Appareil de mise en suspension de poudres dans un courant gazeux. L'invention a pour objet un appareil pour réaliser un courant gazeux, un courant d'air par exemple, chargé de poudres et animé d'un mouvement hélicoïdal.
Il est notamment destiné à alimenter en poudres de corps divers un appareil servant à projeter des corps à l'état fondu à haute tem pérature et pulvérisé sur des objets de toute nature.
Cet appareil est caractérisé par un dispo sitif prévu pour donner à un courant de gaz comprimé traversant l'appareil un mouve ment hélicoïdal, ledit courant débouchant par une buse située en face d'un canal divergent, et dont la position est réglable par rapport audit canal, l'ensemble formant une sorte d'injecteur dont le col est en communication directe avec le réservoir où sont approvision nées les poudres, en sorte que le courant ga zeux aspire ces poudres et les entraîne dans le divergent relié au pistolet de projection par une conduite souple.
On a décrit ci-après, mais ce à titre d'exemple seulement, quelques formes d'exé cution particulières de l'invention, en regard des dessins annexés, sur lesquels: La fig. 1 est une coupe axiale du réser voir à. poudres proprement dit, et La fig. 2 est une élévation d'ensemble de l'appareil, avec arrachement partiel, mon trant ce réservoir monté dans son support; La fig. 3 est un schéma d'une variante d'exécution de l'appareil, basé sur le même principe, et La fig. 4 est un schéma d'une deuxième variante;
La fig. 5 est un schéma d'un dispositif supplémentaire employé dans les réservoirs de grande capacité.
Pour permettre de régler de façon précise la quantité de poudres mise en suspension dans un volume déterminé, l'air comprimé ar rive à la partie basse du récipient à poudres par une sorte d'injecteur et il est animé d'un mouvement hélicoïdal. Au sortir de l'injec- teur, il entraine par aspiration une certaine quantité de la poudre contenue dans le réser voir. Cette poudre, brassée par le mouvement hélicoïdal de l'air, se trouve finement divisée dans un cône divergent où s'effectue la dé tente de l'air comprimé. Des dispositions de détail évitent les agglomérations possibles de poudres.
Sur la fig. 1, on a désigné par 2 le ré servoir proprement dit où s'emmagasinent les poudres qu'on introduit par la tubulure 4 munie d'un bouchon vissé 5.
L'air comprimé servant à véhiculer les poudres arrive à la partie basse de l'appareil par la tubulure 115, le canal annulaire 116 et l'injecteur 117. Cet air reçoit un mouve ment hélicoïdal grâce à l'hélice 118 et son dé bit peut être réglé au moyen d'un pointeau 119, qui peut pénétrer plus ou moins dans l'orifice de l'injecteur 117; à cet effet, sa tige 120 se visse en 121 dans la base de l'ap pareil, et on peut la faire tourner au moyen du bouton 122. Un presse-étoupes 123 assure l'étanchéité.
Au sortir de l'injecteur 117, l'air com primé entraîne par aspiration une certaine quantité de poudre massée en 2 et la divise finement dans le cône divergent 124 où s'ef fectue une certaine détente de l'air comprimé. Le divergent 124 aboutit à la tubulure 15 par laquelle on raccorde le réservoir à poudres au pistolet de projection.
On règle le débit des poudres en faisant varier, d'une part, la distance entre l'orifice 117 et l'entrée du divergent 124, d'autre part, la section de passage 125. Le premier réglage se fait en vissant plus ou moins la pièce 126 en 127 sur la pièce 128. Le second se fait au moyen du filetage 129 qui permet de faire descendre plus ou moins à l'inté rieur du réservoir 2 la pièce 124-126 ma noeuvrée au moyen du volant 130. Les fenê tres 131 permettent le passage des poudres vers le divergent 124.
Pour éviter les agglomérations possibles de poudres à la partie basse de l'appareil, une arrivée d'air comprimé se fait par l'ajutage 132 et l'espace annulaire 133; des rainures 134 sont en effet creusées sur la surface co nique par laquelle la pièce 135 porte sur la paroi intérieure du réservoir 2. Ces rainures 134 sont inclinées d'un certain angle par rapport aux génératrices de la surface coni que du fond du réservoir 2, en sorte que les jets d'air comprimé qui en sortent, tangen tiellement à cette surface conique, prennent un mouvement hélicoïdal.
Ils balayent les poudres dans cette partie, et les animent ainsi d'un mouvement tourbillonnaire héli coïdal, ce qui facilite leur aspiration et leur passage dans le canal divergent 124.
Pour éviter, d'autre part, par suite de cette arrivée d'air comprimé, la montée de la pression dans le réservoir 2, des orifices sont percés en 136 dans les parois du tube 124. L'air en surpression s'échappe par ces orifices, qui sont d'ailleurs inclinés dans le sens même du mouvement du fluide qui circule dans le tube 124. Il y a alors mélange des deux courants d'air comprimé, qui sont d'ailleurs tous deux chargés de poudre; car l'air qui vient par l'ajutage 132 et les rai nures 134 entraîne également des poudres.
Indépendamment des réglages déjà indi qués de la section de passage en 125 et de la distance de l'orifice<B>117</B> à l'entrée du di vergent, on peut faire varier le débit, soit par variation de la pression de l'air à la sortie de l'injecteur, soit par variation de son ori fice de sortie.
On voit que ces divers réglages permet tent d'utiliser un mélange d'air et de poudres de densité variable suivant les besoins. L'air comprimé entre en contact avec la poudre à diviser et à mettre en suspension, à la partie basse de l'appareil, et c'est cet air qui sert de véhicule à la poudre, le dépôt de celle-ci à l'intérieur des canalisations dans lesquelles elle est appelée à circuler étant évité par suite du mouvement tourbillonnaire de l'air qui réalise le brassage continuel des pouàres jus qu'à leur point d'utilisation.
Le même principe peut être appliqué d'ailleurs sous des formes différentes, dont deux variantes sont indiquées schématique ment sur les fig. 3 et 4. Sur la fig. 3. on voit que l'injecteur est encore disposé verti calement, mais que le courant d'air est di rigé de haut en bas, au lieu de l'être de bas en haut comme sur la fig. 1.
Sur la fig. 4, l'injecteur est disposé dans le sens horizontal, l'arrivée d'air comprimé se faisant en 115 et le dispositif hélicoïdal 118 étant disposé dans le divergent 124. Le réservoir à poudres est disposé au-dessus de l'orifice 117 de l'injecteur et le passage des poudres est réglable au moyen du volant 127.
D'autres formes d'exécution pourraient être imaginées en restant dans les limites de l'invention.
Le réservoir à poudres proprement dit peut être monté dans un support A le main tenant vertical et muni de poignées ou autres dispositifs permettant de le déplacer facile ment. Des ouvertures 137, d'une forme d'ailleurs quelconque, et en nombre quelcon que, permettent d'accéder facilement aux vo lants de réglage, presse-étoupes, tubulures d'air, etc. pour la conduite de l'appareil.
En dehors de ceux qui ont été signalés dans la description, des presse-étoupes 138, 139, 140 sont prévus en tous points utiles.
L'appareil est normalement construit en plusieurs pièces. Il comporte d'abord un cou vercle réuni au corps proprement dit par un joint de type approprié quelconque assurant l'étanchéité et permettant l'ouverture et la fermeture faciles. Le corps même de l'appa reil peut être en deux parties réunies en 141 par un joint convenable, la partie supérieure, légère, pouvant être emboutie et la partie basse, qui doit être travaillée avec précision, obtenue de façon différente.
Sur la fig. 5, on a représenté schématique ment un dispositif accessoire qui convient aux réservoirs de grande capacité pour éviter qu'un poids important de poudres vienne se tasser en 125 (fig. 1). Ce dispositif est cons titué par un plancher intermédiaire 142 qui supporte le poids principal de la poudre approvisionnée en 2a.
Celle-ci descend en 125 seulement sui vant les besoins par un canal 144 convenable ment disposé. Au lieu d'un plancher continu tel qu'il est représenté en 142, on peut d'ailleurs employer simplement des grilles formées, par exemple, de couches de barreaux cylindriques parallèles, écartés et disposés en quinconce, figés en travers du réservoir.
Ces barreaux soutiennent une partie du poids des poudres, et les empêchent de se tasser en 125, tout en les laissant descendre quand il est utile. Le même principe est d'ailleurs sus ceptible de nombreuses applications.
On peut aussi, sans sortir des limites de l'invention, apporter à celle-ci de nombreuses modifications concernant notamment la forme des pièces, les inclinaisons des parois du: réservoir, les angles des canaux conver gents ou divergents de l'injecteur, les sup ports des différentes parties, le mode de ma noeuvre et de réglage des pièces mobiles. No tamment le filetage 129 peut être remplacé par un dispositif permettant au tube du di vergent 124 de monter et de descendre dans le réservoir sans tourner sur lui-même, pour permettre de régler la section de passage en 125.