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" Mouvement d'horlogerie ".
L'invention concerne les mécanismes ou mouvements. d'horlogerie. Sous cette notion il faut certes entendre ici surtout les montres ou horloges bourgeoises (civiles), mais aussi les autres sortes de chronomètres (instruments à mesurer le temps) et les mouvements analogues à ceux-ci. Selon l'in- vention, on part de l'idée que l'horloger est souvent mis en devoir de démonter un mouvement d'horlogerie ou de le compléter en vue de l'accomplissement de fonctions supplémentaires.
La première de ces tâches se présente dans le cas de la réparation d'une horloge (ce mot est employé ici dans son extension aux montres, aux pendules et à tous les chronomètres en général); la deuxième, dans le cas de la fabrication de nouvelles horlo-
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ges, par exemple lorsqu'il s'agit de compléter une horloge construite uniquement pour indiquer l'heure, par un réveil ou avertisseur, une sonnerie ou carillon ou par un autre dispositif analogue.
La solution de ces deux problèmes, que l'horloger est en principe capable de résoudre sans difficultés, cause des em- barras dans l'état actuel de la technique, en tant qu'il est d'usage général et auss, d'après les connaissances acquises jusqu'à présent, uniquement correct de prévoir au moins une pla- tine traversante ou d'une pièce, c'est-à-dire s'étendant de bout en bout, mais, dans les grandes montres ou horloges, telles que les réveille-matin, les horloges à sonnerie, etc., deux pla- tines ayant à peu près le même contour, entre lesquelles toutes les pièces du mécanisme sont disposées.
Lorsqu'un mouvement d'horlogerie de ce genre doit être réparé, par exemple à cause de la détérioration du mouvement proprement dit ou partie ciné- tique, il est généralement nécessaire de démonter complètement le mouvement en pièces détaohées pour pouvoir enlever les piè- ces endommagées, les réparer ou les remplacer. Le temps qu'il faut passer en particulier pour le remontage subséquent du mouvement renchérit la réparation des montres ou horloges à bon marché dans une mesure si considérable qu'elle peut être rangée dans le même ordre de grandeur que le prix d'achat.
A cela s'ajoute le fait que sur le marché international les horloges, en particulier les réveille-matin,sont vendues de moins en moins par les magasins spécialisés, mais au contraire dans une mesure croissante par les grands magasins, les magasins à prix unique, les drogueries, les magasins d'objets d'art. or, ces magasins ne disposent pas du personnel d'horlogers et de répara teurs néoessaire, mais le plus souvent seulement de spécialiste de formation professionnelle réduite. Ceux-ci peuvent éventuel- lement monter un nouveau ressort de barillet, ou exécuter d'au- tres réparations des plus simples, mais ne sont pas à même d'exécuter, par exemple, des réparations à la partie cinétique fût-ce à celui d'un simple réveille-matin.
Occasionnellement
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même les horlogers habiles et leurs aides éprouvent des diffi- cultés dans la réparation de constructions spéciales. Par exem- ple, l'introduction des réveille-matin à marche silencieuse du type de construction Junghans a rencontré des difficultés, parce que la réparation de la partie cinétique s'est souvent avérée difficile, longue et par conséquent non rémunératrice. D'autre part, le prix de vente au détail d'un réveille-matin à marche silencieuse n'est pas assez élevé pour que cela vaille la peine de le renvoyer à la fabrique pour qu'on y effectue la répara- tion.
Il est pratiquement impossible de compléter et d'étendre le fonctionnement des mouvements d'horlogerie modernes, non seu- lement pour l'horloger, mais même pour le fabricant. On ne con- nait pas de mouvements d'horlogerie qui permettraient par exem- ple l'adjonction d'une sonnerie ou d'un réveil à un prix qui permettrait au mouvement d'horlogerie complété de concurrencer un nouveau mouvement d'horlogerie (horloge) à sonnerie ou à réveil.
La solution des problèmes exposés ci-avant consiste, selon l'invention, à diviser le mouvement d'horlogerie en ensem- bles ou équipages constituant des unités ou groupes constructifs autonomes reliés entre eux de façon dissoluble, afin de simpli- fier les réparations ou de permettre une modification fonction- nelle.
Dans le cas d'un mouvement d'horlogerie ainsi conçu, qui est subdivisé, de préférence, en un mouvement proprement dit ou partie cinétique, en une partie motrice, en une partie indioa- trice et, éventuellement, en une partie avertisseuse (sonnerie ou réveil), on peut exécuter toutes les réparations essentielles d'une manière extrêmement simple en démontant la partie conte- nant la pièce endommagée et en réparant le dommage sur place ou bien en montant à sa place une partie de rechange et en expé- diant la partie endommagée à la fabrique. L'horloge peut alors
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être rendue au client dans le plus bref délai. Il suffit que l'horloger ait en réserve un certain nombre d'équipages de cha- que espèce.
La subdivision conforme à l'invention du mouvement d'hor logerie en équipages séparés, qui peut se faire en principe au point de vue de la simplification des réparations ou bien à l'autre point de vue de la modification fonctionnelle, donne la possibilité de simplifier la marche de la fabrication, en ce sens que l'on peut fabriquer un ou plusieurs équipages de base, par exemple une partie motrice, une partie cinétique et une par- tie indicatrice pour plusieurs types d'horloges et relier selon les cas ces équipages de base à un équipage supplémentaire rem- plissant une fonction spéciale, par exemple une partie avertis- seuse ou réveil.
Certes, il est connu dans la technique horlogère d'exé- cuter en plusieurs pièces une des deux platines, de préférence la platine arrière, d'un mouvement, de façon que, par exemple, le petit engrenage et l'axe des aiguilles, d'une part, et l'axe des barillets et les roues du jeu ou engrenage combiné d'autre part, sont montés dans une partie distincte de la platine. Ceci a l'avantage de permettre le démontage du ressort et des roues du jeu combiné, qui sont les pièces qui doivent être le plus souvent réparées, sans devoir démonter le petit engrenage en pièces détachées et le remonter, ce qui donner de l'embarras.
L'invention se distingue de cette disposition connue, en princi- pe par le fait que selon elle il est prescrit de subdiviser le mouvement d'horlogerie en équipages séparés constituant des uni- tés constructives autonomes, c'est-à-dire pleinement capables de fonctionner indépendamment, ce qui présuppose que les deux platines soient subdivisées de la même manière.
Un exemple de réalisation de l'invention est représenté sur le dessin ci-annexé, dont la fig.l est une vue arrière d'un mouvement d'un
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réveille-matin à partie cinétique et partie avertisseuse (ré- veil) amovibles; la fig.2 en est une vue de côté.
L'équipage de base a (qui est dessiné en trait mixte) comprend dans le présent cas l'accumulateur d'énergie (non re- présenté), l'engrenage b1, b2, b3, b4 de la partie cinétique ou mouvement proprement dit, et le mécanisme indicateur ou mécanisme des aiguilles c. A l'équipage de base a est relié la partie cinétique d'avec la roue d'échappement e, l'ancre f et le balancier (roue) g. La liaison a lieu au moyen de flasques d1 aux platines de la partie cinétique maintenues assemblées par des piliers spéciaux h, du fait que des fentes se terminant en are de cercle sont fraisées dans les flasques et qu'au moyen de ces fentes on place les flasques sur des gorges tour- nées dans les piliers i de l'équipage de base.
La disposition est réalisée de façon telle qu'en serrant les écrous du bâti sur les piliers de l'équipage de base on peut serrer les flas- ques d contre les flancs de la gorge des piliers i.
A l'équipage de base est encore raccordée la partie avertisseuse k. Elle domprend l'accumulateur d'énergie 1, l'en- grenage ml, m2, l'ancre de réveil n, le marteau o, l'axe p de mise à l'heure ou réglage du réveil et les autres pièces néces- saires au réglage et au déclenchement de la sonnerie avertis- seuse. Le raccordement de la partie avertisseuse k à l'équipage de base a est réalisé de la même façon que le raccordement de la partie cinétique.
Il est certes connu d'incorporer ou monter les échappe- ments dans les horloges (grandes montres) à balancier (roue).
Dans ce cas, il y a aussi une subdivision en équipages. Toute- fois, cette subdivision vise un tout autre but que celle selon l'invention, à savoir, de permettre aux fabriques d'horloges proprement dites la construction d'horloges contenant des piè- ces qui doivent être fabriquées dans de petites dimensions et avec une précision qui normalement ne sont pas le fait du fa- @
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bricant d'horloges proprement dites. Lorsque ce point de vue relevant de la pure technique de fabrication fait défaut, on s'abstient aussi d'une subdivision en équipages séparés.
Par exemple, l'idée qui est à la base de la création de l'horloge à échappement ne trouverait jamais son application dans la fabrication d'une horloge dont toutes les pièces sont compris-* dans un domaine de qualité embrassé par le producteur sans difficultés quant à la fabrication. Pour cette raison, tous les réveille-matin et toutes les pendules avec ou sans sonner! ou carillon sont fabriqués sous la forme d'ensembles ou équipa ges unitaires sans aucune subdivision au point de vue de la technique de la fabrication et de la réparation ou au point de vue fonctionnel.
REVENDICATIONS.
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1. Mouvement d'horlogerie.. caractérisé en ce que, pour la simplification des réparations et pour permettre la modifi- cation fonctionnelle, ou dans un de ces buts, il est subdivisé en ensembles ou équipages constituant des unités ou groupes constructifs autonomes et reliés entre eux de manière dissolu- ble.