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PROCEDE POUR DUPLICATION DE DESSINS COLORIES SUR DES TISSUS.
On a déjà proposé d'imprimer des dessins coloriés sur une couche d'une matière thermoplastique recouvrant un tissu par la méthode de la décalcomanie, c'est-à-dire on applique d'abord le dessin au moyen d'une en- cre d'imprimerie grasse sur le papier et le transfère ensuite du papier sur le tissu recouvert de la couche de matière synthétique en pressant le papier contre le tissu, après quoi on enlève le papier.
Une telle méthode se trouve décrite par exemple dans le brevet suisse 237.008. On peut produire la couche thermoplastique sur le tissu en traitant la surface de celui-ci par une solution de la matière thermoplastique dans un solvant organique ou par une dispersion de cette matière dans l'eau., tout en veillant à ce que les mailles du tissu soient remplies entièrement de la matière thermoplastique et que le tissu soit recouvert d'une couche continue., plus ou. moins uniforme, de cette matière.
L'invention se rapporte également à un procédé pour l'impression de dessins coloriés. notamment de dessins multicolores, sur un tissu en imprimant d'abord le dessin sur le papier au moyen d'une encré d'imprimerie grasse et en transférant ensuite le dessin sur le tissu traité par une résine synthétique, ce procédé étant caractérisé par le fait que le tissu préalablement traité par une faible quantité d'une solution ou émulsion d'une résine synthétique, telle que la structure et l'apparence du tissu ne se changent pas sensiblement. Cette quantité ne suffit pas à remplir les mailles du tissu.
Dans ce cas. il ne se produit pas de couche continue de la résine synthétique, mais les fils individuels du tissu se trouvent revêtus de la résine., ce qui permet au tissu de garder sensiblement sa structure et son caractère primitifs, cela à l'opposé du procédé antérieur. 0 Néanmoins.. le dessin colora adhère fixement au tissu grâce à la mince couche de résine sur les fils individuels.
La proportion de résine synthétique appliquée sur le tissu peut varier selon la nature du tissu, la résine synthétique utilisée..
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etc. En général,. elle ne doit dépasser 20 g par mètre carré du tissu.
Dans la plupart des cas on obtient de bons résultats avec 10 g ou moins.
L'invention est surtout importante pour la fabrication de reproductions de peintures. Grâce au fait que la surface du tissu à gardé sensiblement sa structure primitive, mais qu'elle a obtenu un certain brillant par la matière synthétique recouvrant les fils, -de telles reproductions font l'impression d'être des peintures à l'huile. Ainsi il est possible de faire d'une façon' très simple des reproductions très attractives de peintures.
L'impression du dessin colorié sur le papier est effectuée selon les méthodes bien connues de la décalcomanie et la production de ces dessins sur papier ne fait pas un objet de l'invention. Les encres d'imprimerie utilisées sont en général des dispersions de matières colorantes, notamment de pigments, dans une matière grasse.
Les résines synthétiques qui conviennent particulièrement sont les résines polyvinyliques et polyacryliques, mais il est également possible d'obtenir des résultats satisfaisants avec d'autres résines synthétiques, notamment des résines thermoplastiques., à condition qu'elles gonflent avec de l'huile dans une mesure suffisante, de sorte que l'encre d'imprimerie se fixe sur la couche de résine synthétique et y pénètre.
On réalise le procédé selon l'invention, de préférence, au moyen d'une solution de la matière synthétique dans un solvant organique, mais on peut également utiliser des émulsions aqueuses de matière:- synthétique.
Plusieurs tissus peuvent être traités par le procédé selon 1' invention. On peut utiliser par exemple un coton ordinaire.
Si l'on traite un tel coton avec une solution ou émulsion de la résine synthétique dans les proportions précitées., on voit qu'après séchage les mailles du tissu sont restées ouvertes et que les fils individuels sont recouverts d'une mince couche de résine synthétique., de sorte que - abstraction faite d'un certain brillant - l'extérieur du tissu ne diffère pas essentiellement de celui du tissu non traité.
On peut également obtenir des résultats satisfaisants avec un canevas de peintre.
On traite le canevas de peintre usuel souvent par de l'huile de lin pour lui faire prendre mieux la couche de peinture.
Les mailles de ce canevas contiennent en général une mince pellicule continue d'huile de lin séchée, de sorte qu'elles ne sont pas ouvertes. Si l'on traite, selon l'invention. le canevas par une faible proportion d'une résine synthétique, on voit que dans ce cas aussi le canevas a gardé son extérieur primitif., grâce-au fait que seuls les fils individuels sont recouverts d' une mince couche de la résine synthétique, mais que pour le reste la structure du tiasu est restée sensiblement la même. Un tel canevas convient donc également très bien.
On transfère le dessin du papier sur le tissu, de préférence, à des températures élevées et sous une pression considérable. On obtient de bons résultats par exemple à des températures comprises entre 50 et 180 C et sous des pressions variant de 3 à 10 atmosphères.Dans ce cas on obtient déjà des empreintes nettes après un contact de quelques secondes. Selon les conditions du traitement et la nature du papier et de la matière synthétique utilisée, une proportion plus ou moins grande de la couche coloriée sera transférée du papier sur le tissu. Dans quelques cas le papier peut être utilisé pour deux ou plusieurs impressions successives.
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On peut utiliser du papier nouvellement imprimé aussi bien que de vieil- les images. Bien entendu, l'image sur le papier doit être l'image réflé- chie de la reproduction qu'on veut obtenir finalement sur le tissu trai- té.
L'invention sera illustrée par l'exemple suivant:
Le tissu utilisé pour cet exemple est un coton ordinaire ayant un poids de 290 g par mètre carré, On tend ce .canevas et le recouvre, au moyen d'une racle, d'une couche très mince d'une dispersion aqueuse de polyacrylonitrile. La quantité de dispersion restant sur le tissu est si faible qu'après le séchage du tissu les fils sont recouverts d'une couche mince de la résine,, tandis que les mailles du tissu restent ouvertes. Le tissu ainsi traité peut contenir., par exemple, 10 g de résine par mètre carré.Il est avantageux de frotter le tissu, sur sa face à impri- mer, légèrement avec du talc gras, pour éviter que le tissu ne s'attache au papier.
Ensuite on presse contre le tissu un papier à transfert sur lequel a été imprianê selon la technique connue un dessin multicolore., par exemple, une reproduction d'une peinture, et fait passer le papier avec le tissu par une calandre chauffée. Le cylindre chauffe de la calandre a une température de 120-140 C et le tissu passe par la calandre avec une vitesse de 3 mètres par minute.
On refroidit le tissu avec le paoier venant de la calandre et enlève le papier du tissu, de préférence à l'état humide parce qu'alors le papier se détache beaucoup plus facilement du tissu.
.Après avoir enlevé le papier, on nettoie la surface du tissu de coton, par exemple en la lavant à l'eau. Cela permet d'enlever, entre autres, les faibles quantités de colle qu'on utilise souvent dans cette technique comme couche intermédiaire entre le papier et la couche d'encre d'imprimerie grasse.
Alors on sèche lentement le tissu présentant l'image transférée., le tend sur des cadres et l'enduit de vernis.
REVENDICATIONS.
1. Procédé pour l'application de dessins coloriés sur des tissus plus particulièrement pour faire des reproductions de peinture,consistant à appliquer sur le tissu une faible proportion d'une solution ou émulsion d'une résine synthétique telle que la. structure et l'apparence du tissu ne se changent pas sensiblement à imprimer le dessin sur le papier au moyen d'une encre d'imprimerie grasse et à transférer le dessin du papier sur le tissu selon la méthode de la décalcomanie en pressant le papier contre le tissu et en enlevant le papier.