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Procédé de fabrication de condensateurs électriques.
On emploie de préférence, comme diélectrique pour conden- sateurs électriques, des matières dont l'angle de perte est favo- rable, donc très petit. On connaît de telles matières parmi les substances organiques, par exemple les paraffines, dont les espèces particulièrement épurées permettent de réduire l'angle de perte à tg# = 2.10-5, et qui s'emploient avantageusement en couches très minces.
Comme matières organiques synthétiques appropriées on ne désignera ci-après que les matières qui fondent sans se décomposer et qui sont composées artificiellement ou imitent les produits natu- rels hétérogènes moins purs,par exemple les paraffines artificielles et des produits cireux analogues, dont les propriétés diélectriques sont meilleures que celles des produits naturels correspondants ou
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des produits artificiels qui ne s'obtieiment, à l'état solide, qu'à partir de solutions.
Toutefois, ces produits organiques arti- ficiels présentent, au traitement, deux propriétés contrariantes : elles sont cassantes et ont un grand coefficient de dilatation, ce qui rend très difficile la fabrication de condensateurs élec- triques ayant ces matières pour diélectrique, car la fabrication exige que des couches très minces de ces matières cassantes soient refroidies par exemple à partir de leur température de fusion.
Si on désire fabriquer, conformément à la proposition de Polanyi et Bogdandy, des couches diélectriques de façon continue et à grande échelle, en appliquant les matières, par pulvérisation ou distillation, sur un tambour rotatif, les couches se rompent au refroidissement, et il n'est pas possible d'enlever du tambour les couches cohérentes. Dans le procédé de Polanyi et Bogdandy, les matières isolantes destinées à servir de diélectrique, sont appliquées par pulvérisation ou distillation sur un tambour qui tourne très rapidement et qui doit être refroidi, et, en un autre endroit du tambour, on munit la mince couche d'un revêtement métal- lique, appliqué également par pulvérisation ou distillation.
Cette façon de procéder doit procurer des couches cohérentes extrêmement minces que l'on enlève, superposées, de la surface du tambour, après quoi on peut encore aplatir le condensateur ainsi obtenu.
Si, dans un tel procédé, on voulait employer comme diélectrique, les matières organiques synthétiques cassantes, précédemment men- tionnées, les couches se rompraient déjà au cours du refroidisse- ment sur le tambour, à cause des tensions provoquées par leur coëfficient de dilatation.
Suivant l'invention, on fabrique des condensateurs élec- triques sous forme d'enroulement brut, avec diélectrique fait de matières organiques synthétiques appliquées continuellement, par exemple par vaporisation ou distillation, avec métallisation simultanée des matières, sur ou dans un tambour rotatif, et à cet effet, pendant toute la durée de fabrication de l'enroulement brut,
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on maintient la température élevée qui est nécessaire pour éviter les tensions mécaniques dans les couches et qui n'est que de peu inférieure au point de solidification de la matière organique syn- thétique, l'enroulement brut étant enlevé, en entier, du tambour, après achèvement, seulement, puis refroidi.
On applique donc une matière organique synthétique, par exemple par vaporisation de façon connue en soi, sur la surface externe ou interne chauffée d'un tambour rotatif, de sorte que la matière forme une très mince couche. Contrairement au mode de fabri- cation connu, on ne refroidit pas cette couche, mais on la recouvre, encore chaude, d'une couche métallique appliquée par un des procédés connus. L'enroulement brut peut être composé soit de couches concen- triques, soit de couches enroulées en spirale. Ensuite on applique une nouvelle mince couche de matière organique synthétique que l'on métallise à son tour, et ainsi de suite, la température du tambour ou des couches qu'il porte étant toujours maintenue la même, jusqu'à l'achèvement de l'enroulement brut pour le condensateur électrique.
La matière synthétique appliquée ne se refroidit que de quelques degrés en-dessous de son point de fusion, sa contraction est donc encore très faible, de sorte qu'à cette température la couche se conserve sans se rompre. A la température élevée, proche du point de fusion, la matière est beaucoup moins cassante qu'à la température ordinaire. Ce n'est qu'après l'achèvement complet de tout l'enroulement brut qu'on le retire du tambour pour le refroi- dir en entier. La contraction de l'enroulement brut n'étant plus contrariée par le tambour, on peut le refroidir soigneusement jusqu' la température ordinaire. A l'intérieur de l'enroulement, des ten- sions n'apparaissent plus, de sorte que les couches ne tendent plus à se rompre.
Le procédé suivant l'invention rend possible l'emploi de matières organiques synthétiques dont le point de fusion est rela- tivement élevé et dépasse 120 C. pour certaines paraffines dures.
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Les condensateurs électriques comportant de telles matières comme diélectrique sont particulièrement appréciés, car insupportent sans dommage un échauffement atteignant presque le point de fusion.
REVENDICATIONS
1.- Procédé de fabrication de condensateurs électriques sous forme d'enroulement brut, par application continue, par exem- ple par vaporisation ou distillation, de couches diélectriques de matières organiques synthétiques avec métallisation simultanée de ces matières, sur ou dans un tambour rotatif, caractérisé en ce que pendant la durée de fabrication de l'enroulement brut, on le main- tient à la température élevée qui est nécessaire pour éviter les tensions mécaniques dans les couches et qui n'est que de peu in- férieure au point de solidification de la matière organique synthé- tique employée, l'enroulement brut étant enlevé en entier du tam- bour et alors seulement refroidi.
2.- Procédé de fabrication de condensateurs électriques, en substance comme ci-dessus décrit.
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