Procédé de fabrication d'une plaque sensible permettant la confection d'un cliché de photogravure et plaque sensible obtenue suivant ce procédé. La plupart des procédés pour la prépara tion des clichés de photogravure connus jus qu'à ce jour comportent les opérations prin cipales suivantes: 1. On prépare une image positive sur du papier sensible en utilisant le négatif obtenu par les procédés photographiques ordinaires.
2. On reproduit un négatif de l'image sur une plaque de verre sensibilisée, le faisceau lumineux traversant une trame qui divise l'image en multiples parties sur la plaque de verre.
La fig. 1 du dessin annexé montre sché matiquement une coupe à travers la plaque de verre obtenue: cette plaque 1 présente un re vêtement sensible 2 sur lequel sont combinées l'image 3 de la trame et l'image 4 de la scène à reproduire.
3. La plaque de verre ainsi obtenue sert de négatif pour l'exposition d'une plaque mé tallique 5 revêtue d'une couche sensible 6 (fig. 2). 4. On lave la plaque de métal 5, de façon à enlever les parties de la couche sensible 6 qui n'ont pas été touchées par la lumière, les autres devant subsister sur la plaque de métal 5. Enfin, on sèche et on grave cette plaque de métal à la manière ordinaire, cette plaque ainsi gravée formant enfin un cliché d'impri merie.
Ces procédés connus nécessitent la prépa ration d'un négatif tramé, comme il est indi qua. par rapport à la fig. 1, ils ont par suite l'inconvénient de nécessiter un matériel mn- teux, un personnel expérimenté et des manceu- vres multiples avec ingrédients dangereux tels que collodion, nitrate d'argent. cyanure de potassium.
Ces inconvénients sont particulièrement gênants, par exemple, pour les journaux de province qui reçoivent les images sur papier avec un retard déjà notable et qui ne dispo sent pas d'un personnel suffisamment en- traîné, ni de l'installation nécessaire pour l'exécution rapide des procédés connus de photogravure.
La présente invention est relative à un procédé de fabrication d'une plaque sensible permettant la confection d'un cliché de pho togravure en évitant les inconvénients cités.
Suivant le procédé formant objet de l'in vention, on fait venir, par exemple par im pression sur le métal nu, d'une plaque métal lique, par exemple de zinc avec une matière non attaquable par des acides, -âne trame for mée, par exemple, par un quadrillage ou pointillé. Puis on recouvre cette plaque d'une couche sensible, telle que de la colle ou de l'albumine au bichromate d'ammoniaque.
Enfin, il peut être avantageux de faire venir encore par impression avec de l'encre d'impression sur cette couche sensible une deuxième trame, de façon à obtenir ainsi une plaque qui présente la coupe indiquée sché matiquement sur la. fig. 3; on voit sur cette plaque 10, par exemple en zinc, un premier quadrillage ou pointillé 11, puis une couche sensible 12 et enfin une deuxième trame 13.
Pour obtenir un cliché directement avec la plaque de zinc ainsi préparée, on l'expose au travers d'un film ou d'une plaque de verre avec un négatif obtenu par un appareil pho tographique ordinaire de l'image :à reproduire par photogravure, c'est-à-dire on opère exac tement comme si on voulait tirer une épreuve sur papier, la plaque métallique venant occu per la place dudit papier.
Les régions de la couche sensible corres pondant aux régions de la plaque de verre traversée par la lumière, sont figées, tandis que les autres régions de cette couche sensi ble non atteintes par la lumière restent solu bles dans l'eau.
Par suite, lorsqu'on lave la plaque à l'eau, la couche sensible s'en va dans les ré gions non touchées par la lumière lors de l'ex position et correspondant aux parties claires de l'image, cette couche sensible laissant ainsi à nu la première trame imprimée directement sur le métal. Au contraire, les régions de la couche sen sible figées par l'action de la lumière, à l'ex ception de celles qui se confondaient avec la trame imprimée sur la couche, ne sont pas enlevées par le lavage à l'eau, ces régions cor respondant aux noirs et aux demi-teintes e l'image.
Par exemple, si l'on veut reproduire l'image d'un bateau, la plaque de zinc<B>10</B> présentera des zones claires 15, formant le fond de l'image des zones noires 16 correspon dant au corps du bateau et des zones demi- teintes 17 correspondant, par exemple, à la cale du bateau.
Après lavage, la couche sensible 12 par tira dans les régions correspondant aux zo nes claires 15 (fig. 5) et fera apparaître la première trame 11, tandis que cette couche reste intacte dans les interstices des traits. formant la seconde trame dans les régions correspondant aux zones noires 16 et aux 2.o- nés demi-teintes 17, la trame 13 recouvrant _a première trame 11 reste alors seule visible.
En séchant, on durcit de façon définitive la couche sensible subsistante. Enfin, on grave la plaque par les procédés connus.
Dans cette gravure, la première trame 11 et la deuxième trame 13 travaillent dans des conditions très différentes.
Les points de la première trame 11 impri més avant l'application de la couche sensible sont indépendants de la couche sensible 12. Quoi qu'il advienne à celle-ci, ils résisteront à l'action de l'acide lors de la morsure, de ma nière à empêcher lors de l'impression avec le cliché obtenu, les rouleaux encreurs de plon ger dans les parties claires de l'image au mo ment de l'impression.
La deuxième trame 13 imprimée sur la. couche sensible 12 n'a, au contraire, qu'une: action photochimique. Elle disparaît lors qu'après exposition l'on développe l'image. Les parties de la couche sensible qui ont été exposées à la lumière subsisteront et résiste ront à l'attaque de l'acide lors de la fabriea, Lion du cliché.
De préférence, la trame imprimée direc tement sur le métal diffère de celle impri- mée sur la couche sensible par la distance des lignes formant le réseau de la trame ou pour la grosseur des traits formant les tra mes.
La plaque susdite préparée suivant le pro cédé décrit permet donc une mise en aeuvre très rapide, et permet de fabriquer des pla ques telles que celle montrée en fig. 5. Le procédé permet d'envoyer ces plaques à l'ate lier de gravure d'un journal qui les trans forme rapidement par le procédé de gravure par des acides en clichés d'imprimerie.
Method of manufacturing a sensitive plate allowing the making of a photoengraving cliché and sensitive plate obtained according to this process. Most of the processes for the preparation of photoengraving prints known to date include the following main operations: 1. A positive image is prepared on sensitive paper using the negative obtained by ordinary photographic processes.
2. A negative of the image is reproduced on a sensitized glass plate, the light beam passing through a frame which divides the image into multiple parts on the glass plate.
Fig. 1 of the appended drawing shows a dry cut through the glass plate obtained: this plate 1 has a sensitive coating 2 on which the image 3 of the frame and the image 4 of the scene to be reproduced are combined.
3. The glass plate thus obtained serves as a negative for the exposure of a metal plate 5 coated with a sensitive layer 6 (FIG. 2). 4. The metal plate 5 is washed so as to remove the parts of the sensitive layer 6 which have not been touched by the light, the others having to remain on the metal plate 5. Finally, it is dried and etched. this metal plate in the ordinary way, this engraved plate finally forming a printing cliché.
These known methods require the preparation of a screen negative, as indicated. compared to fig. 1, they consequently have the disadvantage of requiring a mental equipment, an experienced personnel and multiple manners with dangerous ingredients such as collodion, silver nitrate. potassium cyanide.
These drawbacks are particularly troublesome, for example, for provincial newspapers which receive the images on paper with an already noticeable delay and which do not have a sufficiently trained staff, nor the necessary installation for the execution. rapid known photoengraving methods.
The present invention relates to a method of manufacturing a sensitive plate making it possible to produce a photo-engraving plate while avoiding the aforementioned drawbacks.
According to the process forming the subject of the invention, for example by printing on bare metal, a lique metal plate, for example zinc with a material which cannot be attacked by acids, is formed. , for example, by a grid or dotted line. Then this plate is covered with a sensitive layer, such as glue or ammonia dichromate albumin.
Finally, it may be advantageous to cause a second screen to come further by printing with printing ink on this sensitive layer, so as to obtain a plate which has the cut indicated matically dried on the. fig. 3; one sees on this plate 10, for example made of zinc, a first grid or dotted line 11, then a sensitive layer 12 and finally a second grid 13.
To obtain a photograph directly with the zinc plate thus prepared, it is exposed through a film or a glass plate with a negative obtained by an ordinary photographic camera of the image: to be reproduced by photoengraving, that is to say, we operate exactly as if we wanted to print a proof on paper, the metal plate occupying the place of said paper.
The regions of the sensitive layer corresponding to the regions of the glass plate through which the light passes are frozen, while the other regions of this sensitive layer not reached by the light remain soluble in water.
Consequently, when the plate is washed with water, the sensitive layer goes into the regions not affected by the light during the exposure and corresponding to the bright parts of the image, this sensitive layer leaving thus bare the first frame printed directly on the metal. On the contrary, the regions of the sensitive layer frozen by the action of light, with the exception of those which merge with the screen printed on the layer, are not removed by washing with water, these regions corresponding to blacks and halftones in the image.
For example, if we want to reproduce the image of a boat, the zinc plate <B> 10 </B> will present light areas 15, forming the background of the image of the black areas 16 corresponding to the body. of the boat and halftone zones 17 corresponding, for example, to the hold of the boat.
After washing, the sensitive layer 12 is drawn in the regions corresponding to the light zones 15 (FIG. 5) and will reveal the first screen 11, while this layer remains intact in the interstices of the lines. forming the second frame in the regions corresponding to the black zones 16 and to the half-tones 17, the frame 13 covering the first frame 11 then remains only visible.
On drying, the remaining sensitive layer is permanently hardened. Finally, the plaque is etched by known methods.
In this engraving, the first frame 11 and the second frame 13 work under very different conditions.
The points of the first screen 11 printed before the application of the sensitive layer are independent of the sensitive layer 12. Whatever happens to the latter, they will resist the action of the acid during the bite, in order to prevent, when printing with the cliché obtained, the ink rollers from plunging into the bright parts of the image at the time of printing.
The second frame 13 printed on the. sensitive layer 12 has, on the contrary, only one: photochemical action. It disappears when the image is developed after exposure. The parts of the sensitive layer which have been exposed to light will remain and will resist the attack of the acid during the fabrication of the cliché.
Preferably, the screen printed directly on the metal differs from that printed on the sensitive layer by the distance of the lines forming the network of the screen or by the size of the lines forming the lines.
The aforementioned plate prepared according to the process described therefore allows very rapid implementation, and makes it possible to manufacture plates such as that shown in FIG. 5. The process allows these plates to be sent to a newspaper engraving workshop, which rapidly transforms them by the acid etching process into printing plates.