Procédé pour l'obtention d'une prothèse dentaire molaire et prothèse obtenue par ce procédé. La mâchoire inférieure de l'homme, en addition aux mouvements verticaux qu'elle effectue pendant la mastication, effectue les mouvements de trituration suivants: 1) un mouvement d'avant en arrière; 2) des mouve ments latéraux de gauche à, droite et de droite à gauche; et 3) des mouvements d'in cision ou d'arrière en avant. En addition à ces trois mouvements principaux, la mâchoire inférieure peut aussi effectuer tous les mou vements qui sont compris entre eux et sont appelés "intermédiaires".
Comme toutes les dents situées à l'arrière, à savoir les prémo laires et les molaires, sont munies de cus- pides sur leurs surfaces masticantes, ces cus- pides sont placés sur les dents naturelles de telle façon qu'ils n'empêchent pas les mou vements de mastication susmentionnés.
Ces mouvements de mastication ont lieu non pas dans un plan horizontal, c'est-à-dire dans un plan parallèle au plan d'occlusion K, (fig. 7), mais dans un plan G, y qui est in cliné de 5 à 500 par rapport au plan d'occlu sion K, <I>K.</I> Il s'ensuit que les cuspides de toutes les dents arrières doivent être limitées par des facettes qui ont l'inclinaison des flè ches H de la fig. 7 et qui sont plus ou moins parallèles au plan<I>G, g</I> dont l'inclinaison est la même que celle du trajet dit "condylien" de la mâchoire inférieure.
Dans une denture naturelle idéale, toutes les dents de la mâchoire inférieure devraient être en contact avec les dents correspon dantes de la mâchoire supérieure pendant les mouvements de mastication. Toutefois, dans les pays civilisés dans lesquels la population se nourrit principalement d'aliments cuits et mous, ces conditions idéales se rencontrent ra rement parce que les dents, qui sont fixées par leurs racines dans les mâchoires infé rieure et supérieure, peuvent supporter et supportent une déviation plus ou moins grande par rapport à la condition idéale sans nuire à la fonction de mastication et sans. ébranler les dents dans leurs alvéoles.
Par contre, lorsqu'il s'agit de substituer aux dents naturelles perdues des dents arti ficielles montées sur des plaques, il est essen tiel que ces dents artificielles soient confor mées et placées de telle sorte que, sensiblement, toutes les dents de la. denture inférieure soient en contact avec les dents correspondantes de la denture supérieure pendant les mouvements de mastication.
On pourrait croire que la fa@an_la@lvas@imlrl@@Lé@ hl_'1_r@@sle@po@té- rieures artificielles (prémolaires et molaires) serait de copier les dents naturelles comme on l'a fait pendant un grand nombre d'an nées et de laisser la mastication s'opérer par simple mouvement vertical, mais l'expérience démontré qu'on ne peut obtenir de cette façon qu'un pouvoir de mastication très li mité.
Des recherches ont démontré alors qu'il est nécessaire de se rapprocher le plus pos sible des formes naturelles des dents posté rieures .dans l'établissement des dents artifi cielles, il convient que ces dernières soient établies de façon à travailler ,d'une manière plus parfaite, mécaniquement, que les dents naturelles, à causé de la grande différence entre la force ou puissance qui peut être exercée par les dents naturelles et celle @d'ont on dispose lorsqu'on emploie des dents arti ficielles. Ires dents naturelles, étant forte ment ancrées dans la. mâchoire, sont capables d'exercer une force beaucoup plus grande qu'une denture artificielle qui est moins bien fixée dans sa. position,.
Comme les dents arti ficielles sont montées sur des plaques repo sant sur les muqueuses de la mâchoire, la force de mastication qu'elles sont capables de transmettre est beaucoup plus faible que celle des dents naturelles et, par suite, il convient qu'elles soient établies de telle sorte que leurs propriétés d'incision et de tritura tion soient augmentées pour compenser la force moindre que celle dont on dispose avec des dents naturelles.
Suivant l'invention, le procédé pour éta blir une prothèse dentaire molaire consiste à fixer à un des éléments d'un articulateur deux rangées de couteaux qui sont disposées suivant une courbe correspondant au profil d'une rangée de dents postérieures naturelles, lesquels couteaux sont plus ou moins paral lèles entre eux et ont des tranchants allant en s'inclinant vers l'arrière et vers le bas et dont l'obliquité diminue graduellement de l'avant à l'arrière clé la mâchoire, à appli quer du plâtre sur l'autre élément de l'arti- culateur,
à produire ensuite entre les cou- -tëaux ët-le plâtre -Lin -mouvement relatif cor respondant aux mouvements de mastication latéraux, vers l'avant, vers l'arrière et à tous les mouvements possibles de l'articulateur correspondant à des mouvements de masti cation de directions intermédiaires, de sorte que des creux et saillies angulaires formés chacun de trois plans inclinés les uns par rapport aux autres sont découpés dans le bloc de plâtre, dont la surface est alors utilisée comme forme primordiale des surfaces de mas tication de la rangée de dents postérieures.
Dans la prothèse dentaire molaire réali sée par le procédé suivant l'invention, chaque dent est munie sur sa surface de mastication d'au moins un creux ou une saillie obtus con formés suivant une forme primordiale dans laquelle chacun de ces creux ou saillies est constitué par trois plans inclinés formant un trièdre, plans dont l'un, incliné de l'avant vers l'arrière, sert de surface de glissement et de guidage pour les dents de la mâchoire opposée pendant le mouvement de mastication vers l'avant ou mouvement d'incision; dont l'autre, incliné dans la position bucco,-linguale sert de surface de guidage pendant le mouve ment de mastication latéral;
et dont le troi sième, inclinée de l'arrière vers l'avant, sert de surface de guidage pendant le mouvement de mastication vers l'arrière.
Le procédé décrit plus haut permet d'éta blir des formes de dent à surfaces de masti cation qui travaillent comme des éléments d'une machine à couper et à triturer, de fa çon à obtenir une mastication plus efficace que celle qu'on peut obtenir avec des dents naturelles et compenser ainsi la perte de force due à la. façon dont les dents artifi cielles doivent être fixées et manipulées à l'intérieur de la bouche.
En outre., une prothèse ainsi obtenue a une construction qui oblige les jeux supé rieurs et inférieurs de dents à coopérer de telle sorte que, dans la mastication, le contact des dents supérieures avec les sur faces-d'occlusion des dents de la denture in férieure oblige celle-ci à être maintenue en tout temps en position sur le rebord alvéo laire de la mâchoire inférieure.
Les dents de cette prothèse molaire diffè rent des dents naturelles et présentent l'avan tage que les trois mouvements de mastica tion principaux susmentionnés sont obtenus d'une façon techniquement parfaite; en outre, les dents de cette prothèse présentent sur les dents naturelles et toutes les dents artifi cielles qui avaient été établies jusqu'à pré sent clos perfectionnements grâce auxquels on obtient un meilleur rendement de la puis sance coupante et triturante de l'ensemble des dents considéré comme une machine à broyer ou mastiquer.
La forme de chaque . dent postérieure clans une série de dents naturelles diffère eonsidérablement des formes des dents adja centes parce que chaque dent dépend, pour l'efficacité de son travail de -mastication, de sa relation avec les dents adjacentes et op posées.
Par conséquent, pour établir conve nablement des (lents postérieures, il serait irrationnel d'établir chaque dent indépendam ment, mais, d'autre part, toutes les dents pos térieures, à savoir les huit dents supérieures, comprenant deux prémolaires de :droite, deux prémolaires de gauche, deux molaires de droite et deux molaires de gauche et les huit dents inférieures disposées identiquement doivent être établies comme si elles étaient deux unités contiguës, la série des huit dents supérieures constituant une des unités de tra vail et la série des huit dents inférieures constituant l'autre unité de travail.
Ces deux unités de huit dents chacune doivent être établies de façon ,à assurer une relation har monieuse et à se comporter conjointement à la manière d'une machine à couper et broyer. Après- avoir établi ces unités, on peut les di viser chacune en deux parties composées chacune d'une moitié gauche et d'une moitié droite, chaque moitié contenant deux prémo laires et deux molaires. On peut subdiviser alors chacune de ces quatre moitiés-en quatre parties composées de deux prémolaires sépa rées et de deux molaires séparées. On obtient ainsi une série de seize dents postérieures' distinctes qui peuvent être convenablement incorporées aux dentures supérieure et infé rieure et qui coopéreront et travailleront par- f aitement.
Le dessin annexé illustre des formes du procédé suivant l'invention et des prothèses obtenues par ce procédé.
La fig. 1 est un schéma géométrique re présentant une méthode de construction des éléments de surfaces de mastication compo sant pas leur association -la forme primor diale d'une unité de denture supérieure com posée de prémolaires et de molaires et agen cée pour travailler avec l'unité de mâchoire inférieure de composition analogue; Les fig. 2 et 3 sont respectivement un plan et une coupe suivant 3-3 (fig. 2)' montrant un trièdre obtus primordial de forme propre à être utilisée comme saillie dans les dents artificielles. suivant l'inven tion;
Les fi-. 4 et 5 sont respectivement un plan et une coupe suivant 5-5 (fig. 4), analogues aux fig. 2 et 3 et montrant les trièdres obtus primordiaux qui forment les creux des dents artificielles; .
La fig. 6 montre une partie de la fi-. 1 sur laquelle est marqué le contour clos dents postérieures;- La fig. 7 est un schéma montrant la fa çon d'utiliser un articulateur pour la con formation des surfaces masticantes -de la forme de dent primordiale représentée à la fig. 1; La fig. 8 est une vue de côté d'un des couteaux employé dans l'articulateur; La fig. 9 est une vue de face de ce même couteau;
La fig. 10 est une vue générale montrant la position relative qu'occupent les couteaux sur l'articulateur quand on les regarde de bas en haut; La fig. 11 est une forme primordiale d'une rangée de dents inférieures formant une unité; La fig. 12 est une vue en perspective d'une unité de forme primordiale des dents supérieures; La fig. 13 est une vue analogue d'une unité inférieure complémentaire correspon dante; La. fig. 14 est une vue d'unité inférieure finie;
La fig. 15 est une élévation en regardant du côté lingual indiquant la relation d'oc clusion des dents postérieures supérieures et inférieures situées à droite de la, bouche; La fig. 15a montre les deux secondes pré molaires supérieure et inférieure coopérant entre elles et avec une première molaire infé rieure et les positions relatives de ces dents; La fig. 16 est une perspective montrant la rangée des dents postérieures supérieures correspondantes situées à gauche de la bouche; La fig. 17 représente séparément les quatre dents de la fig. 16;
La fig. 18 est une vue de la seconde mo laire supérieure, présentant les sillons, fis sures, marques -de beauté -additionnelles, etc., des dents vendues dans le commerce.
Pour ne pas rendre la description inuti lement longue et pour éviter toute répétition inutile et surtout pour pouvoir comprendre l'invention plus facilement, on décrira une forme d'exécution du procédé en même temps que les prothèses obtenues par ce procédé et données à titre d'exemple.
Voici, par exem ple, comment on peut mettre ce procédé en aeuvre: Pour la production des trois mouvements de trituration, on emploie un appareil appelé articulateur. Cet articulateur comprend es sentiellement une partie inférieure portant une mâchoire inférieure artificielle et une partie supérieure portant une mâchoire supé rieure artificielle, et est représenté dans ses pièces essentielles à la fig. 7. La partie in férieure porte sur l'avant au milieu une pièce de glissement 12 avec une surface inclinée de l'arrière à l'avant; à l'arrière, elle est munie sur la gauche et la droite de deux pointes 13 situées plus haut que la pièce de glissement.
La partie supérieure est suppor tée à l'avant à l'aide d'une pointe 14 repo sant sur la pièce de glissement 12, et à l'ar rière à l'aide de deux pièces de guidage 15 reposant sur les pointes 13 de la partie infé rieure. Les -deux parties, inférieure et supé rieure, sont reliées l'une à l'autre de telle façon par des ressorts qu'elles peuvent être déplacées l'une par rapport à l'autre en per mettant dans toutes les directions un mouve ment de la pointe 14 sur la pièce de glisse ment 12 et des pièces de guidage 15 sur les pointes 13.
Lorsque, par rapport à la partie infé-* rieure, on déplace la partie supérieure de l'articulateur d'avant en arrière, d'arrière en avant ou latéralement, ces mouvements étant guidés par les pointes 13 et 14 et les sur faces de guidage 12 et 15, les mâchoires ar tificielles fixées aux deux parties de l'arti- culateur accomplissent des mouvements rela tifs qui correspondent aux mouvements Datu- rels de trituration. Dans la fig. 1, les points C,
C corres pondent à la position naturelle des condyles dans l'articulation temporo-maxiliaire (voir aussi sur la fig. 7 en g, 1) et les points R, R correspondent aux centres de rotation qui sont dans l'articulateur derrière les con dyles g, 1, au point où les guidages 15 repo sent sur les pointes 13. Les lignes reliant les points C, R, figï. 1, forment généralement un angle a avec la ligne reliant les deux con- dyles. Cet angle peut varier de 5 à 300 et, dans l'exemple représenté, il est égal à 150.
Dans la fig. 7, l'angle /3 est supposé être de 330, mais lorsqu'on utilise un articulateur réglable, cet angle peut être plus grand ou plus petit. Ces angles a et (3 sont déterminés par la constitution anatomique de la. mâ choire qui doit recevoir la prothèse ainsi formée. Les points C, C et J (fig. 1) sont les trois sommets du triangle principal de la mâchoire inférieure, J étant le point où les deux incisives centrales (supérieure et infé rieure) se rencontrent, point indiqué en 2 sur la. fig. 7.
Les points M, 11'1 et F sont donnés anatomiquement et forment les centres né cessaires à la construction géométrique de l'arc naturel correspondant à l'alignement des dents dans une mâchoire. Des points 31, DI comme centres, on décrit les deux arcs 3, 3 correspondant. à l'alignement des molaires et prémolaires, puis du point F comme centre, l'arc 3a correspondant ià. l'alignement des dents de devant.
Les points i11, y1 sont situés à peu près sur le prolongement de la. droite qui relie entre elles les dernières molaires de chaque côté dans une mâchoire naturelle. Le point F doit .être à égale distance du point J et des points de raccordement des ares 3 et 3a. Des points R, B comme centres, on décrit ensuite une série d'arcs 4 à partir des points 111 en. s'éloignant d'eux, la dis tance -,, entre les arcs 4 augmentant réguliè rement en s'éloignant des points IL Les dis tances z peuvent être proportionnelles aux arcs correspondant à.
un seul et même angle au centre et situés sur les arcs 4- respective ment. Les arcs 4 (le gauche et de .droite se coupent à des intervalles réguliers dans le voisinage des arcs 3, 3, Par ces points d'in- terseclion 5, on fait. passer une nouvelle sé rie d'arcs 6, 6 concentriques, décrits des points<I>L, L</I> comme centres.
On obtient de la sorte une construction géométrique exacte d'un "relief" _A pour chaque rangée de dents, construction qui ,peut être employée comme forme primordiale d'une denture supérieure de droite et de gauche dont les dents possè dent des cuspides 7 et des creux 8 de forme semblable limités par trois plans ou facettes 9, 10 et 11, comme indiqué graphiquement dans les fit. 2 à 5, et qui correspondent aux trois plans mentionnés dans les revendica tions. Les trois plans ou facettes de chaque saillie 7 et de chaque creux 8 sont les sur faces,de guidage -des dents pendant les mou vements de mastication.
La forme préférée de saillies ou creux obtus pour dents artifi cielles est analogue à l'un des trièdres d'un dodécaèdre rhombique ou d'un dodécaèdre pentagonal dans lequel les angles entre les arêtes d'intersection -des plans ou facettes 9, 10 et 11 sont de<B>1100,</B> mesurés dans le plan desdites surfaces, comme indiqué fig. 2. Ces saillies et creux des surfaces de mastication des dents sont les plus appropriées au mou vement naturel de la. mâchoire dans la mas tication. Les facettes 9 (fig. 1 et 12, par exemple) sont les surfaces de guidage des dents pendant le mouvement de mastication vers l'avant ou mouvement d'incision.
Les facettes 10 sont les surfaces de guidage pen dant le mouvement de mastication latéral, et les facettes 11 sont les surfaces de gui dage pendant le mouvement vers l'arrière. Dans le cas des dents inférieures, une image complémentaire du "relief" supérieur A est obtenue par moulage de ce "relief".
Un "relief" A employé comme forme primordiale avec ses saillies et creux trièdres obtus et leurs trois plans de guidage ou fa cettes 9, 10 et 11 peut être établi selon la, construction géométrique de la fig. 1 en toute matière plastique telle que la cire, le plâtre, etc., par un procédé de sculpture pour servir de modèle pour une série supérieure de dent indiquée par exemple en fig. 6 avec les con tours désignés par 25 sur cette figure.
Les surfaces de mastication primordiales de ces dents sont conservées intactes, quoique on puisse, par une opération de taillage manuel, arrondir légèrement les angles et ajouter des courbes, fissures, marques de beauté, etc., pour constituer un modèle de dent (fig. 14) conformément auquel on peut établir les dents de porcelaine correspondantes. L'unité contenant une série supérieure de dents, comme représentée à la fig. 6, peut être di visée en parties individuelles, chaque partie séparée, limitée par la ligne 25, étant le modèle d'une seule dent.
Dans la fig. 1, la forme primordiale est représentée pour unie série supérieure de dents postérieures, mais dans la fig. 6, une moitié ou unité est repré sentée avec le contour 25. Cette dernière fi gure montre comment le contour naturel des dents postérieures supérieures de droite peut être isolé de l'unité géométriquement cons truite partant de la fig. 1, et en découpant la matière en excès (non hachurée), (fig.6).
L'établissement d'un "relief" suivant la construction de la fig.1 peut être effectué f aci- lement par des opérations mécaniques simples à l'aide de l'articulateur précédemment décrit.
On fixe au bâti inférieur de l'articulateur une double rangée de couteaux en forme de dents de requin 16 (fig. 7 et 10) qui corres pondent aux creux 8 (fig. 1), de telle ma nière que les points 17 des dents 16 de la fig. 10 coïncident avec les creux 8. La, fig.10 est une vue générale schématique des posi tions relatives de ces couteaux vus de bas en haut, les gros points marqués 17 repré sentant les pointes des couteaux.
Les dents des couteaux (fig. 8 et 9) sont limitées par deux côtés parallèles 18, biseau tés chacun pour former un tranchant: 19 formant un angle aigu avec le côté perpen diculaire 20. Les tranchants 19 sont dispo sés en plan parallèlement aux arcs 6 décrits des points<I>L, L</I> comme centres (fig. 1). Les pointes 17 des couteaux sont en élévation disposées de préférence suivant un arc B décrit du centre K' (fig. 7), arc qui corres pond à l'arc moyen d'une rangée naturelle de dents avec un rayon d'environ 15 ou 2,0 centimètres.
Les tranchants 19 sont tous orientés en projection latérale vers un centre commun, qui est situé .à un centimètre en viron en avant du bout du nez 21, ce centre étant. déterminé sur l'axticulateur (fig. 7) par le point P. Cet ensemble de couteaux ainsi conformés rend possible d'établir mé caniquement un modèle de la rangée de dents supérieure.
Si, dans la. partie supérieure de l'articulateur, on fixe un bloc de plâtre 22 (fig. 12), et si on fait mouvoir ce bloc sur les couteaux en effectuant des mouvements de mastication à droite et à gauche, en avant et en arrière, ainsi que tous les mouvements intermédiaires (dans un articulateur anato- miquement correct), le bloc de plâtre sera découpé à, la forme du "relief" de la fig. 1 avec les saillies 7 et creux 8 comme on peut le voir à droite de la fig. 12. Ceci est repré senté également dans la partie gauche de la.
fig. 12, où les parties inutiles du plâtre ont été enlevées de part et d'autre de la rangée de dents, de sorte que, dans cette figure, au lieu des trois séries de saillies 7 et creux 8 représentés fig. 1, il n'en reste que deux séries. Toutefois, dans la fig. 12, on peut voir encore les saillies 7 et les creux 8 for més chacun par les trois plans 9, 10 et 11.
Si l'on trace sur le relief de la. rangée de dents inférieures (fig. 13) les prolongements des arêtes telles que 23 (fig. 11) des plans cor respondants, ce relief pourra être comparé avec une double rangée .de prismes de sec tion transversale rectangulaire faisant sail lie à des distances variables de la base, tous ces prismes correspondant à. l'un des côtés du bloc ayant l'apparence d'être inclinés vers le bas et vers l'intérieur dans la. même di rection générale. Dans la fig. 1, la double rangée correspondante de plans ou facettes rectangulaires 11 de rangées de dents oppo sées sont inclinées vers une ligne médiane commune située au-dessus de la figure.
Ces plans ou facettes rectangulaires sont formés à des niveaux différents et, par cette dis position de la fig. 12 (comportant deux mo laires et deux prémolaires dans la rangée), deux jeux de séries longitudinales d'éche lons sont formés clans la. direction de la ran gée de dents ainsi que quatre séries d'éche lons transversaux.
Adroite de la. fig. 12, . on a représenté dans la zone des prémolaires une série de plans transversaux ininterrompus 24 séten- dant en travers des rangées de dents. Dans la région des molaires, ces plans 24 sont in terrompus .alternativement, un plan s'éten dant en travers de la dent, et le plan suivant étant interrompu en 24a.<B>Il</B> est aussi impor tant que les plans 10 situés à, droite de la fig. 12 et qui guident les mouvements de mastication latéraux, soient conformés diffé remment et ne soient pas continus.
Cette dis continuité est représentée sur la fig. 6 en 10a, 10b, 10e et 10d, et sur la fig. 12 en <B>1013</B> et 10c. Grâce à cette discontinuité, des arêtes sont formées qui coupent à. la façon de tranchants et qui augmentent l'action d'outil ou de machine des surfaces masti- cantes, de sorte que le pouvoir de mastica tion effectif peut être comparable au pou voir de mastication des dents naturelles qui sont encastrées rigidement dans la mâchoire.
A droite de la fig. 12 'est représenté le "relief" de la rangée de dents supérieures, et à gauche de la fig. 13 est représenté le "relief" de la rangée de dents inférieures correspondantes, ce "relief" étant une em preinte ou moulage du "relief" de la fig. 12. On voit dans la fi-. 12 que chacune des mo laires présente à son eoin antérieur et buc cal un cuspide formé par une courte facette transversale ayant la même inclinaison que le plan transversal mentionné en premier lieu et une facette dont l'inclinaison est -celle du troisième des plans susmentionnés.
On voit, de plus, que chaque molaire pré sente sur sa surface de mastication des fa cettes dont deux sont disposées dans une di rection bucco-linguale, une entièrement et l'autre partiellement en travers de la dent, les facettes inclinées suivant les deux au tres directions étant au moins au nombre de six, disposées par paires. formant entre elles des arêtes orientées dans le sens de la rangée de dents et interrompue par les plans buccaux- linguaux. La partie de plâtre non requise pour la formation des dente c'est-à-dire la matière située à l'extérieur des circonférences 25, doit être enlevée de façon qu'il ne reste que les formes de (lents représentées à.
gau che de la fig. 12 et à droite de la fig. 13. Ces formes constituent les formes primor diales des dents. Il est maintenant nécessaire de tailler les contours, d'approfondir les sil lons et d'arrondir les angles de façon que les dents présentent un aspect plus naturel, le résultat étant représenté par la fig. 14 qui montre une série de dépressions 26 pra- tiquées sur les surfaces de mastication pour faciliter le broyage des aliments, dépressions qui peuvent aussi être utilisées pour identifier les dents respectives. La première prémolaire ne présente qu'une dépression. La. seconde peut en présenter deux.
La première molaire ne présente qu'une dépression, tandis que la se conde en présente deux. Ces dépressions ne détruisent pas les plans ou facettes, mais diminuent leur surface et augmentent le pou voir coupant des dents. Dans le but d'aug menter l'efficacité de la mastication, le cus- pide lingual 28 de la seconde prémolaire supérieure peut être formé de telle sorte que lorsqu'il est articulé avec la prémolaire in férieure correspondante et la première mo laire, il entre aussi en contact avec la sur face de mastication 8a de la seconde prémo laire inférieure, au-lieu de faire simplement saillie entre la seconde prémolaire inférieure et la première molaire,
comme cela a lieu sur -le côté buccal où le cuspide buccal 27 ode la seconde prémolaire supérieure fait saillie dans l'espace interdentaire compris entre la seconde prémolaire inférieure et la première molaire inférieure (fig. 15a).
Le cuspide lingual de la première prémolaire supérieure peut aussi être formé de façon qu'il entre en contact avec les surfaces de mastication de la première prémolaire inférieure au lieu de faire saillie dans l'espace interdentaire séparant les première et seconde prémolaires inférieures, tandis que le cuspide buccal de la première prémolaire supérieure fait saillie dans l'espace interdentaire séparant les pre mière et seconde prémolaires inférieures comme précédemment.
Cette construction des prémolaires, qui assure l'efficacité de la mastication, est représentée dans les fig. 15 et 15a, dans lesquelles on remarquera que les cuspides des prémolaires supérieures<I>Y</I> et<I>I</I> sont reçus respectivement .dans les sillons que présentent les surfaces supérieures des prémolaires inférieures Y' et Z, et l'on re marquera, en outre, que les plans ou facettes obliques de la. prémolaire supérieure Y coo pèrent avec les plans complémentaires de la prémolaire inférieure Y' et de la première molaire inférieure X', tandis que les plans ou facettes de la première prémolaire supé rieure Z sont complémentaires et coopèrent avec les plans ou facettes des deux pré molaires inférieures Y' et Z' du côté lingual des dents.
Pour mieux .assurer cette coopération entre les surfaces d'occlusion des prémolairés supérieures et inférieures, il est nécessaire' que les côtés linguaux des pré molaires inférieures présentent des dépres sions 8a à l'arrière des cuspides linguaux, et que les prémolaires supérieures Y et reçoivent en qaelque sorte une torsion hori zontale, de sorte que les cuspides linguaux avancent par rapport aux cuspides buc caux, afin que les premiers entrent en contact avec les surfaces de mastication des dépressions des prémolaires inférieures. De cette manière, les prémolaires coopèrent pour assurer une action de mastication perfec tionnée.
Après que les modèles de dents ont été préparés de la manière précédemment dé crite, ou pourra fabriquer les dents de por celaine en série par les procédé usuels com prenant la construction de moules conformés pour produire des reproductions biscuitées des modèles en porcelaine, reproductions qui sont ensuite vitrifiées.
Ces dents artificielles peuvent être établies sous forme d'une struc ture d'une seule pièce comprenant une unité de quatre dents ou des unités séparées pour les deux molaires et pour les deux pr6mo- laires. On peut encore mouler séparément chaque dent, .comme indiqué sur la fig. 17, dans laquelle les deux molaires Tl%' et X et les deux prémolaires Y et Z de la série supé rieure sont indiquées dans leurs positions relatives, mais séparées les unes des autres pour faire ressortir leur indépendance.
En outre, la. représentation individuelle de la fig. 17 et la corrélation de ces dents lors qu'elles occupent leurs positions convenables, comme indiqué par les fig. 15 et 16, mettent en évidence les caractéristiques fondamen tales relatives aux trièdres et plans de la série supérieure;
et la fig. 18, qui montre la dent de porcelaine finie correspondant à la molaire arrière X, permet de mieux se rendre compte de la dent vendue dans le commerce après qu'elle a été munie de courbes, fissu res, marques de beauté, etc., sans détruire les plans ou facettes coopérantes, cette dent étant comparable à la. molaire inférieure pos térieure de la fig. 14, qui coopérait avec elle dans -la position d'occlusion, comme indiqué fig. 15.
Comme les dents postérieures infé rieures ont leurs surfaces d'occlusion for mant complément des surfaces d'occlusion des dents supérieures, il ne sera pas néces saire clé les représenter de façon plus détail lée que celle des fig. 11, 18, 14 et 15, mais ces dents, comme dans le cas des dents supé rieures, peuvent, être établies sous forme de blocs de deux ou quatre dents, ou sous forme de dents individuelles, suivant qu'on le dé sire.