La présente invention est relative à des compositions destinées à être incorporées au sol pour combattre l'anguillule infestant la végétation croissant sur le
<EMI ID=1.1>
On sait que, lors de leur croissance sur cer-
I
tains sols, les parties souterraines de ces plantes sont infestées d'anguillules, qui constituent des parasites
très nuisibles dans le domaine agricole. Ces animaux
nuisibles sont tellement nombreux dans maintes régions
que la croissance de diverses plantes, en particulier de
celles citées plus haut, est. en fait impossible dans des
terrains antérieurement très productifs. Jusqu'à présent on n'a pas proposé de moyens efficaces pour combattre les anguillules et il est improbable que des infestations de ce genre puissent être combattues efficacement
par traitement du sol à l'aide de substances chimiques
toxiques vis-à-vis des organismes envahissants. On sait
que certains mycètes qui se présentent dans la nature dévorent, des nématodes vivants libres; ces mycètes sont
par conséquent qualifiés de "rapaces". On comprend très
peu la manière dont ces mycètes agissent et quelques tentatives ont été faites pour utiliser à des fins pratiques
cette curieuse propriété que possèdent ces mycètes. La
présente invention est basée sur la découverte selon laquelle les mycètes d'une certaine classe sont aptes à
dévorer l'anguillule parasitaire des plantes. Tel est
le cas des mycètes du genre Heterodermes, Ditylenchus, Meldidogyne et analogues. L'invention concerne la production de nouvelles compositions permettant d'appliquer
utilement cette découverte aux conditions prévalant en agriculture et en horticulture. L'invention est également baséé sur la découverte selon laquelle les mycètes rapaces peuvent être cultivés dans des conditions de fermentation en culture profonde.
Conformément à l'invention, une composition destinée à être incorporée au sol pour combatte l'infestation par anguillules de la végétation croissant sur le sol comprend des propagules d'un mycète rapace en association avec un véhicule ou porteur solide organique pouvant
se décomposer dans le sol.
r.
Le véhicule ou porteur peut.avantageusement être constitué par du fumier d'animaux, des déchets textiles, du son ou des matières similaires telles que l'humus ou le terreau.
Les mycètes qui se sont révélés particulièrement précieux pour leur utilisation dans les compositions suivant l'invention sont ceux qui se rangent dans la classe des Koniliaceae rapaces et qui comprennent les suivants :
Dactylaria thaumasia Dreschler.
Dactylaria candida (Nées) Sacc.
Dactylella doedycoides Dreschler.
Dactylella ellipsospora (Preuss) Grove.
Arthrobotrys conmides Dreschler.
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Arthrobotrys robusta Duddington.
Ces mycètes peuvent être employés seuls ou
<EMI ID=3.1>
être associées dans la composition. Ainsi, on a constaté qu'une composition contenant en association un mycète à croissance rapide, tel que le Dactylaria thaumasia, et 'un mycète à croissance plus lente, tel que Dactylaria doedycoides, donne de. meilleurs résultats qu'une composition contenant l'une ou l'autre espèce seule.
Ces mycètes n'ont pas été propagés antérieurement, sauf par culture en surface à une échelle purement expérimentale. La présente invention a trait, dans un de ses aspects, à des procédés pour propager par culture en profondeur des mycètes de la classe susmentionnée et pour isoler les mycètes viables des liqueurs de fermentation du mycelium. Ainsi, la demanderesse a constaté que les mycètes susmentionnés peuvent être cultivés par culture en profondeur dans un certain nombre de milieux contenant des sources de carbone, d'hydrogène et d'azote. Parmi les matières nutritives, qui peuvent être présentes dans les milieux de fermentation appropriés, on peut citer les hydrates de carbone, les amino-acides, les.liqueurs de macération de mais, les extraits de levure, le; extraits de malt, les peptones, les 'extraits végétaux
et les métaux en traces sous forme de sels. Avant son utilisation, le milieu de fermentation est stérilisé par des moyens appropriés, par exemple par chauffage en autoclave à une température de 1150 C pendant 20 minutes et est inoculé avec des spores d'une culture de la classe susmentionnée de Moniliaceae rapaces. Les spores utilisés pour l'inoculation sont obtenues par propagation d'une culture de l'organisme requis sur un milieu solide, par exemple un milieu à base de gélose contenant de l'extrait de mais et du glucose comme ingrédients essentiels. Le milieu inoculé est soumis à une agitation et est traité, dans des conditions stériles, par un courant constant d'air. La température de la fermentation est soigneusement contrôlée. Ainsi, bien qu'il se soit avéré possible d'exécuter la fermentation à des températures <EMI ID=4.1>
été obtenus avec une température comprise entre 24 et
<EMI ID=5.1>
constitue également un facteur important et dépend du volume de la fermentation et aussi, dans une certaine mesure, de la forme du récipient contenant la liqueur de fermentation. Ainsi, lorsqu'on se sert d'un récipient de
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et contenant 300 gallons de liqueur de fermentation, on constate qu'une aération très satisfaisante est obtenue en faisant arriver dans le milieu 0,5 pied cubique d'air par minute.
On laisse la fermentation se poursuivre jusqu'à ce qu'il ne se produise plus d'augmentation du poids
<EMI ID=7.1>
vérifier en examinant des fractions aliquotes prélevées dans le récipient. Ce stade est atteint en l'espace
de sept ou huit jours à partir du début de la fermentation, bien que des fermentations individuelles aient été exécutées pendant des durées plus courtes, notamment de 4 jours, ou.plus-longues, notamment de 10 jours. Lorsque la.fermentation est terminée, le mycélium présent.' dans la liqueur est isolé par filtration ou par d'autres moyens et peut, si nécessaire, être déshydraté, par exemple par séchage sous vide à température ambiante, sans destruction de la viabilité de l'organisme.
Le mycelium ainsi obtenu est employé à l'état séché ou non dans des compositions convenant pour lutter contre le vers des racines de plants de pommes de terre et ces compositions ainsi que les procédés pour leur utilisation forment un autre aspect de la présente invention. Ainsi, le mycelium peut être appliqué, si nécessaire en association avec un diluant approprié, à un sol infesté de vers parasites des racines de plants de pommes de terre, qui n'aurait antérieurement pas permis une récolte de pommes de terre, ces dernières pouvant être cultivées avec d'excellents rendements dans le sol traité. Comme diluants, on peut utiliser des diluants solides, par exemple ceux qui sont capables de fournir de la nourriture au mycète viable présent dans la composition, de façon à permettre au mycète de se propager dans le sol.
Un des diluants les plus satisfaisants de cette classe est le fumier animal et l'emploi d'une composition contenant du fumier animal traité à l'aide d'un mycélium contenant un mycète viable de la classe des Moniliaceae rapaces permet au cultivateur d'exécuter simultanément les opérations de fertilisation du sol et de lutte contre le vers anguillulidé s'attaquant aux racines des plants de pommes de terre. Lorsqu'on utilise du fumier animal comme diluant, il est nécessaire de laisser le fumier traité en tas non remués pendant une courte période, qui peut aller d'une à plusieurs semaines après le traitement du
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propagation du mycète est admise à se poursuivre dans le tas de fumier. Au besoin, le fumier peut être soumis
à un second traitement à l'aide de mycélium viable, avant son utilisation. Lorsque le mycelium viable est incorporé à du fumier animal de cette, manière, l'application de la composition résultante au sol peut se faire par les méthodes communément utilisées en agriculture. Ainsi, la composition peut être étalée sur le champ à traiter
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de celui-ci.
<EMI ID=10.1>
cation lorsque le traitement du sol en vue de combattre les vers anguillulidés doit se faire à grande échelleLorsqu'on désire seulement appliquer un traitement à petite échelle en se servant de petites quantités de mycètes, le procédé suivant l'invention peut être mis en oeuvre d'une autre manière, à savoir un procédé dans lequel l'organisme utilisé a été propagé par culture en surface, de préférence sur un milieu de gélose solide, plutôt que d'être propagé par culture en profondeur. L'organisme est, de préférence, employé en association avec un diluant tel que du fumier animal d'une manière, identique à celle utilisée pour le traitement à grande échelle.
Pour le traitement d'autres infestations de .
<EMI ID=11.1>
L'invention est illustrée par les temples suivants :
EXEMPLE 1
Une culture de l'organisme Dactylaria thaumasia Dreschler a été propagée par une technique standardsur un milieu solide de composition suivante :
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Le culture ainsi obtenue a été utilisée pour
<EMI ID=13.1>
à 115[deg.] C pendant 20 minutes :
<EMI ID=14.1>
<EMI ID=15.1>
liqueur a été agitée pendant toute la durée de la fermentation à l'aide de deux turbo-pales ayant chacune un diamètre de 27 pouces et tournant chacune à une vitesse de 115 tours par minute. La température de la liqueur
<EMI ID=16.1>
stérile dans le récipient, en dessous de la surface de
<EMI ID=17.1>
jours après l'inoculation, on a constaté, en examinant <EMI ID=18.1>
unité de volume n'avait plus augmenté et la fermentation a été interrompue. Le mycélium qui s'était séparé de la liqueur a été isolé à l'aide d'un filtre rotatif. Une partis du mycélium a été séchée sous vide à température
<EMI ID=19.1>
EXEMPLE
Une certaine quantité de fumier animal bien pourri a été traitée à raison de 2 livres anglaises d'inoculum par 500.livres de fumier à l'aide d'une cultu-
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thaumasia. à la surface .d'un milieu de 'composition suivante :
Liqueur provenant de 10 gr de farine
<EMI ID=21.1>
d'eau 1000 ce
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Le'traitement a été exécuté en reformant le tas de fumier par couches, en répandant l'inoculum sur chaque couche dès après sa formation. Le traitement a été répété après 3 mois, en utilisant une culture similairement préparée de Dactylaria thaumasia à raison de
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encore un mois, sept sillons ayant chacun une longueur de 30 yards ont été formés dans une parcelle de terrain, dont on savait qu'elle était infestée d'anguillulidés s'attaquant aux racines des plantes de pommes de terre au point que la culture de la pomme de terre avait été abandonnée sur ce terrain, en raison de sa non rentabilité.., Dans deux sillons on a étalé, pour chacun d'eux, deux brouettées (environ 200 livres) de fumier inoculé
<EMI ID=24.1>
et deux autres sillons ont été traités avec une quantité
<EMI ID=25.1>
mais qui n'avait pas été traité à l'aide d'un mycète. Les trois autres sillons n'ont été traités par aucun fumier et ont servi de contrôle. Des pommes de tetre de
<EMI ID=26.1>
plants de \la variété dite "Record" ont été plantées à
18 pouces l'une de-1'autre dans chacun des sept sillons, ce qui correspondait à un total de 60 tubercules par ' rangée. Après plantation, chaque sillon a été rempli de terre et butté selon la pratique courante, après quoi on
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avaient été traités à l'aide de fumier inoculé étaient parfaitement sains, tandis que ceux traités à l'aide de fumier non inoculé avaient subi des dommages importants de la part des vers et que les plants non traités étaient entièrement détruits. La partie supérieure des plantes dans toutes les autres rangées était fanée et morte et une multitude de mauvaises herbe:; avait envahi ces rangées. Le rendement en pommes de;terre de chacune des rangées était le suivant :
<EMI ID=28.1>
On constate que le rendement en pommes de terre obtenu dans le sol traité à l'aide du mycète est largement supérieur à celui obtenu dans le sol non traité et dans le sol traité par du fumier non inoculé.
EXEMPLE 3
Une certaine quantité de fumier animal bien pourri a été traité? avec du mycelium contenant un mycète viable de la souche Dactylaria thaumasia Dreschler préparé de la manière décrite dans l'exemple 1. Le mycelium
a été mélangé au fumier à raison de 15 livres anglaises de mycelium pour environ 500 livres de fumier. Une parcelle de terrain dont on savait qu'elle était infestée de vers anguillulidés s'attaquant aux racines des plantes de pommes de terre a été creusée de sillons, après
<EMI ID=29.1> des cultivateurs du Lincolnshire à raison de 1400 livres par acre (0,4 hectare), et divisée en un certain nombre de parcelles de 5 yards de largeur sur une longueur de sept sillons. Après trois mois, un certain nombre de parcelles ont été traitées chacune à l'aide de 2 brouettées (environ 200 livres) de fumier inoculé, d'autres parcelles ont été traitées à l'aide de 2 brouettées (en- <EMI ID=30.1> viron 200 livres) de fumier non inoculé, d'autres parcel.les encore ont été traitées à raison d'environ 400 livres/ acre à l'aide d'une préparation contenant 1,5 % en poids 'de mycelia séchés de l'organisme Dactylaria thaumasia Dreschler préparés de la manière décrite dans l'exemple 1, les parcelles.restantes n'étant soumises à aucun traitement.
Sur chacune des parcelles, on a planté des pommes de tetre de la variété "Record" à raison de 10 tubercules par rangée, soit 70 tubercules par parcelle. Les parcelles ont ensuite été buttées selon la pratique usuelle et laissées telles quelles pendant 4 mois, après quoi on a récolté et pesé séparément les pommes de terre de chaque parcelle. Les rendements en pommes de terre étaient les suivants :
<EMI ID=31.1>
On remarquera que le rendement en pommes de terre dans le sol traité à l'aide du mycète en mélange avec du fumier animal a été nettement supérieur à celui obtenu dans le sol non traité ou dans le sol traité à ltaide de fumier non inoculé. De même, le rendement en pommes de terre dans le sol traité par le mycète en mélange avec du son, mais non traité à l'aide de fumier animal, a été nettement supérieur au rendement obtenu dans le sol non traité.
<EMI ID=32.1>
Un essai au hasard a été exécuté en utilisant de la betterave sucrière de la variété "Sharpes British Klein" cultivée dans un sol infesté de vers anguillulidés, Heterodera schachtii Sch. Le sol a été traité à l'aide
<EMI ID=33.1>
de semer les betteraves et en même temps on a traité les divers groupes de parcelles (chaque parcelle ayant une superficie de 1/6000è d'acre) comme suit :
Traitement n[deg.] 1 : retenu comme contrôle.
Traitement n[deg.]2 : traité avec du son à raison de 3 li-vres angl. par parcelle.
Traitement n[deg.] 3 : traité avec du mycelium humide de
Dactylaria thaumasia (préparé par fermentation en culture profonde de la manière décrite dans l'exemple 1) à raison d'1 livre angl. par parcelle, Traitement n[deg.] 4 traité avec du son à raison de 3 livres angl. par parcelle et à l'aide de mycélium Humide de Dactylaria thammasia (préparé comme dans traitement 3) à raison d'1 livre angl. par parcelle.
Traitement n[deg.] 5 : traité avec du son à raison de 3 livres angl. par parcelle et avec du
<EMI ID=34.1>
sia (préparé comme dans traitement
3) à raison d'1 livre angl. par par-celle, suivi d'un second traitement à l'aide de ce mycelium à la même dose après 4 semaines.
<EMI ID=35.1>
vres par parcelle, avec du mycelium ' humide de Dactylaria thaumasia (préparé comme dans traitement 3) à raison d'1 livre angl. par parcelle et avec 10 ce d'une culture fermentative en surface de Dactylella deodycoides. *
Les betteraves sucrières ont été semées le 1 avril 1955 et récoltées le 7 octobre 1955. Le rendement en betteraves sucrières des diverses parcelles est donné dans le tableau suivant :
<EMI ID=36.1>
On remarquera qu'une faible augmentation du rendement en betteraves sucrières a été obtenu, en utili-
<EMI ID=37.1>
tion ntétait statistiquement significative dans aucun de ces deux cas. Une augmentation statistiquement significative du rendement est obtenue dans les traitements 4 et 5, dans lesquels un mélange de son et de mycélium a été utilisé et une augmentation significative et très marquée du rendement a été obtenue dans le traitement 6, où l'on a employé un mycelium contenant deux mycètes viables différents.
EXEMPLE 5
Des poix de la variété "Meteor" ont été semés dans des pots contenant chacun 7 livres angl. de terre fortement infestée de vers anguillulidés s'attaquant à la racine des plantes de poix. Dans l'essai effectué, la terre contenue dans les pots a été soumise à un pré-traitèment de l'une des six manières suivantes, chaque traitement étant répété à 12 reprises. Le traitement de la terre contenue dans les pots a été effectué avant sa mise en pots pour chaque traitement.
<EMI ID=38.1>
à raison de 1,1 once par pot et avec du mycélium humide de Dactylaria thaumasia à raison de 2 onces par pot (préparé par fermentation en culture profonde,, de la manière décrite dans l'exemple 1).
' Traitement n[deg.] 2 : traité avec du mycelium humide de
Dactylaria thaumasia (préparé comme dans traitement nOl) à raison de 2 onces par pot.
Traitement n[deg.] 3 : comme pour traitement n[deg.]l, mais en
utilisant A. robusta au lieu de D. thaumasia.
Traitement n[deg.] 4 : comme pour traitement n[deg.]2, mais en
utilisant A. robusta au lieu de D. thaumasia.
Traitement n[deg.] 5 : fumier de basse-cour à raison de
1,1 once par pot.
Traitement n[deg.] 6 : terre entièrement non traitée (contrôle).
Dans le tableau I suivant sont donnés les détails des heuteurs (mesurées en pouces) des plantes de <EMI ID=39.1>
totale de 12' plantes est donnée pour chaque traitement et
<EMI ID=40.1>
traitée à l'aide du mycète seul ont plus fortement grandi
<EMI ID=41.1>
tée ou seulement additionnée de:fumier de basse-cour. Par ailleurs les plantes cultivées dans les pots dont la terre a été additionnée à la fois de fumier de basse-cour et de mycète se sont d éveloppées davantage que celles cultivées dans des pots dont la terre n'avait été additionnée que de mycète.
TABLEAU
<EMI ID=42.1>
Les cosses de chacune des plantes ont été récoltées ensuite 12 semaines-après le semis et le poids total des cosses produites par chaque plante a été déterminé. Dans le tableau II, on a donné les détails des poids des cosses pour les 12 plantes de chaque traitement,'ainsi que le poids total des cosses par traitement. On remarquera que les plantes qui ont poussé dans une terre traitée
à l'aide de mycète et de fumier ont des rendements plus élevés que celles qui ont poussé dans une terre additionnée seulement du mycète, ces derniers rendements étant eux-mêmes supérieurs à ceux obtenus avec les plantes r.
ont poussé dans une terre non traitée ou dans une terre
additionnée seulement de fumier de basse-cour.
TABLEAU II
<EMI ID=43.1>
REVENDICATIONS
1. Procédé pour combattre les vers anguillulidés
constituant des parasites de plantes dans la terre, caractérisé en ce qu'on incorpore à la terre des propagules
d'un mycète rapace.
The present invention relates to compositions intended to be incorporated into the soil for combating the eel infesting vegetation growing on the soil.
<EMI ID = 1.1>
We know that during their growth on certain
I
In some soils, the underground parts of these plants are infested with eels, which are parasites
very harmful in the agricultural field. These animals
pests are so numerous in many regions
that the growth of various plants, especially
those mentioned above, est. in fact impossible in
previously very productive land. So far no effective means of controlling eelworms have been proposed and it is unlikely that such infestations can be effectively controlled.
by treating the soil with chemicals
toxic to invading organisms. We know
that certain fungi that occur in nature devour free living nematodes; these fungi are
therefore qualified as "raptors". We understand very
little how these fungi work and some attempts have been made to use it for practical purposes
this curious property possessed by these fungi. The
present invention is based on the discovery that fungi of a certain class are capable of
devour the parasitic eel of plants. Such is
the case of fungi of the genus Heterodermes, Ditylenchus, Meldidogyne and the like. The invention relates to the production of novel compositions for applying
usefully this discovery under the conditions prevailing in agriculture and horticulture. The invention is also based on the discovery that raptor fungi can be cultivated under deep culture fermentation conditions.
In accordance with the invention, a composition intended to be incorporated into the soil for combating the infestation by eels of vegetation growing on the soil comprises propagules of a raptor fungus in association with an organic solid carrier or carrier which can
decompose in the soil.
r.
The vehicle or carrier can advantageously consist of animal manure, textile waste, bran or similar materials such as humus or potting soil.
The fungi which have proved to be particularly valuable for their use in the compositions according to the invention are those which fall into the class of the raptor Koniliaceae and which include the following:
Dactylaria thaumasia Dreschler.
Dactylaria candida (Born) Sacc.
Dactylella doedycoides Dreschler.
Dactylella ellipsospora (Preuss) Grove.
Dreschler conmid arthrobotrys.
<EMI ID = 2.1>
Arthrobotrys robusta Duddington.
These fungi can be used alone or
<EMI ID = 3.1>
be associated in the composition. Thus, it has been found that a composition containing in combination a fast growing fungus, such as Dactylaria thaumasia, and a slower growing fungus, such as Dactylaria doedycoides, gives. better results than a composition containing one or the other species alone.
These fungi have not been propagated previously except by surface cultivation on a purely experimental scale. The present invention relates, in one aspect, to methods for the deep cultivation of fungi of the aforementioned class and for isolating viable fungi from mycelium fermentation liquors. Thus, the Applicant has observed that the aforementioned fungi can be cultivated by deep cultivation in a certain number of media containing sources of carbon, hydrogen and nitrogen. Among the nutrients, which may be present in the appropriate fermentation media, there may be mentioned carbohydrates, amino acids, corn maceration liquors, yeast extracts,; malt extracts, peptones, vegetable extracts
and trace metals in the form of salts. Before use, the fermentation medium is sterilized by suitable means, for example by heating in an autoclave at a temperature of 1150 C for 20 minutes and is inoculated with spores of a culture of the aforementioned class of raptor Moniliaceae. The spores used for inoculation are obtained by propagating a culture of the required organism on a solid medium, for example an agar medium containing corn extract and glucose as essential ingredients. The inoculated medium is stirred and treated, under sterile conditions, with a constant stream of air. The temperature of the fermentation is carefully controlled. Thus, although it has proved possible to run the fermentation at temperatures <EMI ID = 4.1>
been obtained with a temperature between 24 and
<EMI ID = 5.1>
is also an important factor and depends on the volume of fermentation and also, to some extent, on the shape of the vessel containing the fermentation liquor. Thus, when using a container of
<EMI ID = 6.1>
and containing 300 gallons of fermentation liquor, it is found that a very satisfactory aeration is obtained by passing into the medium 0.5 cubic feet of air per minute.
Fermentation is allowed to continue until no further increase in weight occurs
<EMI ID = 7.1>
verify by examining aliquots taken from the container. This stage is reached in space
seven or eight days from the start of fermentation, although individual fermentations have been carried out for shorter durations, notably 4 days, or longer, notably 10 days. When the fermentation is complete, the mycelium is present. in the liquor is isolated by filtration or other means and can, if necessary, be dehydrated, for example by drying under vacuum at room temperature, without destroying the viability of the organism.
The mycelium thus obtained is used in the dried state or not in compositions suitable for controlling the rootworm of potato plants and these compositions as well as the methods for their use form a further aspect of the present invention. Thus, the mycelium can be applied, if necessary in combination with an appropriate diluent, to soil infested with parasitic worms of the roots of potato plants, which would not previously have allowed a potato harvest, the latter being able to be grown with excellent yields in treated soil. As diluents, solid diluents can be used, for example those which are capable of providing food for the viable fungus present in the composition, so as to allow the fungus to spread in the soil.
One of the most satisfactory diluents of this class is animal manure, and the use of a composition containing animal manure treated with a mycelium containing a viable fungus of the class Raptor Moniliaceae enables the grower to perform simultaneously the operations of soil fertilization and control of the anguillulid worm attacking the roots of the potato plants. When using animal manure as a diluent, it is necessary to leave the treated manure in a pile undisturbed for a short time, which can range from one to several weeks after treatment of the
<EMI ID = 8.1>
spread of the fungus is allowed to continue in the manure pile. If necessary, manure can be submitted
to a second treatment with viable mycelium, before use. When viable mycelium is incorporated into animal manure in this manner, application of the resulting composition to the soil can be by methods commonly used in agriculture. Thus, the composition can be spread over the field to be treated.
<EMI ID = 9.1>
of it.
<EMI ID = 10.1>
cation when the treatment of the soil for the control of anguillulid worms is to be carried out on a large scale When it is only desired to apply a treatment on a small scale using small quantities of fungi, the process according to the invention can be carried out d Another way, namely a method in which the organism used has been propagated by surface culture, preferably on a solid agar medium, rather than being propagated by deep culture. The organism is preferably employed in conjunction with a diluent such as animal manure in a manner identical to that used for large scale treatment.
For the treatment of other infestations of.
<EMI ID = 11.1>
The invention is illustrated by the following temples:
EXAMPLE 1
A culture of the organism Dactylaria thaumasia Dreschler was propagated by a standard technique on a solid medium of the following composition:
<EMI ID = 12.1>
The culture thus obtained was used to
<EMI ID = 13.1>
at 115 [deg.] C for 20 minutes:
<EMI ID = 14.1>
<EMI ID = 15.1>
Liquor was stirred throughout the fermentation using two turbo-blades each having a diameter of 27 inches and each rotating at a speed of 115 revolutions per minute. The temperature of the liquor
<EMI ID = 16.1>
sterile in the container, below the surface of
<EMI ID = 17.1>
days after inoculation, it was found by examining <EMI ID = 18.1>
unit volume no longer increased and fermentation was stopped. The mycelium which had separated from the liquor was isolated using a rotary filter. Part of the mycelium was dried under vacuum at temperature
<EMI ID = 19.1>
EXAMPLE
A quantity of rotten animal manure was treated at the rate of 2 English pounds of inoculum per 500 pounds of manure using a cultivation
<EMI ID = 20.1>
thaumasia. on the surface of a medium of the following composition:
Liquor from 10 gr of flour
<EMI ID = 21.1>
of water 1000 cc
<EMI ID = 22.1>
The treatment was carried out by reforming the manure pile in layers, spreading the inoculum on each layer immediately after its formation. The treatment was repeated after 3 months, using a similarly prepared culture of Dactylaria thaumasia at the rate of
<EMI ID = 23.1>
Another month, seven furrows each 30 yards long were formed in a plot of land known to be infested with anguillulids attacking the roots of potato plants to such an extent that the crop of the potato had been abandoned on this land, because of its non-profitability., In two furrows, two wheelbarrows (about 200 pounds) of inoculated manure were spread for each of them.
<EMI ID = 24.1>
and two other furrows were treated with a quantity
<EMI ID = 25.1>
but which had not been treated with a fungus. The other three furrows were not treated with any manure and served as controls. Potatoes from
<EMI ID = 26.1>
plants of the so-called "Record" variety were planted at
18 inches apart in each of the seven furrows, corresponding to a total of 60 tubers per row. After planting, each furrow was filled with soil and mounded according to current practice, after which one
<EMI ID = 27.1>
had been treated with inoculated manure were perfectly sound, while those treated with uninoculated manure had suffered significant worm damage and the untreated plants were completely destroyed. The top of the plants in all the other rows were withered and dead and a multitude of weeds :; had invaded these rows. The potato yield from each row was as follows:
<EMI ID = 28.1>
It is found that the potato yield obtained in the soil treated with the aid of the fungus is much higher than that obtained in the untreated soil and in the soil treated with uninoculated manure.
EXAMPLE 3
Has a certain amount of rotten animal manure been treated? with mycelium containing a viable fungus of the Dactylaria thaumasia Dreschler strain prepared as described in Example 1. The mycelium
was mixed with manure at the rate of 15 English pounds of mycelium to about 500 pounds of manure. A plot of land known to be infested with anguillulid worms attacking the roots of potato plants was furrowed after
<EMI ID = 29.1> from Lincolnshire cultivators at a rate of 1400 pounds per acre (0.4 hectare), and divided into a number of plots 5 yards wide by a length of seven furrows. After three months, a number of plots were each treated with 2 wheelbarrows (about 200 pounds) of inoculated manure, other plots were treated with 2 wheelbarrows (in- <EMI ID = 30.1> about 200 lbs) of uninoculated manure, other lots were treated at about 400 lbs / acre with a preparation containing 1.5% by weight of dried mycelia of the organism Dactylaria thaumasia Dreschler prepared as described in Example 1, the remaining plots not being subjected to any treatment.
On each of the plots, suckers of the "Record" variety were planted at the rate of 10 tubers per row, ie 70 tubers per plot. The plots were then mounded according to the usual practice and left as they are for 4 months, after which the potatoes from each plot were harvested and weighed separately. The potato yields were as follows:
<EMI ID = 31.1>
It will be noted that the yield of potatoes in soil treated with the fungus mixed with animal manure was significantly higher than that obtained in untreated soil or in soil treated with uninoculated manure. Likewise, the potato yield in soil treated with the fungus mixed with bran, but not treated with animal manure, was significantly higher than the yield obtained in untreated soil.
<EMI ID = 32.1>
A random trial was carried out using sugar beet of the variety "Sharpes British Klein" grown in soil infested with anguillulid worms, Heterodera schachtii Sch. The soil has been treated using
<EMI ID = 33.1>
to sow the beets and at the same time the various groups of plots were treated (each plot having an area of 1 / 6000th of an acre) as follows:
Treatment n [deg.] 1: retained as control.
Treatment n [deg.] 2: treated with bran at the rate of 3 English books. per plot.
Treatment n [deg.] 3: treated with moist mycelium from
Dactylaria thaumasia (prepared by deep culture fermentation as described in Example 1) at a rate of 1 English pound. per plot, Treatment n [deg.] 4 treated with bran at the rate of 3 pounds angl. per plot and using Dactylaria thammasia Wet mycelium (prepared as in treatment 3) at a rate of 1 English pound. per plot.
Treatment n [deg.] 5: treated with bran at the rate of 3 English pounds. by plot and with
<EMI ID = 34.1>
sia (prepared as in treatment
3) at the rate of 1 English pound. par-that, followed by a second treatment using this mycelium at the same dose after 4 weeks.
<EMI ID = 35.1>
vres per plot, with moist mycelium of Dactylaria thaumasia (prepared as in treatment 3) at the rate of 1 English pound. per plot and with 10 cc of a surface fermentative culture of Dactylella deodycoides. *
The sugar beets were sown on April 1, 1955 and harvested on October 7, 1955. The sugar beet yield from the various plots is given in the following table:
<EMI ID = 36.1>
It will be noted that a slight increase in the yield of sugar beets was obtained, using
<EMI ID = 37.1>
In neither case was statistically significant. A statistically significant increase in yield was obtained in treatments 4 and 5, in which a mixture of bran and mycelium was used and a significant and very marked increase in yield was obtained in treatment 6, where one employed a mycelium containing two different viable fungi.
EXAMPLE 5
Pitches of the variety "Meteor" were sown in pots each containing 7 English pounds. soil heavily infested with anguillulid worms attacking the roots of pitch plants. In the test carried out, the soil contained in the pots was subjected to a pre-treatment in one of the following six ways, each treatment being repeated 12 times. The treatment of the soil contained in the pots was carried out before it was placed in pots for each treatment.
<EMI ID = 38.1>
at 1.1 ounces per jar and with wet mycelium of Dactylaria thaumasia at 2 ounces per jar (prepared by deep culture fermentation, as described in Example 1).
'Treatment n [deg.] 2: treated with moist mycelium from
Dactylaria thaumasia (prepared as in nOl treatment) at a rate of 2 ounces per jar.
Treatment n [deg.] 3: as for treatment n [deg.] L, but in
using A. robusta instead of D. thaumasia.
Treatment n [deg.] 4: as for treatment n [deg.] 2, but in
using A. robusta instead of D. thaumasia.
Treatment n [deg.] 5: backyard manure at a rate of
1.1 ounces per jar.
Treatment n [deg.] 6: completely untreated land (control).
In the following table I are given the details of the heights (measured in inches) of the plants of <EMI ID = 39.1>
total of 12 'plants is given for each treatment and
<EMI ID = 40.1>
treated with the fungus alone grew more strongly
<EMI ID = 41.1>
or only with the addition of: farmyard manure. On the other hand, plants grown in pots in which the soil was added with both farmyard manure and fungus developed more than those grown in pots where the soil had only been added to fungus.
BOARD
<EMI ID = 42.1>
The pods from each of the plants were then harvested 12 weeks after sowing and the total weight of pods produced by each plant was determined. In Table II, details of the pod weights for the 12 plants of each treatment are given, as well as the total pod weight per treatment. It will be noted that the plants which have grown in treated soil
using fungus and manure have higher yields than those grown in soil with only fungus added, the latter yields themselves being higher than those obtained with r plants.
grew in untreated soil or in soil
with only farmyard manure added.
TABLE II
<EMI ID = 43.1>
CLAIMS
1. Method to fight anguillulid worms
constituting pests of plants in the soil, characterized in that propagules are incorporated into the soil
of a predatory fungus.