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-Dispositif pour la mise en contrainte de traverses en béton pour chemins de fer et poutres analogues-
L'invention concerne un dispositif qui est plus spécialement destiné à la mise en contrainte de traverses de chemin de fer et d'autres pièces courtes en béton précontraint, bien qu'il puisse aussi être utilisé pour la mise en contrainte de pièces plus longues.
Elle a principalement pour but de pouvoir exécuter lesdites pièces en réalisant la mise en tension et le calage des fils métalliques de précontrainte en saisissant sur une faible longueur, et près de leur point de calage, l'extrémité des fils sur laquelle s'exerce la traction de mise en tension, et dont l'autre extrémité a au préalable été immobilisée par rapport à la pièce,de façon à éviter l'inconvénient connu qui consiste à devoir découper, après la mise en contrainte, une longueur superflue desdits fils, ce @
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qui entraîne une perte de matière et de temps.
A cet effet, l'invention prévoit un dispositif qui comprend un vérin double comprenant un élément intermédiaire fixe, qui est immobilisé par rapport à une chaise d'appui destinée à prendre appui sur l'extrémité de la pièce en béton où se trouve l'extrémité des fils sur laquelle il faut exercer une traction, ledit élément intermédiaire formant pistou pour un élément mobile extérieur formant cylindre, qui est relié à une première pièce creuse dont une partie est destinée & embrasser l'extrémité à saisir das fils et présente,dans cette partie, un creux s'évasant vers l'intérieur de cette pièce , une deuxième pièce creuse, dont la forme extérieure est sem- blable à celle du creux de ladite première pièce creuse,
étant destinée à être engagée dans celle-ci pour y maintenir ladite extrémité des fils, ledit élément intermédiaire fixe du vérin constituant cylindre pour un élément mobile intérieur formant piston, qui est avantageusement relié audit élément mobile extérieur par des ressorts de rappel et est destiné à agir, après la mise en tension desdits fils, 'sur une pièce engagée dans le creux de ladite deuxième pièce creuse pour agir sur un coin de calage introduit au préalable dans le creux exis- tant entre les fils, à l'intérieur de la pièce en béton à précontraindre, afin d'immobiliser ladite extrémité des fils mie en tension.
D'autres particularités et avantages de l'invention ressortiront de la description d'un exemple d'application à une traverse en béton pour chemins de fer, qui sera donnée ci-après en regard des dessins schématiques annexés, dans lesquels :
La Figure 1 est une vue en élévation latérale, partiel** lement en coupo, d'un dispositif suivant l'invention,
La Figure 2 est une vue en plan, partiellement en coupe,certains éléments montrés en Fige 1 étant omis pour la
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clarté du dessin, et
La Figure 3 montre une vue à plus grande échelle d'un mode d'exécution d'un. détail du dispositif.
Dans ces dessins, 1 désigne une extrémité de traverse en béton, dans un évidement longitudinal de laquelle sont logés des fils d'armature de précontrainte 2, en nombre quelconque, dont une extrémité est provisoirement maintenue par un coin de calage 3 engagé dans l'espace libre entre les fils répartis sur la périphérie dudit évidement et appliquant ceux-ci contre la paroi d'une partie d'extrémité conique de l'évidement ménagé dans la traverse. Cette extrémité des fils s'étend sur une faible longueur au-delà du coin 3, à l'intérieur d'une alvéole 4 ménagée dans la face d'extrémité de la traverse. L'autre extrémité des fils 2 est immobilisée d'une façon appropriée quelconque par rapport à l'extrémité opposée (non montrée) de la traverse.
Une chaise d'appui pour le vérin de mise en contrainte des fils est constituée par deux brides 5, 6 réunies par des entretoises 7 et dont la bride 5 prend appui contre la face d'extrémité de la traverse 1. Cette chaise d'appui est suppor- tée par un bâti approprié quelconque, non montré aux dessins.
Le vérin est représenté schématiquement en traits mixtes dans la Fig. 2. Ce vérin, qui est avantageusement hydraulique, est double et comprend un élément intermédiaire 8 fixé à la bride 6, par exemple au moyen de vis 9, et un élément mobile extérieur 10 et un élément mobile intérieur 11. L'élément 10 prend appui sur une bride 12, son centrage étant assuré par une bague 13 solidaire de celle-ci. Quatre tiges 14 sont fixées par une de leurs extrémités, par exemple par vissage, à une pièce mobile 15, et par leur autre extrémité à la bride 12.
Leur fixation à cette bride se fait avantageusement à l'aide d'écrous placés de part et d'autre de la bride 12, afin de pouvoir régler la
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position de celle-ci, et donc son éloignement de la bride 6, en fonction de la longueur du vérin,
La pièce 15 est solidaire d'une première pièce creuse 16 de forme générale tubulaire et qui s'étend librement à travers une ouverture centrale de la bride 5 pour pénétrer dans l'alvéole 4 jusqu'au fond de celle-ci. L'extrémité libre de la pièce 16 présente un creux s'évasant vers l'intérieur de cette pièce, notamment conique, contre la paroi duquel creux on appliquera les bouts des fils 2.
La pièce 16 est avantageusement montée de façon amovible, par exemple à vissage, dans la pièce 15' afin de pouvoir munir celle-ci d'une pièce 16 de longueur adap- tée à la distance à laquelle l'extrémité des fils 2 se trouve de la pièce 15.
Pour caler les fils dans la pièce 16, on engage dans celle-ci une deuxième pièce creuse 17 dont la forme extérieure correspond à la forme du creux de la pièce 16 et que l'on force dans le creux entre les bouts de fils pour coincer ceux-ci entre les pièces 16 et 17. Cela peut aisément se faire à 'l'aide d'un marteau 18 articulé à la bride 5 et actionné à l'aide d'une poignée 19. Afin de coincer plus efficacement les bouts de fils 2 entre les pièces 16 et 17, la partie conique 20 (Fig. 3) de cette dernière peut être rendue rugueuse, par exemple filetée ou munie de cannelures annulaires. *
L'élément mobile intérieur 11 du vérin prend appui sur une bride 21 qui est reliée à la bride mobile 12 par des ressorts de rappel 22.
A l'intervention de la bride 21, l'élément 11 du vérin agit sur une tige traversant la pièce 17 pour pouvoir exercer une pression sur le coin de calage 3, cette tige étant avantageusemnt constituée d'une tige proprement dite 23 et d'une pièce .intercalaire 24, afin de faciliter la mise en place et de permettre de remplacer un de ces élémentn par un élément similaire de longueur différente, selon la distance existant
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entre le coin 3 et la bride 21.
Le dispositif étant mis en place de façon à occuper la position montrée aux dessins, on fait d'abord agir le vérin 8, 10, de façon à refouler la bride 12(vers la gauche sur le dessin) et entraîner, par les tiges 14, l'ensemble des pièces- 15, 16, 17 et exercer ainsi une traction sur les fils 2.
Lorsque l'allongement suffisant des fils 2 est atteint pour y créer la tension voulue, on fait agir le vérin 8, 11, de façon à déplacer (vers la droite sur le dessin) la bride 21 et la tige 23,24, pour enfoncer le coin 3 dans le creux entre les fils 2 et caler ceux-ci dans la traverse en y maintenant la tension voulue pour créer la précontrainte requise dans la traverse.
Grâce au fait que les fils peuvent être saisis sur une courte longueur à l'intérieur de la traverse ou autre poutre, il ne sera pas nécessaire de découper une longueur superflue des bouts de fils, ceux restant normalement à l'in- térieur de l'alvéole 4 après leur mise en tension, ou pouvant y être aisément repliés s'ils la dépassent quelque peu, cette alvéole pouvant ensuite être remplie de mortier ou analogue.Les fils étant saisis très près de leur point de calage, il ne se produit pratiquement pas de mou extérieur dans les fils lors de leur fixation entre les pièces 16 et 17, ce qui assure une mise en tension efficace et uniforme, quel que soit le nombre des fils 2.
Un seul coin de calage peut suffire pour caler l'ensem- ble de ceux-ci, notamment le même coin 3 qui a servi au maintien provisoire des fils avant leur mise en tension.
Pour enlever le dispositif de mise en contrainte, on supprime la pression dans le vérin double, de sorte que les ressorts 22 ramènent les éléments 11, 21 à leur position de départ, tandis que l'ensemble des éléments 12, 14, 15, 16, 17 reste déplacé vers la gauche à cause du blocage des pièces 16, @
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17 sur les fils. Pour dégager cet ensemble des fils 2, on exerce une pression vers la droite sur la bride 12, par exemple en appliquant des coups de marteau sur l'étrier 25 fixé à celle-ci, de façon à dégager la pièce 16 des fils 2 et libérer l'ensemble qui en est solidaire et qui est alors ramené à sa position de départ par les ressorts 22. La pièce 17 est libérée en même temps et peut être déplacée vers la gauche, où elle reste suspendue à la pièce 24.
La traverse peut alors être enlevée, les bouts des fils 2 se pliant aisément pour se dégager de la pièce 16.
Il va de soi que, sans sortir du cadre de l'invention, diverses modifications constructives peuvent être apportées au dispositif décrit et illustré, qui n'a été donné qu'à titre d'exemple d'exécution de l'invention.