Disjoncteur électrique. Dans les disjoncteurs électriques dans lesquels on utilise un fluide comprimé pour l'extinction de l'arc de rupture, cet arc est soumis au courant du fluide dans un- oham- bre de soufflage.
Dans certains -de ces disjoncteurs, une partie de l'arc se développe approximative ment dans l'axe de la chambre, dans laquelle agit le courant de soufflage. C'est au centre de la chambre que le soufflage est le plus in tense, surtout lorsque, comme cela est le cas dans la plupart des disjoncteurs, le fluide de soufflage est dirigé suivant cet axe. Le soufflage est, par contre, moins efficace dans les régions périphériques de la<B>,</B> chambre, de sorte qu'il s'y produit -des tourbillons de fluide ionisé par l'arc..
Ceux-ci peuvent .don ner lieu à des réamorçages -de l'arc, particu lièrement fréquents après l'introduction des résistances prévues dans certains disjonc teurs.
L'invention a pour objet un disjoncteur électrique dans lequel au moins une partie de l'arc de rupture se développe dans une chambre de soufflage on il est soufflé par un courant de fluide comprimé (gaz ou li quide) dont la direction est au moins ap proximativement parallèle à cette partie de l'arc.
Ce disjoncteur est .caractérisé en. ce que, dans la chambre -de soufflage entourant l'arc est disposée au moins une grille en ma tière isolante ayant la forme d'une couronne, cette couronne étant placée autour d'une partie de l'arc droit situé au centre du cou rant de soufflage.
Le dessin ci-annexé montre, à titre d'exem ples et en coupe, deux formes d'exécution du .disjoncteur, objet de l'invention. Dans la des cription de ces deux 'disjoncteurs et dans les revendications ci-dessous, on entend par fluide de soufflage tous les gaz et liquides susceptibles d'être employés pour souffler l'arc, par exemple ,de l'air, de l'huile ou -de l'eau.
Le disjoncteur représenté par la fi-. 1 comporte un contact fixe 1 et un contact mo- bile 2. Le contact 1 est pourvu d'un pare étincelles l' et le contact mobile d'un pare- étincelles 2'. Ce dernier est fixé à un tube 3 par lequel arrive un fluide comprimé de soufflage dont la direction est indiquée par des flèches. Le contact mobile traverse une fente du pare-étincelles 2' et est électrique ment relié à cette pièce par un frotteur 4.
Les contacts et pare-étincelles sont placés à l'in térieur d'une tuyère convergente 5 se trouvant à l'extrémité du tube 3. Cette tuyère débouche dans le fond divergent 6 d'une chambre @de soufflage 7. A l'intérieur de la chambre 7 sont fixées, sur des conducteurs isolés, deux électrodes auxiliaires 8 reliées au contact mo bile par l'intermédiaire de résistances 9 et une électrode d'extrémité 10 connectée directe- ment au contact fixe.
Toutes ces électrodes, ainsi que le pare-étincelles 2' sont disposés le long de l'axe commun de la tuyère 5 et de la chambre 7, de sorte que la direction du courant de fluide est approximativement pa rallèle à l'arc s'établissant entre les pièces 10, 8 et 2'. La chambre -de soufflage com porte, près de la sortie, un pare-flamme 11.
Dans le plan horizontal de l'électrode in férieure 8 se trouve disposée, concentrique ment autour de celle-ci, une grille 13 consti tuée par une épaisse plaque en matière non conductrice. Cette grille est traversée de nom breux canaux 14 parallèles à la direction du soufflage. Au centre de cette grille, dans l'axe de la chambre -de soufflage, est prévu un canal 12, de sorte que la grille forme une couronne. La section du canal central 12 est, -de préférence, plus faible que celle -du cou rant de soufflage, à l'endroit où celui-ci pé nètre dans le canal 12.
Le canal 12 peut avoir une forme quel conque, cylindrique ou autre. Elle sera de préférence conique, de telle sorte que sa sec tion diminue dans la .direction du soufflage. Dans ce cas, la partie la plus étroite du cône aura une section plus faible que celle -du cou rant de soufflage, à l'endroit où celui-ci pé nètre dans le cône.
Le fonctionnement de ce disjoncteur est le suivant: L'arc de rupture s'établissant .à l'ouverture des contacts 1 et 2 est transposé, sous l'influence du .soufflage, sur les pièces 10, 8, 8 et 7' et se trouve alors en ligne droite au centre du courant -de soufflage. Le fluide ionisé par l'arc est chassé vers la pé riphérie de la chambre. En supposant que l'on enlève la grille 13, le fluide ionisé rem plirait l'espace compris entre la paroi de la chambre 7 et la surface extérieure du courant de soufflage indiquée en 5' sur le dessin.
Dans .ce cas, il serait à craindre qu'il se pro duise, après l'insertion -de la résistance infé rieure 9 suivie de l'extinction -de l'arc 2', 8, un réamorçage d'un arc entre l'électrode 8 in- férieure et les tourbillons de fluide ionisé se trouvant à l'emplacement de la grille 13 que l'on a supposée enlevée. Ainsi, la présence de cette grille en matière isolante empêche le réamorçage en cet endroit.
De plus, la sur face intérieurement convergente du canal cen tral 12 de cette grille a comme effet de ré trécir le courant de soufflage en cet endroit particulièrement :délicat du disjoncteur, -ce qui a comme conséquence que l'arc y est plus fortement déionisé par le soufflage.
Le but des canaux 14 de la grille est de créer entre cette dernière et le fond 6 de la chambre de soufflage une légère surpression du fluide ionisé, ce qui diminue les tour billons dans cet espace et accélère l'écoule ment -du fluide ionisé vers la partie supé rieure de la chambre 7. Par le passage des gaz à travers les canaux 14 à parois isolantes, ces gaz sont en outre déionisés.
La grille 13 sera, -de préférence, fabri quée en bois.
Dans certains appareils, .des grilles iso lantes peuvent être placées autour de chacune des électrodes prévues au centre de la cham bre de soufflage. Enfin, de telles grilles peu vent être placées autour de portions .de l'arc se trouvant entre deux électrodes, par exem ple entre les deux électrodes 8 ou entre 8 et 10; dans ce cas, leur position est parallèle à celle de la grille 13 dessinée à la fig. 1.
Le meilleur effet est orbtenu lorsque, comme montré dans la fig. 1, la paroi cdu canai central de la grille se trouve approxi mativement à la périphérie de la veine de soufflage.
Au lieu d'être formée par une plaque per forée isolante, la grille pour le passage et la déionisation du fluide ionisé pourrait être constituée par une couronne traversée par des canaux de forme quelconque.
Enfin, dans le disjoncteur selon la fig. 2, le contact fixe 1 est creux, en forme d'en tonnoir dont l'orifice est bouché par le con tact mobile 2 se trouvant en position d'en clenchement. Une partie de l'arc qui s'établit entre les deux contacts, lorsque le contact 2 se déplace suivant la flèche 16, est tiré dans la chambre 7 le long de l'axe de celle-ci. A l'intérieur de cette chambre -est prévue une grille 13 comportant .des canaux 14 et un large canal central 12 convergent dans la di rection de soufflage indiquée par des flèches sans repère. L'arc traverse la grille par le canal 12.