Fiche destinée aux machines à statistiques et procédé de fabrication de cette fiche. L'invention a pour objet une fiche pour machine à statistiques et un procédé de fa brication de cette fiche.
Ainsi qu'on le sait, le papier (carton mince) dont sont faites les cartes destinées à être perforées et ensuite triées et analysées par les machines à statistiques doit satisfaire à certaines conditions très rigoureuses qui sont d'ailleurs expliquées plus en détail ci- après.
Jusqu'ici une seule usine, située aux Etats-Unis d'Amérique, parvient à fabriquer des cartes en un papier satisfaisant à ces exigences.
On rappellera tout d'abord les caracté ristiques auxquelles doit satisfaire, d'une façon générale, un papier pour fiches à statistiques 1 Inertie. Le papier doit rester stable malgré les variations des conditions atmo sphériques.
2 Nervosité. Le papier doit être nerveux, de manière à résister à l'attaque des couteaux d'alimentation du mécanisme distributeur des -machines à statistiques ; il ne doit pas, en conséquence, se déformer ni produire de ba vures sur la tranche, ces déformations ou ces bavures interdisant tout emploi ultérieur dans les mêmes machines.
30 Tenue (ou main). Sous l'effet des cou teaux d'alimentation, la fiche ne doit pas se plier afin de pénétrer dans la gorge dont l'ouverture est de l'ordre de l'épaisseur d'une fiche. Elle doit, en. outre, permettre une per foration nette par les poinçons des machines perforatrices.
4 Planéité. Les fiches découpées= dans le papier doivent être planes et demeurer telles l'humidité ou à la sécheresse, pourvu au moins qu'elles soient exposées symétrique ment dans une atmosphère sèche ou humide. 5 Epaisseur. Le papier doit avoir une épaisseur constante comprise entre des tolé rances assez faibles (155 à 175 millièmes de millimètre environ).
On voit que cet ensemble de conditions n'est pas aisé à satisfaire, d'autant que les conditions dinertie et de nervosité paraissent, en quelque sorte, contradictoires. Quand on veut, en effet, un papier inerte, on utilise une pâte à fibres courtes qui signifie absence presque complète de tenue. Par contre, l'em ploi d'une pâte à longues fibres implique presque nécessairement la mobilité du papier. Le principal défaut de produits connus est le manque d'homogénéité dans le sens per pendiculaire à la fibre moyenne, ce qui amène inévitablement, au bout d'un temps plus ou moins long, un gondolage des cartes prohi bant tout passage dans les machines à sta tistiques. En outre, tous ces produits étaient d'un prix de revient élevé.
Le but de l'invention est de permettre la fabrication d'une fiche à statistiques avec une matière première essentiellement courante et à laquelle on ne demande pas d'avoir des caractéristiques différentes ou plus précises que celles qu'elle présente habituellement.
La fiche suivant l'invention comporte deux épaisseurs de papier fort, aussi . identiques que possible, collées face contre face.
C'est pour éviter le cintrage ou gondolage de la carte que les deux- épaisseurs de papier sont choisies de manière à avoir des carac téristiques aussi identiques que possible.
On peut obtenir ce résultat en choisis sant soigneusement, parmi plusieurs feuilles de papiers, celles qui seront aussi voisines que possible.
Mais 'on peut obtenir ce résultat d'une façon plus certaine, plus parfaite et en même temps plus simple en découpant longitudina lement une bobine de papier, du papier kraft de préférence. Ainsi, d'une bobine ayant 120 cm de hauteur, par exemple, on tirera. deux bandes ayant chacune 60 cm de hau teur. De la sorte, on sera assuré que si des variations se produisent dans le cours d'une bobine, ces variations se répercuteront d'une façon identique sur les deux faces des fiches à statistigues fabriquées avec le papier obtenu de la manière décrite. La dimension à choi sir pour le papier kraft sera naturellement telle que la réunion des deux papiers, après collage, donne la cote désirée pour les fiches. A titre d'indication, on peut choisir des pa piers pesant environ 70 grammes au mètre carré.
Les papiers kraft du commercé ont, en général, une épaisseur suffisamment constante pour que, après réunion des deux feuilles constituantes, l'épaisseur de la fiche se trouve comprise entre les limites de tolérance im posées. Cependant, on peut avoir avantage à utiliser des papiers kraft d'épaisseur un peu supérieure à celle nécessaire et à faire subir aux fiches un laminage qui réduit en l'uni- forniisânt l'épaisseur de celles-ci à la dimen sion voulue par un procédé analogue à celui décrit dans le brevet du même inventeur, n 12949, du 10 novembre 1927.
La colle utilisée sera choisie d'une ma nière appropriée. Elle pourra avoir un retrait légèrement différent de celui du papier (au séchage), les tensions internes qui en résul tent, pourvu - qu'elles ne soient pas trop considérables, se répercutent, en effet, symé triquement et n'affectent pas la planéité -des fiches.
Naturellement, pour que le procédé soit industriel, le- collage s'effectuera de préfé rence de manière continue en opérant sur du papier en rouleaux et en utilisant des encol- leuses à cylindres. A la sortie de l'encolleuse, on fait passer préférablement les papiers collés l'un sur l'autre entré des rouleaux presseurs et, au besoin, lamineurs pour assu rer une parfaite adhérence. Eventuellement, ils peuvent passer dans une chambre de sé chage ou entre des rouleaux chauffés avant de s'enrouler sur des tambours récepteurs constituant ainsi le papier à fiches à statis tiques.
Le papier ainsi constitué sera ensuite découpé et imprimé pour constituer des fiches à statistiques.
En variante, il peut être avantageux d'uti liser non pas deux, mais trois papiers super posés, le papier central étant constitué de préférence par un papier inerte dont le rôle est uniquement de faire épaisseur: - On pourra aussi utiliser, pour ce dernier, un papier très ordinaire à fibres courtes, tandis que l'on emploiera de préférence, comme revêtements latéraux, des papiers résistants à longues fibres et à faible poids, 40 grammes par exemple ; ces derniers donneront à la fiche la consistance voulue.
Si l'on se reporte à l'énumération des principales caractéristiques spéciales que doi vent présenter les fiches à statistiques, on voit que la fiche décrite présente les carac téristiques suivantes 1 L'inertie et la planéité sont réalisées grâce au mode de construction symétrique du produit ; _ 2. La nervosité et l'épaisseur sont obte nues grâce au choix d'un papier à longues fibres de poids voulu au mètre carré<B>;</B> 3 La tenue résulte essentiellement du collage : deux papiers d'égale épaisseur collés l'un contre l'autre ont une tenue nettement supérieure à celle d'un papier de même na ture d'épaisseur double.
L'inventeur tient à ce sujet à marquer nettement la différence entre le procédé dé crit et celui consistant à constituer le papier des fiches à statistiques par deux feuilles de papier que l'on superpose dos contre face au cours de la fabrication ; dans cette opération, on ne réalise pas la condition primordiale de symétrie sans laquelle les fiches ne sauraient demeurer planes. Il y a d'ailleurs une diffé rence essentielle entre le procédé qui consiste à accoler deux papiers en cours de fabrica tion (donc frais et n'ayant pas acquis leur stabilité définitive) et le procédé de collage actuel qui n'utilise que des papiers ayant fait leur retrait et acquis leur état d'équilibre.
Sheet intended for statistical machines and manufacturing process of this sheet. The subject of the invention is a sheet for a statistical machine and a method for manufacturing this sheet.
As we know, the paper (thin cardboard) from which cards intended to be punched and then sorted and analyzed by statistical machines are made must satisfy certain very rigorous conditions which are moreover explained in more detail below. after.
So far only one factory, located in the United States of America, has succeeded in manufacturing paper cards meeting these requirements.
We will first of all recall the characteristics which must be satisfied in general by a paper for statistical cards 1 Inertia. The paper must remain stable despite variations in atmospheric conditions.
2 Nervousness. The paper must be nervous, so as to resist the attack of the feed knives of the distributor mechanism of the statistics machines; it must not, therefore, deform or produce burrs on the edge, these deformations or burrs preventing any subsequent use in the same machines.
30 Holding (or hand). Under the effect of the feed knives, the plug must not bend in order to enter the groove, the opening of which is of the order of the thickness of a plug. She must, in. In addition, allow a clean perforation by the punches of the perforating machines.
4 Flatness. Cards cut out = in the paper must be flat and remain damp or dry, provided at least that they are exposed symmetrically in a dry or humid atmosphere. 5 Thickness. The paper must have a constant thickness between fairly low tolerances (155 to 175 thousandths of a millimeter approximately).
We see that this set of conditions is not easy to satisfy, especially since the conditions of inertia and nervousness seem, in a way, contradictory. When, in fact, an inert paper is desired, a short-fiber pulp is used, which signifies almost complete absence of hold. On the other hand, the use of long-fiber pulp almost necessarily involves the mobility of the paper. The main defect of known products is the lack of homogeneity in the direction perpendicular to the average fiber, which inevitably leads, after a more or less long time, to a curling of the cards preventing any passage through the machines. statistics. In addition, all of these products were costly.
The object of the invention is to allow the manufacture of a statistical sheet with an essentially current raw material and which is not required to have different or more precise characteristics than those it usually presents.
The sheet according to the invention has two layers of strong paper, too. identical as possible, glued face to face.
It is to avoid bending or warping of the card that the two paper thicknesses are chosen so as to have characteristics which are as identical as possible.
This can be achieved by carefully choosing, among several sheets of paper, those which will be as close as possible.
But 'this result can be obtained in a more certain, more perfect and at the same time simpler way by cutting longitudinally a reel of paper, preferably kraft paper. Thus, from a coil having a height of 120 cm, for example, we will pull. two bands each 60 cm high. In this way, it will be ensured that if variations occur in the course of a reel, these variations will be reflected in an identical manner on the two faces of the statistical cards manufactured with the paper obtained in the manner described. The dimension to be chosen for the kraft paper will naturally be such that the meeting of the two papers, after gluing, gives the desired dimension for the cards. As an indication, one can choose papers weighing about 70 grams per square meter.
Commercial kraft papers generally have a sufficiently constant thickness so that, after joining the two constituent sheets, the thickness of the card is between the tolerance limits imposed. However, it may be advantageous to use kraft papers with a thickness a little greater than that necessary and to subject the cards to a lamination which reduces in the uniformization of the thickness thereof to the desired dimension by a process analogous to that described in the patent of the same inventor, No. 12949, of November 10, 1927.
The glue used will be chosen in an appropriate way. It will be able to have a shrinkage slightly different from that of the paper (on drying), the internal tensions which result from it, provided - that they are not too considerable, are reflected, in fact, symmetrically and do not affect the flatness. -sheets.
Of course, for the process to be industrial, the sizing will preferably be carried out on a continuous basis operating on roll paper and using roll size sizing machines. On leaving the sizing machine, the papers glued on top of each other are preferably passed through the pressure rollers and, if necessary, the laminators to ensure perfect adhesion. Optionally, they can pass through a drying chamber or between heated rollers before winding up on receiving drums thus constituting the statistical card paper.
The paper thus formed will then be cut and printed to constitute statistical sheets.
As a variant, it may be advantageous to use not two, but three superposed papers, the central paper preferably consisting of an inert paper whose role is only to make thickness: - It is also possible to use, for the latter a very ordinary short-fiber paper, while the side coverings will preferably be used long-fiber resistant papers of low weight, for example 40 grams; these will give the card the desired consistency.
If we refer to the enumeration of the main special characteristics that must present the statistical sheets, we see that the described sheet has the following characteristics 1 The inertia and the flatness are achieved thanks to the symmetrical construction method of the product; _ 2. The nervousness and thickness are obtained thanks to the choice of a long-fiber paper of the desired weight per square meter <B>; </B> 3 The resistance results essentially from the collage: two papers of equal thickness glued together have a much better hold than a paper of the same type of double thickness.
In this regard, the inventor wishes to clearly mark the difference between the process described and that consisting in constituting the paper for the statistical cards by two sheets of paper which are superimposed back against face during manufacture; in this operation, one does not realize the essential condition of symmetry without which the cards cannot remain flat. There is, moreover, an essential difference between the process which consists in joining two papers during manufacture (therefore fresh and not having acquired their final stability) and the current bonding process which uses only papers. having made their withdrawal and acquired their state of equilibrium.