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La présente invention est relative à un système de denture pour transmissions équipées de courroies flexibles dentées, les dents en prise présentant des flancs plans et ayant avantageusement une section essentiel- lement trapézoïdale.
Dans de telles transmissions, toutes les dents de la courroie doivent porter par leurs flancs pendant leur parcours autour de la roue et l'on doit en outre assurer une séparation irréprochable et avant tout sans friction des dents de la courroie et des espaces entre les dents de la roue. Une friction glissante et l'usure prématurée qu'elle entraîne pour la courroie doivent être liées et il est par conséquent important que les dents de la courroie quittant leur engrènement et sortant d'entre les espa- ces se trouvant entre les dents de la roue se soulèvent librement.
Ces conditions sont remplies lorsque, suivant l'invention, les flaires des dents de la courroie sont déterminés par les cordes d'un demi- cercle,, dont le diamètre est égal ou légèrement supérieur à la largeur du pied de la dent, ces cordes passant par les extrémités de la ligne diamétra- le du demi-cercle.
Cette proposition a pour base le principe que, d'après Thalès, tous les angles périphériques inscrits dans un demi-cercle sont droits et qu'avec la déformation polygonale de la courroie, les dents de cette der- nière se soulèvent librement hors des espaces de la roue, lorsque les flancs des dents de la courroie et de la roue déterminés par les cordes forment un angle droit avec une ligne imaginaire, et en fait avec une ligne passant, d'une part, par le bord supérieur de la dent de courroie, se soulevant et faisant face à la roue et, d'autre part, par l'axe de pivotement autour du- quel la dent se soulevait pivote au début de ce soulèvement.
D'autres détails et particularités de l'invention ressortiront de la description ci-après, donnée à titre non limitatif et en se référant aux dessins annexés, dans lesquels:
La figure 1 est une vue en élévation latérale d'une courroie flexi- ble dentée, qui engrène avec une roue dentée correspondante.
Les figures 2 et 3 sont des vues en élévation latérale d'une dent de courroie se trouvant en prise.
La figure 4 est une vue de détail.
La roue dentée porte la référence 1 et la. courroie flexi.ble dentée faite en une matière élastiquement déformable.par exemple du polyuréthane, la référence 2. Cette courroie 2 est munie, dans sa partie continue 4 reliant entre elles les dents individuelles 3, de cordes d'acier 5 incorporées dis- posées côte à côte et s'étendant dans le sens longitudinal de la courroie et en fait de telle sorte que les cordes 5 soient disposées dans un plan trans.- versal de la partie 4.
La courroie 2 est mise en mouvement dans le sens de la flèche 6.
Etant donné que la courroie 2 doit, lorsqu'elle quitte les espaces 7 entre les dents 8 de la roue 1, passer d'une position incurvée à une posi- tion étendue, l'on peut également se représenter cette opération comme si chaque élément individuel de la courroie devait tourner autour d'un point de pivotement déterminé. Ces éléments de courroie sont formés individuelle- ment par les dents 3 de la courroie 2, qui ne sont pas flexibles ou le sont dans une mesure imperceptible.
Au début de la rotation, ce point de pivotement se trouvera en un endroit des perpendiculaires 9 ou cercle de tête 10 de la roue dentée 1 et
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en fait sur une perpendiculaire 9 représentée à la figure 1, qui passe par le bord de l'espace 7. La position de ce point de pivotement sur la perpen- diculaire 9 est déterminée par la disposition de la bande de traction de la courroie 2, constituée par les cordes 5 et exempte d'allongement. L'on peut situer le point de pivotement théoriquement au point de rencontre de la per- pendiculaire 9 et de la ligne médiane de la bande de traction. En réalité, la matière enveloppant les cordes 5 exercera cependant une influence, de telle sorte qu'une détermination précise du point de pivotement sur la per- pendiculaire 9 n'est pas possible.
Il se trouvera probablement légèrement en dessous de la ligne médiane longitudinale des cordes d'acier 5. Ce n'est cependant pas un inconvénient d'adopter comme point de pivotement le point de rencontre de la perpendiculaire 9 et la ligne médiane longitudinale du câble 5 et de prendre pour base de la division et du calcul du profil des dents le plan médian longitudinal déterminé par le câble 5 et la longueur de celui-ci.
Avec le point de pivotement considéré en 11, l'axe transversal de la courroie passant par ce point est l'axe de pivotement de la dent 3' au moment où la dent 3' commence à se soulever de l'espace 7. Pendant la con- tinuation de la séparation, le point de pivotement 11 chemine le long de la courroie et en fait en sens opposé au sens de déplacement 6. Les rayons de pivotement ou de rotation de la partie de la courroie 2 qui s'écarte devien- nent donc toujours plus grands pendant la séparation.
Des rayons de pivotement courte constituent cependant, en ce qui concerne la séparation, la condition défavorable. Pour cette raison, il est également intéressant d'envisager le point de pivotement déterminé en 11, car celui-ci est le plus défavorable en ce qui concerne la séparation de la courroie.
Si l'on doit assurer un soulèvement sans friction de la dent 3' hors de l'espace 7, il faut déterminer la hauteur h de la dent 3' de telle sorte qu'une ligne imaginaire 12 passant par le point de pivotement 11 est perpendiculaire en 13 au flanc 14 s'étendant en ligne droite. L'on peut se rendre compte sans difficultés que lors du pivotement de la dent 3' autour de l'axe 11, le flanc 14 se soulève immédiatement et sans friction du flanc de conformation correspondante de la dent 8 de la roue 1.
Cette condition est satisfaite lorsque les flancs 14 des dents de la courroie 2 sont déter- minée par les cordes 15 d'un demi-cercle 16, dont le diamètre, pour une par- tie continue 4 d'épaisseur infiniment petite, est égal à la largeur B du pied de la dent et, pour une partie continue d'épaisseur finie - comme repré- senté au dessin- est un peu plus grand que la largeur B du pied de la dent.
Simultanément, les cordes doivent cependant passer par les extrémités de la ligne diamétrale, donc par le point de pivotement 11 envisagé.
Cette ligne diamétrale du demi-cercle 16 peut se trouver dans ou pratiquement dans le plan neutre de la courroie ou de sa partie continue.
Elle peut également être située à l'intérieur des renforts et avantageuse- ment au milieu de ceux-ci.
Ces conditions ont pour résultat des dents assez plates et larges, qui sont d'autant plus plates que l'on place le point de pivotement 11 plus haut dans la direction du dos de la courroie, donc que l'on situe plus haut le cercle primitif déterminé pour la limitation de la division par le point de pivotement 11.
D'autre part, la largeur des dents ne doit cependant pas être trop grande, car l'on doit obtenir, suivant les possibilités, de très petits diamètres de roue avec un grand nombre de dents. Il est cependant utile, d'autre part, de donner à la dent une relativement grande hauteur, afin d'obtenir par con- séquent une plus faible charge spécifique des flânas et donc une plus faible déformation de la dent. Ces deux conditions peuvent être satisfaites, sui-
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vant l'invention, sans porter atteinte aux conditions posées précédemment.
Etant donné que les bords des dents sont utilement arrondis, l'on peut débu- ter sur un côté de la dent 3', suivant la figure 3,à partir.de la corde 17 déterminant la largeur théorique B' du pied de la dent, par un arrondi 18 et donner au flanc 19 s'y raccordant une forme telle qu'il s'étende paral- lèlement à la corde 17.Si l'on doit augmenter de ce fait la hauteur h de la dent, les bords des flancs de la dent dirigés vers la roue doivent être arrondis en 20 et en fait de telle sorte que l'élévation désirée b au- delà de la ligne 21 se trouve encore à l'intérieur de la section déterminée par le demi-cercle 16. Une telle augmentation de la hauteur de la dent ne produit aucune perturbation de la séparation parfaite.
Elle offre cependant l'avantage que l'on peut obtenir une augmentation de la surface d'appui du flanc, lorsque la dent se déforme quelque peu et s'adapter encore alors par son arrondi 20 dans une certaine mesure contre le flanc 22 de l'espace 7 de la roue dentée.
La denture de la roue 1 est également choisie en fonction des conditions posées par le demi-cercle 16, c'est-à-dire que les flancs 22 et 23 sont également déterminés comme forme par les cordes 17 et 15, suivant la figure 3. La plus grande profondeur possible des espaces 7 entre les dents est en conséquence fonction des dimensions et du diamètre de la roue dentée 1.
Suivant un autre aspect de l'invention, il est avantageux d'arron- dir les dents 8 de la roue, à leur bord supérieur en 24, à un point tel que cet arrondi ne se raccorde à la ligne 10 du cercle de tête qu'à l'endroit où une perpendiculaire 25 abaissée du point de pivotement 11 sur la ligne 10 recoupe cette dernière. Pour des raisons de sécurité, il est cependant utile de calculer l'arrondi 24 de telle sorte qu'il ne se raccorde à la ligne 10 qu'à une distance d au-delà du point de rencontre de cette ligne 10 et de la perpendiculaire 25. De ce fait, la largeur d'appui entre les dents 8 ou la largeur efficace des espaces 7 est augmentée, de telle sorte que l'on élimine, dans toutes les circonstances, des rayons de pivotement . plus petits que la ligne 12 représentant le rayon de pivotement.
Etant donné qu'à la séparation de la courroie ce sont des flancs portants de la courroie qui se soulèvent, les conditions les plus défavora- bles se présentent en cet endroit, mais les effets obtenus suivant l'inven- tion se rencontrent cependant aussi à l'engrènement des dents de la cour- roie, même lorsque l'on choisit des fiançait pour les dents de la courroie qui ne présentent que peu ou pas d'espacement par rapport aux flancs 23 des dents 8 de la roue.
REVENDICATIONS.
1. Système de denture pour transmissions équipées de courroies flexibles dentées, les dents en engrènement présentant des flanes rectilignes et avantageusement une section approximativement trapézoïdale, caractérisé en ce que les flanes des dents de la courroie sont déterminés par les cordes d'un demi-cercle dont le diamètre est égal ou légèrement inférieur à la lar- geur du pied des dents, lesdites cordes passent par les extrémités de la ligne diamétrale dudit demi-cercle.