille ainsi dé placée dépend d'ailleurs de la position exacte du galet 53 qui-forme point d'appui du levier 48, ce qui permet, par la manoeuvre du bou ton 55, d'adapter cette correction à la dis tance focale de l'objectif en service.
Pour permettre de repérer les réglages, un petit levier 57 (fig. 16) est attelé aux écrous 42, de manière à basculer d'une quantité plus ou moins importante quand ces derniers se déplacent en sens inverse l'un de l'autre. Ce levier porte à son extrémité une languette élastique 58 qui entraîne un index<B>59</B> se dé plaçant dans une fente de la paroi antérieure du dispositif le long de graduations. L'index 59 et sa fente de guidage sont notamment vi sibles en fig. l3.
Au-dessous de la fente ver ticale de l'index 59 se trouve une fente hori zontale dans laquelle peut se mouvoir un se- eond index 60 (fig. 13 et 18) entraîné par lune languette élastique<B>61-</B> fixée à l'extrémité d'une fourchette 62 articulée en 63 et qui em brasse la vis 54. La fourchette 62 (fig. 18) est maintenue pressée contre la roue 53 par l'élasticité même de la languette 61. Elle pi vote donc en fonction de la manoeuvre du bouton 55, entraînant l'index 60 qui se déplace en face de graduations.
Le levier 52 commandant la levée de la lentille 6 mobile verticalement pour le réglage en fonction de la mise au point et le levier 26a, (fig. <B>1.7</B> et 19) commandant la mise a-Ll point de la lentille 3, peuvent être attelés l'un à. l'autre et avec le levier de commande de la irise ali point de l'objectif 2 de la caméra ou autre, afin due l'opérateur n'ait, qu'une seule ma.noeuvre à effectuer pour commander tout l'appareil.
L'ensemble des prismes auxiliaires 1, dis posé entre la lentille 3 et les prismes princi paux 5, est porté par un petit support 61 (fi-. 11) monté en bout d'un petit arbre 65 disposé dans l'axe de l'appareil et qui, pas sant entre les prismes 5, débouche à l'avant où il reçoit un bras de manmuvre 66 (fi-. 13 ï terminé par un bouton 67 se déplaçant dans une coulisse 68 en face de graduations.
Comme exposé plus haut, le bouton 6 7 per met ainsi de déterminer la. di--tance de l'ar- rière-plan pour lequel l'an@;@le stéréoscopique sera nul.
L'appareil décrit. permet. clone bien de réa liser tons les réglages exposés plus lia-Lit, en référence aux vues sclléniatiques des fig. 10 à l,\'.
Les fig. 22 à \?1 montrent. lin appareil per mettant. d'observer les images élémentaires anamorphosées et juxtaposées en hauteur sur un écran de projection. Il comporte deux dis positifs monoculaire du type < < alilée, mais lentilles cylindriques à axe horizontal. Cha cun comprend un boîtier 71 portant à. -utile extrémité une lentille cylindrique divergente 75 et à l'autre une lentille convergente 76, la première formant oculaire, la seconde objectif.
Comme l'indique la coupe de la fig. 22, ces deux lentilles sont. Iég,Èrement pris matiques, polir les raisons exposées plu,, loin. Les deux boîtiers sont articulés à.
rotule par le moyen d'une bille 77 traversée par lui axe vertical 78 aux deus extrémités duquel se vissent deux écrous 79 serrant contre les boî tiers deux rondelles sphériques 50 (fil,. ?.'3). Ce montage permet de faire tourner les deux boîtiers l'un par rapport à,
l'autre autour d'un axe géométrique transversal et également au tour d'un axe géométrique lon-itudinal (flè ches 81 et 82 de fi@@. \?3 et \'4.). L'ensemble (le l'appareil ainsi réalisé est tenu en face du spectateur par un support articulé lion repré senté se terminant par une rotule 83<B>(f</B>i-. ?2) montée à frottement. dans un 1o _-enient 81 soli daire de l'un des boîtiers.
Bu faisant tourner les deux boîtiers 71 l'un par rapport à l'autre antoïir d'un axe transversal (flèche 87, fil-. 21), on amène l'un des y eux à. voir l'image élémentaire supérieure, ?andis que l'autre voit l'image élémentaire in- ïérieure, les oculaires 75 et les objectif,: 76 étant assez gTa.ilds pour aclninttre le décalage nécessaire.
D'autre part, chaque boîtier pos sède un petit écran 85 disposé en bas pour l'un et en haut pour l'autre, et réglé de ma- i,ière à obturer exactement pour 1"crïl ititéress- l'iluage qui lie lui est pas destinée. Ce ré glage suffit pour les spectateurs disposési à peu près en face de l'écran.
Un notera que la forme prismatique des lentilles 7 5 et 7 6 assure un léger décalage du faisceau optique arrivant à chaque ceil et a ainsi pour résultat tune meilleure utilisation en largeur des objectifs 76.
Si l'on considère maintenant le cas d'un spectateur (,' (fig. '?5) disposé très de côté pal- rapport il, l'écran portant les images élé mentaires À et B, ces dernières lui apparais sent à l'oeil nu comme indiqué en fig. 26, c'est-à-dire déformées en sens inverse.
Regar dées à travers ].'appareil. réglé uniquement par notation autour de son axe transversal comme sus expliqué (flèche 81 de fig. 24, elles appa raissent coinine montré en fi-.-. 27, c'est-à-dire tordues en sens inverse l'une (le Feutre par le système anantorphoseur de chaque boîtier. Leur superposition optique est très pénible, sinon tout à fait impossible.
Hais, si ].'on fait tour- lier ceux-ci l'un par rapport à ].'autre dans le sens (les flèches 82 île fig. 23, les images vir tuelles semblent tourner en sens inverse l'unie de l'autre, et on. arrive ainsi à, les siuperpo.,er parfaitement, comme indiqué en fig. 28.