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PERFECTIONNEMENTS-AUX MACHINES A RECTIFIER.
Cette invention se rapporte aux machines à rectifier; elle a pour but de procurer des machines à rectifier simples, précises et d'un fonctionne- ment sûr,permettant d'exécuter un travail de précision sur des pièces qui doivent avoir une surface de section circulaire exactement rectifiée., et exactement concentrique à une tige ou une autre surface de section circulaire de la pièce. Bien qu'elle ne soit pas limitée à cette application, l'invention est destinée principalement à procurer des machines capables de rectifier avec précision les aiguilles des pompes à combustible et injecteurs de moteur Die- sel et les outils servant à rectifier les sièges de ces pompes et injecteurs après usure.
Les pompes d'injection et injecteurs de combustible bien connus pour les moteurs Diesel dont l'usage s'est actuellement fort développé, compor- tent des soupapes à aiguilles dont les sièges doivent avoir une inclinaison légèrement différente (par exemple un demi degré) de celle de l'aiguille. Par exemple, il est de pratique courante dans les soupapes à aiguille des pulvéri- sateurs, de donner à l'inclinaison de l'aiguille un angle de 60 et au siège un angle de 59 1/2 , la différence de 1/2 étant adoptée pour assurer l'é- troit contact annulaire nécessaire. A cause de cette différence d'inclinaison, toute faible qu'elle soit, il n'est pas possible de roder l'aiguille directe- ment sur son siège, comme on le fait, par exemple., poùr les soupapes à levée des moteurs à combustion interne.
Il est d'usage par conséquent de rectifier de nouveau les sièges après usure, au moyen d'un outil rectifieur présentant l'inclinaison exacte du siège. Par suite du degré élevé de précision requis, et en particulier par suite du degré élevé de concentricité nécessaire entre l'extrémité conique d'un tel outil et le corps ou la tige de celui-ci, la rec- tification de ces outils constitue un problème très sérieux et a dû être ef- fectuée jusqu'ici à l'aide de machines à rectifier spéciales compliquées et coûteuses. Les aiguilles elles-mêmes devaient aussi être rectifiées à nouveau après usure, et jusqu'à présent, la condition d'une précision élevée nécessi- tait l'emploi de machines à rectifier spéciales.
En réalité, il était généra-
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lement impossible jusqu'à présent d'effectuer une nouvelle rectification des aiguilles des pompes à combustible des moteurs Diesel ou de fabriquer des outils pour rectifier à nouveau les sièges des pompes de moteurs Diesel d'une manière satisfaisante au moyen des machines à rectifier ordinairement disponibles et lorsque l'usure s'était produite dans les pompes des moteurs Diesel en usage dans des pays éloignés ou dans'les campagnes, il était ha- bituellement nécessaire de remplacer les aiguilles et les sièges et de ren- voyer les pièces usées au fabricant pour effectuerune nouvelle rectification.
La présente invention vise à supprimer cet important inconvénient pratique et à procurer un appareil au moyen duquel les outils rectifieurs et les aiguilles à rectifier peuvent être rectifiées facilement et avec précision à l'aide de ma- chines qui consistent simplement en des machines à rectifier plus ou moins standardisées telles que celles qu'on trouve dans les garages bien équipés, moyennant des modifications relativement simples et peu coûteuses.
Suivant cette invention la machine à rectifier une pièce qui doit présenter une partie de section circulaire exactement rectifiée ayant une concentricité exacte par rapport à une autre partie de section circulaire, comporte un bloc trempé pourvu d'une rainure susceptible de recevoir cette dernière partie, de façon que la première partie soit en contact avec une meule à rectifier et un dispositif de friction qui presse la dite dernière partie dans la rainure et la fait tourner simultanément en -1' entraînant par friction. De préférence, la rainure ménagée dans le bloc est une rainure de section en V.
Une forme préférée de la machine à rectifier suivant l'invention comprend une meule ou émeri ou l'équivalent, actionnée par moteur, un porte- pièce portant un bloc trempé pourvu d'une rainure, ou l'équivalent, dans la- quelle la tige de la pièce à rectifier peut être placée, et une tête pivotan- te susceptible de porter et d'actionner un arbre sur lequel est monté un dis- que ou une roue en caoutchouc, ou l'équivalent, destiné à presser la tige de la pièce dans le bloc et faire tourner-simultanément cette pièce, toute la dis- position étant telle que la partie de la pièce à rectifier est maintenue con- tre la meule et tourne pendant la rectification par suite de l'entraînement de la tige par friction.
De préférence le porte-pièce est réglable angulairement de ma- nière que l'angle sous lequel la pièce est présentée à la meule rectifieuse puisse être réglé à volonté.
De préférence aussi le porte-pièce est pourvu d'un arrêt posté- rieur (qui peut être réglable) pour limiter la position longitudinale de la pièce.
En vue d'empêcher une perte de précision, après un long usage de la machine, par suite de la formation par usure d'une cavité peu profonde dans l'arrêt postérieur., il est préférable de former cet arrêt de manière qu'il présente une surface d'appui de notable étendue et de le monter dans des conditions lui permettant un mouvement de rotation réglable dans un or- gane porteur, de telle sorte que lorsqu' il se produit une usure d'une partie de cette surface, on puisse faire tourner l'arrêt postérieur pour l'amener dans une position où une nouvelle partie encore non usée de sa surface d'ap- pui est mise en service.
Le porte-pièce est de préférence pourvu d'un dispositif pour porter un outil en diamant à utiliser pour dresser la meule rectifieuse.
Un des avantages pratiques, et non lemoindre, de la présente in- vention est la simplicité avec laquelle on peut transformer une machine à rec- tifier existante pour la rendre propre à réaliser l'invention et ondécrira ci- après un appareil préféré permettant de transformer une machine à rectifier existante.
L'invention est représentée sur les dessins annexés qui en mon- trent une .forme d'exécution. Dans ces dessins, Fig. 1 est une vue en éléva- tion, Fig. 2 une vue partielle en plan et Fig. 3 une vue en coupe de la com- mande variable du mandrin, et Fig. 4 est un détail de l'arrêt postérieur et du porte-pièce.
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La machine représentée sur ces desssins comporte un moteur 1 actionnant une meule d'émeri 2 à arbre horizontal 3,la meule et le moteur étant disposés ensemble sur une assise 4, en travers de laquelle l'ensemble peut être déplacé au moyen du dispositif de réglage usuel à tige filetée, ac- tionnée par une manette 5. Sur cette assise est également montée une tête pi- votante 6 portant un mandrin 7 que le moteur fait tourner par l' intermédiai- re d'une commande flexible 8. Celle-ci comprend une transmission réversible à variation infinitésimale consistant en deux roues à friction parallèles convenablement espacées 9,10 et une troisième roue à friction 11 actionnée par le moteur, entre les deux premières roues et perpendiculaire à celles- ci.
La commande est transmise dans un sens ou l'autre en-amenant la jante de la troisième roue 11 contre la face de l'une ou l'autre des deux premières roues 9, 10 et on fait varier le rapport des vitesses de la transmission en déplaçant la troisième roue 11 en travers de la face de la roue avec laquelle sa jante est en contact. Le renversement du mouvement et les variations du rap- port des vitesses sont obtenus au moyen d'une manette 12, le renversement en tournant celle-ci dans un sens ou l'autre et les variations du rapport des vi- tesses én la déplaçant de bas en haut ou de haut en bas. Ce mécanisme de chan- gement de vitesses et de renversement de marche n'est pas revendiqué ici.
La tête pivotante est susceptible de pivoter autour d'un axe vertical et peut être amenée et calée dans toute position angulaire voulue au moyen de tout dispositif approprié connu, par exemple un dispositif de calage ordinaire ac- tionné par une manette 13. La position de la tête pivotante peut aussi être réglée longitudinalement sur l'assise au moyen d'une tige filetée ou autre d isposi tif d'avancement longitudinal actionné par une manette 14.
La machine décrite jusqu'ici est une machine connue qu' on peut se procurer dans le commerce actuellement. Si l'on cherchait à émployer une pareille machine pour rectifier avec précision par exemple une aiguille de pulvérisateurde pompe à injection de combustible ou un outil-rectifieur'de siège en serrant la tige du rectifieur dans le mandrin et en utilisant les différents dispositifs de réglage existants pour rectifier le cône nécessaire on trouverait généralement sinon invariablement que le degré élevé de préci- sion indispensable ne peut pas être obtenu.
La cause en est principalement que le degré de concentricité nécessaire entre l'extrémité conique rectifiée du rectifieur et la tige est supérieur à celui qu'on peut obtenir simplement en tenant la tige plus ou moins près d'une extrémité dans un mandrin pendant qu'on rectifie l'extrémité conique.
Pour adapter cette machine en vue de réaliser la présente in- vention, il est prévu un porte-pièce 15 qui est monté sur une console 15a fixée d'une manière amovible dans une position exactement prédéterminée sur le chariot 6a de la tête de travail. Dans la machine représentée, on peut dé- placer le chariot dans le plan de la Fig. 1, au moyen de la manette usuelle 14, dans une direction perpendiculaire au mouvement de la meule d'émeri im- primé par la manoeuvre de la manette 5. Ainsi qu'on le verra ultérieurement on peut régler la coupe par la manette 5 et la course transversale de,la piè- ce à usiner est commandée par la manette 14.
Le porte-pièce 15 est établi de manière qu'on puisse le faire pivoter autour d'un axe vertical 16 et l'a- mener dans toute position angulaire voulue par rapport à un axe vertical, ou on peut le caler dans la position choisie. Ce porte-pièce est placé en- tre les centres de la meule et du mandrin 7 et est déporté par rapport à ceux-ci. Sur le porte-pièce est fixé un bloc trempé 17 pourvu d'une rainure en V, cette rainure 18 étant horizontale et couchée sur le côté, avec la ligne de sommet de l'angle du V dans le plan commun des axes de la meule recti- fieuse et du mandrin. Le porte-pièce, avec son bloc à rainure en V, constitue l'un des deux suppléments nécessaires pour réaliser l'invention.
Le second supplément principal consiste en un arbre ou une tige rigide 19 portant à son extrémité un disque ou une roue en caoutchouc ou autre matière similaire 20, dont la'jante est arrondie comme c'est représenté. En service,la tige 19 est emmanchée -et serrée dans le mandrin 7.
Lorsqu'on veut utiliser la .machine pour rectifier une aiguille ou un outil rectifieur de siège de soupape, par exemple, comme c'est repré- senté sur la Fige 2, on place sa tige 22 longitudinalement dans la rainure en V du bloc, dont le support est ajusté, de telle manière que l'extrémité'coni-
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que 23 à rectifier se présente sous l'angle voulu à la meule rectifieuse.
La position longitudinale du rectifieur ou de l'aiguille dans le bloc à rainure en V est convenablement ajustée et on fait pivoter la tête pivotan- te de façon à amener la roue en caoutchouc 20 contre la tige'22. De préféren- ce le porte-pièce est pourvu d'un arrêt postérieur 24 (qui peut être réglable) qui se place contre l'extrémité du rectifieur ou de l'aiguille, opposée à celle où se trouve la meule, de manière à fixer la position longitudinale de l'aiguille ou du rectifieur. Lorsque le moteur tourne, la meule reçoit évi- demment un mouvement de rotation et en outre la roue en caoutchouc 20 trans- met par friction un mouvement de rotation au rectifieur ou à l'aiguille dans le bloc à rainureen V.
Par suite de la courbure de la jante de la roue en .caoutchouc celle-ci transmet ce mouvement d'une manière satisfaisante pour toute inclinaison dans une gamme étendue de positions angulaires.
De préférence, le porte-pièce est aussi pourvu près de l'extré- mité du bloc à rainure en V et quelque peu plus près de la meule rectifieuse, d'un trou foré susceptible de recevoir le support 25 d'un outil en diamant pour dresser la meule d'émeri après usage.
Du fait que la tige de la pièce à rectifier est pressée sur une partie considérable - dans certains cas sur la totalité - de sa longueur con- tre la rainure en V du bloc trempé et qu'un mouvement de rotation lui est im- primé dans ce bloc pendant que la rectification se fait,on obtient un degré très élevé d'exactitude et de concentricité.
L'un ou l'autre des divers dispositifs de réglage prévus peut évidemment être associé à des échelles de lecture appropriées, conformément à la pratique établie dans les ateliers de grande précision.
La forme de l'arrêt postérieur représenté est la forme préférée, car elle permet un réajustement pour éviter les effets de l'usure. Ainsi qu'on le voit, l'arrêt postérieur 24 est de forme cylindrique et présente une face d'extrémité' trempée 24a, et il est monté dans une pièce de support adaptée au bloc de manière à s'étendre horizontalement dans le plan bissecteur de la rainure en V. Cette pièce est forée d'un trou 26 dont l'axe est paral- lèle ou approximativement parallèle au fond de la rainure en V, c'est-à-dire qu'il s'étend le long de ce plan, et la pièce de support est fendue en 27 de- puis son extrémité libre jusqu'à ce trou, au moins.
Une vis de serrage 28 ou l'équivalent est adaptée dans l'extrémité libre de la pièce de support en travers de la fente, de telle sorte qu'en serrant cette vis on peut rap- procher les deux parties de l'organe de support situées de part et d'autre de la fente, et les serrer comme les mâchoires' d'une pince. L'arrêt 24 est ajusté dans le trou 26 de telle façon que son extrémité circulaire trempée porte sur la pièce à traiter. Ainsi qu'on le comprendra.,,,on peut, en desser- rant la vis de serrage 28, régler la-position longitudinale de l'arrêt 24 dans la monture et/ou on peut le faire tourner autour de son propre axe. La super- ficie de la face d'appui 24a est grande par rapport à celle de la section transversale de l'extrémité des rectifieurs ou des aiguilles, à rectifier au moyen de la machine..
La disposition entière est telle qu'on peut régler la position longitudinale de l'arrêt de telle sorte que l'extrémité postérieure d'un rectifieur ou d'une aiguille à rectifier s'applique sur la face d'appui trempée 24a excentriquement par rapport à celle-ci. En conséquence, il est facile d'ajuster l'arrêt dans une position où il agit correctement comme un arrêt et de le caler dans cette position. Lorsque après un certain temps de rectification, la face d'appui trempée 24a montre une usure inadmissible sur une faible surface qui a été en contact avec la pièce à traiter, on peut desserrer la vis de serrage 28, faire tourner l'arrêt pour amener une autre partie de sa face d'appui en fonction, et resserrer la pince.
REVENDICATIONS.
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