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La présente invention, due à Monsieur Pierre GERMAIN, est relative à un dispositif pour le comptage d'impulsions électriques. Un tel dispositif peut être utilisé pour le comptage des surtensions dans les réseaux de distribution, pour celui des impulsions électriques pro- venant d'une cellule photoélectrique dont l'éclairement varie par inter- mittence, pour celui des impulsions provenant de dispositifs détecteurs de rayonnements radioactifs, par exemple les tubes de Geiger-Mïller, etc..
Le dispositif selon l'invention comprend un élément électroni- que à trois électrodes ou plus, dont une au moins de commande, de préfé- rence un tube à gaz, un thyratron par exemple, à l'électrode de commande duquel est appliqué un signal formé d'une tension variant en fonction de chacune des impulsions à compter, cet élément commandant la fermeture du circuit d'alimentation d'un compteur mécanique à commande électrique, par exemple un compteur téléphonique, les valeurs des potentiels des diverses électrodes de l'élément étant choisies pour que celui-ci devienne conduc- teur lorsqu'une des impulsions à compter se produit. Ce dispositif est d'un prix de revient peu élevé et d'un fonctionnement sur.
Dans certains cas, notamment pour le comptage des surtensions, les impulsions à compter ne sont pas toujours de même polarité. Pour que l'élément fonctionne dans des conditions comparables quelle que soit la polarité de l'impulsion à compter, dans une forme de réalisation avantageuse du dispositif selon l'invention, celui-ci comprend des moyens donnant, à partir d'un signal d'entrée formée d'une fraction au moins de la tension des impulsions à compter, une différence de potentiel d'un signe déterminé appliquée à l'électrode de commande susdite, quelle que soit la polarité des impulsions à compter.
Dans une forme de réalisation particulière, il est prévu un relais, ayant des contacts normalement fermés, ce relais, ces contacts et le compteur étant montés en série, la constante de temps du circuit du relais étant suffisante pour maintenir le circuit d'alimentation di compteur fermé, pendant le temps nécessaire au fonctionnement de ce dernier.
D'autres détails et particularités de l'invention ressortiront de la description de divers dispositifs conformes à l'invention, description donnée ci-après, à titre d'exemple non limitatif et avec référence aux dessins annexés.
Les figures 1 à 4 donnent le schéma de raccordement de quatre dispositifs conformes à l'invention.
Dans les différentes figures, les mêmes notations de référence désignent des éléments analogues.
Le dispositif représenté à la figure 1 comprend le bobinage 1 d'un compteur téléphonique 23, mis en série avec un relais 2, avec les contacts 3 de celui-ci et avec un thyratron 4. L'ensemble est alimenté par un conducteur 5 raccordé à une source de tension de 300 volts par exemple.
Les impulsions électriques à compter sont appliquées entre un conducteur 6 et la masse 7. in diviseur de tension capacitif o permet d' appliquer une fraction de la tension de l'impulsion au conducteur 9, ce qui constitue le signal d'entrée. Ce dernier, à travers un condensateur 10 et une résistance variable 11, est appliqué à la grille 12 d'un tube 13 qui peut'être un tube électronique à vide à trois électrodes ou plus, mais qui peut également être remplacé par un élément utilisant un semi-conducteur, tel qu'un transistor. le tube 13 est monté avec des résistances dynamiques de charge sensiblement équivalentes 40 et 41 dans les circuits de plaque et de cathode. Le conducteur 5 alimente la plaque 14 du tube 13, dont la cathode 15 est chauffée de la façon habituelle.
Un signal d'entrée de polarité quelconque donne lieu à l'apparition, à la cathode 15, d'un signal de même polarité et à la plaque 14 d' un signal de polarité inverse. Le plaque 14 et la cathode 15 sont reliées par des condensateurs 16 et 17 et des redresseurs ki et 19 à la grille de
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commande 20 du thyratron 4.
Les redresseurs lo et 19 sont montés de façon que seul le signal positif, qu'il apparaisse à la cathode 15 ou à la plaque 14 est transmis à la grille de commande 20. On arrive donc ainsi, en inversant la polarité des signaux d'entrée négatifs, à obtenir, à la grille de commande 20, un signal positif comparable au signal d'entrée, quelle que soit la polarité de ce dernier.
Un diviseur de tension par résistances 22, monté entre le conducteur 5 et la masse 7, assure à la cathode 21 du thyratron 4 un potentiel positif tel, qu'en l'absence de signal positif à la grille de commande 20, le thyratron 4 ne peut conduire. Dès l'apparition à la grille de commande 20, d'un signal positif d'amplitude suffisante, le thyratron 4 se met à conduire et un courant parcourt le bobinage 1 du compteur téléphonique 23 et fait avancer ce dernier d'une unité, les contacts 3 étant normalement fermés.
Le courant charge en outre un condensateur 24, monté en parallèle sur le relais 2. Apres un certain temps de charge du condensateur 24, la tension aux bornes de celui-ci estsuffisante pour faire fonctionner le relais 2; les contacts 3 s'ouvrent alors et le thyratron 4 se désamorce. Le dispositif est à nouveau prêt à compter l'impulsion suivante.
La constante de temps du circuit formé par le relais 2 et le condensateur 24 est choisie de manière que le retard à l'ouverture des contacts 3 soit suffisant pour permettre au compteur téléphonique 23 de fonctionner et ne soit pas trop long, afin de permettre rapidement la réception de l'impulsion à compter' suivante. On peut aisément arriver à compter des impulsions séparées par un laps de temps d'environ 0,2 seconde.
Le seuil de fonctionnement du dispositif, c'est-à-dire la valeur minimum de la crête de tension de l'impulsion à compter pour qu'elle soit enregistrée, peut être réglé en divers endroits du montage, par exemple par la résistance 11, par une variation de la polarisation du thyratron 4, etc..
Le potentiomètre 22 peut être supprimé, mais on polarise alors négativement la grille-écran 42 du thyratron 4.
Le relais 2, au lieu d'être indépendant du compteur 23, peut faire partie intégrante de ce dernier, un des contacts 3 étant alors porté par l'élément mobile de ce compteur.
Le thyratron 4 peut être remplacé par un autre tube à gaz ou méme par un tube électronique à vide. Dans ce cas , le courant débité étant plus faible, le tube n'est pas mis en série avec le compteur, mais commande indirectement la fermeture du circuit d'alimentation du compteur, par un relais, par exemple,
Le circuit permettant d'appliquer un signal de polarité déterminée à la grille de commande 20, quelle que soit la polarité du signal d' entrée, peut être remplacé par des variantes.
On peut notamment utiliser le schéma de la figure 2 où un transformateur 25 est prévu. Le signal d'entrée est appliqué au primaire 26 du transformateur 25, dont le secondaire 27 est divisé en deux parties, le point médian 20 étant mis à la masse 7. Des redresseurs 29 et 30 sont montés, en sens opposés, entre les extrémités du secondaire 27 et la masse 7, les tensions redressées étant appliquées à la grille de commande 20.
Afin de simplifier les dessins, à la figure 2 de même qu'aux figures 3 et 4 qui seront décrites ci-après, le circuit commandé par le thyratron 4 n'a pas été représenté, car il est identique à celui de la figure 1.
Dans la variante de la figure 3, on prévoit un premier circuit formé d'un conducteur 31 et d'un condensateur 32, qui permet de transmettre directement à la grille de commande 20, le signal d'entrée.
Un second circuit comprend une triode 33, dont la plaque 34 est reliée à la grille de commande 20 par un condensateur 35.
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Le signal d'entrée est transmis directement, comme on vient de le voir. Ce signal d'entrée est appliqué en même temps à la grille 36 de la triode 33, ce qui fait apparaître à la plaque 34 de cette dernière, montée en série avec la résistance dynamique de charge 40, un signal de polarité inverse, qui est transmis à la grille 20, avec un retard suffi- sant pour qu'il ne soit pas annulé par le signal transmis directement ; seul le signal positif transmis à la grille de commande 20 produit l'amorça- ge du thyratron il+.
En choisissant convenablementle rapport des résistances 43 et 44, suivant le coefficient d'amplification de la triode 33, on peut main- tenir une amplitude du signal inversé comparable à celle du signal d'entrée.
La variante de la figure 4 est assez analogue à celle de la figure 3; on y retrouve la triode 33, mais les signaux d'entrée ne sont plus transmis directement mais appliqués, d'une part, à la grille 37 de la triode 33 et, d'autre part, à la grille 38 d'une triode 37, dont la cathode 39 est reliée à la grille de commande 20. Cette fois, les résis- tances dynamiques de charge 40 et 41 sont mises en série respectivement avec la plaque 34 et la cathode 39.
Il doit être entendu que l'invention n'est nullement limitée aux formes de réalisation décrites et que bien des modifications peuvent être apportées à ces dernières, sans sortir du cadre du présent brevet.
C'est ainsi que l'on peut employer n'importe quel type de redresseur; à cristal de germanium, de sélénium, à cathode chaude, etc....
Tous les éléments électroniques à trois électrodes ou plus, dont une au moins de commande, mentionnés ci-avant peuvent être des tubes électroniques à vide, à gaz ou des éléments utilisant des semi-conducteurs tels que des transistors.
Les montages décrits permettent de régler indépendamment les seuils de fonctionnement pour les impulsions à compter de polarités différentes. Généralement, ces seuils sont sensiblement égaux, mais on peut également désirer les rendre différents; dans ce cas, on agit sur la résistance 40, ou sur le rapport des résistances 43 et 44, ou encore sur la position du point 26.
On peut employer un relais retardé donnant la constante de temps voulue, ce qui permet de supprimer le condensateur 24.
REVENDICATIONS.
1. Dispositif pour le comptage d'impulsions électriques, caractérisé en ce qu'il comprend un élément électronique à trois électrodes ou plus, dont une au moins de commande, de préférence un tube à gaz, un thyratron par exemple, à l'électrode de commande duquel est appliqué un signal formé d'une tension variant en fonction de chacune des impulsions à compter cet élément commandant la fermeture du circuit d'alimentation d'un compteur mécanique à commande électrique, par exemple un compteur téléphonique, les valeurs des potentiels des diverses électrodes de l'élément étant choisies pour que celui-ci devienne conducteur lorsqu'une des impulsions à compter se produit.