Installation de pressurage. L'objet de l'invention est une installation de pressurage qui s'emploiera. de préférence pour la fabrication d'un combustible à base de tourbe, mais qui peut également servir pour tous les travaux dans lesquels il s'agit de pressurer rapidement de grosses quantités de matériau. Celui-ci peut être aussi des rai sins, des fruits et d'autres denrées .dont on veut extraire ou l'eau ou le suc. Cette instal lation est caractérisée par une série de presses de force allant en croissant au fur et à me sure que leur course diminue et entre les plateaux desquelles le matériau à pressurer est amené pas à pas.
De préférence, les presses seront disposées sur une même ligne, leur distance étant égale de presse en presse et correspondant au pas d'avancement d'un .dispositif d'alimentation qui, dans la plupart des cas, comportera une série de chariots qui sont poussés à inter valles réguliers d'une longueur de pas d'avancement qui les fait passer d'une presse à l'autre. Dans une forme préférée de l'installation, cette dernière comprend encore un élévateur pour les chariots à charger. Une bande de répartition de matériau au-dessus de laquelle est disposé un émietteur sert au conditionne ment des paquets .qui sont ensuite déposés sur le chariot en chargement et introduits sous les presses.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'instal lation de pressurage selon l'invention. Les différentes machines et éléments employés ne sont montrés que schématiquement: Dans la fig. 1 en plan, .certaines parties étant laissées de côté pour ne pas encombrer le dessin, et en fig. 2, en élévation de côté.
Il s'agit ici d'une installation double per mettant une circulation en sens unique et continue des chariots qu'elle comporte et avec laquelle il est possible avec un minimum de main-d'#uvre d'obtenir un maximum de ren dement. L'installation représentée est destinée à la fabrication d'un combustible à base de tourbe qui sort sous la forme de tourteaux que l'on découpe ensuite.
La tourbe verte est amenée par un trans porteur à godet non représenté dans un do seur 1 comportant à sa partie inférieure une chenille 2, à griffes, qui fait tomber la tourbe dans un canal 3; au bas duquel se trouve un émietteur à cylindres 4. Au- dessous de ces cylindres se y meut une bande de répartition 5 faite d'une courroie sans fin entraînée par des tambours 6. A un niveau un peu plus bas que celui de cette bande de répartition est monté un transporteur 7 qui tient le milieu et toute la longueur de l'ins tallation. A l'un des bouts de la bande de répartition se trouve un élévateur à chariot 8 dont la position peut être ajustée pas à pas.
comme on le verra plus loin pour que la charge du chariot 10 qu'il porte arrive tou jours au niveau de la bande de répartition 5.
A l'autre extrémité de cette bande de ré partition se trouve un second élévateur 9 de construction identique à celle de celui 8 qui vient d'être cité et sur le plateau du quel trouve également place un chariot 10.
Des presses 11, 12, 13, et 14 sont alignées dans l'axe d'une voie ferrée 15 sur laquelle tous les chariots peuvent être amenés à cir culer. La première presse 11 de la série a un bâti suffisamment haut pour que le chariot 10 sur lequel sont empilés les paquets de ma tériau trouve place entre les deux plateaux. La presse 12 est un peu plus basse, mais elle est plus forte que la presse 11; la presse 13 est encore plus basse que la presse 12 et la. presse 14 plus basse que la presse 13@. La force de ces différentes presses va en aug mentant au fur et à mesure que leur coursé diminue et que leur position est plus éloignée de l'élévateur 9@.
Un dispositif de poussée 20 de construc tion connue est prévu à côté de l'élévateur 9. Il est actionné périodiquement pour faire avancer chaque fois tous les chariots roulant sur la voie et ceci d'un pas qui correspond à la distance d'une presse à l'autre. Dans la forme d'exécution représentée, il est prévu deux séries de presses et deux dispositifs d'alimentation qui sont disposés de chaque côté de la. bande du transporteur i. Les ma chines et dispositifs de la seconde installation sont désignées par les mêmes chiffres de ré férence; ils sont exactement semblables à ceux qui viennent d'être décrits.
L'installa tion fonctionne comme suit; La tourbe verte est amenée dans le do seur 1 oie si c'est nécessaire elle s'épure de l'eau libre qu'elle contient. La chenille ? la fait tomber dans le canal 3 et l'émietteur 4 qui comporte des cylindres tournant à une vitesse donnée:, laisse tomber la tourbe par quantité régulière sur la bande de répartition 5. Sur cette dernière sont placées des claies recouvertes d'un filet, et la vitesse de pas sage sous l'émietteur de la bande de réparti tion 5 est telle qu'il se forme sur ce filet une couche d'environ 5 cm d'épaisseur.
Les claies sont amenées par l'élévateur 8 qui soulève un chariot supportant une pile de claies qui proviennent de l'installation parallèle. ceci comme on le verra plus loin.
Au bout de la bande de répartition 5, les coins des filets sont rabattus sur la couche de matériau pour former un paquet qui est posé. avec la claie sur laquelle il repose, sur un chariot 10 dont l'élévateur 9 amène le pont au même niveau que celui de la bande de répartition 5. Les deux hommes se trou vant à l'extrémité de cette dernière n'ont donc pas d'effort à faire pour transborder les paquets de matériau formés de la bande de répartition au-dessus de la pile croissant peu à peu sur le chariot. qui, après chaque claie, descend de l'épaisseur d'un paquet pour se trouver sur les rails 5 une fois qu'il est au bas de sa course.
A ce moment, le dispositif de poussée 20 agit sur le chariot vide 16 et l'effort de la machinerie amène le chariot 10 sur le plateau de la presse 11. Le chariot 16 est alors à ce moment sur le plateau de l'élévateur<B>9</B> dont une course rapide vers le haut amène le pont à la hauteur de la bande de répartition 5. Pendant que ce chariot se rempli, le plateau inférieur de la presse hy- draulique 11 monte et comprime les paquets de matériau pour en extraire une partie de l'eau. Cette pression n'a pas besoin d'être très forte, car la matière est encore molle. La presse n'est donc guère fatiguée et ceci seulement pendant le temps qu'il faut pour charger le chariot 16.
Lorsque celui-ci porte le nombre de paquets voulu, il redescend et est de nouveau poussé par un chariot vide se trouvant sur le dispositif 20. Ce pas d'avan cement, égal à la distance d'une presse à l'autre, amène le chariot 10 de la presse 11 sous la presse 12' et le chariot 16- sous la presse 11. A intervalles réguliers, tous les plateaux des presses descendent pour laisser pénétrer une nouvelle charge constituée par un chariot chargé provenant de la presse pré cédente, respectivement de l'élévateur 9.
Après avoir passé sous la presse 14 qui est celle qui fourni le dernier et gros effort, le matériau est transformé en tourteau d'épaisseur marchande empilé sur un chariot qu'un homme pousse alors vers l'installation suivante où il est amené sur l'élévateur 8. Celui-ci prend immédiatement position pour ajuster le niveau du paquet supérieur à la hauteur de la bande de répartition. Deux hommes ouvrent à cet endroit les paquets et mettent le tourteau sur le transporteur 7, tandis que la claie et le filet d'empaquetage sont étalés à nouveau sur la bande de r6par- tition 5.
Les claies passent donc d'une instal lation à l'autre; ces dernières sont disposées de chaque côté du transporteur 7 qui em mène les tourteaux vers le découpage et la sécherie.
Une pareille installation permet le traite ment continu de quantités énormes de tourbe verte avec une manutention minimum. Ce facteur est extrêmement important dans les tourbière où l'on est dans l'obligation de tra vailler l'hiver.
Il est clair qu'une pareille installation peut être automatisée et réglée à une certaine vitesse qui impose aux hommes qui détien nent les postes de chargement et de décharge ment un travail donné. Le rendement est alors assuré et le débit des machines cons tant.