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Procédé pour fabriquer 1-'amidon de seigle.
Il est assez facile de séparer des graminées, froment, maïs et riz, ai nsi que des pommes de terre, par un simple lavage, l'ami- don débarrassé des substances habituelles qui l'accompagnent dans la réserve de la plante. Dans le cas du froment, la protéine, in- solubledans l'eau, formedes flocons qui s'agglomèrent; dans le cas du mais on peut la séparer, en raison de son poids spécifique plus faible, par circulation du lait d'amidon dans des rigoles in- cli.nées; dans lecas de la pomme de terre,on peut éliminer le jus par une centrifugation appropriée et extraire par lavage l'amidon de la pulpe râpée ayant subi ce traitement préalable.
La récupé- ration de l'amidon du seigle, au contraire, présente d'assez grandes difficultés provenant essenti'ellement du fait que les grains d'amidon du seigle ne se laissent que difficilement séparer des
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substances oui les accompagnent. Une extraction de '1¯'am' nc,n n8 seigle par lavage n'est guère réalisable sans 1)1118, Vil sa teneur en matières mucilagineuses. Une part;¯ des 1)rot(ines r.sPnt forme avec les matières mucilagineuses une ruasse nâtense mol1 e enrobant les grains d'amidon, ce 011; empêche l'amidon (le se lÁ- poser.
L'emploi prolongé de températures relAt.ivÇcY)'0',t (Jev8s en vue de faciliter la séparation n'est pas aV8ntAC''':'1.1X noor 10 ti"ai- tEFIlent des mati ères brutes contenant don eu se:i 12:1 e, atant donné que l'amidon de seigle, à. la. dif'"4r'=nce des antres portos d'amjdon, a une température de gonflement à 1'8<-11.) nen é1 evr' e; en outre, la présence de ferme1ts amylolytioues s'Ô! mf1ni f'r.."+,,, coTjvit de e rn a ixj é r peu favorable .
Une série de procédés connus ne iJer<J1elJ+.xi e-nt raq ci d'obvier aux difficultés précitées dans une 1118S111'e ç,7ff; ,<:;['nt,e CrOn}' leur Emploi. courant dans l'industrie 0'.1 e);.-;::-e'i(,:1'1t cl8 .'ldnit'iol;S oui étaient coûteuses et oui. empêchaient l'utile <pu,,n des déchois récoltés au cours du procédé. D'autres diodes oDér3to:ir( ;mn1i(11ipnt pour leur pa.rt de grandes dépenses., n8 sori:pi 011'';1 ne sont VUf'I'C
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économi ques.
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C'est ainsi- (1)8, par exam-olej il est connu de battr en neige un Empâtage aqueux de farine de seigle anres -lui avoir ajouté éventuellement de l'acide lactique ou de l'ester éthyliaue d'acide
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acétique et de récupérer l'amidon par centrifugation (brevets al-
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lenands Nos 528.109 et 8.60g), mais à cet effet on ne peut opérer que sur de la farine de seigle blutée à 50% et ayant une teneur
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élevée correspondante en amidon. Suivent un autre procédé (brevet
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allenand io 620.884) on extrait l'amidon de seigle en traitant une suspension aqueuse de la matière contenant l'al11jôon au moyen de grandes quantités de solvants organiques tels c;ue le trichl¯erréthy-
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lène et le chloroforme, mais la récupération de ces solvants est
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coûteuse.
Dans le brevet allemand NI) 620.887, on cite noli- la fa- brication d'amidon de seigle l'emploi du silicate çolu Tn1 e, mais s ceci égalanerit rend difficile 1--utilistion des déchets. Lorsou'on 4
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procède suivant le brevet hongrois ? 119.501, en hydrolysant les matières protéioues au moyen de pepsine, il faut opérer dans un milieu si. acide qu'en raison de la. longue durée d'action une' hycrolyse partielle indésirable de l'amidon devient inévitable.
On a pu réaliser la récupération de l'amidon de la. farine de seigle en quantités limitées, à l'échelle du laboratoire, par un gonflement à l'eau de trè s longue durée au cours duquel se manifestaient des phénomènes de fermentation acide indésirable.
Cette acidification indésirable, rendant inutilisables les déchets, n'a. pu être évitée. ( Schulerud, Zeitschrift fûr das gesamte Getreiae- und Muhlenwesen, volume 19, fascicule .7, page 140,1932).
Suivant l'invention, on réussit à récupérer l'amidon de seigle d'une manière simple,' en traitant une suspension aqueuse (Vollkorn) de gruaux de blé complet/ou)de seigle, ou de farine de seigle blutée, à une température inférieure à la température de formation d'empois de l'amidon, de préférence à 30 - 35 , avec agitation, par des ouantités d'acide telles au'après une durée de traitement relativement courte on obtienne une valeur pH finale de 5, 5 à 6, 5 qui ne change pratiquement plus pendant un certain laps de temps auand on continue à agiter le mélange. En règle générale cette valeur pH finale s'établit après 2 à 4 heures, après, quoi on peut déjà procéder à la manipulation ultérieure.
Ce traitement est suivi des opérations auxquelles on,recourt habituellement dans la récupéra.tion des autres sortes d'amidon, savoir d'une centri- fugation, d'un lavage sur des systèmes de tamis, d'une décantation, d'un dépôt dans des rigoles- inclinées. et d'opérations analogues.
Il s'est avéré pa,rtj culièrement avantageux de procéder, avant la. dilution de la suspension traitée, à une séparation opérée par centrifugation dans un centrifugeur à enveloppe pleine ou à envelop peperforée, ou à l'aide d'un autre séparateur industriel connu. De , cette manière, les constituants 'solubles et colloïdaux sont em- pêchés d'entrer d'emblée dans le procédé et on peut les séparer sous une forme concentrée et les utilis'er à diverses fins après. évaportation.
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On ajoute l'acide sous forme d'acj cie 'linfr81, de [>1'r.f0rr-'nce d'acide chlorhydrique; mais on peut aussi employer des ecièies
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organiques.
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Une forme d'exécution spéciale du procède ô4crit ci -ô es l) est caractérisée par une addition de b:i.suJ fi t'" de sodillJr 011 due sulfureux, qui facilite notablement la. sP,!,ar'2t.ion de e 1 ' arn 1 d oix , anpeche en même temps des fermentations nuisibles., diminue l'action des ferments contenus dans la fri ne de seigle et con('lli t, ;:)",)1'1;:;- remment par un effet de dissolution de la prot-i.ne, 8 un amidon particulièrement pur. Une addition co>npléhient;;i re (le 111Pt,-l.,rss empêchant Inaction diastasique peut donner un T'''8uIt{'t avautageux.
La. quantité de seigle à ajouter dépend des 1Jronri {t,s du seigle ou de la farine ae seigle employés, lesc¯ze7n es à leur tour sont liées à l'amaée de récolte, aux coixô<.io=n,q m/tr5orolop:i(11J'?S, à la sorte de seigle et à la nature du terrain. plup on \'J;,'1Üle de son, plus petite sera en général la quantité d'ac' de J'8r'11i se, ce qui. doit éviderrtrrent être attribué une élind1'1éltion de tardons.
Le procédé, peut être exécuté avec un égal succès 81flt el1]" des farines intégral-es provenant ce grnpux r'e blé com']10t (Volii<-ç-rnl ou de seigle ave sur des farines plu? ou moins blutées do fli focé- ronts degrés de finesse. Le procédé permet la r,:cl1pérf't';oll "8 80 à 90,,) de l'amidon contenu dans les matières de départ. On ;-'8117; iv.:;i procéder en fii sant gonfler à l'eau du seigle non YY011:!lJ et en 1 broyant ensuite à l'état humide, une partie des constituants 80]11- bles étant ainsi évacuée avec l'eau anploy?'3 pour le gonflaient.
Comme eau pour le gonflement on peut employer des eaux w-,.m,îri 'ps 'quelconques ayant servi dans le procpdé, en opérant 2vantfle:ell."0n;cont., ae la manière connue dans la fabrication de 7¯'aJW do^ de e n1 aT ; ; qui - vant le principe du contrecourant, clp-st---d4.re: au'on ajoute l'eau fraîche au dernier étage de purification de l'amidon, on emnloi8
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ensuite l'eau résiduelle de cet étage pour d'autres opérations de
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lavage et on l'envoie finalement dans les cuves de gonflement à l'
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eau. Durant l'opération de gonflement à 1-'eau, il est avantageux
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d'a.jouter de l'acide sulfureux ou du bisulfite de sodium, et de l'acide chlorhydrique, aussi bien quand on emploie de l'eau fraîche Que.lorsqu'on recircule des eaux ayant servi dans le-procédé.
La durée de traitement de la suspension de seigle gonflé à l'eau et broyé peut' alors être un peu abrégée. Le gonflement du seigle peut être opéré à la température ordinaire ou aussi à .des températures plus élevées.
Les sous-produits ne contenant pas d'amidon qui sont obtenus au cours des manipulations décrites ci-dessus, peuvent avantageu- sement être ajoutés à des adjuvants de cuisson, préparations nu- tritives, aliments pour le béta.il ou produits analogues ou être soumis s à un traitement.
Exemples d'exécution.
1. On empâte peu à peu, en agitant, 100 kilogrammes de farine de seigle (type 997), avec 300 litres d'eau, en évitant au%- tant que possible la formation de grumeaux, et on les traite à 30 -
35 , en agitant, par 5 litres d'acide ('chlorhydrique à 3,7%. La va- leur pH finale requise s'établit aprèsplusieurs heures d'agitation (c'est ainsi que, par exemple, on a mesuré une valeur pH initiale de 5, 6 et il s'est établi après6 heures d'agitation une valeur pH finale de 6,2; les valeurs pH dépendent de la matière de départ).
Puis on fait passer le produit sur .des tamis en le diluant en mêmetemps avec de l'eau et on réalise ainsi une séparation de l'amidon d'avec le son, écorces et constituants analogues. Le lait d'amidon brut passant à travers les tamis est envoyé, 'à 3,5 -
3,8 Bé, dans des cuves dé décantation et on laisse déposer l'amidon.
On élimine pa.r. siphonnage le liquide surnageant qu'on peut ensuite employer:, conjointement avec les refus des tamis ou séparément, par exemple pour la fabrication de préparations nutritives ou d'aliments pour le bétail. On règle 'au moyen d'eau fraîche, à 3,5 - 3,8 Bé, la concentration de l'amidon décanté. 'L'amidon qu'on en extrait de manière connue par dépôt dans des rigoles inclinées, filtration ou centrifugation possède un haut degré de pureté. on
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obtient environ 48 à 50 kilogrammes d'amidon;, ce (1lli C(HT'0SDO'1l à un rendement d'environ 80 à 83% rapportés à 1 'amidon, contenu dans la farine de seigle mise en oeuvre.
Des matières brutes mieux blutées donnent un rendement plus élevé correspondant à la teneur plus élevée en/amidon. D'une farine de seigle blutée à 50 on retire plus de 60% d'amidon.
2. On traite de la manière indiquée à l'exemple 1; 100 kilo- grammes de farine de seigle du type 997 par 300 litres d'eau avec
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une addition de 5 litres d'acide chlorhydrique à a,7! et de Fnn grammes de bisulfite de sodium. Quand la valeur pH finale recuise s'est établie, on:procède au traitement ultérieur (avec une farine de seigle Employée dans un cas, on a mesuré dans ces conditions
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une valeur pH initiale de 5,9 et, après ? heures d'a,git,,,tin-n, une: valeur pH finale de 6,4).
On centrifuge la suspension d'amidon dans un centrifugeur à enveloppe pleine (à POOO - 4000 c rs/m;fi,) ; il s'y forme un dépôt d'amidon et de son et il se sépare un ]- 1. a i ii à très visqueux qu'on peut traiter part ultérieurement. on racle e l'anneau de matières solides et, après addition d'eau, on l'envoie
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sur des tamis, ou on le brasse. On règle à z, 5 - 3:8') BÂ la con- centration du lait d'.amidon ayant traversé les taml s et on le fait t circuler dans des rigoles inclinées pour déposer l'amidon. L'amidon ainsi obtenu a un trèshaut degré de pureté, On peutainsi récupé-
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rer environ 50 à 52 kilogrammes d'and don, ce aui correspond à un rendement d'environ 8" à 87% rapportés à l'amidon contenu dans la Quantité de farine de seigle mise en oeuvre.
Quand au lieu de farine de seigle on emploie des gruauxde
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blé complet (Volikorn) ou du seigle broyé 'dus ou m0i)'" fi11'3T1":nt, le rendement en amidon de la matière de départ est moins éi evé. proportionnellement à. la teneur en amidon !l10in0r" ce '1-,, -nptire de départ. Pour le reste, la marche à suivre dans'le tr;1Í t.0"18nt est 1,a m%e au'à 1-'exemple :nrGc4a,,:nt. Avonté:;s-"JSe':0Lt, f'vc ces matières de départe l'é7¯zrnine.tion plrr lavage ces rn des tamis sera opérée plus fréquanment que lors du t'-aiteuent d'une farine
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de seigle blutée. Dans les conditions de l'exemple 2 on obtient -environ 42 à 44 kilogrammes d'amidon, ce qui correspond à environ 84 à 88%' de l'amidon contenu dans la quantité de gruaux de blé compl et mise en oeuvre.
REVENDICATIONS.
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1. Procédé pour récupérer l'amidon du seigle ou des fa.rines de seigle, caractérisé en ce qu'on traite au moyen d'acide, avec agitation, à une température inférieure à la température de forma- tion d'empoisde l'amidon, de préférence à 30 - 35 , une suspen- sion aqueuse des ma.tières de départ broyées plus ou moins finement , jusqu'à ce qu'il s'établisse une valeur pH finale pratiquement inva.riable comprise entre 5,5 et 6,5, après quoi on sépare l'ami- don de manière connue en soi par centrifugation, lavage sur des tamis, décantation et dépôt'dans des rigoles inclinées, ou par d'autres moyens analogues.