Presse pour la fabrication des chaussures collées. On dispose d'ordinaire dans les presses employées pour le collage des semelles de chaussures; d'épais coussins en matière un peu déformable, en liège par exemple, sur lesquels ces semelles s'appuient.
En raison de la forme bombée que pré sente la surface inférieure de la semelle, il est indispensable que la surface sur laquelle celle-ci prend appui ait une forme concave correspondante pour que la pression considé rable nécessaire au collage ne déforme pas la chaussure et pour qu'elle se répartisse à peu près uniformément sur tous les points à coller.
Quand on se sert de coussins en liège, on cherche à leur donner une telle confor mation avant de les utiliser en les soumet tant pendant un temps assez long à une forte pression au contact d'une forme en matière rigide, et cela après les avoir impré gnés d'eau pour les amollir. Cette longue préparation doit être renouvelée souvent, notamment à chaque fois que la conformation des semelles à coller vient à changer. D'au tre part, le liège n'est jamais. parfaitement homogène, de sorte que la pression exercée ne se trouve pas répartie uniformément sur toute la semelle.
Suivant la présente invention, le coussin comporte une membrane souple sous laquelle une matière fluide est enfermée.
Grâce au fait que la pression se transmet d'une manière parfaitement égale et en tous sens dans toute la masse du fluide, d'une part, et grâce à la souplesse de la paroi sur laquelle s'appuie la semelle, on obtient immé diatement et sans aucune difficulté une adap tation parfaite de cette paroi à la semelle et une répartition sensiblement uniforme de la pression sur toutes les parties à coller.
De plus, on obtient la possibilité de régler et de maintenir très simplement la pression exactement au degré voulu, ce qu'on ne peut obtenir facilement avec les presses en usage; il suffit en effet de régler la pression du fluide enfermé dans le coussin, en se servant par exemple d'un manomètre.
Ire dessin annexé représente, . à titre d'exemple, deux formes d'exécution d'une presse dans laquelle est utilisé un coussin suivant l'invention. Les fig. 1 et 2 montrent chacune en élé vation avec parties en coupe une de ces for mes d'exécution ; La fig. 3 montre une disposition diffé rente de la membrane.
Dans la fig. 1, le coussin comporte titi bâti en forme de boite 1 pourvu d'une ner vure périphérique 2 à sa partie supérieure.
Sur cette nervure on vient serrer une feuille 3 en matière souple, par exemple en caoutchouc entoilé ou non, au moyen d'une bande métallique 4 maintenue par des vis 5.
Dans le bâti 1 est ménagé un conduit G aboutissant à rut ajutage 7 par lequel on peut envoyer un fluide sous pression, soit de l'air, soit de l'eau, etc.
La forme de chaussure 8 porte un étrier 9 sur lequel agit la vis 10 de la presse. Cette vis est engagée dans une douille filetée 11 dont on peut faire varier la posi tion dans le bâti 12 de la presse suivant la hauteur des formes.
Le coussin élastique repose sur un socle 13. Ce socle est guidé à la manière d'un piton dans le bâti 12 et repose sur, une membrane souple 14 maintenue sous le bâti par une plaque 15 fixée par des vis 16.
Dans cette plaque est pratiqué titi con duit 17 par lequel on peut faire arriver titi fluide sous pression.
L'arrivée de ce fluide est commandée par titi levier fi. contrepoids 18 agissant sur une tige rainurée 19 portant deux soupapes 20 et 21.
Sur le dessin, on a supposé le levier 18 abaissé; le fluide arrivant par le conduit 22 passe alors sous la soupape 21 et se rend au conduit 17.
Dès qu'on cesse d'appuyer sur le levier 18, la pression du fluide oblige les soupapes à se soulever, la soupape 21 se ferme, tandis que la soupape ?0 s'ouvre mettant le conduit 17 en communication avec l'atmosphère.
La vis de la presse ne sert qu'à fournir un appui de hauteur réglable pour la forme de chaussure et la pression n'est donnée que par l'action du fluide sous la membrane 14, le fluide enfermé sous la membrane 3 sert à répartir uniformément la pression sous tous les points de la semelle à coller.
Il doit être entendu que la vis de presse pourrait être remplacée par tout autre dispo sitif convenable d'appui ou de butée réglable.
Bien entendu, la pression sur la forme de la chaussure pourrait être produite d'une façon quelconque, Î, la main ou mécanique ment, soit par soulèvement du socle 13, la chaussure restant fixe, soit par l'abaisse ment de la chaussure, le socle restant fixe.
La construction de ces dispositifs pré sente le grave inconvénient, lorsqu'il s'agit de chaussures cambrées, de faire subir ait coussin, a l'endroit de la cambrure, un effort considérable de distension qui limite sa durée et le détériore rapidement; de plus, il est alors pratiquement impossible de faire subir 1t la semelle une pression égale en tous points.
Suivant les fig. 2 et 3, la membrane sous laquelle s'exerce la pression du fluide est fixée sur ses bords à un socle dont la forme correspond à celle de la chaussure; il en résulte que la surface de cette membrane, à l'état de repos, tu lieu d'être plane, présente un galbe correspondant à celui de la semelle.
Par suite, lorsque le fluide est comprimé dans le coussin, cette semelle subit une pres sion régulière en tous ses points; tant au talon qu'à la cambrure ou à la pointe.
Le fluide employé est de préférence de l'eau, prise à une distribution d'eau quelcon que ou refoulée par une pompe.
Sur la fi-. 2, 28 désigne le socle, conve- rtableMent galbé, sur lequel la membrane 29 est maintenue par titi cadre 30 fixé par des vis 31.
Ce cadre présente une saillie périphérique qui se trouve à l'aplomb d'une rainure cor respondante 32 pratiquée dans le socle 28; de cette façon la membrane 29 se trouve parfaitement serrée sur tout le pourtour et l'étanchéité est assurée.
Le fluide sous pression arrive par titi conduit 33 pratiqua dans l'épaisseur du socle 28. Celui-ci est disposé sur une semelle 34 qui est munie d'un col de cygne 35. Dans ce dernier est engagée une vis de pression 36 qu'on peut manoeuvrer au moyen d'un volant 37.
L'extrémité de la vis 36 s'appuie sur un étrier 38 qui maintient la forme 39 de la chaussure contre la membrane 29.
L'admission du fluide sous pression est contrôlée par un distributeur 40 comportant un levier articulé 41 qui s'appuie sur un poussoir 49 rappelé par un ressort 42.
Ce poussoir coulisse dans une bague vis sée 43 qui serre une garniture 44 et est solidaire d'une soupape 45 dont la tige can nelée 46 se déplace dans un conduit où débouche un tuyau 47 relié au conduit 33.
Le fluide "en pression arrive par un con duit 48 et tend à fermer la soupape; celle-ci ne s'ouvre que lorsqu'on appuie sur le levier 41.
On peut ainsi régler à volonté la pression sur la membrane suivant le travail à effectuer. Mais si l'on a à coller des semelles sur des chaussures de femme genre Louis XV à talon bottier; par exemple, la cambrure étant très forte, l'étanchéité du fluide ne pourrait être obtenue par une membrane maintenue comme représenté à la fig. 2; il est avanta geux d'adopter le dispositif représenté fig. 3.
Dans ce dispositif, on constitue une véri table chambre étanche pour le fluide en employant une deuxième membrane 50 appli quée contre la première. On obtient ainsi un joint membrane contre membrane qui est bien meilleur que le joint membrane contre métal.
On peut également employer une chambre continue en tissu élastique, en caoutchouc, par exemple, mais à condition de la main tenir sur tout son pourtour contre la péri phérie du socle 28. Cette fixation est indispensable; sans cela au gonflage la chambre se ramasse et forme boule, par conséquent se réduit en largeur et la pression exercée sur la semelle n'est plus régulière.
Press for the production of glued shoes. Usually available in presses used for gluing shoe soles; thick cushions in a slightly deformable material, cork for example, on which these soles rest.
Due to the domed shape of the lower surface of the sole, it is essential that the surface on which it rests has a corresponding concave shape so that the considerable pressure necessary for bonding does not deform the shoe and to that it is distributed more or less evenly over all the points to be glued.
When we use cork cushions, we try to give them such a conformation before using them by subjecting them for a long enough time to a strong pressure in contact with a rigid material form, and that after having them. impregnated with water to soften them. This long preparation must be repeated often, in particular each time the conformation of the soles to be glued changes. On the other hand, cork is never. perfectly homogeneous, so that the pressure exerted is not distributed uniformly over the entire sole.
According to the present invention, the cushion comprises a flexible membrane under which a fluid material is enclosed.
Thanks to the fact that the pressure is transmitted in a perfectly equal manner and in all directions throughout the mass of the fluid, on the one hand, and thanks to the flexibility of the wall on which the sole rests, we immediately obtain and without any difficulty a perfect adaptation of this wall to the sole and a substantially uniform distribution of the pressure on all the parts to be bonded.
In addition, one obtains the possibility of very simply regulating and maintaining the pressure exactly to the desired degree, which cannot easily be obtained with the presses in use; it suffices to adjust the pressure of the fluid enclosed in the cushion, for example by using a pressure gauge.
1st appended drawing represents,. by way of example, two embodiments of a press in which a cushion according to the invention is used. Figs. 1 and 2 each show in elevation with parts in section one of these execution forms; Fig. 3 shows a different arrangement of the membrane.
In fig. 1, the cushion comprises a box-shaped frame 1 provided with a peripheral rib 2 at its upper part.
On this rib is clamped a sheet 3 of flexible material, for example rubber canvas or not, by means of a metal strip 4 held by screws 5.
In the frame 1, a duct G is provided leading to a nozzle 7 through which it is possible to send a pressurized fluid, either air or water, etc.
The shoe form 8 carries a stirrup 9 on which the screw 10 of the press acts. This screw is engaged in a threaded sleeve 11, the position of which can be varied in the frame 12 of the press according to the height of the forms.
The elastic cushion rests on a base 13. This base is guided in the manner of a piton in the frame 12 and rests on a flexible membrane 14 held under the frame by a plate 15 fixed by screws 16.
In this plate is practiced titi conduit 17 by which one can make arrive titi fluid under pressure.
The arrival of this fluid is controlled by titi lever fi. counterweight 18 acting on a grooved rod 19 carrying two valves 20 and 21.
In the drawing, the lever 18 is assumed to be lowered; the fluid arriving through line 22 then passes under valve 21 and goes to line 17.
As soon as the pressure on the lever 18 is ceased, the pressure of the fluid forces the valves to rise, the valve 21 closes, while the valve 0 opens putting the conduit 17 in communication with the atmosphere.
The screw of the press only serves to provide an adjustable height support for the shoe shape and the pressure is given only by the action of the fluid under the membrane 14, the fluid enclosed under the membrane 3 is used to distribute evenly pressure under all points of the sole to be glued.
It must be understood that the press screw could be replaced by any other suitable support or adjustable stop device.
Of course, the pressure on the shape of the shoe could be produced in any way, Î, hand or mechanically, either by raising the base 13, the shoe remaining fixed, or by lowering the shoe, the base remaining fixed.
The construction of these devices presents the serious drawback, when it comes to arched shoes, of subjecting the cushion, at the location of the arch, to a considerable distension force which limits its duration and deteriorates it rapidly; moreover, it is then practically impossible to subject the sole 1t to an equal pressure at all points.
According to fig. 2 and 3, the membrane under which the pressure of the fluid is exerted is fixed on its edges to a base the shape of which corresponds to that of the shoe; it follows that the surface of this membrane, in the state of rest, instead of being flat, has a curve corresponding to that of the sole.
Consequently, when the fluid is compressed in the cushion, this sole is subjected to a regular pressure at all its points; both at the heel and at the arch or toe.
The fluid employed is preferably water, taken from any water supply or delivered by a pump.
On the fi-. 2, 28 designates the base, suitably curved, on which the membrane 29 is held by a titi frame 30 fixed by screws 31.
This frame has a peripheral projection which is located directly above a corresponding groove 32 made in the base 28; in this way the membrane 29 is perfectly tightened all around and the seal is ensured.
The pressurized fluid arrives through titi duct 33 practiced in the thickness of the base 28. The latter is arranged on a sole 34 which is provided with a swan neck 35. In the latter is engaged a pressure screw 36 that ' one can maneuver by means of a steering wheel 37.
The end of the screw 36 rests on a stirrup 38 which maintains the shape 39 of the boot against the membrane 29.
The admission of the pressurized fluid is controlled by a distributor 40 comprising an articulated lever 41 which rests on a pusher 49 returned by a spring 42.
This pusher slides in a screwed ring 43 which clamps a gasket 44 and is integral with a valve 45, the grooved rod 46 of which moves in a duct into which a pipe 47 connected to the duct 33 opens.
The pressurized fluid arrives through a conduit 48 and tends to close the valve; the latter only opens when the lever 41 is pressed.
The pressure on the membrane can thus be adjusted at will depending on the work to be done. But if we have to glue soles on women's shoes like Louis XV with box heels; for example, the camber being very strong, the fluid tightness could not be obtained by a membrane held in place as shown in FIG. 2; it is advantageous to adopt the device shown in fig. 3.
In this device, a real sealed chamber is formed for the fluid by using a second membrane 50 applied against the first. A membrane-to-membrane seal is thus obtained which is much better than the membrane-to-metal seal.
It is also possible to use a continuous chamber of elastic fabric, of rubber, for example, but on condition that the hand is held all around against the periphery of the base 28. This fixing is essential; otherwise, during inflation, the chamber collects and forms a ball, consequently reducing in width and the pressure exerted on the sole is no longer regular.