<Desc/Clms Page number 1>
Dans les fours à arc électrique, les électrodes de charbon ou de graphite sont vissées l'une à l'autre, pendant lamarche continue, à l'aide de raccords à vis cylindriques ou coniques en charbon ou en graphite, afin de consti- tuer pratiquement un boudin d'électrodes continu, qui se consomme dans l'arc élec- trique sans pertes de matière d'électrode, telles que les bouts perdus, par exemple.
Ce joint entre électrodes établi à l'aide de raccords filetés consti- tue le point le plus exposé dans le boudin d'électrodes, vu qu'il peut se produire, soit en raison de manipulations inopportunes pendant le raccordement des électro- des, soit par suite de secousses ou de vibrations dans le four, un relâchement du joint vissé, en cours de fonctionnement, relâchement qui risque-d'entraîner de sérieuses perturbations. Un desserrage du filet de quelques fractions'de mil- limètres seulement a pour effet que les faces en bout des électrodes ne partici- pent plus au passage du courant, de sorte que la totalité de celui-ci passe par le raccord vissé dans son logement et qui, normalement, doit seulement supporter 1/3 du courant total.
La surchauffe qui en résulte peut conduire à des strictions dans le boudin d'électrodes et, en raison d'une oxydation plus forte, à une con- sommation plus élevée d'électrodes, voire à la fracture du raccord, avec chute des électrodes dans le bain de fusion, ce qui risque d'entraîner un chômage de l'installation, une perte d'électrodes et des dangers.
Depuis qu'il est fait usage d'électrodes dans le procédé continu, on a cherché des solutions visant à consolider et à améliore!* ces joints à raccords.
Un système de sécurité ou de blocage souvent employé dans la pratique consiste à disposer une cheville que l'on fait entrer dans une forure pratiquée soit sur la face en bout, soit à une certaine distance de celle-ci, dans l'alvé- ole de l'électrode, pour aboutir à une forure du raccord, ce qui empêche une ro- tationo Il est en outre connu d'empêcher le relâchement du joint vissé par l'en- foncement de coins par le côté. De tels dispositifs de blocage présentent cepen- dant des inconvénients, en ce sens que, outre le travail supplémentaire qu'ils imposent, il en résulte un affaiblissement de la paroi, déjà exposée, de l'alvé- ole de l'électrode. De plus, l'expérience démontre que la forure risque de former le point de départ de fissures. D'ailleurs, ce mode de calage n'empêche pas tou- jours une séparation des faces en bout des électrodes.
On a déjà proposé, dans le but de réduire le risque d'un relâchement du joint à vis, de produire mécaniquement une surface rugueuse, des ondulations, un moletage ou des dentelures sur les surfaces des filets du raccord et des al- véoles des électrodes et, éventuellement, sur les faces en bout de ces dernièreso
On a déjà proposé en outre d'interposer une plaquette en graphite compressible, conductrice d'électricité, entre chaque extrémité en bout du rac- cord de charbon et le fond correspondant de l'alvéole de l'électrode, le diamètre de la plaquette étant à peu près égal à celui du fond de l'alvéole. Cependant, cette solution ne vise pas à établir un système de sécurité contre le relâchement du joint à raccord, mais a uniquement pour but d'améliorer le passage du courant à travers le raccord.
Il est également connu de réaliser un joint plus efficace en métal- lisant ou en avivant les surfaces des filets, étant donné que ces surfaces ont à priori une tendance à se relâcher en raison des propriétés lubrifiantes du graphite
Il est en outre connu d'améliorer l'adhérence entre le raccord et les alvéoles des électrodes à l'aide de mastics. Cependant et vu les tolérances . étroites prévues pour les raccords en charbon ou en graphite, l'introduction d'une quantité convenable de mastic est assez difficile. De plus, la résistance de con- tact électrique s'en trouve plutôt aggravée qu'atténuée.
Par contre, et suivant l'invention, le calage du joint entre chacune des faces en bout du raccord à vis et le fond correspondant de l'alvéole d'élec-
<Desc/Clms Page number 2>
trode est assuré au¯moins par un élément de retenue ou de calage sous la forme d'un disque ou d'un anneau métallique, établi en une matière très élastique et muni de languettes pointu:e relevées produites par poinçonnage ou de palettes trapézoïdales gauchies ou tordues.
Grâce à la pression élastique des éléments de retenue munis de lan- guettes pointues formées par poinçonnage et relevées - éléments que l'on peut soit poser librement dans les alvéoles des électrodes, soit fixer mécaniquement au fond de ces alvéoles ou aux faces en bout du raccord fileté, par exemple à l'aide de vis à bois - les spires des filets du raccord et de l'alvéole de l'élec- trode sont pressées les unes contre les autres avec une intensité telle qu'un relâchement du joint à vis en cas de secousses ou de vibrations imprimées au four pendant la marche de celui-ci est empêché avec une très grande certitude, comme il a été démontré par des essais effectués dans la pratique pendant la marche d'un four.
La fixation mécanique des éléments de calage offre l'avantage que, d'une part, il n'est pas nécessaire de fournir ou de se procurer séparément ces éléments en plus des électrodes et des raccords et que, d'autre part, on ne ris- que pas d'oublier ces éléments lors de l'assemblage à vis des raccords et des électrodes. De plus, l'assemblage des raccords et des électrodes peut s'effectuer de la manière courante à ce jour, c'est-à-dire, sans manoeuvres supplémentaires.
Etant donné le faible jeu existant entre la face en bout du raccord et le fond de l'alvéole, jeu qui ne représente que 3 à 4 mm, environ, on peut creuser dans le fond de l'alvéole une ou plusieurs gorges de forme circulaire ou spirale, dans lesquelles s'engagent les languettes pointues relevées des éléments de retenue ou de sécurité.
Lorsqu'on fait appel à des éléments de calage ou de sécurité à palet- tes trapézoidales tordues le relâchement du joint à vis est empêché par le fait qu'un élément de calage de cette espèce est fixé mécaniquement au fond de chaque. alvéole d'électrode, tandis qu'un autre élément identique est fixé mécaniquement à chacune des faces en bout du joint à vis, la disposition étant telle que les palettes trapézoidales tordues d'un disque s'engagent entre les palettes trapé- zoidales tordues de l'autre disque, lors de l'assemblage à vis du raccord et des électrodes, de sorte que le raccord est empêché de tourner et que, par consé- quent, les joints ne risquent pas de se relâcher.
Au lieu de prévoir des disques métalliques sur les faces en bout du raccord à vis, on peut produire sur ces faces des creux tels que des rainures, ou analogues, conformées de telle manière que, lors de l'assemblage à vis du raccord et des électrodes, les palettes trapézoïdales tordues des disques métal- liques disposés au fond des alvéoles des électrodes, s'engagent dans les évide- ments produits sur les faces en bout du raccord, de façon¯que celui-ci soit em- pêché de tourner.
D'autre part, les languettes pointues produites par poinçonnage et relevées, prévues dans les éléments de calage décrits en premier lieu, peuvent être disposées de telle façon que leurs extrémités pointues s'opposent deux par deux, afin d'exercer une action de blocage dans le sens opposé à celui dans le- quel s'opère le vissage lors de l'assemblage. Ces languettes peuvent être dis- posées en un ou plusieurs cercles concentriques, suivant une ligne spirale, ou d'une façon irrégulière.
Pour améliorer l'effet élastique, la surface des disques ou anneaux métalliques, utilisés comme éléments de calage et munis de languettes pointues relevées produites par poinçonnage, peut aussi être galbée ou ondulée.
Grâce à l'emploi des éléments de retenue ou de calage suivant l'in- vention, on obtient un passage de courant notablement meilleur entre l'électrode et le raccord, car les faces en bout du raccord fileté servent également de sur-
<Desc/Clms Page number 3>
faces de contact, alors que, jusqu'à présent, le passage du courant était assuré uniquement par les faces en bout des électrodes et les surfaces portantes des filets des raccords et des alvéoles des électrodeso Cette uniformité dans la ré- partition des courants de grande intensité contribue également à soustraire les raccords et les alvéoles des électrodes aux tensions thermiques qui, en cas de fortes charges, peuvent donner lieu à des fractures d'électrodeso
Lorsque le boudin d'électrode a été consommé jusqu'au point de rac- cordement, les éléments de retenue s'incorporent au bain en fusion,
sans laisser de résidus.
Les dessins annexés représentent la disposition des éléments de sécu- ritég ainsi que quelques exemples d'exécution de ceux-ci.
La Figure 1 est une représentation partielle, en coupe longitudinale, d'un joint à raccord vissé, où l'électrode a été désignée par et le raccord fileté par b, tandis que c désigne l'élément de sécurité prévu entre la face en bout du raccord et le fond de l'alvéole de l'électrode et muni de languettes pointues relevées d, produites par poinçonnage.
La Figure 2 est également une représentation partielle, en coupe lon- gitudinale, d'un joint à raccord vissé; toutefois, ici, et contrairement à l'exé- cution de la Figure 1, on a fraisé dans le fond de l'alvéole de l'électrode une gorge circulaire e, dans laquelle s'engagent les languettes pointues relevées d de l'élément de sécurité c.
Les Figures 3 à 5 représentent quelques exemples de réalisation des éléments de sécurité utilisés, à savoir:
La Figure 3 représente un disque métallique muni de languettes poin- tues relevées d produites par poinçonnage suivant un cercle concentrique le poin- çonnage étant opéré de telle manière que les extrémités pointues de ces languet- tes s'opposent toujours deux à deuxo Une des deux pointes opposées peut être orientée vers le haut et l'autre vers le baso A titre de variante), les deux lan- guettes d'une paire, par exemple d1 et d2, peuvent être orientées vers le haut, tandis que les deux languettes, par exemple d3 et d4, de la paire suivante, peuvent être déviées vers le bas, et ainsi de suite.
Cependant, il va de soi que toutes les languettes peuvent être déviées vers le haut ou vers le bas.
La Figure 4 représente un disque métallique muni de languettes poin- tues d, produites par poinçonnage et disposées suivant une ligne spiraleo
La Figure 5 représente un anneau métallique comportant des languettes pointues d disposées en deux cercles concentriques, les pointes deslanguettes du cerole intérieur étant orientées à l'opposé de celles des languettes du cercle extérieur.
La Figure 6 est une vue d'élévation latérale du disque métallique représenté dans la Figure 3. Ici, les languettes pointues d, produites par poin- çonnage, sont orientées alternativement vers le haut et vers le bas.
La Figure 7 représente un anneau métallique pourvu de languettes poin- tues relevées d, le plan de cet anneau étant gauchi afin d'accentuer l'effet élastique de ce derniero
La Figure 8 représente un disque métallique pourvu de palettes tra- pézoïdales tordues fo
La Figure 9 est une vue d'élévation latérale du même disque.
**ATTENTION** fin du champ DESC peut contenir debut de CLMS **.