Appareil électrique à arc à tension alternative avec dispositif pour la commande du courant débité. L'invention décrite ci-dessous a. pour ob jet un appareil électrique à arc à tension alternative muni d'un dispositif qui permet de commander le courant débité par ledit ap pareil.
On sait que si deux électrodes conductri ces placées à une certaine distance l'une de l'autre sont alimentées par une source de cou rant, un arc ne peut s'allumer entre ces élec trodes que si la tension entre elles est suffi sante et que cet arc s'éteint dès que la tension tombe au-dessous d'une certaine valeur. Ce pendant, si les électrodes sont alimentées par un courant alternatif, par exemple de fré quence industrielle, l'arc peut subsister à la fin de chaque alternance bien que la tension tombe à ce moment à zéro, si les électrodes demeurent assez fortement chauffées pour continuer à produire des ions ou des électrons qui assurent le maintien de l'arc en passant d'une alternance à l'autre.
Conformément à l'invention, l'arc qui ne se rallume pas de lui-même lorsque la valeur instantanée du courant est tombée à zéro, ainsi qu'il a été expliqué, est rallumé par une étincelle pilote, des moyens réglables étant prévus pour provoquer périodiquement le passage de ladite étincelle.
Si l'étincelle-pilote jaillit à un moment où la tension alternative entre les électrodes est suffisante, l'arc est allumé. Cet arc s'é teint à la fin de l'alternance.
Dans ces conditions, la commande du cou rant traversant l'arc peut avoir lieu en fai sant passer l'étincelle-pilote aux alternances désirées et à l'instant désiré de ces alternan ces suivant le résultat que l'on cherche.
Par exemple, on peut obtenir les résultats suivants: Si une étincelle-pilote jaillit au début de toutes les alternances de même sens, le cou rant est redressé. Le réglage de l'intensité moyenne de ce courant redressé peut être ob tenu en faisant jaillir l'étincelle-pilote avec plus ou moins de retard sur le début de cha que alternance de même sens.
En supprimant l'étincelle-pilote, on sup prime le courant débité. En ne faisant jaillir l'étincelle-pilote qu'à certaines alternances, on transforme la fré quence du courant.
En réglant suivant une certaine modula tion le déphasage de l'étincelle-pilote par rap port au début des alternances, on réalise un relais amplificateur de cette modulation.
Ce dispositif est particulièrement intéres sant pour la commande et le réglage des cou rants alternatifs ou polyphasés industriels à l'aide d'arcs fonctionnant à l'air libre.
Pour que l'arc ne s'allume pas de lui- même, il suffit dans certains cas que la dis tance des électrodes soit bien réglée par rap port à la tension maxima du courant d'ali mentation.
<B>Il</B> conviendra souvent d'employer des moyens additionnels pour éteindre l'arc à chaque passage de l'intensité par zéro ou par la. valeur minima. limite et pour l'empêcher de se rallumer de lui-même après une extinc tion. Les moyens additionnels agissent en ce qu'ils entravent la, production d'ions ou d'é lectrons par les électrodes pendant les mo ments où le courant est nul ou très faible en tre ces électrodes.
Parmi ces moyens, on citera, les suivants: cal l'une au moins des électrodes est vio lemment refroidie. Par exemple les électro des sont creuses constituées par un métal bon conducteur de la chaleur, le cuivre rouge par exemple, et violemment refroidies par une circulation de fluide réfrigérant, b) les électrodes se déplacent rapidement l'une par rapport à l'autre, c) l'arc est déplacé et refroidi, de préfé rence déplacé le long d'un chemin fermé cons titué par l'intervalle existant entre deux élec trodes annulaires placées en face l'une de l'autre à. faible distance et refroidi au moyen d'un courant gazeux, le déplacement de l'arc sur le chemin fermé des électrodes étant ob tenu de préférence au moyen d'un champ magnétique.
La, production et le réglage de phase de l'étincelle-pilote par rapport au début des alternances peuvent également être obtenus par divers dispositifs parmi lesquels on ci tera les suivants: a) le circuit de l'arc est couplé à un cir cuit oscillant à.
éclateur fournissant une étin celle, h) l'étincelle du circuit oscillant à écla- teur est produite par un ou plusieurs trans formateurs sta.tidues, complétés par des moyens qui lui permettent de fournir une tension alternative dissymétrique de manière que l'étincelle soit unidirectionnelle et ne puisse jaillir que pendant les alternances d'un sens déterminé, c) l'étincelle du circuit oscillant à.
écla- teur est obtenue par l'emploi d'électrodes dis symétriques alimentées par une tension alter native, de manière que l'étincelle soit uni directionnelle et ne jaillisse que pendant les alternances d'un sens déterminé, d) l'étincelle du circuit oscillant à. écla- teur est fournie par un rupteur mécanique tel qu'un vibrateur ou un éclateur tournant, e) le réglage de la phase de l'étincelle- pilote par rapport à.
celle du courant d'ali mentation est obtenu par des moyens électri ques disposés de façon à modifier la phase du courant qui alimente les éclateurs.
La réalisation d'un dispositif à électrodes permettant l'établissement de l'arc dans les conditions exposées ci-dessus peut être effee- tuée d'un grand nombre de façons.
Par exemple, les deux électrodes pourront former entre elles un espace annulaire; lors que la. tension sera suffisante, l'arc commen cera, à jaillir en un point et cet a.rc sera, dé placé rapidement le long du chemin circu laire ainsi formé, par un champ magnétique approprié.
Des circuits magnétiques sont avanta geusement disposés de façon à localiser et à renforcer le champ magnétique entre les élec trodes de l'arc.
Dans le cas où l'appareil est destiné à. la commande et au réglage d'un courant poly phasé, le dispositif comportera. autant d'ap pareils à. électrode; du type indiqué ci-dessus qu'il y aura. de phases. Ces appareils forme ront un ensemble dans lequel chacun sera alimenté par une phase du courant; les étin- celles-pilotes de chaque appareil seront pro duites successivement, par exemple par un éclateur tournant entraîné par un moteur synchrone.
Dans ces conditions, chaque ap pareil à électrodes sera alimenté par une phase et pendant cette alimentation, il jail lira une étincelle-pilote qui allumera son arc lequel restera allumé jusju'à la fin de l'al ternance de cette phase.
Dans certains cas, il est nécessaire de prendre des précautions spéciales pour que l'étincelle-pilote, qui est oscillante, après avoir allumé l'arc, ne l'éteigne pas, ce qui pourrait arriver si la tension négative due à l'étincelle oscillante se trouvait à un moment donné égale et opposée à la tension positive due à la phase d'alimentation. Cet inconvé nient est évité par la disposition de moyens permettant d'éviter un changement de la di rection du courant dans l'étincelle-pilote, pour régulariser le fonctionnement de l'ap pareil en évitant le soufflage de l'arc après l'amorçage par l'étincelle-pilote elle-même.
Les circuits magnétiques qui renforcent le champ magnétique créé entre les électro des de l'arc, afin de produire la rotation ra pide de cet arc sur le chemin fermé constitué par les électrodes, sont eux-mêmes disposés à proximité des électrodes de l'arc et de ce fait peuvent être soumis au moment où jaillit l'étincelle-pilote, à des tensions élevées qui pourraient provoquer le claquage des enroule ments d'excitation placés sur ces circuits ma gnétiques. Pour éviter cet inconvénient, le circuit de l'étincelle-pilote est couplé au cir cuit d'excitation de ces noyaux magnétiques de sorte que, à chaque moment, l'enroulement d'excitation et l'électrode de l'arc à proximité de laquelle il se trouve sont au même po tentiel.
A titre d'exemple, on a décrit ci-dessous et représenté au dessin annexé divers modes de réalisation de l'invention.
La fig. 1 représente le schéma général d'une installation conforme à l'invention; La fig. 2 représente une- première forme d'exécution des électrodes servant au jaillis- sement de l'arc; ces électrodes sont consti tuées par deux tubes concentriques en cuivre rouge refroidis par une circulation d'eau.
Les fig. 3, 4 et 5 représentent schémati quement trois dispositifs d'électrodes pour le jaillissement de l'arc constitués chacun par deux anneaux circulaires laissant entre eux un intervalle circulaire dans lequel agit le champ magnétique produit par un enroule ment; Les fi-. 6 et 7 représentent en coupe-élé- vation et en plan les détails de réalisation d'un couple d'électrodes suivant la fig. 4; La fig. 6 représente schématiquement un dispositif pour le redressement d'un courant triphasé au moyen d'un système de trois cou ples d'électrodes suivant la fig. 2;
La fig. 9 représente les courbes de tension de l'étincelle-pilote dans le cas où l'étincelle est oscillante et dans celui où elle est rendue unidirectionnelle par un dispositif approprié; La fig. 10 représente un mode de réali sation spécial du couplage du circuit de l'é tincelle-pilote et du circuit d'excitation des noyaux magnétiques; Les fig. -11 et 12 représentent schémati quement en plan et en coupe-élévation un en semble formé de six couples d'électrodes sui vant le dispositif des fig. 6 et 7 destiné au redressement de courant hexaphasé.
D'après la fig. 1, une source d'alimenta tion alternative alimente les deux bornes 1 et 2. Le circuit allant de la borne 1 à la borne 2 comprend entre les points 3 et 4 le circuit d'utilisation 5 du courant re dressé représenté ici schématiquement par une résistance.
En série avec ce circuit d'u tilisation est disposé entre les bornes 1 et 2 le couple d'électrodes 6, 7 répondant aux con ditions de l'invention. Egalement en série est disposé un enroulement 8 qui, comme on le verra. plus loin, est le secondaire d'un transformateur permettant de faire jaillir entre 6 et 7 l'étincelle-pilote. Le circuit d'utilisation 5 est protégé contre la haute fréquence des étincelles-pilotes par un con densateur 9. Un condensateur 10, reliant les électrodes 6, 7, peut faciliter le jaillissement de l'étincelle-pilote.
La même source alternative 1, 2 alimente le primaire 15 d'un transformateur à. fer dont le secondaire 14 charge à chaque alternance un condensateur 13 qui forme avec le pri maire 11 du transformateur, dont le secon daire 8 fait partie du circuit de l'arc dont il a été question ci-dessus, un circuit oscillant comprenant un éclateur à étincelle 12.
Le fonctionnement de ce dispositif est le suivant: le réglage est tel que le maximum de tension existant à chaque alternance entre les électrodes 6 et 7 de l'arc, du fait de la. source d'alimentation, est insuffisant pour que l'arc jaillisse entre ces électrodes. Le transformateur 15, 14 au début d'une alter nance charge le condensateur 13. Lorsque ce lui-ci est suffisamment chargé, une étincelle jaillit à l'éclateur 12 et fait osciller à haute fréquence le circuit oscillant '11, 13.
Le se condaire 8, du transformateur 11, 8 devient le siège d'une tension alternative élevée qui fait jaillir l'étincelle-pilote entre les deux électrodes 6, 7 de sorte que le courant. de la source alternative 1, 2 passe entre ces deux électrodes sous forme d'arc jusqu'à la fin de l'alternance dans laquelle on se trouve.
Pour redresser le courant, il faut que l'arc 6, 7 ne jaillisse qu'aux alternances d'un sens déterminé.
Comme il a été indiqué ci-dessus, ce ré sultat peut être atteint par différents moyens, notamment par les suivants Le transformateur 15, 14 peut être com plété par des moyens pour fournir une ten sion alternative dissymétrique; ou bien l'écla- teur 12 peut être constitué de deux électrodes dissymétriques, par exemple une pointe et un disque placé perpendiculairement à cette pointe de façon à constituer un éclateur dans lequel l'étincelle ne peut passer que dans un seul sens.
On peut également régler la pro duction de l'étincelle d'excitation à l'éclateur 12 en constituant cet éclateur par une pièce mécanique telle qu'un vibrateur ou un écla- teur tournant réglé suivant les phases du courant d'alimentation 1, 2 et ne permettant le jaillissement de l'étincelle qu'au moment voulu.
D'après la fig. ?, un couple d'électrodes pourra être constitué de la façon suivante: à l'intérieur un tube en cuivre rouge 16 por tant en son milieu un renflement cylindrique 17; autour de ce premier tube, un deuxième tube en cuivre rouge<B>1.8</B> portant en son mi lieu une dépression dont les bords sont à une petite distance du renflement du tube 16, l'intervalle entre les deux tubes communi quant avec l'atmosphère par les passages 27. Le tube 19 est entouré d'une chemise d'eau ?0. Le tube intérieur est parcouru par un courant d'eau; la. circulation arrive dans la chemise 20 par le tube 28 et sort par le tube 29.
Autour du tube extérieur 20' entourant la, chemise 20 est montée d'une façon isolée une bobine 19 parcourue de préférence par un courant continu. Le tube extérieur 20' porte à une de ses extrémités une collerette 2.1 con tre laquelle peuvent s'appuyer, par l'intermé diaire d'un joint étanche 23, deux écrous 21 et 22 vissés sur l'extrémité gauche du tube 18.
Aux deux extrémités du tube extérieur 18 sont enfoncés deux bouchons isolants 25 et 26, à. travers lesquels passe le tube inté rieur 16, fileté à ses deux extrémités, et qui est maintenu au moyen de deux raccords file tés 30, 31 serrant les deux bouchons isolants 25, 26 contre les extrémités du tube exté rieur 18.
Le fonctionnement de ce couple d'élec trodes à arc est le suivant: le tube intérieur 16 et le tube extérieur 18 sont reliés au cir- cuft d'alimentation comme il a été indiqué pour les électrodes 6, 7 dans le schéma de la fig. 1. L'étincelle-pilote jaillit au moment voulu d'une alternance en un point déterminé des tubes 16, 18 entre les deux parties cen trales qui sont à une faible distance l'une de l'autre. Du fait de la tension d'alimentation qui existe à ce moment, cette étincelle-pilote allume l'arc qui reste allumé jusqu'à la fin de l'alternance.
Pendant tout le temps que l'arc reste allumé, le champ magnétique créé par la. bobine 19 a pour effet de le faire tour- ner rapidement dans le chemin circulaire existant entre les deux électrodes.
L'appareil ci-dessus nécessite une circula tion d'eau intense, et malgré cela, si l'inten sité du courant est forte, il peut se produire un échauffement des deux parties entre les quelles jaillit l'arc, parce que, en raison du faible diamètre de ces parties, l'arc passe un grand nombre de fois par seconde au même endroit. De ce fait, le rallumage de l'arc peut se produire de lui-même après l'extinc tion qui a lieu à la fin d'une alternance, et les surfaces métalliques peuvent être détério rées par un commencement de fusion.
Les modes de réalisation d'électrodes à arc représentés fig. 3 à 7 conviennent pour de plus grandes intensités.
D'après la fig. 3, les deux électrodes de l'arc sont constituées par deux anneaux mé talliques 32, 33 de même diamètre placés au- dessus l'un de l'autre, à faible distance. Ces deux anneaux laissent entre eux un espace circulaire dans lequel devra jaillir et se dé placer l'arc. Sur les côtés, cet espace circu laire est fermé par un plateau 34 et une cou ronne 35, qui font partie d'un circuit magné tique comportant un noyau central 36 au quel sont réunis le plateau 34 et un plateau supérieur 37 prolongé par un cylindre 38 dont l'extrémité est formée par la couronne 35. Autour du noyau 36 est placé un enrou lement 39.
Le fonctionnement de ce dispositif est le suivant: Les deux électrodes 32, 33 sont alimen tées comme 6 et 7 dans le schéma,de la fig. 1. L'enroulement d'excitation 39 est alimenté de préférence en courant continu; les deux arma tures 34 et 35 créent, dans le chemin circu laire qui sépare les deux électrodes 32, 33, un champ magnétique intense qui dès que l'étin- celle-pilote a allumé l'arc et jusqu'à ce qu'il s'éteigne à la fin de l'alternance, oblige cet arc à tourner très rapidement sur ce chemin circulaire de grande,longueur.
D'après le dispositif de la fig. 4, les deux électrodes 40, 41 peuvent être deux anneaux plans disposés concentriquement dans le même plan et le circuit magnétique peut être constitué par deux plateaux 42, 48 réunis par un noyau central 44 portant l'enroule ment d'excitation 45.
D'après le dispositif de la fig. 5, les deux électrodes sont deux anneaux 46, 47 de même diamètre superposés et le circuit magnétique comprend un cylindre central 48 réuni à un disque 52 évidé à sa partie inférieure. L'en roulement d'excitation 51 est placé autour de noyaux 49 réunissant le bord extérieur du disque à un second disque annulaire plus étroit 50 entre le bord intérieur duquel et le bord supérieur du cylindre 48 est ménagé l'espace nécessaire à l'insertion des électrodes.
Ce dernier dispositif a sur ceux des fig. 3 et 4 l'avantage de permettre de donner aux élec trodes circulaires 46, 47 un diamètre. plus considérable tout en limitant à des dimen sions relativement faibles la longueur de la section transversale du circuit magnétique constitué par le cylindre intérieur 48, le dis que inférieur 52, les noyaux 49 et le disque supérieur 50. Au contraire, dans les modèles de circuit magnétique à noyau central des fig. 3 et 4, la longueur de la section trans versale du circuit magnétique est toujours supérieure à deux fois le rayon des électrodes.
Le détail de réalisation d'un couple d'élec trodes suivant la fig. 4 est représenté aux fig. 6 et 7. Les deux électrodes 40, 41 sont constituées chacune par un anneau en cuivre rouge, plat, percé suivant la verticale d'un certain nombre de trous 40', 41'. Chacune de ces électrodes est supportée au moyen d'un certain nombre de -barres radiales 53 sur les quelles elles reposent par l'intermédiaire de tiges telles que 54 supportant des blocs iso lants tels que 55. Le noyau central 44 du circuit magnétique est relié aux deux cou ronnes 42', 43', qui sont de part et d'autre de l'intervalle des électrodes, par des bras ra diaux tels que 42", 43". L'électrode exté rieure 40 déborde largement à l'extérieur du circuit magnétique.
On voit que, grâce à cette construction, l'air échauffé par le fonc tionnement de l'appareil peut circuler libre ment dans le sens vertical à travers les bras inférieurs 43" à travers les trous 40' et 41' des deux électrodes de l'arc et à. travers les bras supérieurs 42" du circuit magnétique. On obtient ainsi un couple d'électrodes dont le fonctionnement est très sûr même pour de grandes puissances.
Le schéma de la fig. 8 représente un en . semble de trois couples d'électrodes tels que ceux de la fig. 2 appliqué au redressement d'un courant triphasé. La ligne d'alimenta tion 56, 57, 58 alimente le primaire 59 d'un transformateur triphasé. Le secondaire 60 de ce transformateur est relié par son point Neu tre 64 à l'une des bornes, 62, du circuit d'uti lisation, et, par chacune de ses phases 63, 64, 65, à l'une des électrodes 66, 67, 68 des trois couples d'électrodes- à arc du type représenté en fig. 2, et dont les trois autres électrodes 69, 70, 71 sont reliées à la deuxième borne <B>72.</B> du circuit d'utilisation.
Chacune des pha ses 63, 64, 65 du circuit secondaire du trans formateur triphasé est court-circuitée par un condensateur 73, 74, 75. Un condensateur<B>M</B> shunte les deux bornes 62,<B>72,</B> du circuit d'utilisation recevant le courant redressé. Les trois circuits des trois couples d'électrodes comprennent les enroulements d'accouplement 77, 78, 79.
D'autre part, la. même ligne 56, 57, 58, alimente le primaire 80 d'un transfor mateur dont le secondaire 81, ayant ses pha ses shuntées par -des condensateurs, est relié, d'une part, par son point neutre aux trois plots supérieurs 82, 83, 84, d'un commuta teur tournant, et par ses trois phases aux trois plots inférieurs du même commutateur 85, 86,<B>87.</B> Ces trois circuits comprennent les trois enroulements primaires 88, 89, 90 qui sont couplés avec les enroulements secon daires<B>77,</B> 78, 79 des trois circuits d'arc. Le bras tournant 91 du commutateur est ma.- noeuvré par un moteur synchrone 92, ali menté par la même ligne triphasée.
Le fonctionnement du dispositif repré senté par ce schéma est, pour chacune des phases, le même que celui qui a été donné pour une alimentation alternative à l'occasion de la fig. 1. Par exemple, dans la position de l'éclateur tournant 91 représentée à la fig. 8, l'éclateur 84, 87 est mis en action et provo que une étincelle oscillante d'excitation.
Cette étincelle induit par les enroulements 90, 79 dans le circuit du couple d'électrodes 68, 71, une forte tension alternative qui provoque entre les deux électrodes 68, 71 le jaillisse ment d'une étïncelle-pilote. A ce moment, la phase correspondante 65 du secondaire du transformateur triphasé 59, 60 se trouve ex citée et l'arc s'établit entre les électrodes 68, 71 jusqu'à la fin de cette phase.
L'inventeur a observé .qu'avec le disposi tif représenté en fig. 1, le débit du courant. redressé n'était pas constant. Il explique ce fait comme suit: 5i on représente fig. 9 la tension de l'étincelle oscillante qui jaillit en tre les deux électrode: de l'are, on obtient une courbe (trait plein) qui part du point 93 au -début de l'intineelle, atteint une certaine valeur positive en 9-1, puis une certaine va leur négative sensiblement égale en 95, puis s'amortit rapidement dans la région 96.
Si on représente également la tension d'alimen tation des électrodes par le courant à redres ser, on a. une courbe (trait interrompu) qui passe par zéro en<B>97,</B> atteint son maximum en 98, repasse par zéro en 99, puis atteint son maximum négatif en 100. Entre l'instant 93, et l'instant 94, l'étincelle-pilote allume l'arc, la, tension due au courant d'alimenta tion entre les électrodes pendant que l'arc est allumé atteint une certaine valeur qui serait représentée par une courbe très voisine de 97, 98, 99, 100 non figurée.
Lorsque la tension due à. l'étineelle-pilote oscillante atteindra. la région 95, il se pourra que, à. un eertain mo ment, cette tension atteigne une valeur<B>101</B> qui sera égale et de sens contraire à. la valeur 102 qu'aura. à ce moment la tension due au courant d'alimentation.<B>A</B> ce moment, l'arc pourra s'éteindre.
Pour remédier à cet inconvénient, on pourra employer tout dispositif qui permet de donner à la valeur de la tension de l'étin celle la forme d'une courbe située toute en tière au-dessus de l'axe comme on le voit en 93', 94', 103. De cette - façon, aucune cause accidentelle n'intervient qui risque d'éteindre l'arc avant que la tension d'alimentation n'arrive à zéro en 99.
A cet effet, on peut employer, comme il a. été dit plus haut, divers dispositifs, notam ment une bobine de self ou bien un système de selfs et de capacités.
Dans le schéma de la fig. 8, on a repré senté à cet effet sur chacun des circuits des trois arcs, des bobines de selfs 104, 105, 106.
Comme il a été dit dans la description de l'appareil de la fig. 2, chacun des couples d'électrodes porte, sur son électrode exté rieure, un enroulement 107, 108, 109 (fig. 8) destiné à produire la rotation de l'arc. Lors que, au moment où jaillit l'étincelle-pilote, cette électrode extérieure 66, 67, 68 est por tée à une très haute tension, un courant est produit par cette variation de tension dans la bobine 107, 108,<B>109</B> qui l'entoure et la différence de tension. entre deux spires voi sines ou entre ces spires et l'électrode, pour rait être assez forte pour faire éclater des étin celles qui détérioreraient l'enroulement.
Pour éviter cet inconvénient, on a disposé (fig. 8) en série avec chacun des enroulements. 107, <B>108,</B> 109 alimentés en courant continu, à. par tir des deux bornes 110, 111 des bobines telles que 112, 113, 114, qui sont enroulées sur le même circuit magnétique que les bobines de self 104, 105, 106. De cette façon, on peut avoir dans les enroulements 107, 108, 109, à tout moment, à. peu près la même tension que sur les électrodes 66, 67, 68.
D'après la. fi-. 10, un mode de réalisa tion particulièrement pratique de cet enrou lement consiste à mettre dans un même câble à trois conducteurs le gros fil 115 du circuit de l'arc et les deux fils d'aller et de retour 116, 117 de la bobine d'excitation magnéti que et à enrouler ce câble sur le noyau ma gnétique 118.
L'ensemble de six couples d'électrodes à arc formant un redresseur hexaphasé repré senté en fig. 11 et 12 est constitué comme suit: six couples d'électrodes (fig. 11) 119, 120, 121, 122, 123, 124 sont disposés à côté les uns des autres suivant une circonférence. Ils sont reliés au secondaire d'un transfor mateur hexaphasé comme il a été indiqué pour les trois couples d'électrodes du disposi tif représenté en fig. 8.
Les étincelles-pilotes destinées à amorcer ces six arcs sont fournies par six transformateurs à haute tension 125, 126,<B>127,</B> 128, 129, 130 qui sont par exem ple du type Tesla ou Oudin, c'est-à-dire dont le primaire est constitué par un court enrou lement en gros fil sans noyau de fer.
Ces six transformateurs à haute tension sont disposés entre les six couples d'électrodes. Au milieu de la circonférence sur laquelle se trouvent ces six couples d'électrodes est disposé un petit moteur synchrone 131 qui entraîne le bras 132 (fig. 12) d'un éclateur tournant dont l'extrémité se meut en face de plots 134,
qui comme il a été indiqué à l'occasion de la fig. 8 assurent au moment voulu la ferme ture de chaque circuit producteur de l'étin- celle-pilote de façon à allumer successive ment au moment voulu de la phase chacun des six arcs dans les six couples d'électrodes. Tout cet ensemble est enfermé dans une che mise circulaire 135 ouverte dans le bas et dans le haut et qui forme une cheminée à travers laquelle l'air échauffé par les cou ples d'électrodes peut circuler et refroidir ces électrodes. Cette circulation d'air est facili tée par un ventilateur<B>136</B> disposé à la partie supérieure et mû par le moteur 131.