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On sait qu'en cas de besoin, on peut démarrer les machines mo- trices à combustion interne, par exemple les moteurs de véhicules automo- teurs, en introduisant et faisant brûler de la poudre dans le cylindre.
Il ne se produit ainsi qu'une très courte pointe de pression mettant es- sentiellement à profit l'énergie disponible, mais qui à cause de son ni- veau élevé est dangereuse et partant indésirable. C'est pourquoi on donne toujours la préférence aux procédés de démarrage de secours par l'air com- primé, une quantité suffisante de gaz sous pression assez élevée étant in- sufflée dans le cylindre pendant une durée suffisamment longue .
On connaît également des allumeurs à incandescence à allumage automatique par exemple pour le démarrage de moteurs Diesel, et composés d'un mélange de cellulose ou similaires et de produits chimiques contenant de l'oxygène et qui s'allument spontanément aux températures de compression qui prennent naissance dans le cylindre froid lorsqu'on fait tourner la ma- chine.
L'objet de la présente invention se différencie de ces dispo- sitifs connus par le fait qu'un support combustible produisant du gaz sous pression, par exemple une cartouche d'allumage en nitrocellulold, est prévu dans un petit réservoir fermé correspondant qui est en communication avec la chambre de travail du cylindre au moyen d'une soupape qui s'ouvre lorsque la pression du gaz produit dans le réservoir atteint une limite désirée et ne se referme ensuite qu'après que le gaz comprimé produit s'est écoulé dans le cylindre de travail.
Il se fait ainsi que la vitesse de combustion est petite au début, afin d'éviter des détonations et qu'elle n'augmente que lorsque s'élèvent la pression et la température du gaz et ce dans la mesure nécessaire au démarrage du moteur.
Lorsqu'on utilise des matériaux combustibles ne contenant pas d'oxygène, il faut à la confection des cartouches, disposer d'un support d' oxygène approprié par exemple de nitrate de potasse.
Le réservoir peut utilement présenter une ouverture, normalement fermée, pour permettre l'introduction d'une allumette allumée. Lorsque la cartouche est allumée, la combustion du ruban de celluloïd ne commence que lentement et s'accélère de plus en plus avec le développement de la chaleur et de la pression du gaz, si l'on prend soin que les gaz qui s'échauffent entourent régulièrement et de toutes parts la cartouche d'allumage.
Les cartouches d'allumage sont de préférence des petits rouleaux, c'est-à-dire des petits corps cylindriques obtenus par enroulement d'une bande de celluloïd et que l'on déforme avant leur introduction dans le réservoir pour en faire un cône.
Cette forme de la cartouche permet une vitesse de combustion facilement contrôlable et réglable, que l'on peut d'ailleurs réduire lors de l'emploi de cartouches en produits explosifs par l'ajoute facile de matériaux appropriés par exemple de liants ou dissolvants ou similaires. Par un choix judicieux de la pression d'ouverture de la soupape du réservoir on a la possibilité d'emmagasiner la chaleur et les gaz développés par la combustion de la cartouche, aussi'longtemps que nécessaire pour que toute la masse de la cartouche soit échauffée à tel point que la combustion subséquente se produise partout simultanément et tellement rapide, que les gaz chauds sous pression produits n'ont pas le temps de se refroidir et peuvent être utilisés de la manière propre à l'invention pour démarrer le moteur.
La vitesse de combustion et partant le développement de gaz sous pression peuvent donc être réglés dans une très large mesure par le choix approprié d'une part de la pression d'ouverture de la soupape, d'autre part des dimensions et de la surface périphérique de la cartouche.
Les soupapes de sûreté usuelles ne conviennent pas en l'espèce parce que tout en s'ouvrant lors du dépassement d'une pression déterminée,
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elle se referment immédiatement lorsque celle-ci retombe en dessous de cette limiter on ne disposerait donc pour le démarrage que de la pression du gaz située au-dessus de la pression d'ouverture de la soupape et ne pourrait utiliser également les gaz qui restent dans le réservoir de pression. La soupape ne doit donc se refermer que sous une pression beaucoup plus réduite pour que la presque totalité des gaz produits puisse être mise à profit pour le processus de démarrage.
Ceci peut être obtenu par exemple par le fait qu'on réalise la soupape et sa tige sous la forme d'un piston étagé, afin qu'après l'ouverture de la soupape, la pression des gaz produits agisse sur les deux faces de piston et que la soupape ne se referme qu'après que la pression dans le réservoir est retombée assez bas pour que le ressort de la soupape, qui d'ailleurs lors du service normal de la machine maintient la soupape fermée à l'encontre de la pression de combustion du moteur, puisse vaincre la somme des pressions qui agissent sur les deux faces du piston prévues sur l'axe de la soupape.
Le dessin représente à titre d'exemple, une forme de réalisation de l'invention. La figure 1 montre le dispositif en coupe et la figure 2 une variante du système de fermeture du réservoir.
Le réservoir 2. présente près de son extrémité, un logement de soupape 10, grâce auquel il est fixé sur le cylindre du moteur. La soupape comporte un cône de soupape 1, dont la tige 2. se grossit sous la forme d'un piston étagé mis en charge par un ressort 2. maintenant la soupape en position de fermeture, à l'encontre de la pression de combustion dans le cylindre de travail. La tige de soupape 3 ayant une section plus grande que le cône 1, la soupape ne s'ouvre que lorsque la pression des gaz produits dans le réservoir % qui agit sur la section de l'axe déduction faite de la section du cône, est plus grande que la poussée du ressort 2.
La section du canal 4 conduisant au cylindre de travail,qui doit être aussi court que possible, n'étant pas plus grande ou à peine plus gran- de que celle du cône de la soupape 1, la pression des gaz qui affluent par ce canal ± agit également sur la tige de soupape 3. et notamment sur toute la section transversale disponible de la soupape. La tige 3. se déplace beaucoup plus loin du siège de la soupape que s'il s'agissait d'une soupape de rappel normale. Il faut même prendre des pr écautions pour que l'ouverture de la soupape ne devienne pas trop grande, sinon les spires du ressort pourraient frapper l'une sur l'autre.
A cette fin la soupape est munie d'un 11miteur de course de sa tige, sous la forme d'une butée 5 prévue sur l'arbre .1 et qui vient appuyer contre la douille du ressort empêchant la tige de se mouvoir au delà
Dans le réservoir 9. se trouve la cartouche 14 composée d'une banderolle de celluloïd disposée dans une douille 18 formée également par une bande de celluloïd et qui est étirée coniquement à la manière d'un attrapemouches. On atteint ainsi cet objectif que la surface périphérique de la cartouche tapisse autant que possible de tous côtés et uniformément le creux du réservoir 9.
La cartouche d'allumage 14, 18 est fixé sur une tête 12 qui ferme la capacité 9. vers le haut et est pourvue d'un forage 12a obturable par un boisseau à une voie 7.. qui, à l'encontre d'un ressort 16, peut être tourné jusqu'au contact de la butée le forage 12a de la tête étant alors obturé par le boisseau 7. La figure 2 montre une autre forme de réalisation dans laquelle le boisseau 7. est remplacé par un tiroir 11 qui, à l'encontre d'un ressort 13, peut être enfoncé dans la tête 12 de manière que son forage corresponde avec celui (12a) de la tête 12.
Dans cette position ou dans celle représentée à la figure 1, on peut jeter une allumette enflammée dans le forage longitudinal 12a, afin qu' elle parvienne dans le creux intérieur 15 de la cartouche d'allumage 14.
Après introduction de l'allumette, le boisseau 7 respectivement le tiroir 11 sont fermés. L'allumette incandescente enflamme l'extrémité supérieure de
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la cartouche 14 de sorte que le développement de gaz est amorcé. Les gaz développés entourant dès lors de toutes parts et uniformément la cartouche d'allumage, leur température et leur pression augmentent de manière extra- ordinairement rapide, la pression du ressort de la soupape étant rapidement dépassée, de sorte que les gaz pénètrent presque complètement dans le cy- lindre de travail et appuient avec toute leur pression sur le piston.
Si on veut maintenir le dispositif de démarrage en position prête au fonctionnement, même pendant la marche du moteur, il faut le munir d' avance d'une cartouche d'allumage 14, qui peut 4tre immédiatement mise en service en cas d'arrêt brusque de la machine, il est recommandable alors de maintenir ouvert normalement l'éclusage 7 respectivement 11. Sinon, par exemple en cas d'inétanchéité de la soupape automatique, il pourrait se produire un allumage intempestif de la cartouche et les gaz de démarrage qui se développeraient ainsi pourraient pénétrer dans le cylindre au moment précis où y règne la plus haute pression. Les deux pressions pourraient ainsi s'ajouter, ce qu'il faut éviter.
Mais lorsque l'écluse de fermeture est ouverte il n'y a plus le moindre danger puisque dans le cas envisagé les gaz s'échapperaient simplement vers l'extérieur. Dans ce cas donc les ressorts 16, respectivement 13. maintiennent toujours en postion d'ouverture le boisseau % respectivement le tiroir 11, de sorte que l'ouverture 12a de la tète est toujours ouverte et ne sera refermé manuellement qu'au moment du démarrage.
REVENDIGATIONS
1. Dispositif de démarrage pour machines motrices à combustion interne comportant une cartouche d'allumage inflammable de l'extérieur caractérisé par le fait qu'un corps combustible producteur de gaz sous pression et qui contient de l'oxygène, par exemple une cartouche d'allumage 14 en nitrocelluloid, est prévu dans un réservoir fermé (9), en communication avec le cylindre moteur par une soupape (1, 3) qui ne s'ouvre que pour une pression prédéterminée des gaz produits dans le réservoir (9) et ne se referme ensuite qu'après que la presque totalité des gaz produits s'est écoulée dans le cylindre moteur.