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Qn a déjà proposé et appliqué, dans la technique de la fabrication des produits de boulangerie, le chauffage, respective- ment la cuisson, par énergie à haute fréquence. Les avantages de ce moyen ont déjà été mis en lumière tant dans des publica- tions que dans certains brevets antérieurs. D'une manière ab- solument générale, cependant, ledit moyen de chauffage, respecti- vement de cuisson par haute fréquence, est appliqué dans des con- ditions industriellement inacceptables en raison du manque de régularité et de sécurité' qui se rattache à cette conception @ générale d'application.' Celle-ci consiste substantiellement à interposer le pâton entre deux électrodes, un espace libre
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ou couche d'air subsistant entre ledit pâton et chaque électrode.
Cet espace libre ne permet pas d'employer intégralement la puissance utile du générateur. D'autre' part, cet espace doit obligatoire- ment être prévu suffisamment grand pour tenir compte des modifications des dimensions hors tout de la pâte sous les ef- fets de la tension interne résultant de l'élévation de tempé- rature. Il en résulte que, le diélectrique étant variable, il est nécessaire d'introduire des astuces en vue de réduire ces variations.
Quelles qu'elles soient, ces astuces ne.réalisent que des palliatifs et il faut admettre que, dans les conditions ac- tuelles, l'application de la haute fréquence ne permet pas la réalisation d'une véritable machine à pain, c.à.d. d'une machine complexe permettant systématiquement, suivant une programmation réglable mais parfaitement prédéterminée, de préparer la pâte, former les produits de boulangerie, conditionner ceux-ci, les cuire et les croûter d'une manière absolument automatique, contins et dans des conditions totales de régularité et de sécurité.
La présente invention a pour objet une telle machine et cette machine applique un procédé inédit pouvant assurer un cycle opérationnel complet susceptible d'être appliqué d'une manière continue.
Ge procédé consiste essentiellement à activer la fermentation et à assurer la cuisson de la pâte par énergie à haute fréquence, mais dans de telles conditions -- que ladite pâte soit en contact direct avec les électrodes du générateur à haute fréquence, respectivement avec des éléments en contact direct avec ou formant partie intégrante desdites électrodes et en tout cas d'une telle manière qu'il ne subsiste aucun espace libre, respectivement aucune couche d'air entre ladite pâte et lesdites électrodes.
Dans une application particulière un cycle opérationnel complet consiste substantiellement à partir, d'une part, de farine éventuellement mélangée avec les ingrédients solides et, d'autre part, d'une préparation d'un ferment activé ; à introduire
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ces matières, en quantités dosées, dans un petit pétrin à grande vitesse et à faible capacité; à préparer, dans ledit pétrin, une pâte en quantité unitaire, généralement de l'ordre de 1500 grammes; à soumettre la pâte à un certain temps de repos, généralement de l'ordre de 1 à 3'minutes; à former les pains; à déplacer les pains dans une chambre à atmosphère con- ditionnée ;
ensuite, à soumettre lesdits pains à une fermentation activée et à une cuisson par contact direct de la pâte avec des éléments constitutifs des électrodes d'une génératrice à haute fréquence selon le procédé exposé précédemment et, finale- ment, à exécuter le croûtage d'une manière connue.
Un premier moyen industriel pour appliquer le procédé de l'invention consiste à déplacer la pâte, par exemple, en conti- nu dans une espèce d'auge dont le fond serait un transporteur sans fin et dont les deux parois latérales seraient formées par les électrodes du générateur haute fréquence ou par des élé- ments en contact ou constitutifs desdites électrodes. Four éviter une adhérence de la pâte sur lesdites électrodes celle-ci pour- rait avantageusement être recouverte vers l'intérieur d'une couche feuille ou plaque en une matière à la fois non collante, mais susceptible d'être traversée par l'énergie haute fréquence, par exemple, une matière synthétique tel que le Treflon. La pâte ainsi boudinée est,après cuisson,coupée en tronçons.
Dans une autre forme de réalisation, les pâtons sont introduits dans des moules directement en contact avec les élec- trodes d'une génératrice à haute fréquence, en sorte que lesdits moules forment, en fait, partie constitutive desdites électrodes.
La fermentation activée et la cuisson, dans les conditions dudit procédé, s'effectueront de préférence par un courant haute fréquence de minimum 20 Mega-cycles. En vue de rendre pratique- ment possible l'application dudit procédé dans ladite phase de fermentation activée et de cuisson, lesdits coules contenant les
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pâtons et mis en contact direct avec les électrodes sont, conformément à l'invention, conditionnas de toute manière per- mettant auxdits pâtons d'utiliser la totalité de la tension existante entre les électrodes du générateur haute fréquence.
La condition essentielle pour ce résultat est, conformément à l'invention, qu'entre la pâte et les électrodes ou (les éléments constitutifs des électrodes ne subsiste aucun espace d'air.
Une machine capable d'appliquer le procédé général tel qu'il vient dtre exposé peut se composer substantiellement d'un moyen pour contenir, respectivement préparer, une certaine quantité de ferment activé; d'un moyen pour contenir une certaine quantité de farine éventuellement additionnée des ingrédients solides; d'au moins un pétrin adéquat à faible capacité mais à grande vitesse; de moyens de dosage contrôlant l'entrée du ferment et l'entrée de la farine vers lesdits pétrins; d'un moyen pour préparer et former les pâtons; d'une chambre à atmosphère conditionnée ; d'un moyen pour activer la fermentation et assurer une cuisson par utilisation d'énergie à haute fréquence et d'une chambre pour l'exécution du croûtage.
Dans cette machine, en vue de réduire sensiblement l'encombrement et d'en permettre le fonctionnement sous la con- duite d'un seul homme, les moyens de transport des pâtons intro- duits dans des moules spéciaux destinés à former partie intégran- te des électrodes d'une génératrice à haute fréquence sont disposés en U, les extrémités des deux branches aboutissant à proximité du moyen assurant la formation des pains.
Les Moules seront, de préférence, conditionnés de manière à présenter deux faces latérales mutuellement opposées en métal adéquat ou en un produit à conductibilité électrique suffisante ou Irrité à cette fin, les autres faces et le fond étant réalisés en une matière diélectrique, les faces extérieures à conductibi- lité élevée dudit -,ioule étant en contact direct avec les électrodes en sorte que, lesdits moules étant remplis de pâte, la tension haute fréquence est appliquée en totalité à la pâte.
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Dans une forme préférée d'exécution, les électrodes, par exemple sous la forme de rampes ou de barres, sont inclinées de manière à permettre le déplacement des moules sur lesdites rampes ou barres, par gravité, lesdits moules étant immobilisés; respectivement contrôlés, par au moins une butée mobile sus- ceptible d'être opportunément effacée afin de libérer lesdits moules desdites électrodes d'une manière dûment contrôlée et prédéterminée.
Ces différentes caractéristiques peuvent être mises en oeuvre sous des formes essentiellement variables.
C'est donc à simple titre d'exemple, sans aucune limitation et à seule fin de faire ressortir davantage les ca- factéristiques dominantes du procédé et de la machine, objets de l'invention, qu'un mode de réalisation de ladite machine est décrit plus en détail ci-après en se référant aux dessins annexés dans lesquels: la figure 1 est une vue en plan schématique d'une machine conforme à l'invention; la figure 2 est une vue de face schématique de la même machine; la figure 3 est une vue perspective d'un moule multiple conforme à l'invention; les figures 4 et 5 représentent une coupe, respectivement selon les lignes IV-IV et V-V de la figure 3; la figure 6 schématise sommairement en vue perspective partielle un dispositif pour une fabrication en continus.
Dans une exécution, la machine comprend, en l'occurence, des tanks à ferment 1, des doseurs à ferment 2 le des conduits aux reliant lesdits tanks/pétrins, respectivement 4-1,et une pompe 6 placée à la sortie desdits tanks à ferment 1. Les doseurs 2-3 sont capables de débiter, chacun, dans un pétrin, respectivement 7-8, du type à grande vitesse mais à capacité relativement très
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réduite. Dans les mêmes pétrins 7-8 débouchent les conduits, respectivement 9-10, d'un doseur de farine 11. Le départ des pétrins 7-8 est contrôlé par un volet, respectivement 12-13, et ces volets sont contrôlés par des moyens électro-magnétiques connus en soi participant du circuit de programmation de l'ensem- ble de la machine.
Sous les pétrins est disposé, à une faible distance, un transporteur sans fin 14 dont l'extrémité aval débouche en regard de la trémie de chargement 15 d'un dispositif 16 pour le façonnage des produits de boulangerie.
En l'occurrence, ledit dispositif comporte substantiellement les rouleaux 12-18, le transporteur sans fin 1 et la plaque de roulage 20. L'extrémité aval du transporteur 19 débouche en regard d'une table fixe 21. La machine est complétée par une cham- bre de fermentation 22, en forme de tunnel, traversée par un transporteur sans fin 23.. Cette chambre de fermentation est prolongée par une table tournante 24 aboutissant à un transporteur sans fin 25. Celui-ci aboutit aux électrodes 26-27 inclinées sur lesquelles sont directement posés les moule, 28. Au pied des électrodes 26-27, est disposés une butée mobile 29 dont la posi- tion est dû.ment contrôlée par un dispositif électro-magnétique 30 faisant partie du circuit de programmation.
Lesdites électrode; inclinées 26-27 aboutissent en regard de l'extrémité amont d'un transporteur sans fin 31 traversant la chambre 32 équipée d'un dispositif de chauffage, par exemple des lampes infra-rouges 33.
L'ensemble formé par la chambre de fermentation 22., le transporteur la table tournante 24, le transporteur intermédiaire 25 les électrodes 26-27 et la chambre terminale 32avec son transporteur 31, sera,-de préférence, aménagé en forme de U dont les deux branches aboutissent à proximité de la table fixe 21.
Les moules 28, tels que représentés aux figures 3,- et 5, peuvent être simples ou multiples, c.à.d. par exemple comporter un-, deux ou trois compartiments. Dans l'exemple desdites figures 3,4 et 5, le moule est triple et est réalisé par des faces laté-
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rales Mutuellement opposées 34-35-36-37-38-39 en aluminium, le bord supérieur des deux faces extrêmes 34-39 étant recourbé de manière à former des surfaces cylindriques d'appui, respective- ment 40-41, dont le rayon est substantiellement le même que le rayon des électrodes 26-27; les autres faces latérales 42-43-44- 45-46-47 ainsi que les fonds 48-49-50. respectivement des compar- timents 51-52-53, sont exécutés en une matière diélectrique, par exemple en asbest-ciment.
La machine est complétée par un générateur à haute fréquence schématisé en 54, un tableau général de commande 55 ainsi que par les circuits et équipements électriques nécessaires à l'établissement et à l'exécution d'une programmation dûment pré-établie.
Ces circuits et équipements électriques ne sont pas représentés, étant réalisés par des moyens connus en soi et bien compris de l'homme de métier.
Le fonctionnement de la machine ainsi conditionnée est substantiellement comme suit: on prépare dans les tanks corres- pondants, par exemple pour une journée de travail ou pour une programmation quelconque prédéterminée, d'une part, les ferments et, d'autre part, la farine éventuellement mélangée aux ingré- dients solides comme,par exemple,le sel. Par la pompe 6 pour les ferments et par gravité pour la farine, les pétrins tels que 7-8 sont alimentés périodiquement au travers des doseurs 2-3 pour les ferments et Il pour la farine. Le nombre de tels pétrin: peut être quelconque étant susceptible d'être approprié aux exigences' de la fabrication. On pourra avantageusement faire travailler ces pétrins alternativement, c.à.d. que, pendant que l'un travaille, un autre évacue la pâte.
Par ce moyen, on peut atteindre une véritable production en continue. Lesdits pétrins tels que 7 et 8 sont de petite capacité mais du type à grande vitesse. Chacun est pourvu d'un tiroir, respectivement
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12-13, susceptible d'être manoeuvré par un dispositif électro- magnétique par exemple (non représenta) d'un type connue.
Ces dispositifs électro-magnétiques peuvent être mis en, respectivement hors circuit, par un dispositif contacteur automatique à minuterie ou autre. La pâte évacuée par les pétrins est reçue par le transporteur 14 qui la dévorse dans le dispositif
16 pour le façonnage des produits de boulangerie. En l'occurrence, la pâte est laminée entre les rouleaux 17-18, et les pâtons sont entraînes par le transporteur 19 sous la plaque de roulage
20. Finalement, lesdits pâtons sont reçus un à un par la table fixe 21. Le préposé peut se trouver à l'endroit indiqué en : (figure 1).
Il lui suffit de placer les pâtons dans un moule et de placer ledit moule ainsi rempli sur le transporteur 23, les surfaces d'appui 40-41 du moule étant dirigées parallèlement à l'axe longitudinal du tunnel 22. Ces moules peuvent provenir du transporteur 31, après vidange des pains cuits.
Le transporteur 23 se déplace à une vitesse dûment contrô- lée dans le tunnel 22 délimitant une chambre à atmosphère condition- née. Cette vitesse sera réglée d'une telle manière que, per exem- ple, la durée de passage dans le tunnel 22 soit de l'ordre de 20 à 40 minutes. On pourra aisément régler cette durée en pré- déterminant la vitesse d'avancement du transporteur 23. Les moules 'arrivés en bout du tunnel 22 sont repris par la table tournante 24 et, ainsi, automatiquement amenés sur le transporteur intermédiaire 25.
Comme schématisé sommairement à la figure 2, les moules sont amenés un à un directement en contact avec les électrodes 26-27. Celles-ci présentent un tronçon horizontal directement prolongé par un tronçon incliné. Les moules ainsi en contact avec lesdites électrodes 26-27, tant par ledit contact direct que par leur constitution particulière, peuvent être considérés comme faisant partie intégrante desdites électrodes. Lesdits moules at- teignant le tronçon incliné des électrodes se déplacent par
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glissement le long desdites 'électrodes. La rangée de moules ainsi formée vient buter contre l'arrêt 29 dont la position active ou effacée est dûment contrôlée par un dispositif électro-magnétique 30 par exemple, également d'un genre connu, et faisant aussi partie du circuit électrique de programmation.
Ainsi, apportunément, ledit arrêt 29 sera automatiquement effacé puis ramené en position d'arrêt, libérant ainsi un à un les moules qui se trouvent repris par le transporteur final 31.
La prériodicité des effacements de l'arrêt 29 sera dûment déter- minée par la même programmation préalable au prorata de la durée nécessaire pour assurer l'activation de la fermentation et la cuisson. Cette machine a l'avantage, en raison même des conditions toute nouvelles d'application de l'énergie haute fréquence, de permettre cette double phase en un temps très court au bénéfice du rythme de la production de la machine. Finale- ment, les moules déplacés par le transporteur 31,traversent la chambre 32 dans laquelle ils sont soumis, par exemple, à un chauffage par radiation en vue d'achever de former la croûte.
Dans l'exemple représenté, ce chauffage final est constitué par une rangée de lampes infra-rouges 33.
Comme on le voit, on a ainsi réalisé pour la première fois, une véritable machine à pain qui, partant des ingrédients, débite, à une cadence qui peut être très rapide, des produits de boulangerie, par exemple des pains dont les qualités sont supérieures. Il est possible de présenter une telle machine à ,pain sous un encombrement extrêmement réduit,soit sous forme de machine fixe,-soit sous forme de machine mobile, c.à.d. montée en convoi, de manière à être rapidement transportée aux endroits d'urgence.
On pourra adapter ladite machine à des productions de toute Capacité, soit en augmentant le nombre de pétrins et, corrélativement, les caractéristiques quantitatives des autres parties de la machine, soit en réalisant la machine demblée dans toutes ses parties pour un plus grand débita respectivement
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pour une plus grande capacité de production.
Il reste également entendu que les différents organes décrits et schématises n'ont aucun caractère restrictif et qu'ils peuvent être remplacés par tous organes équivalents ou de fonction équivalente, pour autant que les éléments essentiels dé la machine et leur ordonnance soient maintenus.
Comuie représenté à la figure 6, dans la phase de fermentation activée et de cuisson, la pâte 53 peut être logée respectivement déplacée dans une auge dont le fond 54 est un transporteur sans fin et dont les parois latérales 55-56 sont constituées par des électrodes du générateur haute fréquence.
Intérieurement lesdites électrodes peuvent être revêtues d'une couche, respectivement 57-58 en toute matérière adéquate comporte d'éviter le collage de la pâte tout en permettant le passage ainsi de l'énergie haute fréquence.
L'invention s'étend aussi bien au procédé qu'à la machine ainsi qu'aux parties caractéristiques de cette machine et plus cialement la conformation particulière des moules et leur combinaison par contact direct avec les électrodes d'une génératrice à haute fréquence en sorte de former partie intégrante desdites électrodes.
REVENDICATIONS.
**ATTENTION** fin du champ DESC peut contenir debut de CLMS **.