Procédé pour l'obtention d'un fongicide contenant de l'oxyde cuivreux. L'oxyde cuivreux jaune a été reconnu de puis longtemps comme un fongicide très puis sant. Il est facile et simple de le préparer par précipitation par exemple dans une solu tion du chlorure cuivreux à l'aide d'une base comme la soude caustique. L'oxyde cuivreux précipite sous la forme d'un produit jaune insoluble et amorphe d'une très grande finesse de grains. La pâte d'oxyde cuivreux se remet très bien en suspension et son activité fongi cide contre le mildiou est remarquable. Mal heureusement, il .est pratiquement impossible de conserver et de transporter le fongicide à l'état de pâte.
D'autre part, ce produit est difficile à sé cher et à conserver: à l'état sec, il s'oxyde facilement. au contact de l'air en se transfor mant en oxyde cuivrique noir. On peut cepen dant sécher l'oxyde cuivreux rapidement en couche mince, sous vide ou dans l'atmosphère d'un gaz inerte, mais, en poudre sèche, il s'oxyde lentement et on ne peut pas le stocker longtemps, comme il serait nécessaire en vue de son utilisation agricole.
De plus, pendant le séchage, l'oxyde cui vreux s'agglomère en gros grains qu'il est pratiquement impossible de réduire par le broyage à la. finesse du produit initial. Pour tant, une grande finesse de grains est une des qualités les plus importantes pour les pro duits fongicides à base de cuivre aussi bien du point de vue de la préparation de la bouil lie cuprique que du point de vue de l'activité fongicide et de l'adhésivité du produit sur les feuilles ou les grains de la plante.
L'invention a pour objet un procédé pour l'obtention d'un fongicide contenant de l'oxyde cuivreux précipité et -destiné à être utilisé sous forme de bouillies aqueuses, ca ractérisé en ce que l'on incorpore à de l'oxyde cuivreux précipité en grains microscopiques et encore à l'état humide au moins un colloïde protecteur soluble dans l'eau et sèche ce mé lange en opérant de façon que ledit colloïde forme au cours du séchage une pellicule pro tectrice autour de chaque grain, propre à évi ter l'agglomération de ceux-ci, ladite pelli cule se dissolvant lors de la formation de la:
bouillie et libérant les grains qui se présen tent à nouveau dans leur état microscopique initial. Comme colloïde protecteur, on peut avan tageusement utiliser tous les produits colloï daux solubles dans l'eau et notamment parmi eux la dextrine, la caséine, l'albumine, la gomme arabique ou toute autre gomme ani male ou végétale, ainsi que les produits muci- lagineux comme la gomme de caroube ou les alginates.
Le colloïde peut être incorporé dans la pâte d'oxyde cuivreux soit à l'état sec, soit sous forme de solutions de différentes con centrations.
Par ce procédé, on obtient l'oxyde cuivreux en poudre stable qui, dilué dans l'eau, laisse se séparer des grains dont la grosseur ne dé passe pas habituellement 0,1 à 0,5 microns.
D'autres produits d'addition peuvent être ajoutés avant ou après l'incorporation du colloïde protecteur.
Les exemples ci-dessous se réfèrent à di verses exécutions du procédé, objet de la pré sente invention.
<I>Exemple 1:</I> De l'oxyde jaune de cuivre est précipité dans une solution de chlorure cuivreux par la soude caustique. L'oxyde cuivreux préci pite sous forme .d'une masse amorphe. Le pré cipité est filtré ou décanté mécaniquement.
On lave le précipité jusqu'à élimination des sels solubles; à la fin, la pâte est soigneu sement essorée jusqu'à consistance ferme <B>(50%</B> de matières sèches).
On incorpore dans la pâte une solution de dextrine à<B>15%,</B> les proportions étant: 200 kg de pâte d'oxyde cuivreux à 50 %, 33 kg de solution de dextrine à 15 %.
Le mélange est soigneusement pétri. Le pétrissage disperse la pâte amorphe d'oxyde jaune de cuivre et la finesse -de grains du produit final dépend des soins que l'on donne à, la dispersion pendant le pétrissage.
La pâte est séchée à basse température et en couche mince, puis le produit sec est. broyé.
On obtient une poudre dans laquelle l'oxyde cuivreux est resté intact, le produit est bien dispersé et, dilué dans l'eau, réappa raît la coloration caractéristique de l'oxyde jaune -de cuivre.
On peut compléter le fongicide par d'au tres agents de dispersion, mouillants ou ad hésifs.
A la poudre sèche préparée comme ci-cdes- sus et contenant 85,5% -de cuivre, on peut ajouter, par exemple, de la liqueur sulfitique desséchée et de la bentonite dans les propor tions de: 58,5 kg de poudre d'oxyde cuivreux et dextrine à 85,5 % de cuivre, 35,5 kg de liqueur sulfitique desséchée, 8 kg -de bentonite. On obtient un fongicide à 50 % .de cuivre. Le produit se disperse dans l'eau parfaite ment bien et donne une bouillie très stable. Les grains d'oxyde cuivreux -ont de 0,1 à 0,5 microns.
Le produit ainsi préparé peut être em ployé seul ou en mélange avec d'autres fon gicides.
<I>Exemple 2:</I> De l'oxyde jaune de cuivre est précipité el lavé comme dans l'exemple 1.
On fait l'empâtage avec une solution de gomme arabique à 20%, les proportions étant: 200 kg -de pâte d'oxyde cuivreux à 50%, 25 kg -de solution de gomme arabique à 20 %. L'empâtage se fait dans des conditions identiques à celles de l'exemple 1 et on com plète le fongicide en mélangeant: 58,5 kg de poudre d'oxyde cuivreux et de gomme arabique à 85,5 % de cuivre, préparée comme ci-dessus, 35,5 kg de liqueur sulfitique desséchée, 5 kg -de bentonite.
On obtient un fongicide à<B>50%</B> de cuivre de qualité .et de finesse de -dispersion tout à fait comparable à la finesse de dispersion de l'exemple 1.
<I>Exemple 3:</I> De l'oxyde jaune cuivreux en pâte est préparé comme dans l'exemple 1.
On fait l'empâtage avec de l'albumine de sang en solution à 20%, par exemple dans la même proportion que dans l'exemple 2, et on complète le fongicide en incorporant dans la poudre séchée la même proportion de liqueur sulfitique desséchée et de bentonite.
On obtient un fongicide à 50 % de cuivre. L'albumine se .disperse un peu plus lente ment que la gomme arabique, mais, à la fin, on obtient une bouillie, d'une aussi belle sus pension et d'une aussi grande finesse de grains qu'en employant la gomme arabique.
L'on peut aussi employer pour l'empâ- tage, de l'oxyde cuivreux, la caséine, la gomme caroube, l'alginate de soude, etc.
Process for obtaining a fungicide containing cuprous oxide. Yellow cuprous oxide has long been recognized as a very powerful fungicide. It is easy and simple to prepare it by precipitation, for example, in a solution of cuprous chloride using a base such as caustic soda. Cuprous oxide precipitates in the form of an insoluble and amorphous yellow product with a very fine graininess. The copper oxide paste resuspends very well and its fungicidal activity against mildew is remarkable. Unfortunately, it is virtually impossible to store and transport the fungicide in a paste state.
On the other hand, this product is difficult to dry and to store: in the dry state, it oxidizes easily. on contact with air, turning into black cupric oxide. Cuprous oxide can, however, be dried rapidly in a thin film, under vacuum or in the atmosphere of an inert gas, but, as a dry powder, it oxidizes slowly and cannot be stored for long, as it would be. necessary for its agricultural use.
In addition, during drying, the cui vreux oxide agglomerates into coarse grains which it is practically impossible to reduce by grinding. smoothness of the initial product. However, great graininess is one of the most important qualities for copper-based fungicidal products both from the point of view of the preparation of the cupric broth and from the point of view of the fungicidal activity and the adhesiveness of the product to the leaves or grains of the plant.
The invention relates to a process for obtaining a fungicide containing precipitated cuprous oxide and -destined to be used in the form of aqueous slurries, ca ractérisé in that it is incorporated into cuprous oxide precipitated in microscopic grains and still in the wet state at least one protective colloid soluble in water and dries this mixture by operating so that said colloid forms during the drying a protective film around each grain, suitable for avoiding ter the agglomeration of these, said pelli cule dissolving during the formation of the:
porridge and releasing the grains which appear again in their initial microscopic state. As protective colloid, one can advantageously use all the colloidal products soluble in water and in particular among them dextrin, casein, albumin, arabic gum or any other animal or vegetable gum, as well as the mucous products. - lagoons like locust bean gum or alginates.
The colloid can be incorporated into the cuprous oxide paste either in the dry state or in the form of solutions of different concentrations.
By this process, the stable powdered cuprous oxide is obtained which, diluted in water, allows grains to separate, the size of which does not usually exceed 0.1 to 0.5 microns.
Other adducts can be added before or after the incorporation of the protective colloid.
The examples below refer to various embodiments of the process which is the subject of the present invention.
<I> Example 1: </I> Yellow copper oxide is precipitated from a solution of cuprous chloride by caustic soda. Cuprous oxide precipitates as an amorphous mass. The precipitate is filtered or mechanically decanted.
The precipitate is washed until the soluble salts are removed; at the end, the dough is carefully wrung out until a firm consistency <B> (50% </B> of dry matter).
A <B> 15% dextrin solution </B> is incorporated into the paste, the proportions being: 200 kg of 50% cuprous oxide paste, 33 kg of 15% dextrin solution.
The mixture is carefully kneaded. Kneading disperses the amorphous yellow copper oxide dough, and the fineness of the grain of the final product depends on the care taken with the dispersion during kneading.
The paste is dried at low temperature and in a thin layer, then the dry product is. crushed.
A powder is obtained in which the cuprous oxide has remained intact, the product is well dispersed and, diluted in water, reappears the characteristic coloration of the yellow copper oxide.
The fungicide can be supplemented by other dispersing agents, wetting or ad hesives.
To the dry powder prepared as above and containing 85.5% copper can be added, for example, desiccated sulphite liquor and bentonite in the proportions of: 58.5 kg of powder of cuprous oxide and 85.5% copper dextrin, 35.5 kg of dried sulphite liquor, 8 kg of bentonite. A 50% copper fungicide is obtained. The product disperses in water perfectly well and gives a very stable slurry. The grains of cuprous oxide are 0.1 to 0.5 microns.
The product thus prepared can be used alone or in admixture with other fungicides.
<I> Example 2: </I> Yellow copper oxide is precipitated and washed as in Example 1.
The paste is made with a 20% gum arabic solution, the proportions being: 200 kg - of 50% cuprous oxide paste, 25 kg - of 20% gum arabic solution. The mashing is carried out under conditions identical to those of Example 1 and the fungicide is completed by mixing: 58.5 kg of copper oxide powder and 85.5% copper gum arabic, prepared as follows above, 35.5 kg of dried sulphite liquor, 5 kg of bentonite.
A <B> 50% </B> copper fungicide of quality. And fineness of dispersion is obtained which is quite comparable to the fineness of dispersion of Example 1.
<I> Example 3: </I> Cuprous yellow oxide paste is prepared as in Example 1.
The paste is made with blood albumin in a 20% solution, for example in the same proportion as in Example 2, and the fungicide is completed by incorporating into the dried powder the same proportion of dried sulphite liquor and of bentonite.
A 50% copper fungicide is obtained. The albumin disperses a little slower than the gum arabic, but, at the end, we obtain a porridge, of as good a suspension and of as great fineness of grains as by employing the gum arabic. .
Cuprous oxide, casein, locust bean gum, sodium alginate, etc. can also be used for the pastry.