Appareil pour le travail du sol. La présente invention a pour objet un appareil pour le travail du sol, notamment pour draguer, extraire et élever des alluvions contenant de l'or ou d'autres minéraux et prises dans les lits de rivières ou au-dessous de la surface du sol. Cet appareil peut aussi être utilisé pour envoyer ces alluvions à un endroit où elles sont traitées en vue de la récupération de leur contenu en minéraux.
Il est caractérisé en ce qu'il comporte une plateforme de support, au moins un cylindre de minage faisant saillie au moins en partie au-dessous de cette plateforme et mobile par rapport à cette dernière, ledit cylindre pré sentant une embouchure à son extrémité in férieure, ainsi que des moyens destinés à produire une aspiration à cette embouchure et un tuyau pour le transport des matières entrant dans ladite embouchure.
Cet appareil peut permettre de pénétrer à travers des accumulations de boue et des couches superficielles, ainsi que d'effectuer des minages et des prospections avec un mi nimum d'enlèvement ou de déplacement du sol superficiel. Il permet aussi d'effectuer des sondages pour prospecter des filons, des veines ou des couches de minéraux et pour suivre ces cou ches, sans avoir à miner toute la roche à examiner.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'appareil objet de l'invention.
La fig. 1 est une élévation latérale, partie en coupe, d'un appareil spécialement destiné à la prospection ou au draguage de lits de rivières, cette figure montrant le cylindre de minage monté sur un ponton; La fig. 2 est une élévation latérale, partie en coupe, du cylindre de minage; La fig. 3 est une vue de face de ce dernier; La fig. 4 est un plan de la monture uni verselle du cylindre; La fig. 5 est une coupe de cette monture; La fig. 6 est un plan en coupe dudit cylindre.
En référence au dessin, un ponton 1 de longueur et de largeur convenables est muni des moyens élévatoires et des bâtis néces saires pour porter une machinerie. Un cylindre 2 est haubanné ou étayé de façon à être porté par ce ponton; sa longeur dépend de la profondeur à laquelle on désire pousser le minage, tandis que sa capacité dépend du nombre de mètres cubes d'allu vions qu'on désire traiter par heure de fonc- tionnemerit. On peut aussi monter plusieurs cylindres 2 sur le ponton, dont la capacité et le nombre dépendent de la quantité de matière à traiter par heure.
La section transversale du cylindre 2 a, de préférence, une forme biconvexe (voir fig. 6), de sorte que dans des rivières à cou rant rapide il se comporte comme une carène et dans un terrain sec, il offre un minimum de résistance à l'avancement. Les parois du cylindre sont en un métal ayant une épaisseur suffisante pour résister à tout effort dans des conditions de travail normales.
Le cylindre 2- est monté \de façon à pou voir être élevé ou abaissé verticalement et incliné dans de certaines limites, afin que son extrémité inférieure puisse être amenée en contact avec toute partie désirée du fond d'une rivière ou du sol à traiter. A cet effet il peut coulisser dans un cadre 3 présentant une plaque métallique 4 dans laquelle est ménagée une ouverture 41, dont la forme est approximativement celle de la section transversale du cylindre 2. Des cornières en fer 5 fixées à la fois sur les faces supérieure et inférieure de la plaque 4, autour des bords de l'ouverture 41, agissent comme guides, sur lesquels les côtés du cylindre 2 glissent.
Le cadre 3 est pivoté en des points op posés aux côtés d'un deuxième cadre 6 lé gèrement plus grand que le premier et pivoté à son tour en des points opposés sur des organes du châssis du pont du ponton 1 ou sur des parties analogues. On constitue ainsi une monture universelle dans laquelle le cy lindre 2 peut coulisser et au moyen de la quelle on peut lui permettre de prendre toute inclinaison désirable par rapport à la verticale.
L'élévation ou l'abaissement du cylindre 2 à travers la monture universelle décrite ci-dessus est effectué au moyen de cordes ou de câbles 7 qui sont fixés aux extrémités supérieure et inférieure du cylindre 2, passent sur des palans ou organes analogues et arri vent à des treuils 8.
Un tuyau 9 (le diamètre convenable des cend à l'intérieur du cylindre 2 et se termine un peu au-dessous de l'extrémité inférieure de ce dernier par une sphère perforée 10, tandis qu'un autre tuyau, 11, passant égale ment verticalement dans le cylindre 2, est recourbé vers le haut à son extrémité infé rieure et présente une tuyère 12 logée dans une courbure ou tuyau 9 mentionné ci-dessus, de façon que cette tuyère soit dirigée de bas en haut dans ce dernier.
Le tuyau 11 est destiné à être alimenté par de l'eau sous une pression considérable fournie par une source quelconque, par exemple une pompe portée par le ponton 1. Cette eau s'échappe par la tuyère 12 de bas en haut dans le tuyau 9, ce qui produit une succion à la garniture sphérique 10. Il en résulte que l'alluvion minérale ou matière analogue se trouvant dans le voisinage de la garniture 10 est aspirée et envoyée dans le tube 9 en vue d'être traitée comme on le désire.
Une grille 13 (fig. 2 et 3) pouvant être fermée est articulée sur les côtés de la gar niture sphérique 10 et se compose de sections susceptibles de tourner indépendamment l'une de l'autre. Les faces inférieures des sections de la grille 13 sont munies de dents 14, les empêchant de reposer directement sur le sol ou le fond de la rivière, tandis que leurs faces supérieures sont complètement recou vertes et sont reliées l'une à l'autre, de façon articulée, au moyen d'une feuille de cuir 15. En conséquence la matière aspirée dans la garniture sphérique 10 doit passer au-dessous de la feuille 15 et entre les dents 14, l'es pacement de celles-ci réglant la grandeur de la matière qui peut entrer dans le tuyau 9.
Le diamètre intérieur de ce tuyau 9. pré sente en 16, au-dessus de la tuyère 12, un rétrécissement convenable afin de créer, en combinaison avec cette tuyère, l'aspiration désirée; son extrémité supérieure est reliée au moyen de joints flexibles et d'une conduite à un point désiré oii l'alluvion est déposée ou est précipitée sur des dispositifs 17 ser vant à retenir l'or ou d'autres minéraux que l'on désire extraire.
D'autres tuyaux hydrauliques 18, égale ment logés dans le cylindre 2 et munis de tuyères 18@ traversant les parois latérales du cylindre, sont prévus pour permettre le traitement par lavage des dépôts de minerais qui peuvent se trouver en des places inacces sibles à la garniture 10.
Une conduite flexible ou à articulation à l'aide de joints sphériques est reliée aux ex trémités supérieures des tuyaux hydrauliques 11, 18, pour les relier à la machinerie de pompage.
Lorsque l'appareil doit être utilisé sur terre ferme, comme par exemple pour pros pecter et miner des terrains alluvionnaires et des endroits analogues, le ou les cylindres 2, au lieu d'être placés sur des pontons, peu vent être montés sur un châssis à roues muni des moyens nécessaires à sa propulsion.
La partie supérieure de ce châssis est munie des organes de levage, du bâti et de treuils analogues à ceux qui sont disposés sur le pont du ponton.
Dans ce cas le cylindre est muni d'un arc armé 19 qui sera désigné ci-après comme "écran coupeur(4 et qui fait saillie du cy lindre 2 en laissant un espace 20 entre sa surface intérieure et la surface extérieure du cylindre 2.
L'écran peut avoir un mouvement de va- et-vient vertical grâce à une tige 21 actionnée par tous moyens convenables tels qu'un moteur et une manivelle (non représentés) ou moyens analogues, l'écran se déplaçant entre des guides verticaux 22 fixés au cylindre 2.
Des pointes 23 en métal dur font saillie de l'écran 19. Une série de trous 24 est ménagée dans l'écran, chacun d'eux se trou vant entre deux pointes 23, de sorte qu'il y a alternativement un trou et une pointe sur toute la longueur de cet écran.
Les trous 24 sont prévus pour le fonc tionnement de tuyères de lavage 25 logées dans la paroi du cylindre et alimentées en eau par un tuyau 26 se trouvant à. l'intérieur dudit cylindre 2.
Les pointes 23 servent à désintégrer les matières avec lesquelles elles viennent en contact; la matière ainsi désintégrée est alors entraînée par lavage par l'eau sortant des tuyères 25 jusqu'à l'organe sphérique 10 d'oii elle est aspirée de bas en haut dans le tuyau 9 de la manière précédemment décrite. L'alluvion tombant des pointes 23 et des tuyères 25 pour aller à l'organe 10 descend dans l'espace 20 se trouvant entre l'écran et la paroi du cylindre.
Les produits stériles provenant des dis positifs servant à retenir l'or ou d'autres minéraux et montés sur le châssis sont ren voyés par lavage aux canaux se trouvant à l'arrière du cylindre; de cette façon la sur face des propriétés agricoles est peu dérangée par les opérations de minage.
De plus, des cylindres construits pratique ment à tous égards de la façon décrite ci- dessus peuvent être utilisés pour élever du gravier en vue du forcement de piles lors de la construction de ponts, de monolithes pour barrages et de constructions semblables. Dans ce but on peut placer un ou plusieurs des cylindres 2 dans les piles du pont, on lave la surface couverte par ces dernières et on élève l'alluvion. Les piles du pont descendent automatiquement jusqu'au niveau désiré du fait des opérations de lavage et d'élévation de l'alluvion.