BE530396A

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Publication number: BE530396A
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Description


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   La présente invention se rapporte à un aliment à base de   grais-   ses et d'huiles grasses, et à son procédé de préparationo 
Dans l'alimentation artificielle des enfants et dans le traitement des cas   pahologiques   qui demandent un surplus d'aliments, il est souhaitable que l'on puisse administrer des aliments dont la composition permet à l'organisme d'utiliser l'aliment sans perturbations d'aucune sorte. 



  Que l'aliment soit destiné à remplacer le lait maternel dans l'alimentation des enfants, ou qu'il soit utilisé en tant que produit à pouvoir calorifique élevé contenant de la graisse n'offre aucune importance en l'occurrenceo De même, il importe peu que le produit alimentaire soit administré oralement ou parentéralemento 
Très souvent, on utilise comme substitut du lait maternel du lait de vache ayant éventuellement modifié avant l'usagea Cependant, il est bien connu que le lait de vache et le lait maternel ont une composition différente, particulièrement en ce qui concerne certains constituants essentiels au corps humain. 



   Ainsi, le lait humain, de même que la matière grasse accumulée dans le corps humain, ne contient que des quantités négligeables d'acides à chaine courte avec une longueur de chaine allant jusqu'à 10 atomes de carbone, alors que le lait de vache a une teneur comparativement élevée en ces acides. 



   En outre, le lait maternel contient une quantité remarquablement élevée d'acide myristique, plus élevée même que dans la graisse accumulée dans le corps humain, et qui normalement est nettement plus grande que dans le lait de vache. De même, la teneur en acides poly- non saturés en C18 est considérablement plus élevée dans le lait maternel, et l'acide diénoique en C18 dans le lait maternel est l'acide linoléique, alors que, dans le lait de vache l'acide diénoïque est un isomère de l'acide linoléiqueo La teneur en acides   poly-énoiques   en C20 et C22 est plus élevée dans le lait maternel que dans le lait de vache.

   La même différence se rencontre dans les lipoïdes sanguins humains et bovinso 
Avant la présente invention, personne n'avait réussi à produire une substance nutritive artificielle dont les constituants gras imitent la graisse accumulée dans le corps humain ou respectivement la matière grasse du lait maternelo Les graisses et huiles végétales sont dépourvues des acides poly- non saturés essentiels avec chaînes de plus de 20 atomes de carbone, et elles contiennent également une quantité trop élevée d'acides à chaîne courteLes graisses animales ont une teneur trop basse en acide myristique et, pour autant qu'il s'agisse de graisses de ruminants, elles ne comprennent pas les mêmes isomères d'acides non saturés que ceux rencontrés dans la graisse accumulée dans le corps humain. 



   Pour la préparation des aliments gras suivant la présente invention, on part   d'un   mélange de graisses contenant des acides gras avec des chaînes de 16 et 18 atomes de carbone, et contenant soit l'acide myristique ou les acides gras rencontrés dans la graisse accumulée dans le corps humain, qui comportent au moins 20 atomes de carbone, et avec une très basse teneur en graisses avec chaînes plus courtes que 14 atomes de carbone, ou qui est entièrement exempt de ces acides à courte chaîne.-On ajoute ensuite ce mélange par addition ou bien des glycérides des acides gras essentiels faisant défaut, ou bien d'acide   myristiquea   
Les aliments gras préparés selon la présente invention peuvent s'employer comme tels,

   mais on peut également les utiliser sous la forme d'émulsions en tant que substituts du lait maternel ou pour l'administration parentérale. On peut inclure également dans de telles préparations des amineacides,   des   protéines, des carbohydrates, des vitamines, des hormones, des sels et autres substances à activité physiologique. 

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   Les exemples suivants serviront à expliquer l'inventicn: Exemple 1-
On interestérifie de l'huile de noix de coco avec de l'acide myristique et on la mélange, conjointement avec de l'huile de saindoux, dans du saindoux, pour avoir une teneur de 12 à   15%   d'huile de noix de coco et de 25 à 35% d'huile de saindoux. A la place d'huile de noix de coco, on peut employer d'autres graisses de semences de plantes appartenant aux familles des myristicacées, palmées, simurabacées, Vochysiacées et salvadoracées. 



  Exemple 2.- 
On interestérifie de l'huile de noix de coco avec de   l'acide   myristique jusqu'à une teneur en acide myristique d'au moins 30% et on la mélange avec de la graisse d'os de porc. On ajoute de la stéarine d'huile de palme (provenant du fractionnement des glycérides de   3,'huile   de palme) en vue d'obtenir un mélange comprenant 5 à 15% d'acide mystérique. 



  Exemple 3.- 
On mélange du saindoux avec des glycérides d'acide laurique et myristique pour avoir une teneur en acide laurique de 5 à 10% et une teneur en acide myristique de 5 à 15%, puis on émulsifie ce mélange. On peut employer de l'huile de saindoux à la place de saindoux. 



  Exemple 4.- 
On mélange de l'huile de saindoux, obtenue à partir du saindoux, par interestérification (échange de radicaux acyle) avec de la trimyristine et de la trilaurine. On peut employer de l'huile de cheval à la place du saindoux et remplacer la trilaurine et la trimyristine par les glycérides de leurs acides gras. 



  Exemple 5.- 
A un mélange gras préparé suivant l'exemple 1 on ajoute 0,5 à 3% de lécithine, et on émulsifie le mélange obtenu dans une solution sucrée que l'on peut préparer à partir de saccharose, lactose ou dextrose. 



  Exemple 6. - 
Un mélange gras du type décrit dans les exemples 1 à 4 est mélangé avec de la lécithine et émulsifié dans une solution de protéines et carbohydrates. 



  Exemple 7.- 
On prépare un aliment semblable au lait maternel de la manière suivante : à 3,0 kg. d'un mélange gras du type décrit dans les éxemples 1 à 4, on ajoute 0,3 kg. de lécithine et de vitamine solubles dans les graisses. 



  On émulsifie ensuite ce mélange dans une solution de 345 kgs. de lait écrémé, 600 kgs. de petit lait, 22 kgs. de lactose avec la quantité requise de vitamines D et C et de sel, de façon que le mélange résultant puisse contenir : vitamine A 4000 IE/1 vitamine D 400 IE/l vitamine E 6 mg/1 vitamine B1   0,4   mg/l vitamine B2 1 mg./l vitamine B6 0,1 mg/l acide ascorbique 100 mg/1 niacine 6 mg/1 fer 8   mg/1   calcium   340   mg/l phosphore 160 mg/l arginine 0,50 g/l histidine 0,35 g/l 

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 lysine 1,0 g/l tryptophane 0,20 g/l phénylalanine 0,80   g/1   cystine + méthionine 0,70 g/1 thréonine 0,60 g/1 leucine + isoleucine 2,5 g/1 valine 1,1 g/l
On peut remplacer le lait écrémé et le petit lait par du lait battu.

   Il est évident que l'on peut ajouter séparément de la   caséine,   de l'albumine et de la globuline et qu'il n'est pas nécessaire de les ajouter sous la forme d'un mélange naturel dans du lait écrémé, etc.. 



   Exemple 8.-
On mélange du saindoux avec de l'huile de saindoux, de préféren- ce une huile de saindoux obtenue à partir de saindoux qui a été soumis à un traitement   d'interestérification ;   à un point tel que la teneur en acide my- ristique s'élève au moins à 4% et que la teneur en acide   poly-énoque   soit d'au mqins 20%. On obtient un tel mélange lorsqu'on mélange du saindoux et de l'huile de saindoux dans la proportion 80 : 20.A ce mélange gras, on ajou- te de la lécithine à raison de 10% du mélange gras et on émulsifie ensuite le mélange entier dans une solution à 5% de dextrose jusqu'à obtention d'une dimension de particule de 1   ou moins. On stérilise le mélange par chauffage à 120  C pendant 20 minutes. 



   REVENDICATIONS. 



   1.- Procédé de préparation d'aliments gras, caractérisé par l'emploi d'un mélange gras contenant des acides gras avec 16 à 18 atomes de carbone dans la chaîne et soit de l'acide myristique ou des acides gras essentiels de la graisse accumulée dans le corps humain, avec des chaînes d'au moins 20 atomes de carbone, et ayant une teneur très basse en acides gras, ou étant entièrement exempt de ceux-ci, avec des chaînes à moins de 14 atomes de carbone, ce mélange étant ajusté soit par addition de glycérides des acides gras essentiels faisant défaut, avec chaînes comportant au moins 20 atomes de carbone, soit par addition de l'acide myristique manquant.

Claims

2.- Procédé suivant la revendication 1, caractérisé en ce qu'on part d'une graisse animale d'un mammifère non ruminant, ajustée par addition d'un acide myristique qui contient des glycérides.

3.- Procédé suivant la revendication 2, caractérisé en ce qu'on effectue l'ajustement avec une graisse végétale de plantes appartenant aux familles des Myristicacées, Palmées, Simurabacées, Vochysiacées, et Salvadoracées, cette graisse étant au besoin partiellement ou entièrement débarrassée des acides gras avec chaînes plus petites que 14 atomes de carbone par interestérification avec de l'acide myristique.

4.- Procédé suivant la revendication 3, caractérisé en ce qu'on effectue l'ajustement avec une graisse végétale qui a été partiellement ou entièrement débarrassée des acides gras avec chaînes de moins de 14 atomes de carbone par interestérification avec de l'acide myristique.

5.- Procédé suivant la revendication 1, caractérisé en ce que l'on part d'une graisse végétale de plantes appartenant à l'une quelconque des familles des Myristicacées, Palmées, Simurabacées, Vochysiacées et Salvadoracées, cette graisse étant au besoin partiellement ou entièrement débarrassée des acides gras avec chaînes de moins de 14 atomes de carbone, et étant ensuite ajustée par l'addition de glycérides des acides gras non saturés essentiels avec chaîne comportant au moins 20 atomes de carbone.

60- Procédé suivant la revendication 5, caractérisé en ce qu'on <Desc/Clms Page number 4> effectue l'ajustement avec de la graisse de mammifères non ruminants, éventuellement après que cette graisse a été enrichie en acides essentiels, par exemple par interestérification et séparation des glycérides.

7. - Procédé suivant la revendication 6, caractérisé en ce qu'on émulsifie les mélanges gras préparés suivant la revendication 6, dans un liquide isotonique sanguin en vue de fabriquer des aliments contenant des graisses pour l'administration parentérale.

8.- Procédé suivant la revendication 7, caractérisé en ce qu'on émulsifie les mélanges gras préparés suivant la revendication 7, conjointement avec d'autres aliments rencontrés dans le lait tels que vitamines, hormones, etc..

9.- Procédé suivant la revendication 8, caractérisé en ce qu'on émulsifie les mélanges gras préparés suivant l'une quelconque des revendications 1 à 6, dans du lait écrémé, du lait battu ou du petit lait, éventuellement après ajustement de la teneur en caséine de ces liquides pour être essentiellement en concordance avec la teneur en céséine du lait maternel.

10.- Mélanges gras et leurs émulsions, principalement comme décrit ci-dessus.