Interrupteur électrique. La présente invention a pour objet un in terrupteur électrique comprenant une paire d'électrodes à arc dont une est fige et forme une partie au moins d'un passage pour un fluide et les gaz produits par l'arc, et une contre-électrode formant une partie au moins d'un second passage. L'interrupteur selon l'invention est applicable, par exemple, aux lignes de transmission d'énergie électrique à haute tension, de 3300 volts aux plus hauts voltages utilisés.
L'interrupteur selon l'invention est carac térisé en ce que les extrémités adjacentes de ces passages sont entourées par des organes présentant des surfaces faisant saillie latéra lement par rapport à la direction de ces pas sages et formant les parois opposées d'une large région en forme de disque et consti tuant des moyens qui dirigent un jet de fluide de l'ensemble de la périphérie externe de cette région radialement vers l'intérieur, du côté d'une zone interne adjacente auxdits passages, des moyens étant prévus pour la formation d'un arc à l'intérieur de cette zone interne,
le jet de fluide étant dirigé de telle sorte que d'abord il balaie lesdites parois op posées limitant la zone externe de la région en forme de disque, avant d'entrer dans la zone interne et passer ensuite dans l'un au moins des passages adjacents et s'échapper immédiatement à travers lui.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemples, plusieurs formes d'exécution de l'interrupteur selon l'invention.
La fig. 1 représente une première forme d'exécution, vue en coupe; Les fig. 2, 3, 4 et 5 sont des vues sem blables de variantes de la première forme d'exécution; La fig. 6 montre la forme d'une plaque de matière magnétique employée dans la cons truction de la fig. 5; Les fig. 7 et 8 montrent, en coupe égale ment, deux autres formes d'exécution; La fig. 9 est une vue de détail montrant les organes de la forme d'exécution selon fig. 8 dans une autre position;
Les fig. 10 et 11 sont des vues de détail de la fig. 8; Les fig. 12, 13 et 14 montrent quatre au tres formes d'exécution; La fig. 15 montre une construction des faces d'électrode; La fig. 16 est une vue d'une dernière forme d'exécution.
Sur la fig. 1, qui représente une disposi tion permettant l'obtention d'une pause dans l'allongement de l'arc, bien qu'une course to tale régulière soit employée, une électrode fige est constituée par une enveloppe 10 pré sentant un orifice de sortie 11 allant en s'éva sant et une partie ou corps 10a cylindrique. A l'intérieur du corps 10a se trouve un croi sillon 13 en matière isolante présentant un anneau central 14 qui porte un anneau 15 conducteur fendu, lequel agit comme élec trode auxiliaire et est fixé au croisillon iso lant par des vis 16.
Au-dessous de l'anneau conducteur 15 se trouve un doigt 17 conduc teur sollicité par un ressort présentant une partie 18 formant balai qui appuie contre l'électrode mobile en faisant un contact élec trique avec cette dernière. .
L'électrode mobile de formation de l'arc est constituée par une tige 19 pouvant coulisser dans l'anneau 15 qui est espacé de l'électrode fige par une petite distance, et cette tige est destinée, lorsqu'elle est dans sa position fer mée, à faire contact avec la gorge du réci pient 10 et à fermer l'orifice de sortie 11.
L'interrupteur décrit ci-dessus fonctionne comme suit: L'interrupteur est actionné pour abaisser l'électrode mobile 19. Un arc est formé entre la gorge du récipient 10 et le sommet de l'électrode 19. Lorsque l'électrode 19 passe au-dessous de l'anneau 15, l'arc est transporté à cet anneau. L'électrode 19 conti nue son mouvement descendant, mais reste, pour un certain temps, en contact avec le ba lai 18.
Ceci donne en fait- une pause dans l'allongement de l'espace d'arc, bien qu'au cune pause ne se produise effectivement dans le mouvement de l'électrode 19; l'électrode mobile 19 peut être retirée à une vitesse cons tante. Pendant cette partie du fonctionne ment de l'interrupteur, un jet de gaz, de va peur ou de liquide sous pression dans le réci pient 10a, est obligé de passer à partir du ré cipient à travers la gorge et de là à travers le passage 11 allant en s'évasant. Ce jet de fluide rompt l'arc au passage par zéro de l'onde du courant suivant immédiatement l'instant où le sommet de l'électrode 19 pénè tre dans l'anneau 15 de la manière connue.
Une conduite d'amenée de fluide est représen tée en 20. La distance entre l'anneau 15 et le balai 18 est au moins telle qu'à la vitesse em ployée du mouvement de contact, le sommet de l'électrode 19 prendra au moins un temps égal à une période du courant alternatif (dans des circuits sujets à des courts-circuits asy métriques) pour atteindre le balai 18, de telle sorte que même pour une onde de courant complètement asymétrique, une valeur nulle de courant sera atteinte et l'arc entre la gorge de 10 et l'organe 15 s'éteindra finalement avant que le sommet de l'électrode 19 quitte le balai 18.
Lorsque l'électrode 19 quitte fi nalement le balai 18, l'arc a été rompu, elle peut sortir du récipient 10 et est par consé quent complètement isolée du récipient et il n'y a aucune possibilité pour que l'arc se réa- morce une fois que le jet a cessé. Dans des circuits on. l'actionnement ne peut avoir lieu que sur des courants symétriques seulement, cette distance peut être réduite à celle parcou rue par l'électrode en mouvement pendant une demi-période.
L'anneau 15 de la fig. 1 peut être cons truit en plusieurs secteurs de<B>90'</B> ou moins, isolés entre eux.
Dans la variante de construction représen tée à la fig. 2, une électrode 21 flottante agit comme l'électrode auxiliaire de fig. 1 et pré sente une partie 22 en forme de bride qui peut coulisser sur des boulons 23. Les boulons 23 sont vissés dans une électrode fixe à arc, 15, qui est portée par un croisillon 24 en ma tière isolante, maintenu dans l'enveloppe ex- terne 10 par un anneau 25 fileté. L'électrode 15 est reliée électriquement, par des balais 27 (voir ci-après), par des conducteurs flexibles 23a.
L'électrode 2.1 est abaissée par des res sorts 26 de compression et porte à son extré mité inférieure une rangée de balais 27 pres sés intérieurement au moyen de ressorts 28, de manière à venir en prise avec une électrode mobile 29. Le fluide sous pression pour rom pre l'arc est introduit dans l'enveloppe 10 par un orifice d'entrée 20, comme dans la fie. 1.
L'interrupteur de la. fie. 2 fonctionne comme suit: Lorsque l'électrode 29 mobile est abaissée en premier lieu, les ressorts 26 reti rent l'électrode 21 supplémentaire de la gorge dans l'enveloppe 10 et un arc est formé à cet endroit. Lors de la suite du mouvement des cendant de l'électrode mobile 29, l'électrode supplémentaire 21 reste stationnaire, mais reste reliée électriquement à l'électrode 29. par les balais<B>27.</B> L'arc, durant cette pause, est éteint par le jet de fluide dans la région en forme de disque, entre l'enveloppe 10 et la surface plate de l'électrode fixe 15. Finale ment, l'électrode 29 quitte les balais 27, mais auparavant l'arc a été éteint par le jet de fluide.
Des moyens pour produire un champ électromagnétique, de manière à maintenir les racines d'arc près de l'axe de l'électrode, sont représentés à la fi-. 3; dans cette construc tion, l'électrode mobile 30 de formation de l'arc a la forme d'un corps creux coulissant dans un couvercle inférieur 31a en matière isolante, fixé à la partie cylindrique de l'en veloppe 10a. Le sommet de l'électrode 30 est plat et une partie conique 31 attenante est vissée dans son ouverture. Un contact fixe 32 est vissé à la partie supérieure de l'enveloppe 10 et prend la forme d'un corps cylindrique avec une face inférieure plane et une partie 33 co nique interne. Du courant est fourni symétri quement à l'électrode 32 à partir de la con duite 42e passant à travers l'isolateur 42d.
d'entrée et de là par les quatre rayons espa cés symétriquement 42b du croisillon, rayons qui présentent un passage caréné pour le jet de fluide s'écoulant à travers le croisillon à partir du cône 33 et qui est dévié latéralement pour le déflecteur 42a. L'entrée de l'électrode 32 et l'extrémité supérieure de la partie co nique 31 ont une forme appropriée pour faire un bon contact électrique lorsque les électro des sont fermées. Les parties coniques 31 et 33 des deux électrodes 30 et 32 sont de préfé rence divisées en segments par des entailles conduisant directement à l'ouverture centrale à partir d'un point près de la périphérie, comme dans la fie. 10 décrite ci-après.
De cette manière, du courant est libre de péné trer dans n'importe quel secteur (sur lequel frappe la racine de l'arc) à partir de son ex trémité périphérique, mais est empêché en même temps d'entrer à l'autre extrémité, c'est-à-dire près de l'ouverture centrale. Lors que l'électrode 30 est abaissée, un arc est formé entre elle et l'électrode 32, mais par suite de la forme et de la division en seg ments de la face d'extrémité de l'électrode, le courant allant à l'arc doit passer intérieure ment pour atteindre l'arc et extérieurement en quittant l'arc.
Ainsi, quelle que soit la po sition dans laquelle la racine de l'arc est for mée, il se trouve une force agissant sur cette racine et sur l'arc et tendant à. empêcher l'arc et les racines de l'arc de se déplacer extérieu rement à partir de l'axe des électrodes.
Lors de l'actionnement de l'interrupteur représenté à la fie. 3, un jet de fluide pénètre par les ouvertures dans les deux électrodes et s'échappe par le sommet de l'enveloppe et par des lumières 34 ménagées dans le fond de l'électrode 30 mobile. Le jet de fluide, au fur et à mesure qu'il s'approche de l'arc, à par tir de tous les points à la périphérie des faces des électrodes, est guidé radialement intérieu rement par les extrémités plates des élec trodes 30 et 32 à partir de la région à l'exté rieur des électrodes.
Dans la construction modifiée représentée à la fie. 4, l'électrode fixe 32 et l'électrode mobile 30 sont munies de guides 35 et 36 en matière isolante qui obligent le jet de fluide à. converger sur l'arc dans un courant centri pète et le fluide extincteur avec les produits de l'arc s'échappent comme précédemment par l'ouverture ménagée dans l'électrode fige et par les lumières 34 dans l'électrode mobile.
Dans la construction de la fig. 1, l'élec trode mobile passe à travers une ouverture dans l'électrode supplémentaire et à ce mo ment, si le courant de l'arc est suffisamment fort pour remplir l'ouverture, l'arc est dé placé de l'électrode mobile de formation de l'arc à l'électrode supplémentaire.
Ainsi, l'arc sera automatiquement main tenu court au voisinage du courant maximum de l'onde d'un courant alternatif, mais peut ensuite s'allonger légèrement avec l'électrode mobile, lorsque le courant tombe vers la va leur nulle et que l'électrode mobile continue à se retirer. Ce raccourcissement pour des courants forts a l'avantage que l'arc est de longueur minimum lorsque le courant est maximum et par conséquent les gaz chauds produits sont diminués.
L'allongement de l'arc près du zéro peut avoir certains avan tages dans les interrupteurs à jet de gaz, mais avec l'huile .il est habituellement de grande importance d'empêcher l'allongement de l'arc, même à faibles courants, parce qu'autrement l'effet refroidissant est si grand près du courant nul que le courant peut être abaissé et il en résulte des survoltages. Dans de tels cas, il est particulièrement désirable d'utiliser un champ magnétique transversal agissant comme un barrage pour pousser l'arc à la paroi de l'électrode supplémentaire ou d'utiliser une grille ou autre organe sembla ble dans le passage de l'arc près de la posi tion d'amorçage de l'arc, pour empêcher l'ex tension de l'arc, même à de faibles courants.
Une telle grille peut commodément être introduite dans la fig. 1 dans l'orifice d'é chappement 11 allant en s'évasant et est re présentée en 12 à la fig. 16.
Dans la construction représentée à la fig. 5 montrant le barrage magnétique men tionné ci-dessus, une électrode mobile 19 se meut à travers un anneau 15, lequel consti tue une électrode supplémentaire comme dans la construction de la fig. 1, et un balai 18 re lié électriquement à Panneau 15 appuie con- ire l'électrode 19 en étant pressé vers cette électrode par un ressort 17.
L'électrode fixe est constituée par un double cône 37 vissé au sommet de l'enveloppe 10 et l'électrode mo bile 19 est de préférence fendue comme-repré- senté en 38 pour lui permettre de faire con tact avec l'électrode fixe d'une manière élas tique.
L'électrode 37 et l'anneau 15 qui peuvent tous deux être divisés en segments, sont mu nis chacun d'une rainure périphérique dans laquelle est introduite une pile de plaques 38e minces en fer doux, qui peuvent être de la forme représentée à la fig. 6. Lorsque l'é lectrode 19 est retirée de l'électrode 37, un arc est créé et toute tendance de l'arc ainsi formé à s'infléchir vers le haut dans le pas sage ménagé dans l'électrode 37 ou à être étiré à l'intérieur de l'anneau 15 est contra riée par le champ créé au voisinage de ces plaques de fer, qui force l'arc contre le côté de l'électrode correspondante. Les plaques de fer sont de préférence isolées les unes des au tres et du métal de l'électrode.
Dans la construction de la fig. 5, on verra que la partie inférieure de l'électrode 37 fixe est formée de manière à guider vers l'inté rieur le fluide d'extinction pour éteindre l'arc.
On comprendra que les fig. 1 à 5 ont été simplifiées et sont schématiques, de telle sorte qu'elles représentent chacune une caractéris tique particulière; en pratique, deux ou plu sieurs de ces caractéristiques peuvent être utilement combinées dans un même interrup teur. Une construction d'interrupteur com prenant un certain nombre de ces caractéris tiques est représentée à la fig. 7. Une élec trode fixe montée dans un récipient 10 est constituée par un anneau 39 fendu radiale- ment, les segments étant pressés intérieure ment par un anneau 40 enveloppant.
Les seg ments du contact fixe sont reliés par des ru bans 41 flexibles à la plaque 42 de couver ture supérieure de l'interrupteur. Une ou verture de sortie conique 43 est prévue à par tir de laquelle les produits de l'arc s'échap- gent à l'atmosphère ou à un récipient (non représenté). Une conduite d'amenée peut être prévue comme en 42f, mais une disposition préférable consiste en la combinaison d'une conduite d'amenée axiale, d'un déflecteur de fluide et d'un croisillon représenté à la partie supérieure de la fig. 3.
L'électrode mobile 44 fait contact avec l'électrode fixe 39 et passe à travers une ou verture ménagée dans l'électrode supplémen taire 45, laquelle a la forme d'un anneau plat qui se trouve à une faible distance au-dessous du contact fixe. L'anneau 45 est supporté sur un cône 46 qui porte un croisillon 47 pour supporter des balais 48 semblables au point de vue fonctionnement à ceux représentés à la fig. 1. La partie inférieure du cône 46 est occupée par une grille 49 de refroidissement qui consiste en un spiral de matière conduc trice.
Le côté inférieur du contact 39 et le sommet du cône 46 sont formés comme des faces plates, ces dernières étant divisées en segments et munies d'organes insérés rayon nants en matière isolante, comme décrit plus loin en référence à la fig. 10. Cette construc tion fonctionne comme suit: Aussitôt que la pointe de l'électrode 44 quitte le contact 39, un arc est formé. Lors que l'électrode passe au-dessous de la surface du sommet du cône 46, l'arc est transféré à l'anneau plat 45. On voit, qu'à ce moment, le courant en atteignant l'arc doit s'écouler in térieurement vers l'axe des électrodes et en quittant l'arc doit s'écouler extérieurement en s'éloignant de l'axe.
Il en résulte qu'une force électromagnétique est créée qui agit radialement et intérieurement sur l'arc, de telle sorte que ce dernier est restreint vers le centre de la région entre les deux faces planes indiquées ci-dessus. En outre, les deux faces planes guident le fluide d'extinction radiale- ment intérieurement, de telle sorte que les surfaces de formation de l'arc sont balayées par le fluide à grande vitesse et l'arc est ainsi éteint. Lorsque l'électrode 44 quitte l'anneau 45, le fluide s'écoule alors vers le bas dans le cône 46 et l'extinction de l'arc est ainsi fa cilitée.
L'électrode 44 reste en contact électri- que avec l'anneau 45 par le cône 46 et les ba lais 48, jusqu'à ce qu'elle passe au-dessous des balais 48. L'arc sera alors finalement éteint. La distance entre l'anneau 45 plat et les ba lais 48 est disposée de telle sorte que le con tact avec l'électrode mobile 44 soit maintenu au moins pendant une période de courant al ternatif; la suite du mouvement de l'élec trode mobile sert à l'isoler complètement du récipient. Le contact 44 présente une surface conique venant buter contre la partie infé rieure de l'anneau plat 45, en abaissant ainsi à un minimum l'échappement du fluide.
S'il est nécessaire de maintenir le fluide sous pression à l'intérieur de l'espace clos dans le quel se produit l'arc, avant que l'électrode mobile ouvre le circuit, le contact 39 et la pointe de l'électrode 44 seront modifiés de manière appropriée pour former un joint étanche aux gaz entre eux et la pointe de l'é lectrode 44.
L'électrode 39 et l'anneau 45 sont garnis d'organes intercalés 50 et 51 en matière ma gnétique, qui fonctionnent de la manière dé crite en référence à la fig. 5.
Quelques essais vérificatifs ont été faits à 500 ampères dans un circuit très fortement inductif à un voltage d'environ 20.000 volts avec un interrupteur à simple rupture, du type général représenté à la fig. 7. La partie supérieure de l'électrode mobile de formation de l'arc avait un diamètre de 1 cm environ et venait en prise avec une ouverture de ven tilation ménagée dans l'électrode fixe, du même diamètre,, passant à travers une ouver ture ménagée dans l'électrode supplémentaire de diamètre légèrement plus grand. Le plus petit espace entre l'électrode fixe et l'élec trode additionnelle n'était que de 8 mm seu lement.
Dans ces essais, les arcs ont été éteints dans l'espace d'une demi-période à une période avec une pression de jet d'air de moins de 4 atmosphères (au-dessus de la pression atmosphérique). Une barrière ma gnétique a été employée dans ces essais, dans l'électrode supplémentaire seulement. La lon gueur de la partie faisant contact dans l'ori fice d'échappement de ventilation de l'élec- trode supérieure était approximativement d'un centimètre et la longueur du passage d'élar gissement au-dessus de cette électrode était d'approximativement 25 mm.
Une autre construction d'interrupteur montrant une combinaison des caractéristi- ques principales spécifiées ci-dessus avec quelques caractéristiques supplémentaires, est représentée aux fig. 8 et 9, la fig. 9 étant une vue d'une partie de l'interrupteur dans sa position ouverte.
Une électrode mobile 52 consiste en un organe tubulaire présentant un croisillon 53 radial, à l'extrémité de chaque bras de ce croisillon se trouve une douille 54 verticale coulissant sur une tige 55 fixe et abaissée par l'action des ressorts 56. Le croi sillon 53 porte également des contacts 57 principaux qui coopèrent avec des contacts 58 fixés au couvercle supérieur de l'interrup teur.
Une électrode supplémentaire est dispo sée au-dessus du croisillon 53 et poussée vers le haut par un ressort l'éloignant du croi sillon; cette électrode est constituée par une boîte métallique 59 qui peut être construite en plusieurs segments, comme décrit ci-après. Le fond de la boîte pré sente des boulons 60 fixés à elle, qui sont guidés dans le croisillon 53 et qui portent à leur extrémité inférieure des segments 61 d'un anneau de contact élastique entourant l'électrode 52.
Une série de balais 62 se trouve à l'extré mité inférieure du contact 52; ces balais sont pressés intérieurement contre une autre élec trode 63, cette dernière peut être montée di rectement sur une traverse d'actionnement de la manière connue.
Cette construction d'interrupteur fonc tionne comme suit: L'électrode 63 est abaissée et le croisillon 53 la suit en étant abaissé par les ressorts 56. L'électrode 59 auxiliaire étant cependant soulevée par le ressort 64a, reste en contact avec le couvercle supérieur de l'in terrupteur. Cependant, lorsque le bord infé rieur du croisillon 53 atteint les extrémités inférieures des boulons 60, l'électrode supplé- mentaire'auxiliaire 59 commence à s'abaisser avec l'électrode 52 jusqu'à ce que la position représentée à la fig. 9 soit atteinte.
Lorsque les douilles 54 atteignent le bas des guides 55, le mouvement de l'électrode 52 cesse, mais l'électrode 63 continue à se déplacer et fina lement rompt le contact avec les balais 62. Dans cette construction, les balais 62 sont disposés à une telle distance au-dessous du sommet de 63 que ce dernier ne se retire pas des balais pour empêcher la possibilité de re- formation de l'arc, lorsque le souffle a cessé avant au moins une période à une période et demie après le début de l'interruption.
L'électrode 59 auxiliaire est de préférence construite comme représenté aux fig. 10 et 11, c'est-à-dire que sa face supérieure con siste en plusieurs secteurs 64 séparés par des bandes radiales 65 en matière isolante. Comme représenté à la fig. 11, les bandes 65 peuvent faire saillie vers le haut sur une pe tite distance au-dessus du niveau du sommet de l'électrode. Dans la construction des fig. 10 et 11, la partie cylindrique à la périphérie n'est pas fendue, bien que les fentes s'éten dent jusqu'à l'ouverture centrale.
La raison de cette construction est d'obliger le courant, une fois que l'arc a frappé un point particu lier sur l'électrode 59,à s'écouler radialement vers l'arc en augmentant ainsi l'effet magné tique, de telle sorte que l'arc est obligé de se déplacer intérieurement de la manière déjà décrite en référence à la fig. 3.
En construi sant les bandes isolantes légèrement plus éle vées que le métal les entourant et en les pro longeant légèrement dans l'ouverture cen trale, on diminue à un minimum la possibilité de connexion électrique entre des secteurs ad jacents par des gouttelettes de métal fondu.
Le couvercle supérieur de l'interrupteur, qui, à son centre; constitue l'électrode fixe de formation de l'arc, présente un orifice de sor tie 66 conique et des organes intercalés 67 en fer laminé peuvent être prévus comme dans la construction de la fig. 5. L'électrode 52 peut être disposée de telle sorte que dans la position complètement ouverte, elle se trouve juste au-dessous de la surface supérieure de l'électrode 59, dans ce cas, l'arc sera proba blement transféré à cette dernière. Soit le contact 66, soit l'électrode 52, peuvent être élastiques pour permettre qu'un bon contact soit fait. Dans n'importe quel cas, le contact 66 est de préférence divisé en segments, de telle sorte que le courant est fourni de la pé riphérie.
Dans une autre variante, l'électrode 52 peut être construite plus petite que le pas sage dans l'électrode 66, dans ce cas l'arc se formera entre les faces opposées de l'électrode 59 et l'électrode 66. Le courant est de préfé rence amené par une conduite centrale, un déflecteur et un croisillon, comme dans la fig. 3.
Dans la construction représentée à la fig. 12, une électrode 67 supplémentaire fixe de la forme d'un corps creux, est montée sur une cloison 68 horizontale présentant une sé rie d'ouvertures 69 à travers lesquelles du fluide peut s'écouler. L'électrode fixe 70 est constituée par une plaque présentant un en foncement, enfilée dans la partie supérieure de l'enveloppe de l'interrupteur et présentant une ouverture centrale avec laquelle une élec trode 71 tubulaire mobile peut faire contact. L'électrode 71 présente une rangée de lu mières 72 d'échappement à son extrémité in férieure par lesquelles les produits de l'arc peuvent s'échapper.
L'électrode supplémentaire 67 a la forme d'une coquille construite en quatre secteurs maintenus ensemble par un ressort 73. A l'in térieur de l'ouverture se trouve une pièce in troduite 74 en fer laminé qui, de la manière décrite précédemment, empêche l'arc d'être formé vers le bas à l'intérieur de l'élec trode 67.
Si l'on désire encore s'assurer que les ra cines d'arc restent aussi près que possible de l'axe de l'électrode mobile, les marges exter nes des surfaces de formation de l'arc des corps creux, tels que 67 et 70 à la fig. 12, peu vent être protégées par une matière isolante. L'emploi d'une matière isolante de cette manière présente l'avantage supplémentaire que les racines d'arc sont maintenues dans une position vers laquelle le courant con- verge et dans laquelle il est de plus grande intensité qu'aux circonférences externes des corps creux.
En outre, les surfaces opposées des électrodes relativement fixes ne doivent pas nécessairement être parallèles, mais peu vent s'éloigner ou s'approcher les unes des autres à partir du centre vers la périphérie externe.
Dans la construction modifiée représentée à la fig. 13, on a deux électrodes 75 et 76 de formation d'arc, passant chacune à travers une ouverture dans une plaque conique 77, 78, ces plaques constituant les extrémités du récipient cylindrique de l'interrupteur. Cha que électrode présente une série de balais 79 pressés contre elle, reliés aux plaques 77 et 78 respectivement. Du gaz sous pression est ad mis par une lumière 80 ménagée dans la péri phérie de l'enveloppe.
Lors du fonctionnement de l'interrupteur représenté à la fig. 13, les électrodes 75 et 76 sont séparées et un jet de fluide s'écoule axialement à travers les ouvertures des pla ques 77, 78 et l'arc est ainsi éteint. Les élec trodes 75 et 76 restent en contact électrique avec leurs plaques 77 et -78 par les balais 79 pendant au moins une période.
Dans encore une autre construction, repré sentée à la fig. 14, l'électrode fige 88 présente un ruban métallique 89, enroulé en spirale autour de son orifice, comme représenté. Les extrémités du ruban sont reliées par câble en série avec le courant principal. L'effet du cou rant parcourant ce ruban est d'obliger l'arc à tourner autour de l'axe de l'électrode, de telle sorte qu'il ne tend pas à brûler et à se fixer sur un point particulier. Les parties 44, 45, 46 et 51 de cette forme d'exécution corres pondant à celles de fig. 7 portant les mêmes numéros.
La surface inférieure de l'électrode est formée comme dans la construction de la fig. 8 qui est particulièrement appropriée pour recevoir un dispositif pour faire tourner l'arc. Les gaz chauds sont empêchés de venir en contact avec le câble 89b par un entonnoir 89a en matière isolante résistant à la chaleur.
La fig. 15 représente des formes modi fiées des électrodes de la fig. 7, dans les- quelles la vitesse radiale -vers l'intérieur du fluide est maintenue pratiquement constante. Le côté gauche de la fig. 15 représente des surfaces métalliques 95, 96 recouvertes d'une matière isolante 97, 98 dont l'épaisseur va en diminuant, de manière à former un espace al lant en augmentant vers le centre.
Le côté droit de la fig. 15 représente un cas dans le quel aucune matière isolante n'est employée, mais les surfaces des électrodes 95, 96 sont coniques pour donner le même effet.
On verra que dans cette construction, à part la perte par suite des tourbillons, du frottement et d'autres effets, la vitesse vers l'intérieur du fluide dans le cas d'un liquide peut être la même à toutes les parties à partir du plus petit espace à la périphérie vers l'intérieur. Le profil requis pour le côté gau che de la fig. 15 pour obtenir ce résultat est l'affaire d'un simple calcul. Dans le cas de liquide et de gaz à la fois, il peut être avan tageux de prévoir que le plus petit espace soit à la périphérie et que la section transver sale du passage pour le jet augmente inté rieurement en allant vers l'axe selon certaines relations données linéaires ou autres.
Dans une variante de la construction re présentée à la fig. 15, une face seulement peut être recouverte avec une matière iso lante du profil voulu.
Dans la construction de l'interrupteur re présenté à la fig. 16, du fluide est admis à l'intérieur de l'enveloppe 10 par une conduite présentant quatre branches 100 disposées sy métriquement, la jonction entre les branches formant une seule pièce avec un déflecteur 101 pour rendre minimum l'obstruction du jet vers le haut des produits de l'arc, lorsque le circuit est rompu.
Au sommet de l'enveloppe 10 se trouve une grille 103 qui refroidit les produits échappant de l'arc. On verra que par cette disposition des conduites 100, la pression du fluide sera répartie uniformément radiale- ment autour des électrodes.
La première électrode 104 et l'électrode mobile 103a sont semblables à celles décrites précédemment cc une électrode supplémen taire est constituée par un cône 105. Une grille 12 est située dans l'orifice d'échappe ment à partir de l'électrot@e 104 pour em pêcher l'arc de s'étendre vers le haut.
Deux trappes 106 associées à l'électrode mobile 108a, tombent et ferment l'ouverture de l'électrode une fois que cette dernière a été retirée, de telle sorte que les produits de l'arc sont empêchés de s'écouler vers l'extérieur par cette ouverture, mais passent à travers une grille 107 de refroidissement.
Les balais 108, dans cette construction, sont étagés le long de l'axe de l'électrode, de telle sorte que si l'un d'eux vient hors de con tact d'avec l'électrode 108a, par suite du changement de diamètre de cette électrode, l'autre restera en bon contact électrique avec cette dernière.
La traverse 109 d'actionnement, dans cette construction, est fixée de telle sorte à l'électrode 103a qu'elle passe en prise avec les balais 108 lorsque l'interrupteur est fermé. Ceci a pour effet de diminuer la lon gueur nécessaire de la course complète pour l'électrode et rend l'unité plus compacte.
Pour l'actionnement avec du liquide, les interrupteurs décrits peuvent être partielle ment ou totalement remplis de liquide ou peuvent être entièrement immergés au-dessous de la surface d'un liquide se trouvant dans un ou plusieurs récipients. Dans de tels cas, il sera habituellement pratique de supporter les unités par les isolateurs d'entrée, comme par l'isolateur 102 de la fig. 16, de la ma nière bien connue relative à l'emploi de cuves.
Les dispositions comprenant des élec trodes à arc et des moyens. pour augmenter l'espace effectif entre ces électrodes, à une valeur déterminée à l'avance, puis pour effec tuer une pause dans l'allongement de cet es pace, pendant laquelle un jet de fluide fonc tionne pour éteindre l'arc dans cet espace, et finalement pour augmenter l'espace de ma nière à créer une isolation adéquate dans la position complètement ouverte, sont particu lièrement destinées à assurer l'effet utile d'une pose sans l'aide d'amortisseurs, de cames ou d'autres dispositifs semblables en permettant ainsi aux électrodes à arc de fonc tionner selon leur course normale ininterrom pue jusque dans la position complètement ou verte.
Les exemples ci-dessus ne sont donnés qu'à simple titre d'indication de l'ordre de grandeur de l'espace proposé pour l'emploi et ne sont pas destinés à. limiter l'invention à de tels espaces.
Par exemple, dans les cas où des élec trodes sont placées dans un jet de fluide qui se déplace complétement au-dessus des sur faces, c'est-à-dire dans la direction générale perpendiculaire à l'axe des électrodes, par exemple, comme dans le brevet anglais no 366998, il pourrait être désirable de main tenir l'arc dans la région balayée par un tel jet ou dans une chambre dans laquelle ce jet transversal agit.
Dans le cas d'interrupteurs dans lesquels un arc doit être formé dans un jet de fluide, de telle sorte que le jet tend à déplacer l'arc avec lui et à l'allonger, des moyens peuvent être prévus comprenant une barrière magné tique localisée agissant pour raccourcir l'arc par rapport à sa longueur sans cette barrière.
Le fluide employé pour éteindre l'arc peut être un gaz, une vapeur ou un liquide.