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PENDULE.
L'invention concerne une pendule à indication acoustique des heures, en particulier une pendule de cheminée ou murale.
D'une manière générale ces pendules indiquent les heures, demi- heures ou quarts d'heure au moyen d'une sonnerie ou d'un dispositif pneumatique.
Ces signaux ont l'inconvénient de consister en sons uniques toujours les mêmes ou aussi en successions de sons, par exemple de trois sons de courte durée, et en outre il n'est pas possible dans la pratique de changer un mécanisme de son- nerie une fois monté dans une pendule. En particulier, il est absolument impos- sible de constituer les signaux acoustiques par des successions de sons sous forme de mélodies ou même d'annonces parlées.
Dans certains cas particuliers on a construit des pendules qui, à certains moments, déclenchent mécaniquement un carillon. Mais il ne s'agit pas d'un article courant, outre que les indications acoustiques du tempq ne sont données que par des courts morceaux de musique qui conviennent aux boites à musique.
La solution qui consiste à indiquer les heures régulièrement par la parole est évidemment aussi connue. Mais il ne s'agit pas dans ce cas de pendules, mais'de stations centrales importantes, compliquées et coûteuses, qui desservent des réseaux téléphoniques.
L'invention a pour objet une pendule;courante, normale, caracté- risée en ce qu'elle permet d'indiquer les divers intervalles de temps par une succession de sons pouvant être choisis à volonté et dont les éléments peuvent être déterminés, c'est-à-dire par exemple par un texte parlé, une mélodie, etc..
Ce résultat est obtenu suivant l'invention en adjoignant à la pendule une ins- tallation de signaux électro-acoustiques, qui consiste' en un support de phono- gramme, dont le contenu est déterminé et un reproducteur de sons coopérant avec lui et accouplé avec un haut-parleur et qui est déclenché par la pendule à des intervalles de temps choisis.
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L'invention peut être appliquée dans la pratique par divers moyens qui dépendent de la nature du procédé d'enregistrement des sons, appliqué dans l'installation électro-acoustique. Ce procédé peut consister, par exemple, dans le procédé dit d'enregistrement sonore; par une aiguille, suivant lequel la pis- te sonore est découpée dans le support de phonogramme et est explorée en vue de la restitution par une aiguille, qui, en combinaison avec une tête acoustique, transforme les déviations de l'aiguille en tensions électriques.
Une seconde solution possible consiste dans le procédé dit magnéto- acoustique, suivant lequel on emploie un support de phonogramme pouvant être ai- manté et qui est exploré par une tête magnétique. Le support de phonogramme peut consister par exemple en un fil d'acier très fin, mais aussi en une matiè- re magnétique en soi recouverte seulement sur sa surface d'une couche d'une sub- stance magnétisable, par exemple par un placage métallique ou par un mélange en poudre d'une matière magnétisable et d'un liant pulvérisé sur cette surface.
L'enregistrement magnétique a l'avantage par rapport à l'enregistrement mécani- que de durer plus longtemps et de ne pas donner lieu à usure du support de pho- nogramme,
Une autre solùtion possible de l'enregistrement sonore consiste à appliquer le procédé d'enregistrement photo-sonore. Il s'agit ici ainsi qu'on le sait, de supports de phonogrammes qui comportent des portions opaques d'in- tensités ou de formes différentes correspondant à la piste sonore, appliquées par exemple photographiquement, explorées à l'aide d'une optique d'éclairage et d'une photo-cellule par le procédé de la transparence ou de la réflexion et.- transformées en variations de courant électrique.
Un grand avantage de cette solution consiste dans la possibilité d'éviter tout contact matériel entre l'or- gane explorateur et le support de phonogramme, de sorte que l'exploration s'ef- fectue en l'absence totale d'effort et de réaction.
Diverses solutions sont aussi possibles en ce qui concerne la forme du support de phonogramme. En particulier l'invention peut s'appliquer dans la pratique en donnant au support de phonogramme la forme d'une bande sans fin, sur laquelle sont disposées une ou plusieurs pistes sonores l'une à côté de l'autre et/ou l'une derrière l'autre., tandis que le signal acoustique se pro- longe sur toute -la longueur de ]La bande ou se répète sur elle plusieurs fois . et éventuellement en se modifiant. D'autre part le support de phonogramme peut aussi consister en un disque ou un cylindre, la piste sonore étant alors disposée sous forme circulaire ou en spirale.
Suivant une autre caractéristique de l'invention, des dispositifs ont pour but de faire avancer le support de phonogramme mécaniquement et obliga- toirement sous l'action d'éléments de la pendule, afin de réaliser un synchro- nisme absolu entre l'heure indiquée par'la pendule et la position du support de phonogramme. Ces dispositifs consistent par exemple en transmissions dentées entre le mouvement d'horlogerie et l'arbre de commande de l'avancement du support de phonogramme. De plus, on peut employer des cylindres d'avancement pour ban- des sonores perforées ou s'il s'agit d'un fil, y intercaler des petits noeuds qui viennent alors se placer dans des cavités ou entre des dents en forme de peignes de la roue de commande.
Les divers éléments de l'installation électro-acoustique peuvent être montés à l'intérieur ou à l'extérieur de la pendule, ou rassemblés sous forme de groupe commun, qu'on introduit sous forme monobloc dans la pendule.
La solution à choisir dépend dans chaque cas particulier de la manière dont les divers éléments fonctionnent et sont accouplés entre eux, suivant qu'il s'agit par exemple de pendules électriques, de pendules à poids ou de pendules à ressort-, Il est particulièrement avantageux de commander les divers organes de l'instal- lation des signaux par le limaçon de la pendule ou par une roue à rochet accou- plé avec lui, de façon à amener l'installation des signaux par le limaçon de la pendule ou par la roue accouplée avec lui en position de fonctionnement en temps utile, avant le moment où l'indication de l'heure proprement dite doit être donnée.
Sur le dessin ci-joint, qui représente schématiquement quelques exemples de réalisation de l'invention :
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La figure 1 est une vue en plan d'une pendule comportant une ins- tallation électro-acoustique d'indication de l'heure,
La figure 2 représente une variante du dispositif de commutation de la figure 1.
Les figures 3 à 6 représentent diverses dispositions à titre d'exemple des supports de phonogrammes.
La figure 7 représente une forme de réalisation de l'invention comportant une installation à deux supports de phonogramme.
Suivant la forme de réalisation de la figure 1, le boîtier d'une pendule murale est désigné par 10. Des poids 11 et 12 actionnent le mouvement d'horlogerie désigné d'une manière générale par 13. L'arbre de commande ordi- naire du mécanisme acoustique indicateur des heures, par exemple de la sonnerie à gong est désigné par 14. Il est actionné par le poids 11, mais peut aussi être actionné par un mécanisme à ressort ou par un électromoteur. L'arbre 14 commence à tourner dès que le mouvement d'horlogerie supprime son blocage nor- mal au moment où les aiguilles de la pendule sont venues dans une position dé- terminée. Le mécanisme d'horlogerie déclenche le cliquet 15 et libère ainsi le limaçon 16, qui est en prise avec une roue de commande 17 calée sur l'arbre IL}, directement ou par une roue intermédiaire.
La périphérie du limaçon 16 com- porte comme d'habitude des évidements 18, 19, etc.... connus correspondant à la longueur des diverses indications des heures.
La roue de commande 17 engrène avec un pignon 20 dont l'arbre 21 comporte aussi une roue de commande 22 d'une bande sans fin 23.
Cette bande sans fin 23 qui passe encore sur un ou plusieurs galets de guidage 24 constitue le support de phonogramme à employer suivant l'invention, et auquel correspond un organe d'exploration ou tête acoustique 25. Le signal acoustique recueilli sur la bande 23 est transmis par cette tête acoustique en passant par un amplificateur 26 dans un haut-parleur 27.
L'installation électro-acoustique est alimentée par une batterie 28, en fermant un interrupteur 30 faisant partie d'un circuit électrique 29 par l'intermédiaire du cliquet précité 15 par le limaçon de la'pendule conformément aux divers intervalles de temps du limaçon. De préférence l'installation est mise en position de fonctionnement à un moment déterminé avant l'indication à donner de l'heure, en particulier en y faisant passer le courant. Lorsque le limaçon 16 étant déclenché, la roue de commande 17, le pignon,20 et la roue de commande 22, (qui pénètre par exemple par des dents dans une perforation de la bande 23) commencent à tourner, la bande sonore 23 se met en mouvement.
La tête acoustique 25 recueille les signaux acoustiques enregistrés dans la bande qui passe devant elle, par exemple des-mélodies ou un texte parlé, et les trans- met au haut-parleur 27. Lorsque le limaçon 16 a tourné de l'angle correspondant à l'intervalle 18, 19, etc... la bande 23 s'immobilise, du fait qué l'interrup - teur 30 couple'le circuit.
La figure 1 concerne une pendule à fonctionnement indépendant, par exemple avec mouvement d'horlogerie à ressort, de sorte que le courant né- cessaire à l'installation électro-acoustique doit être emprunté à une batterie supplémentaire 28. Mais s'il s'agit d'une pendule complètement électrique à connecter au secteur, le dispositif de commutation peut être modifié comme l'in- dique la figure 2, en montant en série avec l'amplificateur 26 un appareil de jonction au secteur 31 connu en soi, qui est connecté avec le secteur par l'in- termédiaire de l'interrupteur 28.
La longueur et la vitesse à choisir pour la bande sonore 23 dé- pendent des signaux enregistrés sur la bande, c'est-à-dire du fait que cette bande contient un seul signal qui se répète, ou plusieurs signaux successifs.
En général on fait retentir à chaque indication des heures le même signal. Si donc l'arbre 21 fait n tours à chaque indication des heures' et si u désigne la longueur de la périphérie de la roue 21, la longueur de la bande 23, si elle ne comporte qu'une seule piste sonore, doit être égale à n.u.b., si le signal se répète b fois sur le support de phonogramme.
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La figure 3 représente une forme de réalisation de l'invention, dans laquelle on monte sur l'arbre 21, figure 1, un cylindre 32, qui porte- di- rectement ou sur une couche rapportée la piste sonore, qui est transmise par une aiguille 33 à la tête acoustique 25.
Suivant l'exemple de réalisation de la figure 4, on monte sur l'arbre 21 un disque mince transparent 34, par exemple en verre sur les faces antérieures et postérieures duquel est appliqué un support de phonogramme plus ou moins opaque. Une lampe 35 fait tomber à travers un dispositif optique 36 un faisceau lumineux modulé par les portions plus ou moins opaques du support de phonogramme 34 sur la tête acoustique 25, qui dans ce cas comporte une photo- cellule.
La figure 5 représente une forme de réalisation de l'invention, dont le balancier 37 d'une pendule, représenté en position de fin de course com- porte un support de phonogramme transparent 38 fixé sur lui, et en forme d'arc de cercle symétrique par rapport au balancier et concentrique par rapport à son axe. Comme précédemment 35 désigne une source lumineuse, 36 un dispositif optique et 25 la tête acoustique. Pendant ses mouvements d'oscillation le ba- lancier 37 fait passer le support de phonogramme 38 entre les lentilles optiques de façon à transmettre la piste sonore au haut-parleur, dès que le courant passe dans l'installation de la manière décrite ci-dessus.
La piste sonore du support de phonogramme est enregistrée de façon à tenir compte du diagramme de vitesse du balancier, et il convient de ne pas enregistrer de piste sonore sur les ex- trémités du support de phonogramme, puisque la vitesse du balancier diminue ra- pidement et s'annule en ces points du fait du renversement de son mouvement.
Bien entendu il y a lieu de tenir compte au moment de l'enregis- trement d'une piste sonore d'une installation du type de la figure 5, du fait que les mouvements du balancier sont dirigés dans les deux sens.. Par exemple si le support de phonogramme ne comporte qu'une seule piste sonore qui se dérou- le normalement pendant que le balancier oscille de gauche à droite, l'installa- tion doit être bloquée chaque fois que le balancier oscille de droite à gauche.
Ce résultat peut être obtenu au moyen d'un collecteur monté sur l'axe de la roue d'échappement ou. exécutant les mêmes mouvements que cette roue et dont la répar- tition des lamelles est la même que le pas des dents de la roue d'échappement.
Ce collecteur fonctionne alors sous forme d'interrupteur du courant de la photo- cellule dès que le balancier de l'exemple en question oscille de droite à gauche, étant donné que ses contacts de prise de courant sont disposés sur un pied iso- lant, tandis qu'ils sont connectés entre eux par une lamelle conductrice pendant le mouvement en sens inverse.
Bien entendu il est possible également d'utiliser le mouvement du balancier dans les deux sens. La figure 6 indique schématiquement de quelle manière ce résultat peut être obtenu. On fait usage à cet effet d'un support de phonogramme 39 de longueur double et on fait correspondre en supplément au dispositif photoélectrique 25, 35, 36, un groupe correspondant se composant d'une lampe 40, d'un dispositif optique 41 et d'une photocellule 42. Le support de phonogramme 39 est monté sur le balancier 37 de façon à prolonger d'un côté la moitié disposée suivant la figure 5 par une seconde moitié. Les deux moitiés du support de phonogramme 39 sont enregistrées en sens inverse tandis qu'un collecteur-commutateur monté sur l'axe de la roue d'échappement connecte alter- nativement l'amplificateur aux cellules 25 et 42.
La figure 7 représente un exemple de réalisation de l'invention qui comporte deux supports de ohonogrammes différents. A cet effet, l'arbre 21 comporte une roue dentée 43 dont la denture 44 est supprimée sur un peu plus de la moitié de la périphérie de la roue. La roue 43 est accouplée de façon à faire un tour en sens inverse des aiguilles d'une montre pour chaque indica- tion des heures,, à partir de' la position de base de la figure 7. Elle met ainsi en mouvement d'abord le pignon 20, qui, suivant la figure 1, fait tourner une roue de commande 22 de la bande sonore 23, tandis qu'en même temps le courant passe dans la tête acoustique 25.
Au moment où la denture 44 cesse d'être en prise avec le pignon 20, elle vient en prise avec un pignon 45 qui fait tourner la roue de commande 46 d'un second support de phonogramme 47, dont l'explora-
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tion s'effectue par une tête acoustique 48. Les têtes acoustiques 25 et 48 sont montées en parallèle et sont connectées, ainsi qu'il a été décrit, avec l'am - plificateur.
On suppose dans l'exemple de la figure 7 que la bande 23 ne com- porte qu'une seule piste sonore qui se répète, qu'elle avance à la même vitesse que le support de phonogramme 47, mais qu'elle est douze fois plus longue que lui. On choisit alors le rapport de multiplication entre les roues 43 et 20, de façon qu'à chaque tour de la roue 43, c'est-à-dire à chaque indication des heures, la bande 23 avance d'un vingt-quatrième de sa longueur totale, tandis que le support de phonogramme 47 avance de la moitié de sa longueur à chaque tour de la roue dentée 43.
La bande sonore 23 de l'exemple de réalisation de l'invention de la figure 7 est enregistrée d'une manière continue, c'est-à-dire comporte successivement sur chaque portion d'un vingt-quatrième de sa longueur totale les mots "zéro heure, une heure, une heure, deux heures, deux heures, etc...
Par contre la bande sonore 47 n'est enregistrée que sur la moitié de sa longueur et comporte le mot "trente".. Le résultat ainsi obtenu est le suivant : les ai- guilles marquant 12 heures, la bande sonore 23 est réglée de façon qu'au moment où les roues 42 et 20 viennent en prise, les mots "douze heures" soient explorés.
Lorsque les roues 43 et 45 viennent ensuite en prise, la bande sonore 47 est réglée de façon à faire passer devant la tête acoustique 48 la moitié de la ban- de sonore non enregistrée. Une demi-heure après, la bande sonore 23 donne @ l'indication "zéro heure" tandis que la moitié enregistrée de la bande sonore 47 donne immédiatement après l'indication "trente".
L'installation de la figure 7 peut évidemment être aussi disposée de façon à utiliser les deux supports de phonogrammes ou plusieurs de ces sup- ports simultanément ou successivement à l'émission de diverses autres indicat- tions, par exemple parlées ou musicales. Et surtout lorsqu'on emploie plusieurs supports de phonogrammes on peut y combiner des indications toujours les mêmes, par exemple l'indication des heures avec des indications variables, par exemple un texte de publicité.
Il n'est pas nécessaire, mais il est généralement avantageux de monter les divers éléments de l'installation, c'est-à-dire la batterie, l'ampli- ficateur, le haut-parleur etc... dans la boite de la pendule. D'ailleurs on peut aussi employer par exemple plusieurs hauts-parleurs, dont l'un est disposé dans la pendule et les autres en dehors. De préférence; les supports de phono- grammes sont montés sous forme amovible qui permet de les échanger à volonté.
Enfin l'installation suivant l'invention peut être construite en combinant le signal des heures proprement dit avec d'autres signaux ou autres dispositifs de commutation, par exemple optiques ou mécaniques, en faisant dé- clencher en même temps par l'interrupteur 30 une installation d'éclairage à é- clipse ou continu.
On peut disposer sans difficulté dans les installations dont le support de phonogramme ou la piste sonore ne sont pas continus des organes qui font revenir dans leur position initiale le support de phonogramme, la piste sonore ou la tête acoustique lorsque l'indication des heures a été donnée.