Chaussure ferrée. La ferrure métallique des chaussures ferrées présente des inconvénients., lorsqu'on est appelé à marcher sur route ou encore, en ville, sur les trottoirs. Outre la fatigue que produit cette marche, la ferrure expose<B>à</B> des risques de chute, glissant facilement sur 'le macadam, 1e ciment, les carrelages en céra mique ou les. escaliers de pierre.
En montagne, 1e pied ne prenant très sou vent appui que par l'intermédiaire d'une par tie seulement de la ferrure, qui,. selon le type de clous adopté, peut présenter une hauteur sensible, il en résulte une distribution de l'ef fort dans la semelle, capable, à la longue, -de fatiguer le pied.
Enfin, en régions enneigées, 1a neige adhère à la semelle, se prend entre les fer rures et forme rapidement des ,sabots ren dant ces dernières inefficaces.
La chaussure ferrée selon la présente in vention a pour but de supprimer ces. inconvé nients. Elle est caractérisée par le fait que sa surface portante comporte au moins uu,# région. dont le bord seulement .est occupé par la ferrure, la partie centrale de cette ré gion étant en une matière élastiquement déformable, autre que du métal, et d'une épaisseur maximum telle, quelle dépasse le niveau -des parties les plus élevées de la fer rure -du bord de cette région.
La fig. 1 -du dessin représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution d'une chaussure selon l'invention, vue par-dessous.
La fig. 2- est une vue de profil correspon- dante, destinée à illustrer certaines propor tions préférées de la ferrure et -de la région en, matière élastiquerment déformable consti tuée par une garniture.
La- fig. 3. se rapporte à une variante de détail de la garniture.
La chaussure dont la fig. 1 montre la surface portante 1, porte sur son pourtour une ferrure 2, 3, dont les clous. 2, du type connu sous le nom "Tricouni" bordent la semelle, et les clous 3, du même type, .le talon. Ce dernier ne se différencie toutefois pas de la semelle, par la dénivellation habi- tuelle, étant ici au même niveau que cette dernière.
La partie centrale libre de la surface por tante comporte une garniture 4, en caout chouc, munie de nervures transversales à cette surface.
L'épaisseur maximum de cette garniture, mesurée au sommet des nervures est telle, qu'elle dépasse légèrement 'le niveau des par ties les plus élevées de 'la ferrure, comme le montre la fig. 2. Il faut dimensionner la garniture de façon que sous la pression exer cée pendant la marche, cette garniture 4 puisse sans difficulté se comprimer suffi samment pour permettre aux clous 2, 3 d'exercer leur action. De cette façon, rien ne ,s'opposera au travail de ces derniers, mais, sur un sol dur et poli, ne leur offrant pas de prise, le caoutchouc empêchera. le déra page.
La neige n'adhérant pas au caoutchouc et les espaces entre les clous étant. pour ainsi dire comblés par la garniture, la chaussure selon l'invention ne retiendra pas non plus la neige.
On sait, d'autre part, qu'en montagne, lorsque les clous doivent mordre profondé ment dans le terrain ou assurer le grimpeur en varappe, tout le travail se fait avec le bord de 'la semelle, soit que le pied s'incline naturellement pour "mordre", soit que sa sur face portante reste à l'horizontale sur une pente ou attaque un étroit rebord de roche, le reste étant librement suspendu en l'air. De ce fait, il est facile de se rendre compte que la garniture centrale n'empêche nulle ment la ferrure de la chaussure de remplir son rôle habituel.
Lorsqu'en varappe, par contre, dans une cheminée sans prises, on s'élève en se main tenant par application -du pied, à plat contre le rocher, c'est au contraire la garniture qui assure l'adhérence.
La garniture pourra être en toute autre matière que du caoutchouc, se déformant élastiquement et n'étant pas métallique, par exemple en balata, fibre, etc. Les nervures pourraient être remplacées par des parties en saillie d'un autre dessin.
Dans le cas où la garniture s'étend, comme dans l'exemple de la fig. 1 jusqu'au voisinage des extrémités de la surface por tante de la chaussure, les nervures transver sales pourraient présenter vers ces extrémités une courbure augmentant de nervure en ner vure comme représenté à la fig. 3.
La cour bure de ces nervures se rapproche ainsi de l'allure curviligne du bord de la surface à ces extrémités. La ligne 5 de la fig. 3 cor respond au pourtour d'une garniture pour grande chaussure, et la ligne en traits mixtes 6, au pourtour d'une garniture pour petite chaussure, étant entendu qu'il existe un cer tain nombre de grandeurs intermédiaires.
Or, commercialement, il est intéressant de pouvoir utiliser un modèle de garniture unique pour toutes les grandeurs. Latérale ment, on facilitera l'ajustement à 1a gran deur voulue en munissant 'la garniture d'un biseau î de largeur suffisante constituant une zone plus mince, dépourvue de hautes saillies, et de ce fait facile à couper au moyen d'un tranchet.
Aux extrémités, qu'il s'agisse de la pointe représentée, ou du talon non repré senté, des nervures rectilignes rendraient un tel ajustement difficile. Pour cette raison, il y a avantage, au voisinage d'une telle extré mité, de donner aux nervures une courbure augmentant de nervure en nervure. C'est ce que représente la portion de gauche de la fig. 3.
L'outil à découper, tel qu'un tranchet, suivra facilement le fond d'une rainure entre deux nervures, par exemple suivant la ligne pointillée A-A et la forme obtenue par ce découpage sera sensiblement semblable à la forme définitive désirée, que parfairont quelques retouches sans importance.
La fixation de la garniture à. la chaussure peut se faire par collage., au moyen de clous ou de crochets ou par la combinaison des deux moyens précités. La garniture pourrait aussi être de même matière qur la surface portante et faire corps avec cette dernière.