Procédé pour obtenir des projections par transparence' produisant des images animées, et appareil de projection pour la mise en oeuvre de ce procédé. La présente invention comprend un pro cédé pour obtenir des projections par trans parence produisant des images animées, ainsi qu'un appareil de projection pour sa mise en ceuvre, cet appareil pouvant par exemple constituer un nouveau jouet pour les enfants, susceptible de produire autant que possible les effet de la projection cinématographique,
sans toutefois nécessiter la prise d'une très grande série de vues ou de tracés de dessins pour les projeter ensuite à une vitesse de dix-sept vues par seconde, ce qui nécessite des mécanismes compliqués pour la prise et la projection des vues et les opérations com plémentaires.
Le procédé que comprend l'invention est caractérisé en ce qu'on distribue les vues successives d'une série de moments d'une action alternativement sur deux pellicules et en ce qu'on projette ces vues dans l'ordre de leur prise, en donnant à ces deux pelli- cules un mouvement saccadé tel qu'elles se déplacent alternativement, chacune devant une fenêtre d'un appareil de projection. Par suite de ce mouvement saccadé des pellicules, chaque vue demeure fixe pendant un moment et disparaît ensuite rapidement pour faire place à la suivante; le fait physiologique de la persistance des images sur la rétine du spectateur, joint au phénomène psychologique de l'illusion, produit la sensation du mouve ment des figures qui apparaissent sur l'écran.
Une forme d'exécution de l'appareil de projection pour la mise en oeuvre du procédé est représentée schématiquement et à titre d'exemple aux dessins annexés.
La fig. 1 représente une vue dudit appa reil en perspective, la fig. 2 montre, à plus petite échelle, l'ensemble de l'appareil; la fig. 3 représente un détail du mécanisme d'entraînement des pellicules; la fig. 4 montre comment sont distribuées les vues sur les deux pellicules; les fig. 5 et 6 montrent, à plus grande échelle, deux vues d'un autre détail.
Le procédé nécessite deux pellicules a et a' (fig. 4) qui peuvent être faites en un matériel transparent quelconque, tel que papier toile, papier parchemin, celluloïde, ou un autre matériel analogue, et qui présente la résistance convenable. Sur ces deux pellicules a et a' sont disposées, alternativement sur l'une et sur l'autre, les vues successives d'une scène de telle façon qu'une vue; continuation d'une vue antérieure de la même scène, sera différente de cette dernière, de façon que la continuité de la scène s'obtiendra en projetant alternativement une vue de chaque pellicule; par exemple, on projettera la vue 1, ensuite les vues 2, 3, 4, 5, 6, 7, et ainsi de suite.
La disposition des vues sur les pellicules sera faite au moyen du dessin direct, de la photo graphie, de la gravure, de la photogravure ou de n'importe quel procédé graphique, en une ou plusieurs couleurs. Sur chaque pelli cule, on a prévu un trou b entre deux vues consécutives, ces trous étant d'un millimètre, environ de largeur et étant placés transver salement mais coupés par leur milieu par la ligne longitudinale médiane de chaque pellicule.
Pour projeter les vues des pellicules, l'ap pareil comporte un projecteur non représenté, de construction usuelle.
L'appareil comporte encore une chambre de projection c disposée sur un supporte'. Dans la cloison postérieure d de cette cham bre, à la moitié de sa hauteur environ (fig. 1 et 3, la fig. 3 montrant la face intérieure de cette cloison d), existent deux petites fenê tres e, l'une à côté de l'autre, ayant à peu près la dimension du carré d'une vue des pellicules. La face extérieure de la cloison d porte des guides f; f', qui portent, à leurs extrémités supérieures, des ressorts lames f 2 servant à presser les pellicules contre la cloison d au-dessus des fenêtres e. Au-dessous de chaque fenêtre, la cloison d est munie d'une rainure verticale g.
Dans la cloison antérieure i de la cham bre c sont pratiqués deux orifices j, servant à laisser passer le cône lumineux d'un pro jecteur à l'intérieur de ladite chambre. Contre les orifices j glisse un double obturateur<I>k,</I> auquel est imprimé un mouvement de va-et- vient vertical et qui est conformé de manière à obturer alternativement chacun des deux orifices j, par suite dudit mouvement.
Dans ce but, l'obturateur k est relié à l'une des extrémités d'une bande k', guidée par un rouleau kû et dont l'autre extrémité est fixée au coude<I>r'</I> d'un arbre vilebrequin<I>r</I> qui peut tourner dans les parois latérales de la cham bre c. Urre manivelle q sert à actionner à la main ledit arbre.
Dans l'intérieur de la chambre c, et glis sant contre la paroi postérieure d, sont prévus deux contrepoids la, pourvus de dents obliques 1t2, qui traversent les rainures<I>g.</I> Chaque contrepoids est suspendu à une bande 1, respectivement b', la bande<I>1</I> étant fixée au coude r' de l'arbre r, tandis que la bande l' est fixée au coude r' -' dudit arbre, les deux coudes étant décalés de<B>1800.</B>
Deux rouleaux de dévidage m, sur les quels sont enroulées les pellicules, sont fous sur un arbre commun m' fixé d'une manière non représentée à la partie supérieure de la chambre c. Deux rouleaux de renvidage a' sont disposés au-dessous du support c' muni d'une fenêtre c2 pour le passage des pellicules. Les rouleaux yra" sont fous sur un arbre w3 fixé au support c'. Des verres objectifs non représentés sont montés en s sur une cloison p, placée dans l'intérieur de la chambre c.
Le fonctionnement de l'appareil décrit est le suivant: Les deux pellicules étant enroulées libre ment sur les rouleaux de dévidage<B>ni,</B> de façon qu'eu tirant l'une de ces pellicules, on puisse la dérouler complètement sans dérouler l'autre pellicule, on fait passer leurs deux bouts par les guides f, f' jusqu'à ce que le commencement de chaque pellicule se trouve en face de chaque petite fenêtre e; puis or) assujettit les extrémités aux rouleaux de renvidage ni'. Ensuite, après avoir disposé le projecteur en regard de la paroi d de la chambre, on actionne la manivelle q.
Le mrscanisme se met en mouvement de telle façon que l'un des orifices j est débouché un bref laps de temps, pour dévoiler par- exemple la vue 1, tandis que la vue 2 de l'autre pellicule avance et est projetée immédiate ment après. Ensuite vient la projection de la vue 3, tandis que la vue 4 avance pour être projetée ensuite, et ainsi successivement. Le mouvement saccadé des pellicules est effectué par les contrepoids h, hl qui sont soulevés et abaissés alternativement par l'ac tion des bandes 1, dl et dont les crochets hl' entraînent, lors de chaque abaissement, la pellicule correspondante.
La partie inférieure de chaque pellicule s'enroule automatiquement, à chaque pas, sur le rouleau de renvidage ni' correspondant.
Le procédé décrit est applicable surtout pour la projection des dessins dits "animés"; effectivement, si on le compare au procédé cinématographique usuel, on verra qu'il néces site un nombre bien moindre de dessins et un appareil de projection très simple; si on le compare au système de lanterne avec pellicule de deux moments par scène, on verra qu'il présente l'avantage de la continuité de mouvements et d'actions dont manque ce dernier, car il se limite à projeter alternati vement et d'une façon répétée, deux positions depuis leur apparition sur 'une extrémité de l'écran jusqu'à leur disparition à l'autre ex trémité.
L'appareil représenté aux dessins peut constituer un jouet cirrérnatographique, remar quable par la simplicité de ses mécanismes, et par la suppression de tout l'outillage des appareils utilisés pour la projection des pelli cules habituelles et à long métrage, cet appa reil servant particulièrement à projeter des pellicules déterminées, à court métrage, et des dessins arrimes.