Procédé de tassement de matières divisées. L'invention concerne un procédé de tasse ment de toutes matières divisées, enrobées ou non de matières fluides ou plastiques, en vue d'obtenir une forte compacité des masses com posées d'éléments de différents calibres ou d'atteindre à une plus grande cohésion de grains finement divisés. Ce procédé est appli cable dans les travaux du génie civil, de la sidérurgie, des exploitations minières, des industries textiles et des industries chimiques.
On a déjà depuis longtemps cherché à aug menter la compacité ou la cohésion de telles masses en communiquant à leurs composants un mouvement tel qu'ils tendent le plus possible à s'enchevêtrer intimement l'un dans l'autre, tout en provoquant l'expulsion de l'air ou des gaz occlus.
Un premier moyen a consisté à soumettre 'la masse à des chocs répétés. Ce moyen ne donna que des résultats précaires et n'était pas une solution mécanique.
On a assez rapidement substitué à la percussion directe, la sollicitation par vibra tion sous l'effet d'éléments excentriques tour nant à grande vitesse et communiquant le mouvement saccadé qui en résultait, au sup port de la masse à tasser. Ce moyen a apporté un progrès dans l'art du tassement; toutefois, il détermine exclusivement des vibrations à composantes orthogonales dans lesquelles la composante tangentielle provoque une véri table ségrégation des éléments assemblés s'opposant ainsi à un serrage homogène.
Cette séparation des gros des petits s'explique d'une façon péremptoire en prenant comme exemple (fig.1) un grain ou un groupe de grains placé sur une table a solli citée par des vibrations entretenues et pro voquées par un générateur à balourd simple fixé audit plateau, ce dernier reposant libre ment sur des ressorts hélicoïdaux en acier de faible rigidité; si on désigne par w la vitesse angulaire du balourd et par r le rayon de gi ration provoqué par la rotation du balourd, on constate que l'accélération engendrée est r . w2;
un grain posé sur le plateau se sou lève lorsque la composante verticale de la force centrifuge, dans son effet dirigé de bas en haut, devient supérieure à l'accélération g de la Gravité. On aura donc:
EMI0001.0019
Sous cet angle, le grain considéré quittera la trajectoire circulaire suivie par chaque point de la table et se déplacera suivant la tangente de la manière connus. L'équation du mouvement montre -que les grains les plus lourds seront projetés en avant des grains les moins lourds. On obtient donc ainsi une vé ritable ségrégation volumétrique, qui s'oppose par principe au tassement de la matière.
Cette tendance à la ségrégation. sie manifeste aussi bien dans les matières sèches que dans. les matières mixtes, c'est-à-dire lorsque les grains de matière solide sont noyés dans une masse visqueuse, telle que, par exemple,
les liants hydrauliques danse les bétons.. D'autre part (fig.2), les générateurs à balowd simple provoquent encore un glissement de recul des grains placés sur la table en raison même de l'orientation de la composante horizontale de la force centrifuge. Ces composantes tan gentielles parallèles au plan de la table dé truisent partiellement l'effet de tassement ré sultant de la composante verticale.
Or, seule cette dernière intervient avec l'effet de la gravité pour opérer le tassement maximum des grains.
On a voulu obvier à cet inconvénient en disposant sous la table deux générateurs de vibrations. Cette solution est coûteuse et rend le synchronisme pratiquement impossible, ce qui introduit un inconvénient supplémentaire dû aux interférences ondulatoires annihilant une partie de l'efficacifé propre de chaque appareil.
Enfin, on a utilisé des appareils vibra toires à résultante vibratoire linéaire, en fai sant porter la table ou un support équivalent sur des éléments élastiques, généralement formés de- fils d'acier enroulés hélicoïdale- ment. Cette combinaison réalise encore un progrès sur l'appareil à composantes ortho gonales, mais la table et subséquemment la matière sont soumises à un véritable effet de sautillement, en sorte que le tassement provoqué dans la branche inférieure de la courbe sinusoïdale schématisant la vibration est fortement détruit par le mouvement in verse de la table.
On comprend, en effet, qu'il est insuffisant de soumettre les grains. à un sautillement soutenu pendant un certain temps, étant donné que la compacité, atteinte par l'expulsion de l'air ou d'une partie de l'air après la première phase, se trouve contrariée par l'inclusion d'une nouvelle partie d'air au cours des phases suivantes. Il est donc indis pensable, pour atteindre un tassement satis faisant, d'élever au maximum l'énergie ciné tique avec laquelle les particules sont solli citées l'une vers l'autre en direction de leur support commun sous-jacent, de façon à réa liser un serrage énergique des composants qui présentent ainsi une masse compacte et im pénétrable à toute nouvelle introduction d'air.
En supposant tous les grains de même den- sité, soumis à une vibration d'amplitude (a.) et de vitesse angulaire (w), l'énergie cinétique d'un grain de diamètre R peut s'exprimer par:
EMI0002.0012
C'est le but cherché par le procédé, objet de l'invention.
Ce procédé se caractérise en ce que l'on soumet chaque élément de la masse à tasser à une action de bas en haut due à la résul tante unidirectionnelle du mouvement d'un générateur de vibration et à une action éner gique de haut en bas due à l'action combinée de cette résultante unidirectionnelle et d'une action de freinage provenant d'éléments élas tiques sur lesquels repose un support du géné rateur de vibration.
Par ce procédé, la table ou support com mun, de la masse à tasser n'est donc pas. comme dans les procédés connus, soumis à un mouvement vibratoire simple, selon la loi sinusoïdale correcte, mais à un mouvement vibratoire contrarié ou fortement amorti dans ses phases descendantes et, subsidiairement, à (origine des phases ascendantes.
L'efficacité du procédé sur le serrage des composants d'une matière divisée s'explique très aisément (fig. $). En effet, si l'on con sidère une table a,, dont le plateau est posé sur des amortisseurs ad hoc b et que la table est munie d'un générateur ide vibration c à résultante strictement unidirectionnelle, le calcul établit que le mouvement de ce pla teau est un mouvement strictement linéaire,
en l'occurence vertical. Des grains posés sur ce plateau accusent donc des accélérations ver- ticales qui s'ajoutent ou se retranchent de l'accélération de la gravité.
Les déformations élastiques du plateau sont de très faible amplitude et les grains sautillent sur place en ne subissant) aucun choc latéral, ce qui exclut donc !la ségrégation volumétrique. Ce processus subsiste lorsque les graine reposent en couches sur le plateau. Dans ce cas, l'accé- lération due au mouvement vibratoire s'ajoute géométriquement et algébriquement à l'accé lération de la gravité.
Toutefois, en raison même de l'action des amortisseurs, les grains, dans leur mouvement descendant, sont vio lemment freinés, en sorte que la force avec laquelle ils sont appliqués l'un contre l'autre en direction de leur support s'accroît consi dérablement. Par ce fait, on augmente l'effort de tassement dans une direction bien déter minée à l'exclusion de toute composante laté rale. On réalise donc bien ainsi les conditions d'un tassement maximum et de façon à assurer une identité de compacité ou de cohésion dans toute la masse.
Dans ce procédé, les amortisseurs ont une importance capitale, car il dépend d'eux que l'énergie à appliquer aux composants d'un aggloméré soit maximum au moment où les déformations élastiques du plateau ou support commun de la masse atteignent leur point in férieur. Ce sont les amortisseurs qui réduiront presque instantanément la vitesse dudit support.
En pratique, il est préférable d'exclure systématiquement tous les dispositifs à amor tissement linéaire dont le plus commun est le ressort métallique, généralement à enroule ment hélicoïdal.
De préférence, on utilisera comme amortis seurs un empilage de disques en caoutchouc alternant avec des disques métalliques, dont on sait que la courbe d'amortissement est de forme sensiblement parabolique dans sa zone d'utilisation pratique De tels amortisseurs, freinent énergique ment le support en fin de course descendante, atténuant ainsi brusquement l'amplitude des déformations élastiques dudit support. Le choc amorti qui en résulte communique à la masse à tasser une force d'inertie considérable déter minant un effet de compression mutuel maxi mum.
Par leur élasticité massique, ces amortisseurs agissent encore lorsque les grains de la masse sont déjà sollicités vers le mou vement ascendant. Enfin, ces mêmes amor tisseurs s'opposent encore à l'effet brutal de l'accélération en fin de course ascension nelle, réduisant ainsi l'effet de dissociation des grains qui pourrait résulter d'une solli citation violente.
Le procédé de tassement, objet de l'inven- tion, est donc aussi générale que possible, applicable au traitement de toutes, matières di visées soutenues par tous supports élastiques appropriés, pour autant que ces derniers soient soumis à l'action d'au moins un générateur de vibration à résultante unidirectionnelle et supporté par des amortisseurs tels que les mouvements descendants provoqués par les vibrations soient fortement freinés au contra riés, en sorts que chaque grain de la masse à tasser soit sollicité vers le support commun par des efforts d'inertie considérables.
Ces conditions peuvent être remplies par des moyens différents, en sorte que l'on peut réaliser des appareils de constructions diverses.
Une forme d'exécution d'un dispositif pour la mise en oeuvre du procédé est schéma tisée - à titre d'exemple - dans la fig. 4 dans laquelle le procédé, objet de l'invention, est appliqué à une table vibrante utilisée, par exemple, dans la fabrication d'articles en agglomérés.
Dans cette forme d'exécution, un tablier métallique 1 est fixé sur deux longerons 2 formés par des profilés, en forme de U par exemple. Ceux-ci reposent sur quatre pieds verticaux 3 par l'intermédiaire d'amortis- leurs 4 formés par un empilage de rondelles élastiques 5 alternant avec des rondelles mé- talliques 6.
Celles-ci seront, de préférence, d'épaisseur beaucoup- plus faible que les ron delles élastiques. Leu pieds verticaux 3 re posent directement sur la base rigide 7 de l'appareil, laquelle porte sur le sol sous-jacent.
Sur les. longerons 2, par l'intermédiaire d'entretoises 8, est fixé le boîtier vibrant 9 du type à résultante verticale unidirection- nelle réglable, généralement formé de deux arbres parallèles 10-11 sur .lesquels sont montées des masses balourdées 12-1â tour nant à la même vitesse, mais:
en sens inverse l'une de l'autre. A cet effet, l'un des arbres, 10 par exemple, parte une poulie 14 directe- ment entraînée par une courroie 15 et un mo teur 16 reposant sur la base 7 par interposi- tion d'entretoises 17-18 et de traverses 19.
D'autre part, les deux arbres. 10-11 port@mt chacun une roue dentée, respectivement 20-21 engrenant en permanence l'une avec l'autre.
Les principes du procédé selon l'invention peuvent s'appliquer à des appareils très diffé rents, de dimensions pratiquement illimitées. A titre d'exemple encore, la fig. 5 schématise une exécution originale d'une table vibrante spéciale reposant sur quatre paires d'amor tisseurs. Il a été constaté que moyennant un seul appareil vibrant 9, on atteint pratique ment une même efficacité sur de très grandes longueurs de table. Il est compréhensible que la puissance du générateur 9 devra être proportionnée à la longueur du tablier 1.
Par exemple, pour une table de 3 m 50 de longueur, permettant une charge maximum sur le tablier de 800 kg, on utilisera un générateur développant une force vibratoire réglable entre 0 et 3580 kg, tandis que pour une table de 5 m de longueur permettant une charge maximum sur le tablier de 3500 kg, on utilisera un générateur développant une force vibratoire réglable entre 0 à 8240 kg.
Par force vibratoire, il faut comprendre la résultante de la force centrifuge résul tante développée par chaque balourd du gé nérateur de vibration. On peut donc très rationnellement adap ter l'appareil à chaque cas d'application. Et dans chacun de ceux-ci, on atteindra des ré sultats supérieurs à ceux que donnent les autres procédés connus. Une forte compacité peut donc être atteinte dans l'aggloméra tion à froid ou à chaud de composants solides de toute densitié et de toutes dimensions. L'évacuation énergique de l'air ou des gaz occlus dans les masses facilite considérable ment l'obtention de cette forte compacité très recherchée dans la fabrication des aciers, des bétons, des matières plastiques, etc.
Plus particulièrement, des essais contra dictoires ont été exécutés avec répétition sur des éprouvettes en béton vibrogiré, lequel peut d'ailleurs servir de base et d'étalon nage pour toutes les autres applications in dustrielles. Les essais sur éprouvettes par les autres procédés connus ont été faits par des expérimentateurs étrangers aux colla borateurs de l'inventeur. Des essais ont été effectués pour vérifier l'influence du pro cédé selon l'invention sur la résistance des pièces sous les sollicitations de compression, traction, flexion et sur la densité, la porosité et l'usure.
On atteint les chiffres comparatifs suivants
EMI0004.0010
I. <SEP> Compréssion <SEP> Age <SEP> en
<tb> Composition <SEP> Ciment <SEP> nombre <SEP> Résultat
<tb> <U>d</U>e <SEP> j<U>ou</U>rs
<tb> par <SEP> procédés <SEP> connus <SEP> Galets <SEP> 5/20 <SEP> HR <SEP> 350K. <SEP> 28 <SEP> 384
<tb> Concassés <SEP> 5/20 <SEP> HR <SEP> 350K. <SEP> 28 <SEP> 355
<tb> E/C <SEP> = <SEP> 0,55
<tb> Graviers <SEP> 5/20 <SEP> PAN <SEP> 350 <SEP> K. <SEP> 28 <SEP> 450
<tb> E/C <SEP> = <SEP> 0,455
<tb> Graviers <SEP> 5/20 <SEP> HR <SEP> 350 <SEP> K. <SEP> 28 <SEP> 410
<tb> E/C <SEP> = <SEP> 0,46 <SEP> CaC <SEP> 12
<tb> par <SEP> vibrogiration <SEP> Galets <SEP> 5/20 <SEP> PAN <SEP> 350 <SEP> K. <SEP> 28 <SEP> 524
<tb> E/C <SEP> = <SEP> 0,38
<tb> Concassés <SEP> 5/20 <SEP> PAN <SEP> 350 <SEP> K.
<SEP> 28 <SEP> 560
<tb> E/C <SEP> = <SEP> 0,41
<tb> Concassés <SEP> 10/50 <SEP> HR <SEP> 350 <SEP> K. <SEP> 90 <SEP> 1082
<tb> E/C <SEP> = <SEP> 0,40
<tb> Concassés <SEP> 10/50 <SEP> PAN <SEP> 350K. <SEP> 28 <SEP> 689
<tb> E/C <SEP> = <SEP> 0,41
EMI0005.0001
Il. <SEP> Traction <SEP> - <SEP> Age <SEP> en
<tb> Composition <SEP> Ciment <SEP> nombre <SEP> Résultat
<tb> de <SEP> jours
<tb> par <SEP> procédés <SEP> connus <SEP> Galets <SEP> 5/20 <SEP> PAN <SEP> 857 <SEP> g. <SEP> 28 <SEP> 22,95
<tb> E/C <SEP> = <SEP> 0,515
<tb> Concassés <SEP> 5/20 <SEP> HR <SEP> 350g. <SEP> 28 <SEP> 21,30
<tb> E/C <SEP> = <SEP> 0,55
<tb> par <SEP> vibrogiration <SEP> Concassés <SEP> 5/20 <SEP> PAN <SEP> 350 <SEP> g. <SEP> 28 <SEP> 28,93
<tb> E/C <SEP> = <SEP> 0,41
<tb> Concassés <SEP> 10/50 <SEP> PAN <SEP> 350g.
<SEP> 28 <SEP> 32,77
<tb> E/C <SEP> = <SEP> 0,41
<tb> I11. <SEP> Flexion
<tb> par <SEP> procédés <SEP> connus <SEP> Galets <SEP> 5/20 <SEP> PAN <SEP> 357 <SEP> K. <SEP> 28 <SEP> 43,95
<tb> E/C <SEP> = <SEP> 0,515
<tb> Concassés <SEP> 5/20 <SEP> HR <SEP> 350 <SEP> g. <SEP> 28 <SEP> 32,60
<tb> E/C <SEP> = <SEP> 0,55
<tb> par <SEP> vibrogiration <SEP> Concassés <SEP> 5/20 <SEP> PAN <SEP> 350 <SEP> g. <SEP> 28 <SEP> 60,90
<tb> E/C <SEP> = <SEP> 0,41
<tb> Concassés <SEP> 60/100 <SEP> HR <SEP> 395 <SEP> g. <SEP> 28 <SEP> 78
<tb> concassés <SEP> 10/50 <SEP> PAN <SEP> 350g. <SEP> 28 <SEP> 70,70
<tb> E/C <SEP> = <SEP> 0,41
<tb> IV. <SEP> Densité
<tb> par <SEP> procédés <SEP> connus <SEP> Galets <SEP> 5/20 <SEP> PAN <SEP> 357 <SEP> g. <SEP> 28 <SEP> 2,392
<tb> E/C <SEP> = <SEP> 0,515
<tb> par <SEP> vibrogiration <SEP> Concassés <SEP> 5/20 <SEP> PAN <SEP> 350g.
<SEP> 28 <SEP> 2,47
<tb> E/C <SEP> = <SEP> 0,41
<tb> Concassés <SEP> 10/50 <SEP> HR <SEP> 350 <SEP> K. <SEP> 90 <SEP> 2,60
<tb> E/ <SEP> C <SEP> = <SEP> 0,4
<tb> Concassés <SEP> l0/50 <SEP> PAN <SEP> 350g. <SEP> 28 <SEP> 2,53
<tb> E/C <SEP> = <SEP> 0,4
<tb> Concassés <SEP> 10/50 <SEP> Sealithor <SEP> 28 <SEP> 2,58
<tb> E/C <SEP> = <SEP> 0,4 <SEP> 375
<tb> V. <SEP> Porosité
<tb> par <SEP> procédés <SEP> connus: <SEP> moyenne <SEP> 6 <SEP> % <SEP> en <SEP> volume,
<tb> par <SEP> vibrogiration: <SEP> moyenne <SEP> 2,5 <SEP> % <SEP> en <SEP> volume.
A method of settling divided materials. The invention relates to a method of settling all divided materials, whether or not coated with fluid or plastic materials, with a view to obtaining a high compactness of the composite masses of elements of different sizes or to achieve greater cohesion. of finely divided grains. This process is applicable in the works of civil engineering, iron and steel industry, mining, textile industries and chemical industries.
For a long time now, attempts have been made to increase the compactness or cohesion of such masses by imparting to their components a movement such that they tend as much as possible to become intimately entangled with one another, while causing expulsion of air or occluded gases.
A first means consisted in subjecting the mass to repeated shocks. This method gave only precarious results and was not a mechanical solution.
Direct percussion was rather quickly replaced by solicitation by vibration under the effect of eccentric elements rotating at high speed and communicating the jerky movement which resulted from it, to the support of the mass to be packed. This method has brought progress in the art of packing; however, it exclusively determines vibrations with orthogonal components in which the tangential component causes a veritable segregation of the assembled elements thus opposing a homogeneous clamping.
This separation of the large from the small is explained in a peremptory way by taking as an example (fig. 1) a grain or a group of grains placed on a table requested by vibrations maintained and produced by a generator with simple unbalance. fixed to said plate, the latter resting freely on helical steel springs of low rigidity; if we denote by w the angular speed of the unbalance and by r the radius of gi ration caused by the rotation of the unbalance, we see that the acceleration generated is r. w2;
a grain placed on the plate rises when the vertical component of the centrifugal force, in its effect directed from bottom to top, becomes greater than the acceleration g of Gravity. We will therefore have:
EMI0001.0019
From this angle, the grain considered will leave the circular path followed by each point of the table and will move along the tangent in the known manner. The equation of motion shows that the heaviest grains will be thrown ahead of the lighter grains. A true volumetric segregation is thus obtained, which in principle opposes the settling of the material.
This tendency towards segregation. sie manifests as well in dry matter as in. mixed materials, that is to say when the grains of solid matter are embedded in a viscous mass, such as, for example,
the hydraulic binders dance the concrete. On the other hand (fig. 2), the generators with single balowd still cause a recoil sliding of the grains placed on the table due to the very orientation of the horizontal component of the centrifugal force . These tangential components parallel to the plane of the table partially destroy the settling effect resulting from the vertical component.
However, only the latter intervenes with the effect of gravity to operate the maximum settlement of the grains.
We wanted to avoid this drawback by placing two vibration generators under the table. This solution is expensive and makes synchronism practically impossible, which introduces an additional drawback due to wave interference destroying part of the efficiency of each device.
Finally, vibratory devices with a linear vibratory result have been used, by carrying the table or an equivalent support on elastic elements, generally formed of helically wound steel wires. This combination still makes progress on the orthogonal component apparatus, but the table and subsequently the material are subjected to a real hopping effect, so that the settlement caused in the lower branch of the sinusoidal curve schematizing the vibration is strongly destroyed by the reverse movement of the table.
It is understood, in fact, that it is insufficient to subject the grains. to a sustained hopping for a certain time, given that the compactness, reached by the expulsion of the air or of a part of the air after the first phase, is thwarted by the inclusion of a new part air during the following phases. It is therefore essential, in order to achieve a satisfactory settlement, to raise as much as possible the kinetic energy with which the particles are urged towards each other in the direction of their underlying common support, so as to to achieve an energetic tightening of the components which thus present a compact mass which cannot be penetrated to any new introduction of air.
Assuming all grains of the same density, subjected to a vibration of amplitude (a.) And angular velocity (w), the kinetic energy of a grain of diameter R can be expressed by:
EMI0002.0012
This is the aim sought by the method, which is the subject of the invention.
This process is characterized in that each element of the mass to be packed is subjected to a bottom-up action due to the unidirectional result of the movement of a vibration generator and to an energetic top-down action due to the combined action of this unidirectional resultant and of a braking action coming from elastic elements on which a support for the vibration generator rests.
By this method, the common table or support of the mass to be packed is therefore not. as in the known processes, subjected to a simple vibratory movement, according to the correct sinusoidal law, but to a thwarted or strongly damped vibratory movement in its descending phases and, alternatively, at (origin of the ascending phases.
The efficiency of the process on the tightening of the components of a divided material is easily explained (fig. $). Indeed, if we consider a table a ,, whose plate is placed on ad hoc shock absorbers b and the table is provided with a vibration generator ide c with strictly unidirectional resultant, the calculation establishes that the movement of this plate is a strictly linear movement,
in this case vertical. Grains placed on this plate therefore show vertical accelerations which are added to or subtracted from the acceleration of gravity.
The elastic deformations of the plate are of very low amplitude and the grains skip in place while not undergoing any side impact, which therefore excludes volumetric segregation. This process continues when the seeds lie in layers on the tray. In this case, the acceleration due to the vibratory movement is geometrically and algebraically added to the acceleration of gravity.
However, by the very action of the shock absorbers, the grains, in their downward movement, are strongly braked, so that the force with which they are applied against each other in the direction of their support increases. considerably. As a result, the compaction force is increased in a well-defined direction to the exclusion of any lateral component. The conditions for maximum settlement are therefore well achieved in this way and so as to ensure an identity of compactness or cohesion throughout the mass.
In this process, the shock absorbers are of capital importance, because it depends on them that the energy to be applied to the components of an agglomerate is maximum at the moment when the elastic deformations of the plate or common support of the mass reach their lower point. . It is the shock absorbers that will almost instantly reduce the speed of said medium.
In practice, it is preferable to systematically exclude all linear damping devices, the most common of which is the metal spring, generally with a helical winding.
Preferably, a stack of rubber discs alternating with metal discs, the damping curve of which is known to be of substantially parabolic shape in its practical use zone, will be used as dampers. Such dampers energetically brake the support at the end of the downstroke, thus suddenly reducing the amplitude of the elastic deformations of said support. The resulting damped shock imparts to the mass to be packed a considerable force of inertia which determines a maximum mutual compressive effect.
By their mass elasticity, these shock absorbers still act when the grains of the mass are already stressed towards the upward movement. Finally, these same shock absorbers still oppose the sudden effect of the acceleration at the end of the upward stroke, thus reducing the effect of grain dissociation which could result from a violent stress.
The compaction process, object of the invention, is therefore as general as possible, applicable to the treatment of all materials referred to supported by all appropriate elastic supports, provided that the latter are subjected to the action of less a vibration generator with unidirectional resultant and supported by shock absorbers such that the downward movements caused by the vibrations are strongly braked to the contrary, so that each grain of the mass to be packed is biased towards the common support by forces of considerable inertia.
These conditions can be fulfilled by different means, so that devices of different constructions can be produced.
An embodiment of a device for carrying out the method is shown diagrammatically - by way of example - in FIG. 4 in which the method, object of the invention, is applied to a vibrating table used, for example, in the manufacture of articles in agglomerates.
In this embodiment, a metal apron 1 is fixed to two longitudinal members 2 formed by profiles, in the form of a U for example. These rest on four vertical feet 3 by means of shock absorbers 4 formed by a stack of elastic washers 5 alternating with metal washers 6.
These will preferably be of much less thickness than the elastic rings. The vertical legs 3 rest directly on the rigid base 7 of the device, which bears on the underlying floor.
On the. side members 2, by means of spacers 8, is fixed the vibrating box 9 of the type with adjustable unidirectional vertical resultant, generally formed of two parallel shafts 10-11 on which are mounted unbalanced masses 12-1 in turn nant at the same speed, but:
opposite to each other. For this purpose, one of the shafts, 10 for example, starts with a pulley 14 directly driven by a belt 15 and a motor 16 resting on the base 7 by interposing spacers 17-18 and cross members 19. .
On the other hand, the two trees. 10-11 port @ mt each a toothed wheel, respectively 20-21 permanently meshing with each other.
The principles of the process according to the invention can be applied to very different devices, of practically unlimited dimensions. By way of example again, FIG. 5 shows schematically an original execution of a special vibrating table resting on four pairs of primers. It has been observed that by means of a single vibrating device 9, the same efficiency is practically achieved over very long table lengths. It is understandable that the power of the generator 9 will have to be proportionate to the length of the apron 1.
For example, for a table 3 m 50 in length, allowing a maximum load on the apron of 800 kg, we will use a generator developing an adjustable vibratory force between 0 and 3580 kg, while for a table 5 m in length allowing a maximum load on the deck of 3500 kg, we will use a generator developing a vibratory force adjustable between 0 to 8240 kg.
By vibratory force, we must understand the resultant of the resulting centrifugal force developed by each unbalance of the generator of vibration. The device can therefore be adapted very rationally to each case of application. And in each of these, we will achieve results superior to those given by other known methods. High compactness can therefore be achieved in the cold or hot agglomeration of solid components of any density and of any size. The energetic evacuation of the air or gases occluded in the masses considerably facilitates the obtaining of this high compactness which is very much sought after in the manufacture of steels, concrete, plastics, etc.
More particularly, contradictory tests were carried out with repetition on specimens of vibrogirated concrete, which can moreover serve as a base and a calibration for all other industrial applications. The tests on specimens by other known methods were carried out by experimenters who were foreign to the collaborators of the inventor. Tests were carried out to verify the influence of the process according to the invention on the resistance of the parts under the stresses of compression, traction, bending and on the density, porosity and wear.
We reach the following comparative figures
EMI0004.0010
I. <SEP> Understanding <SEP> Age <SEP> in
<tb> Composition <SEP> Cement <SEP> number <SEP> Result
<tb> <U> d </U> e <SEP> j <U> or </U> rs
<tb> by <SEP> known <SEP> processes <SEP> Rollers <SEP> 5/20 <SEP> HR <SEP> 350K. <SEP> 28 <SEP> 384
<tb> Crushed <SEP> 5/20 <SEP> HR <SEP> 350K. <SEP> 28 <SEP> 355
<tb> E / C <SEP> = <SEP> 0.55
<tb> Gravel <SEP> 5/20 <SEP> PAN <SEP> 350 <SEP> K. <SEP> 28 <SEP> 450
<tb> E / C <SEP> = <SEP> 0.455
<tb> Gravel <SEP> 5/20 <SEP> HR <SEP> 350 <SEP> K. <SEP> 28 <SEP> 410
<tb> E / C <SEP> = <SEP> 0.46 <SEP> CaC <SEP> 12
<tb> by <SEP> vibrogiration <SEP> Pebbles <SEP> 5/20 <SEP> PAN <SEP> 350 <SEP> K. <SEP> 28 <SEP> 524
<tb> E / C <SEP> = <SEP> 0.38
<tb> Crushed <SEP> 5/20 <SEP> PAN <SEP> 350 <SEP> K.
<SEP> 28 <SEP> 560
<tb> E / C <SEP> = <SEP> 0.41
<tb> Crushed <SEP> 10/50 <SEP> HR <SEP> 350 <SEP> K. <SEP> 90 <SEP> 1082
<tb> E / C <SEP> = <SEP> 0.40
<tb> Crushed <SEP> 10/50 <SEP> PAN <SEP> 350K. <SEP> 28 <SEP> 689
<tb> E / C <SEP> = <SEP> 0.41
EMI0005.0001
He. <SEP> Traction <SEP> - <SEP> Age <SEP> in
<tb> Composition <SEP> Cement <SEP> number <SEP> Result
<tb> of <SEP> days
<tb> by <SEP> known <SEP> processes <SEP> Rollers <SEP> 5/20 <SEP> PAN <SEP> 857 <SEP> g. <SEP> 28 <SEP> 22.95
<tb> E / C <SEP> = <SEP> 0.515
<tb> Crushed <SEP> 5/20 <SEP> HR <SEP> 350g. <SEP> 28 <SEP> 21.30
<tb> E / C <SEP> = <SEP> 0.55
<tb> by <SEP> vibrogiration <SEP> Crushed <SEP> 5/20 <SEP> PAN <SEP> 350 <SEP> g. <SEP> 28 <SEP> 28.93
<tb> E / C <SEP> = <SEP> 0.41
<tb> Crushed <SEP> 10/50 <SEP> PAN <SEP> 350g.
<SEP> 28 <SEP> 32.77
<tb> E / C <SEP> = <SEP> 0.41
<tb> I11. <SEP> Bending
<tb> by <SEP> known <SEP> processes <SEP> Rollers <SEP> 5/20 <SEP> PAN <SEP> 357 <SEP> K. <SEP> 28 <SEP> 43.95
<tb> E / C <SEP> = <SEP> 0.515
<tb> Crushed <SEP> 5/20 <SEP> HR <SEP> 350 <SEP> g. <SEP> 28 <SEP> 32.60
<tb> E / C <SEP> = <SEP> 0.55
<tb> by <SEP> vibrogiration <SEP> Crushed <SEP> 5/20 <SEP> PAN <SEP> 350 <SEP> g. <SEP> 28 <SEP> 60.90
<tb> E / C <SEP> = <SEP> 0.41
<tb> Crushed <SEP> 60/100 <SEP> HR <SEP> 395 <SEP> g. <SEP> 28 <SEP> 78
<tb> crushed <SEP> 10/50 <SEP> PAN <SEP> 350g. <SEP> 28 <SEP> 70.70
<tb> E / C <SEP> = <SEP> 0.41
<tb> IV. <SEP> Density
<tb> by <SEP> known <SEP> processes <SEP> Rollers <SEP> 5/20 <SEP> PAN <SEP> 357 <SEP> g. <SEP> 28 <SEP> 2,392
<tb> E / C <SEP> = <SEP> 0.515
<tb> by <SEP> vibrogiration <SEP> Crushed <SEP> 5/20 <SEP> PAN <SEP> 350g.
<SEP> 28 <SEP> 2.47
<tb> E / C <SEP> = <SEP> 0.41
<tb> Crushed <SEP> 10/50 <SEP> HR <SEP> 350 <SEP> K. <SEP> 90 <SEP> 2.60
<tb> E / <SEP> C <SEP> = <SEP> 0.4
<tb> Crushed <SEP> l0 / 50 <SEP> PAN <SEP> 350g. <SEP> 28 <SEP> 2.53
<tb> E / C <SEP> = <SEP> 0.4
<tb> Crushed <SEP> 10/50 <SEP> Sealithor <SEP> 28 <SEP> 2.58
<tb> E / C <SEP> = <SEP> 0.4 <SEP> 375
<tb> V. <SEP> Porosity
<tb> by <SEP> known <SEP> processes: <SEP> average <SEP> 6 <SEP>% <SEP> in <SEP> volume,
<tb> by <SEP> vibrogiration: <SEP> average <SEP> 2.5 <SEP>% <SEP> in <SEP> volume.