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, @ On connaît déjà des matériaux cellulaires ditg en "nids d'abeilles" qui sont constitués par des séries de feuilles empilées et collées entre elles le long d'étroites portions rectilignes et parallèles, après quoi l'ensemble de ces feuilles collées est étiré dans le sens perpendiculai- re à l'empilage.
De tels matériaux cellulaires sont couramment utilisés pour constituer l'âme de structures légères et ré- sistantes, telles que les structures d'avions. Dans ce cas, ces matériaux sont disposés entre deux plaques, avec les cellules parallèles orientées perpendiculairement (autant que
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faire se peut) auxdites plaques, et ces matériaux sont collés à ces claques pour constituer la structure désirée.
Pour obtenir ces matériaux, on a déjà proposé d'appliquer, sur les deux faces d'une série de feuilles, des bandes parallèles et équidistantes de colle, lesdites bandes étant, sur une face de feuille, en quinconce par rapport aux bandes qui sort sur l'autre face. En empilant de telles feuil- les et en les faisant adhérer les unes aux autres, on obtient un bloc susce?tible d'être ensuite étiré pour fournir le produit cellulaire désiré.
Ce procédé connu présente l'inconvénient de nécessiter 1 application de la colle sur chacune des feuille s successivement;, puis la superposition de toutes les feuilles ainsi préparées, leurs bords étant alignés.
La présente invention remédie à cet inconvé- nient. Elle a pour objet un procédé et un dispositif de fabri- cation de p:oduit cellulaire permettant d'obtenir ce produit à partir d'une feuille en ruban (spécialement d'un ruban métal'- lique) de longueur quelconque,
Selon l'invention, ledit ruban est enduit de colle le long de zones étroites, parallèles et équidistantes, disposées sur ses deux faces, les zones encollées d'une face étant disposées dans les intervalles de celles de l'autre face, après quoi le ruban passe entre deux cylindres tournant en sens inverses à la cerne vitesse et comportant, à leur périphérie, alternativement une nervure à angle aigu et une raiiure coopérante.
Ainsi, un pli est formé dans le ruban chaque fois qu'une nervure d'un cylindre s'engage dans une rainure de l'autre cylindre et ces plis se forment, transversalement au ruban, alternativement sur chacune des faces.
1:. la sortie de ce dispositif, par son propre poids, le ruban se plie en accordéon. Il suffit alors de
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comprimer (et éventuellement de chauffer) l'empilement ainsi réalisé pour obtenir, par le collage des zones encollées au contact l'une de l'autre, un bloc que l'on découpe ensuite au profil convenable puis que l'on étire dans le sens perpen- diculaire aux plis superposés, pour obtenir le produit cellu- laire recherché,
La description qui va suivre en regard du dessin annexé, donné à titre d'exemple non limitatif, fera bien comprendre comment l'invention peut être réalisée, les parti- cularités qui ressortent tant du dessin que du texte faisant, bien entendu, partie de ladite invention.
La figure 1 est une vue d'ensemble d'un dis- positif de fabrication de matériaux cellulaires selon l'inven- tion.
La figure 2 est une coupe schématique par II-II de la figure 1.
La figure 3 montre en perspective le disposi- tif permettant de plier le ruban en accordéon.
La figure 4 est une vue en perspective du produit obtenu avant étirage.
Le dispositif montré sur la figure 1 comprend essentiellement, sur un banc horizontal, deux ensembles simi- laires indiqués par 1 et 2, destinés à appliquer sur les deux faces d'un ruban provenant d'une bobine 3 des bandes de colle parallèles à la plus grande dimension du ruban et disposées, sur ses deux faces, de.façon qu'une bande de colle, située sur une face, soit dans l'intervalle entre deux bandes voisines situées de l'autre côté. A la sortie des dispositifs 1 et 2, le ruban est traité dans un ensemble 4 par lequel s'effectue le pliage et l'empilement recherchés.
Le ruban 7 provenant de la bobine 3 passe sur un certain nombre de 'galets 4 dont l'un 4a, soumis à un
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ressort 5, régularise la tension de ce ruban. Par un renvoi de galets 6, le ruban 7 est amené entre deux rouleaux 8 et 9, le rouleau inférieur 9 étant immergé, par sa partie inférieure, dans un bac de colle 10.
Comme on peut le voir sur la figure 2, le rou- leau 9 comporte une série de cannelures 9a et il frotte, au cours de sa rotation, contre une râclette rectiligne 11 animée d'un mouvement alternatif suivant une génératrice dudit rouleau. Ainsi, de la colle subsiste seulement dans le creux des cannelures et vient s'appliquer, en bandes étroites continues, contre l'une des faces du ruban, en l'espèce la face supérieure de celui-ci à la sortie de la bobine 3.
Par les galets de renvoi 12 qui sont en contact avec la face du ruban non encore revêtue de colle, ce ruban traverse une enceinte de séchage 13 dont la périphérie comporte un certain nombre de sources de rayonnement infra- rouges 14. En outre, un courant d'air, éventuellement chauf- fé, est dirigé le long de la face du ruban portant la colle par un ventilateur 15. Cet air est ensuite évacué par un collecteur 16. Le ventilateur 15, pour parachever le séchage, peut comporter un ajutage complémentaire 15a soufflant dans le sens de la progression du ruban, sur celui-ci, à la sortie de l'enceinte de séchage.
Le ruba.n 7. passe ensuite, par les renvois de galets 17, entre deux nouveaux rouleaux 18 et 19 organisés comme les rouleaux 8 et 9. On remarquera toutefois, en suivant le trajet du ruban 7, que le rouleau encolleur 19 applique cette fois des bandes de colle sur l'autre face du ruban, c'est-à-dire sur celle qui est tournée vers le bas, à la sortie de la bobine d'alimentation 3. En outre, le rouleau 19 (fig. 2) comporte des cannelures 19a disposées dans les intervalles entre les cannelures 9a.
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@ Le 'ruban passe ensuitedans une seconde enceinte de 'séchage 20 organisée comme l'enteinte 13 (avec ven- tilateur et sources de rayons infra-rouges) puis, par les renvois de galets 21, il est conduit à l'entrée de l'ensemble 4.
A la sortie des deux ensembles 1 et 2, le ruban chauffé par son passage dans les enceintes de séchage, est avantageusement mis en contact avec des cylindres 22 conve- nablement refroidis par une circulation de fluide, afin d'être ramené à la température ambiante.
Dans l'ensemble 4, le ruban est amené d'abord entre deux cylindres 23 entraînés mécaniquement, dont l'un @ est muni de pointes 23a afin de,,,créer, dans la bande, de nombreuses petites perforations. L'utilité de ces petites perforations du ruban apparaîtra dans la suite.
Le ruban passe ensuite entre deux cylindres de laminoir 24, également mus mécaniquement, qui sont destinés à aplatir les bavures résultant de la perforation du ruban.
Enfin, le ruban 7 passe entre -deux rouleaux 25 et 26, entraînés mécaniquement et tournant en sens inverses à la même vitesse et dont la disposition est représentée sur la figure 3.
Le rouleau 25 comporte une nervure longitu- dinale en forme de couteau 25a et, diamétralement opposée, une rainure 25b de forme correspondant à celle de la. nervure.
Inversement, le rouleau 26 comporte une nervure en couteau 26a et une rainure 26b diamétralement opposée.
Lorsque le ruban 7, passant entre les rouleaux 25 et 26, passe entre une rainure 'et une nervure, il se forme, dans ce ruban, un pli 7a. Etant donné la disposition alternée des rainures et des nervures, au cours du passage entre les rouleaux, il se forme donc, dans le ruban 7, des plis al- ternés. Par son propre poids, le ruban 7 se dépose donc, plié en accordéon, dans une boîte parallélépipédique 27.
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Les deux faces en contact des plis du ruban appartiennent toujours à la même face du ruban; les bandes de colle se correspondent, de sorte qu'il suffit de presser et, éventuellement, de chauffer le bloc parallélépipédique ainsi obtenu, pour que les plis soient collés 'localement les uns aux autres par lesdites bandes de colle,
Pour pouvoir étirer le bloc en nids d'abeilles par une traction exercée suivant les flèches F (figure 4), il convient de faire disparaître, par meulage par exemple, les bords 28 des plis sur les deux faces opposées de ce bloc.
On peut aussi découper, dans ce bloc, les contours 29 d'une structure à réaliser, par exemple celle d'un aileron.
Après étirage, le produit est disposé entre deux plaques pour son collage entre les faces en regard de celles- ci. Pendant ce collage, les petites perforations, pratiquées dans le ruban, permettent le départ du solvant de la colle utilisée pour la fixation aux plaques et, de plus, elles per- mettent de réaliser un vide partiel entre les deux plaques afin que la pression atmosphérique contribue à l'application desdites plaques contre le produit cellulaire. Dans ce cas, grâce aux perforations, il se produit un équilibrage de pression à l'intérieur des différentes cellules du produit.
Il va de soi que des modifications peuvent être apportées aux modes de réalisation qui viennent d'être dé- crits, notamment par substitution de moyens techniques équi- valents, sans sortir de la présente invention.