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" Elément de traversée.','
Au passage des lignes électriques à travers des cloi- sons ou parois de blindage, en particulier dans le cas des hautes fréquences, il faut non seulement établir une liaison imperméable aux hautes fréquences entre le conducteur et la paroi de blindage, mais en même temps il faut aussi empêcher des courants à haute fréquence d'entrer, en passant par le conducteur traversant ou de passage, dans l'espace situé au-delà de la paroi de blindage. On satisfait à la fois à ces deux exigences en employant un conden- sateur dit de traversée, qui, d'une part, donne la liaison imper- méable aux hautes fréquences désirée et constitue en même temps
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une résistance de dérivation, dépendante cependant de la fréquen- ce, par rapport au potentiel de la cage de blindage.
Selon la grar deur de la capacité, mais en particulier aussi selon sa réalisa- tion constructive, la résistance dite du noyau (Kernwiderstand) du condensateur est suffisamment faible jusqu'à des fréquences de différentes hauteurs. Par résistance du noyau, on entend ici, comme on le sait, le rapport entre la tension de sortie et le cou- rant d'entrée du quadripôle en service ouvert. La variation liné- aire de la résistance du noyau en fonction de la fréquence ne se maintient cependant plus après qu'une certaine fréquence limite a été atteinte, à savoir la fréquence pour laquelle des effets d'inductance du condensateur sont causés par le champ magnétique qu'il produit. On peut diminuer fortement ces perturbations par des mesures connues, à savoir par des influences d'amortissement.
On peut aussi réaliser le dispositif de traversée sous la forme d'un filtre passe-bas, en mettant deux condensateurs de dériva- tion en liaison avec la ligne que l'on fait traverser et en char- eant magnétiquement la partie ou tronçon de la ligne comprise entre les condensateurs. On obtient ainsi que ce tronçon de la ligne comprise entre les condensateurs, lequel, aux hautes fré- quences, constitue déjà de toute façon une inductance, a son induc- tance encore augmentée et devient ainsi actif dans un sens favo- rable.
Il est toutefois ocmmun à toutes les réalisations citée:' et connues que la courbe de la résistance du noyau, après avoir atteint sa zone la plus basse, commence à monter, parce que les influences inductives dominent, puis redescend, remonte et ainsi de suite, de sorte que dans cette zone ou intervalle de haute fréquence on ne peut pas compter sur un fonctionnement parfaite- ment déterminé. Outre cela, malgré toutes les mesures choisies judicieusement, l'encombrement d'une telle traversée, si l'on veut que la résistance du noyau soit très petite, est tout de
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même encore important et gêne fréquement.
La présente invention a pour obj.et un élément de tra- versée qui, par son fonctionnement, diffère fondamentalement des condensateurs de traversée connus, ou des organes semblables à des filtres de traversée. Sa structure ressemble cependant beau- coup à celle des filtres de traversée connus. Selon l'invention, la capacité de dérivation se compose de deux condensateurs de tra- versée en forme de disques ou de petits tubes, entre lesquels la partie de traversée de conducteur est enveloppée d'un corps à haute perméabilité dont le facteur de perte s'élève toutefois à un multiple de 1 pour la plus basse fréquence de service ou dé régime.
La structure purement extérieure correspond pratique- ment à un dispositif qui est connu sous le nom de filtre de tra- versée en ce sens qu'il existe en effet deux capacités de déri- vation et que la partie du conducteur traverssant comprise entre celles-ci est soumise à une charge magnétique.
Toutefois, alors que jusqu'à présent on s'efforçait d'élever le plus possible l'inductance produite par la partie de liaison du conducteur travers ant et on prévoyait, pour cette rai- son, aussi la charge magnétique, l'élévation de cette inductance est,,dans le présent cas, indésirable au plus haut point. Le corps aimantable doit en réalité correspondre le plus possible à une résistance ohimique, c'est-à-dire présenter des pertes tellement énormes qu'il n'ait qu'une faible perméabilité active. On attache exclusivement de l'importance à augmenter le plus possible la per- méabilité réactive, que, normalement, on ne prend pas du tout en considération.
Pour obtenir ce résultat, on part naturellement, d'une manière rationnelle, d'un corps possédant une perméabilité initiale aussi élevée que possible, mais chez lequel,aux fréquen- ces de service entrant en considération) la perméabilité réactive surpasse de loin la perméabilité active.
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L'avantage qu'offre l'élément de traversée selon l'in- vention est 1 l'obtention de faibles résistances du noyau in- connues jusqu'à présent, c'est-à-dire une dérivation des fréquen- ces indésirables les plus élevées et 2 une courbe de résistance du noyau, qui descend à mesure que ,la fréquence augmente et se rapproche tout au plus asymptotiquement de l'axe des x, sans monter entretemps par suite d'effets inductifs.
En outre, si on prend comme base des résistances du noyau égales, l'élément selon l'invention peut être réalisé beau- coup plus petit en volume et a, vu en section, seulement 1/10 de l'encombrement d'un élément de dérivation de structure connue.
Enfin, l'élément de traversée constitue une construction à la fois extrêmement simple et facile à établir, qui, en particulier, con- vient très bien pour des installations avec des courants d,e servi- ce de grande intensité, parce que seul le conducteur traversant doit avoir une section transversale convenablement adaptée à ces courants de service.
La figure 1 de la planche de dessins ci-annexée repré- sente d'abord, pour faciliter la compréhension, un élément de tra- versée selon l'invention pour lequel on se sert de condensateurs de traversée en forme de disques. Ici, en particulier a désigne un diélectrique en forme de disque, et b un deuxième diélectrique en forme de disque. Tous deux forment la fermeture d'un tube métal lique ou enveloppe tubulaire c dont les deux bouts sont ouverts.
Les armatures des condensateurs de traversée sont disposées de telle manière que l'une a' ou b' embrasse le bord extérieur de l'enveloppe tubulaire et peut être reliée à, celle-ci directement, par exemple par soudage, tandis que l'armature opposée a" ou b" est isolée de l'enveloppe et est connectée avec le conducteur traversant d. L'intérieur de l'enveloppe tubulaire c est rempli par un corps p, à haute perméabilité, qui entoure ou enveloppe le conducteur d, mais qui, dans le présent cas, doit présenter un
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facteur de perte aussi grand que possible. L'ensemble est alors introduite de manière imperméable ou étanche aux hautes fréquences, dans une percée d'une paroi de blindage esquissée, Marquée e.
La figure 2 représente une construction différente mais exerçant le même effet. Ici, il est prévu un diélectrique tabulaire, désigné par f, qui présente)sur sa surface extérieure, un diélectrique continu g. Sur la surface interne de ce corps f sont placées les armatures h et i, qui sont séparées l'une de l'autre par une distance isolante. Les fermetures des extrémités du tube sont constituées par des disques métalliques k et 1, qui sont reliés au conducteur m et qui sont en même temps en contact avec l'armature correspondante h ou i. L'intérieur du dispositif tubulaire est, ici aussi, rempli par' un corps o à haute perméabi- lité et à grand facteur de perte, qui entoure le conducteur tra- versant m.
L'armature extérieure g peut, dans une réalisation con- venable, être soudée directement, par exemple dans la percée d'une paroi'de blindage n. Les calculs et les mesures qui ont été effec- tués pour l'élément de traversée selon l'invention, ont donné un renseignement intéressant. Si l'on suppose comme capacité d'un: condensateur à disques, comme celui qui est employé à la figure 1, une valeur de 3000 picofarads, la résistance du noyau d'un tel ccn densateur dans l'intervalle de fréquence de 50-1000 mégacycles par seconde a une valeur de 1,0-0,4 ohm.
Deux condensateurs de ce type montés en parallèle pré- senteraient donc une résistance du noyau comprise entre 0,5 et
0,2 ohm. Si donc on utilise la disposition ocnstructives selon l'invention et qu'on entoure la partie de conducteur traversant comprise entre ces deux condensateurs à disque, sur une longueur d'environ 20 mm, d'une matière à base de ferrite, ayant une per- méabilité initiale u@ d'environ 1500/uo , qui, dans cet inter- valle de fréquence, possède un facteur de perte sensiblement su- périeur à 1, cet élément de traversée a une résistance de noyau d'environ 2 milliohms, c'est-à-dire que le dispositif connu formé des deux capacités se trouve, quant à la résistance du noyau, vis- à-vis du dispositif selon l'invention dans le rapport de 175 à 1.
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Inversement, si l'on calcule quelle capacité de tra- versée correspond à un élément de traversée selon l'invention et si l'on considère en l'occurence une forme de réalisation conforme à la figure 2, dans laquelle chacune des deux capacités s'élève à 500 pF et si l'on prend comme base une fréquence de service de 100 mégacycles par seconde, l'élément de construction selon l'in- vention, lequel n'a pas tout à fait la grosseur d'un crayon, correspondrait, quant à la résistance du noyau, à un condensateur de traversée de 16700 pF.
On voit par là combien l'élément de tra- versée selon l'invention est plus efficace que les réalisations et mesures connues, cependant qu'il faut toujours prendre en considération que,lorsque les fréquences continuent d'augmenter, les dispositifs connus présentent une augmentation de la résistan- ce du noyau, tandis que dans la disposition selon l'invention elle continue à diminuer sans interruption.
REVENDICATIONS
1. Elément de traversée du type d'un filtre pase-bas formé de deux capacités et d'une résistance en série intercalée ente elles, en particulier pour la dérivation de courantsà haute fréquence indésirables, de préférence des fréquences les plus élevées, d'une ligne de courant de service que l'on fait passer à travers une paroi de blindage, caractérisé en ce que les capa- cités reçoivent la forme de condensateurs de traversée à disque ou tubulaires, éventuellement logés dans une enveloppe entourant l'élément de construction, et en ce que la partie du conducteur traversant comprise entre les capacités est entouréed'un corps de haute perméabilité, dont le facteur de perte est un multiple de 1 pour la plus basse fréquence de service.