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PROCEDE D'EXECUTION-DE ROBES OU AUTRES VETEMENTS SUR MESURES, SANS
COUTURES ET VETEMENTS AINSI OBTENUS.
L'exécution d'une robe sur mesure, conforme à un des modèles de la collection créée par une maison de couture nécessite un nombre d'opéra- tions très important, effectuées tant à l'atelier qu'au salon d'essayage, et entraîne, de ce fait, une augmentation du prix de revient de la robe et un délai d'exécution parfois assez long.
On sait, en effet que jusqu'à présent une robe était constituée par l'assemblage, conformément au modèle de la collection choisi par la cli- ente, d'un certain nombre de morceaux ou panneaux de tissu, découpés suivant les mesures de la cliente. Ce découpage nécessitait, au préalable,un décou- page et un réglage des panneaux ou morceaux de toile du patron conforme au modèle, réglage qui s'effectuait à l'atelier et comprenait notamment :
l' épinglage des morceaux de toile entre eux, le passage des fils donnant les- mesures, le désépinglage et la mise à plat des panneaux de toile sur le tis- su, l'épinglage de chaque morceau de toile et de tissu, le découpage du tis- su suivant- le contour des morceaux de toile, le marquage, sur le tissu, du tracé des fils de passage, le désépinglage des panneaux de toile et des pan- neaux de tissu, l'assemblage des panneaux de tissu par couture ou bâti sur un mannequin en bois ou carton, enfin, le premier essayage sur la cliente.
Après le premier essayage, il fallait, pour procéder à des rectifications, effectuer encore un nombre important d'opérations avec- renvoi de la robe à l'atelier, mise à plat, etc.... Ces opérations pouvaient se répéter plusieurs fois dans le cas de rectifications nécessitant deux ou plusieurs essayages et l'on comprend que l'exécution d'une robe nécessitait un temps important- et entraînait une dépense de main.d'oeuvre considérable.
C' est pour obvier à ces inconvénients que la Demanderesse a réa- lisé le procédé, objet de l'invention., constituant une nouvelle technique de coupe sur mesures et permettant d'effectuer, sans coutures, des robes de mo- dèles les plus divers, très rapidement et à un prix de revient peu élevé.
Ce procédé consiste :
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a) à réaliser un ou plusieurs patrons en toile, d'après les mesures habituelles des tailles courantes (mannequins 40, 42, 44, 46, etc...) et conformément aux différents modèles de la collection, le patron compor- tant, d'un seul tenant, le devant et le dos de la robe et ayant un contour convenablement découpé, de manière à présenter des crans ou échancrures dé- limitant, d'une part, des pattes ou bandes de fixation du corsage, à hauteur de la taille, et d'autre part, des pans de jupe, certaines desdites pattes et certains desdits pans étant destinés à être ramenés, soit vers l'avant, soit vers l'arrière, autour du corps de la femme pour former le modèle de la robe;
b) à essayer sur la cliente le patron ainsi découpé, qui corres- pond le mieux à sa taille mannequin et à adapter le patron au corps de la cliente, après avoir ramené les pans, soit vers l'avant, soit vers l'arriè- re ou à la fois vers l'avant et vers l'arrière en modifiant par épinglage la longueur, la hauteur et la position desdites pattes et panneaux et en effec- tuant, au besoin, des plis dans le sens vertical, horizontal ou oblique aux endroits voulus, ou dans le cas où le patron ne comporte pas-de pattes ou ban- des à hauteur de la taille, à indiquer sur le patron, au moyen d'un ruban ou bolduc, l'emplacement de la taille et le tour de taille;
c) à mettre µ plat la toile ou patron sur la pièce du tissu choisi par la cliente et à découper ladite pièce suivant le contour du pa- tron, de manière à constituer un panneau comportant, d'un seul tenant, le dos et le devant de la robe et à faire éventuellement des plis aux endroits vou- lus d'après le réglage indiqué sur le patron; d) à terminer la robe, notamment en fixant aux extrémités des pattes, bandes et pans, des boutons, boutons-pression ou autre moyen de fi- xation amovible.
La-robe ainsi terminée est mise en place sur la cliente et, éventuellement, retouchée au moyen de plis faits aux endroits vouluso
Ce procédé permet d'obtenir des robes sur mesures, sans coutu- re, constituées par un seul panneau comprenant, à la fois, le devant et le dos, la fixation du corsage et de la jupe, ayant lieu par boutons, boutons- pression, fermeture-éclair ouvrable ou tout autre dispositif à l'exclusion de la couture. Une telle robe, dont le modèle peut varier à l'infini, cons- titue un produit industriel nouveau.
Dans le cas où la conformation du corps de la cliente ne rentre pas dans l'une des tailles mannequins habituelles, il suffira pour mettre en oeuvre le procédé, de découper une toile ou patron, conforme au modèle, en utilisant les mesures prises sur la cliente.
Il y a lieu de remarquer que, d'après le procédé objet de 1' invention, et contrairement à la technique actuellement en usage dans la haute couture; a) on ne prend généralement pas les mésures de la cliente, mais on lui fait un essayage d'une toile ou patron découpé dont la taille mannequin se rapproche¯ le plus de celle de la cliente; b) la robe ne comportant pas- de- couture-, à l'exception de man- ches rapportées dans certains modèles, un seul essayage de la toile suffit, essayage qui peut être effectué lors de la première visite ou du premier- rendez-vous de la cliente à la maison de couture; la robe peut donc, à la rigueur, être livrée à la cliente sans qu'elle ait à revenir.
Suivant un mode de réalisation de l'invention, le patron est découpé de telle sorte que la robe terminée se présente sous la forme d' une chasuble, le panneau avant et le panneau arrière, d'un seul tenant, com-
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portant chacun sur ses bords latéraux deux crans ou échancrures délimitant des pattes de fixation du corsage et deux pans de jupe, lesdites pattes et les pans étant munis de boutons et boutonnières. En ramenant alternative- ment vers l'avant et vers l'arrière les pattes et les pans tout en contour- nant le corps de la femme, on constitue la robe sans couture, ainsi qu'il sera indiqué ci-après.
En variant le nombre de boutonnages, le nombre, la disposition et la forme des crans ou échancrures et, par suite, ceux des bandes ou pat- tes et des pans, en repliant ou roulant certains pans, en supprimant ou cou- pant certaines des pattes et des pans, etc... on obtient une infinité de mo- dèles de robes sans couture, sans sortir du cadre de l'invention.
En ce qui concerne les boutonnages, la Demanderesse signale que, pour une robe droite sans couture dont le patron est du type chasuble et comporte deux boutonnages ceinturant le corps, l'un de jupe, l'autre de cor- sage, on peut prévoiepar exemple, les deux boutonnages devant ou les deux boutonnages derrière, ou un boutonnage devant et l'autre derrière et vice versa, ce qui donne immédiatement quatre variantes de modèles possibles.
Dans chacune d'elles,les deux boutonnages peuvent être apparents ou bien l'un d'eux peut être caché, ce qui, au total, donne-douze variantes possi- blés. Lorsque la robe comporte trois boutonnages, on peut montrer que le nombre de modèles possibles s'élève à 16.
La description qui va suivre en regard du dessin annexé, donné à titre d'exemple non limitatif, fera bien comprendre comment l'invention peut être réalisée, les particularités qui ressortent tant du dessin que du texte faisant, bien entendu, partie de ladite invention.
La fig. 1 montre, à plat, le patron d'un premier modèle de ro- be sans couture.
Les fig2 à 6 sont des vues schématiques montrant comment la robe sans couture obtenue en partant du patron de la figo 1 est mise en pla- ce sur un mannequin ou sur une cliente.
La figo 7 montre à plat, le patron d'un autre modèle.
La figo 8 montre le patron de la fig. 7 placé sur un mannequin ou une cliente.
La fig. 9 montre comment ce patron est conformé d'après le corps de la cliente.
La figo 10 et 11 se rapportent à la réalisation d'une manche sans couture entourant le bras.
Conformément au premier mode de réalisation du procédé, fig. 1 à 6, on commence par établir un patron de toile a, conforme à celui de la fig. 1. On voit que ce patron est constitué par une pièce de toile dont la longueur! est égale au double de la hauteur de la robe ou est légèrement su- périeure, de manière à former, d'un seul tenant, le panneau avant et le pan- neau arrière de la robe; au milieu de cette longueur 1 est prévue une échan- crure b pour l'encolure et le décolleté. En partant du point bo formant 1' extrémité de l'échancrure et constituant, le bas de la nuque, on détermine la ligne d'épaules Z-Z, ligne qui constituera la ligne de pliage du patron, lorsque celui-ci sera placé sur la femme.
De plus, le contour extérieur du patron est découpé suivant deux échancrures ou crans b , b et, entre ces échancrures, le contour affep-
1 2 te la forme d'une ligne courbe h, d'abord concave (en partant d'une des échan-
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crures) puis convexe, à hauteur de l'échancrure et enfin concave, en arri- vant à l'autre échancrure. La. forme de ce contour est déterminée par la me- sure du tour de poitrine 1, situé à environ 25 à 30 cm de la ligne Z-Z et par la mesure de la carrure de dos 7 située à environ 10 cm du point bo.
Ces échancrures délimitent deux bandes ou pattes c, c, dites pattes de
1 2 corsage, dont la position en hauteur, c'est-à-dire la distance verticale à la ligne d'épaules Z-Z, est déterminée par la mesure de la longueur de buste 4 pour le devant et le dos; dans le cas où le corsage doit former blou- son dans le dos, la cote 4a sera supérieure à la cote 4 suivant l'importan- ce du blouson; la longueur des pattes c, e , c'est-à-dire la distance entre
1 2 l'axe X-X et l'extrémité de la patte est donnée par le tour de taille 20 Les échancrures b , b délimitent également des pans d , d , des panneaux
1 2 1 2 de jupe D, D. La largeur de ces panneaux est déterminée par la mesure 3 du
1 2 tour de hanches.
Extérieurement au tracé e- correspondant exactement à ces me- sures, est prévue une marge f.
On établit ainsi un certain nombre de patrons de toile corres- pondant aux différentes tailles de mannequins habituelles.
Ceci étant, lorsqu'une cliente choisit, parmi les différents modèles de la collection, une robe dont le modèle correspond au patron de la fig. 1, on prélève parmi les patrons préalablement établis, le patron dont la taille correspond à celle de la cliente et on pose ledit patron en amenant- la ligne Z-Z sur la ligne d'épaules, (comme il est représenté sur la fig. 8, dans le cas d'un- patron conforme à celui de la fig. 7)On ramène vers l'avant le pan d du panneau arrière D en soulevant au préalable le
2 2 panneau avant D et on épingle ce pan d o On ramène la patte c de corsage
1 2 1 vers l'arrière, en entourant la taille; si la patte n'est pas exactement en place, on règle sa position en hauteur en jouant sur la marge f qui entoure ladite patte;
on règle également la longueur de la patte c au moyen de plis
1 appropriés et on épingle la patte dans sa position définitive. On ramène vers l'arrière le pan d du panneau avant D , on règle sa hauteur et sa largeur
1 1 par épinglage.On procède de même avec la patte c qu'on ramène vers l'avant
2 en entourant la taille et on la règle et la fixe- en place au moyen d'épingles.
A l'endroit de la taille, on peut éventuellement faire des plis sur le patron, comme indiqué en pointillés en go
En fait, on moule la toile sur le corps de la cliente par un épinglage approprié et en faisant, aux endroits voulus, des plis en nombre et hauteur convenables.
On procède de la même manière pour le réglage des manches en modifiant, par épinglage, la forme de la partie courbe h de la toile pour que celle-ci s'adapte exactement sur les épaules et les bras de la cliente. Bien entendu, on pourra inscrire sur le patron toute indication nécessaire pour permettre la reconstitution exacte de la robe d'après le patron.
Ceci fait, on met à plat le patron sur la pièce de tissu pliée en deux dans le sens de la longueur, la ligne X-X du patron coïncidant avec 1;axe longitudinal médian ou pli marchand de la pièce de- tissu (choisie par la cliente) et dont la hauteur est un peu supérieurs à 1. On découpe, d'après
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le contour du patron, ladite pièce de tissu, de manière à former les pattes c , c, les pans d , d et les manches (dans le cas, bien entendu, d'une
1 2 1 2 robe ayant un aspect symétrique);, on termine la robe en plaçant les boutons, les boutonnières, le gros grain, etc....La robe terminée se présente alors, en position ouverte, sous la forme d'une chasuble que la cliente enfile en passant la tête dans le trou b, comme indiqué sur la fig. 2.
On a reporté sur cette figure les lettres de la fige 1, pour désigner les organes cor- respondants, on voit ainsi : - les deux pans de jupe avant d et arrière d ,
1 2 - les deux pattes de corsages c appartenant au panneau avant
1 de la robe et c appartenant au panneau arrière,
2 - les quatre boutonnages k pour le pan de jupe arrière, k
1 2 pour les pattes c du panneau avant, k pour le pan de jupe avant, k pour 1 3 4 les pattes c du panneau arrière.
2
En se reportant aux figo 2 à 6, on voit comment a lieu la mise en place et la fermeture de cette robe sans couture.
La chasuble étant supposée en place et étalée, comme montré figo 2, la fermeture de la robe se fait en trois temps:
1er temps (ìgo 3), les deux pans d du panneau arrière sont
2 ramenés vers l'avant en entourant la taille-,- sous le panneau avant D
1 (boutonnage k ) pour former la jupe. Pour la clarté, le panneau avant D
1 1 est supposé coupé à hauteur de la poitrine suivant la ligne A-A.
2ème temps (figo4) les deux pattes e de corsage du panneau
1 avant sont ramenées vers l'arrière, en entourant la taille et sont bouton- nées dans le dos (boutonnage k )o
2
Pour la clarté du dessin, le panneau arrière est supposé trans- parent au-dessus de la ligne B-B et son contour a été indiqué en traits poin- tillés.* de plus, le panneau avant D est représenté déployé, de sorte qu'on
1 voit la face interne des pans d
1
3ème temps (fig.5) les pans d du panneau avant sont ramenés
1 vers l'arrière et boutonnés dans le. dos (boutonnage k ).
3
4ème temps (figo6), les pattes c du panneau arrière sont ra-
2 menées vers l'avant en entourant la taille et sont boutonnées (boutonnage k ).
4
En utilisant le patron représenté sur la figo 1, on peut cons- tituer toute une série de modèles différents, par exemple
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Suivant une première variante, les deux pans d du panneau avant
1 D peuvent être repliés vers l'avant au lieu d'être boutonnés dans le dos et
1 seront boutonnés sur la partie centrale du panneau avant, comme indiqué par la ligne en traits pointillés x sur la fig. 20
Suivant une autre variante, le panneau avant est supprimé depuis la taille jusqu'au bas, les pans du panneau arrière étant alors ramenés vers l'avant et boutonnés sur toute la hauteur.
Suivant une autre variante, le panneau avanteat fendu de l'encolure jusqu'à la taille, ce qui permet de àire des grands revers, ou encore il est fendu depuis la taille jusqu'au bas, ce qui réalise des pans volants, ou même de l'encolure jusqu'en bas.
Sur les figo 7,8,9 on a représenté un autre patron se rappor- tant à un modèle, dans lequel les panneaux avant et arrière sont d'une seule pièce, sans couture et pouvant comporter des manches rapportées. Ce patron a une hauteur H correspondant à celle de la robe. On a reporté sur ce patron les lettres de référence du pan avant d et des panneaux avant et arrière
1 D D
1 2
Le découpage du patron ne comprend qu'une échancrure b sur sa
3 hauteur et une échancrure b pour la manche sur son bord supérieur.
4
Ce patron est posé sur la cliente ou le mannequin, comme il est montré fig. 8, la ligne verticale y-y (sensiblement au milieu de l'échancru- re b ) se trouvant ainsi au milieu de la hanche, les parties n et o du bord
4 supérieur étant réunies par des épingles au-dessus de l'épaule de la femme.
La taille est alors réglée au moyen de plis p dont la position est déterminée par un ruban ou bolduc g rapporté et qu'on épingle autour de la taillée La longueur de ce ruban, suivant réglage de la taille sur le patron, permettra, après mise-à p-lat du patron et découpage du tissu, de refaire sur le tissu- les plis p marquant la taille Les pans avant d de la robe font
1 saillie latéralement par rapport au fond v du cran b (comme montré pour le
3 patron sur la figure 7), lequel fond doit se trouver dans l'axe vertical et médian du modèle de la robe, de telle sorte qu'ils se recouvrent et sont boutonnés l'un sur l'autreo
Dans ce modèle,
les panneaux avant et arrière sont d'une seule pièce sur toute la hauteur de la robe et la formation de la robe ne nécessi- te qu'une petite couture le long des lignes net o au-dessus des épaules; cet- te couture pourrait d'ailleurs être supprimée*et remplacée par une fermeture éclair ou tout autre mode- fixation détachable.
Dans ce modèle, la manche- rapportée peut être constituée comme il est monté sur les figo 10 et 11, c'est-à-dire sans couture, conformément au principe de l'invention; à cet effet, on utilise un panneau sensiblement triangulaire s cousu sur 1-'épaule-de la robe et dont les pans s, s sont
1 2 destinés à être enroulés en sens inverse (flèches de la fig 10) autour du bras de la femme (comme ont été enroulées autour de la taille les pattesc , c
1 2 du modèle correspondant à la fig. 1) et sont boutonnés l'un sur l'autre en t,
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la manche ainsi formée pouvant être remontée en formant des plis, sur l'avantbras de la femme (fig.11).
Il est bien évident que ce procédé de coupe n'est pas limité à Inexécution des robes mais s'étend à tout vêtement dont les panneaux avant et arrière sont d'un seul tenant.