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"PERFECTIONNEMENTS AU TRAITEMENT DES MATIERES SACCHA- RIFERES."
Par "matières saccharifères", on entend ici d'une façon générique tous les types d'hydrates de carbone qui sont des sucres, ou en contiennent, ou qui peuvent être convertis en sucre, et qu'on rencontre d'ordinaire conjointement avec des matières autres que des sucres et non désirées, telles que : cendres, fibres, corps azotés, corps gras, cires, pectine, gommes et divers types d'acides. Ces sucres peuvent être des monosaccharides (monosaccharoses), des disaccharides (disaccharoses), des trisaccharides (trisaccharoses) ou des polysaccharides (polysaccharoses).
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De plus, les expressions 'non-sucres" ou "matières autres que des sucres" utilisées dans cette description s'entendent pour les constituants qui, normalement, sont en solution ou en suspension colloïdale dans la matière saccharifère ou dans toute relation telle, par rapport à la dite matière, que leur élimination présente des difficultés.
L'invention a pour objet , entre autres buts, d'aug- menter la quantité de sucre qu'il est possible d'extraire d'une quantité donnée de matière saccharifère, d'éliminer les matières-autres que les sucres des solutions saccharifères dès le début du traitement de la solution et de simplifier une ou plusieurs des opérations suivantes du traitement des solutions saccharifères: clarification, purification, décoloration.
Elle a en outre pour objet des procédés et moyens de traitement des matières saccharifères présentant un ou plusieurs des avantages suivants, considérés séparément ou en combinaison :
Ils permettent d'effectuer économiquement une ou plusieurs quelconques des opérations suivantes sur les solutions saccharifères ; clarification, purification, décoloration.
Ces procédés sont plus simples et n'exigent aucun contrôle ou réglage délicat susceptible d'exiger une surveillance par un personnel très expérimenté.
Ils permettent de raffiner le sucre dans les sucreries ou manufactures de sucre ordinai res.
Le sucre brut obtenu est de meilleure qualité.
Il peut être raffiné d'une manière perfectionnée..
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Il devient possible de traiter des matières saccharifères qu'il avait jusqu'ici été difficile de traiter par des procédés connus, par exemple des cannes et des betteraves à sucre congelées, des cannes ou betteraves à sucre de faibles pH, des cannes et betteraves à sucre ayant été cultivées dans des terres qui ont eu pour effet d'incorporer aux jus des matières autres que des sucres dont l'élimination est difficile, des cannes à sucre qui ont été'partiellement détériorées par combustion avant la récolte, des cannes et betteraves à sucre qui se sont détériorées au cours de leur conservation et des cannes de nature biologique, telles que celles de la variété P.O.J. 2878, provoquant l'inclusion d'impuretés qu'on n'a pu jusqu'ici éliminer qu'avec difficulté.
Dans le traitement des solutions sucrées en vue de la fabrication de sirops, il devient possible d'écraser et macérer la matière et d'extraire plus complètement le sucrose sans tenir compte des corps azotés que contiennent les jus.
La quantité de sous-produits de moindre valeur relative de la fabrication du sucre est diminuée.
La fabrication du sucre entraîne moins de chaleur, moins de main-d'oeuvre, moins d'appareils, moins de temps et moins de dépenses que les procédés de fabrication actuellement connus.
Les agents de clarification utilisés sont relativement peu coûteux et sont utilisés en quantités relativement faibles.
La difficulté de se débarrasser des produits résiduels est supprimée ou grandement réduite.
Il devient possible de fabriquer des sirops et/ou mélasses à partir de cannes ou betteraves de qualité très
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variables et d'autres matières saccharifères.
On obtient soit un meilleur sirop pour la consommation directe, soit un sirop à partir duquel une qualité supérieure de sucre brut peut être obtenue avec moins de lavage au cours du turbinage du sucre.
On obtient aussi de meilleures mélasses, que ce soit pour la consommation directe, pour la fabrication du sucre ou pour certaines industries de fermentation.
La qualité du sucre brut est telle que les opérations finales du raffinage peuvent être sensiblement réduites ou supprimées.
Le traitement des mélasses est perfectionné et il en est de même de l'extraction du sucre, du sirop et des cires à partir de mélasses épuisées.
Les "non-sucres" solides peuvent être éliminés des jus sucrés à l'aide d'une bentonite, et il en est de même des colorants et des substances donnant naissance à des colorants.
Les effluents liquides peuvent être traités d'une manière perfectionnée à partir de-stades divers des procédés de fabrication du sucre.
La défécation des solutions sucrées est améliorée.
La filtrabilité des jus sucrés est améliorée.
Les caractéristiques d'évaporation des jus sucrés sont améliorées.
D'autres outs et avantages de l'invention seront mis en évidence au cours de la description qui suit.
Jusqu'à ce jour, dans la fabrication du sucre, en particulier à partir des matières saccharifères tirées de la canne et de la betterave à sucre, on a éprouvé de grandes
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difficultés à éliminer les matières autres que des sucres que contiennent naturellement ces végétaux et qui passent dans les produits finals et ont une influence nuisible sur certains stades de la fabrication, tels que la filtration, l'évaporation et la cristallisation.
Dans une canne à sucre typique, on trouve habituellement des "non-sucres" tels que : cendres, fibres, corps azotés, corps gras, cires, pectine, gommes et acides divers.
De même, dans un jus de betterave typique, on trouve : cendres, pectine, protéines, fibres, acides, etc. La présence de substances de ce genre a une influence nuisible sur la couleur du sucre à obtenir et sur l'aptitude du sucre à cristalliser et, fréquemment, provoque la.production de grandes quantités des sous-produits les moins intéressants, tels que les mélasses.
On s'efforce d'ordinaire, sensiblement à tous les stades de la fabrication, d'éliminer ces "non-sucres" non désirés et, en ce faisant, il arrive fréquemment que le traitement habituel impliquant l'utilisation de chaux crée aussi certaines difficultés inhérentes qui, par elles-mêmes, ont une influence défavorable sur les stades subséquents de la fabrication.
On a découvert selon l'invention que, par l'application d'une bentonite comme agent colloïdal pour le traitement de solutions saccharifères, il devient industriellement possible d'éliminer au seuil même de la fabrication entière les "non-sucres" que contiennent les matières saccharifères, quel que soit le produit final désiré : sucre, sirop, mélasse ou produits connexes. En éliminant ainsi les non-sucres indésirables avant tout traitement, on simplifie remarquablement les derniers stades de la fabrication.
Il est bien entendu
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toutefois que l'invention ne doit pas être considérée comme uniquement limitée à 1!application d'une bentonite dans les stades initiaux du traitement, cette matière pouvant au contraire être appliquée à volonté dans les stades de début ou dans les stades subséquents du traitement ou à la fois dans les stades initiaux et les stades subséquents.
En tenant compte de ce qui précède, le procédé suivant est décrit à titre d'exemple explicatifde la fabrication du sucre à partir de la canne à sucre. On broie ou écrase dans les broyeurs du type habituel des cannes de toutes variétés commerciales et dans toutes conditions et transfère les jus sortant du broyeur à un bac d'emmagasinage approprié.
Après leur entrée dans les bacs de réserve, on mélange les jus avec une certaine quantité de bentonite, qui est de préférence sous forme d'une bouillie ou pâte ayant été conservée ou "vieillie" pendant un certain temps. En général, un poids de bentonite correspondant à une proportion comprise entre le dixième et 1% du poids des éléments solides solubles, calculé à l'aide j'un hydromètre calibré en degrés Brix ou par toutes autres méthodes appropriées, suffira habituellement pour les présents buts, bien qu'il soit expressément entendu que ce rapport n'est indiqué qu'à titre explicatif, et non à titre limitatif, étant donne qu'on peut en utiliser des quantités plus grandes ou moins ,rendes.
Non seulement la bentonite tend à donner rapidement naissance à un aggloméré avec les éléments solubles ainsi qu'avec la matière azotée colloïdale que contiennent les jus, mais ellesemble aussi avoir une affinité pour les colorants tels que la chlorophylle, l'anthocyanine, la saccharétine, les polyphénols solubles dans l'eau et les substances 'du
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genre du tannin qu'on trouve dans les jus, ainsi qu'avoir tendance à réagir avec certains éléments qu'on trouve dans la teneur en cendres des jus.
Après le mélange du jus et de la pâte de bentonite, avec ou sans chauffage et/ou agitation, on peut immédiatement diriger le mélange vers tout dispositif de chauffage approprié, dans lequel on peut le chauffer jusqu'à environ 88 , température à laquelle un aggloméré se forme dans le jus. Un temps plus long sera nécessaire si la température est sensiblement plus basse et une dispersion des flocons de l'aggloméré est susceptible de se produire si le chauffage atteint le point d'ébullition. Bien que le degré et la durée du chauffage ne semblent pas être des facteurs critiques en ce qui concerne la clarification, la purification et la décoloration des jus, il est recommandable d'éviter une trop longue période de chauffage ou un degré de chauffage trop élevé, de façon à éviter toute perte sensible par interversion.
La température est de préférence comprise entre 82 et 99 .
Le mélange et le chauffage peuvent être effectués par intermittence sur des charges séparées, ou bien des pompes séparées peuvent refouler continuellement les proportions correctes de pâte et de jus à travers les éléments de mélange et de chauffage.
Après que le mélange a été chauffé à la température désirée, le jus et l'aggloméré peuvent être séparés dans la chambre de chauffage ou dans tout appareil séparateur approprié, par exemple un bac à l'air libre peu coûteux, un clarificateur Dorr ou autre appareil de séparation continue par gravité, un appareil de filtration, une turbine, etc.
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Si l'on utilise un bac, on peut chauffer le mélange à environ 28 , ci la température d'entrée était plus basse, ou le maintenir approximativement à cette température, et une écume relativement épaisse ou aggloméré s'élève à la surface du liquide, ceci étant favorisé par l'échappement de l'air qui a été incorporé au jus pendant le malaxage. Quoique la clarification semble être terminée dans un temps très court, il est bon que la matière soit maintenue dans le bac jusqu'à ce que la séparation entre l'aggloméré et le liquide ait été sensiblement terminée, ce qu'indique une observation visuelle.
En raison de l'action de la bentonite sur les matières autres que des sucres, l'aggloméré aura habituellement une couleur vert clair et contiendra un pourcentage exceptionnellement élevé de cires, gommes, particules de bagasse et certaines matières insolubles entraînées, y compris des sels de chaux si le traitement par la chaux est utilisé comme complément au procédé pour régler le pH. En s'élevant vers le sommet du bain de liquide, l'écume tend à entraîner les particules solides et colloïdes en suspension, qui peuvent en réalité être plus lourds que le jus ou posséder approximativement la même densité. Le même type de séparation peut être effectué dans divers autres types d'appareils séparateurs tels que filtres, turbines, etc.
Après qu'une séparation convenable entre l'aggloméré et le liquide a été obteuue, on peut soumettre le liquide clarifié à tout traitement supplémentaire approprié, par exemple par du charbon végétal ou animal activé ou des agents décolorants chimiques, suivi- d'une séparation subséquente telle qu'une sédimentation par gravité ou par turbinage, avant l'introduction dans les évaporateurs. bi une telle
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clarification supplémentaire n'est pas jugée nécessaire, le liquide clarifié provenant du dispositif de séparation peut être amené directement aux stades d'évaporation du procédé.
Comme le léger aggloméré mousseux d'écume contient une certaine quantité de jus conjointement avec les cires et autres "non-sucres" éliminés des jus bruts, on peut faire passer cette écume à travers un dispositif de séparation approprié, tel qu'un filtre, permettant de recueillir séparément les "non-sucres" et de récupérer le jus qu'ils sont susceptibles de contenir encore. On peut alors ajouter ce liquide récupéré au liquide allant aux évaporateurs, ou le traiter séparément, de même qu'on peut traiter séparément le résidu solide de la filtration pour en extraire tout composant particulier désiré ou l'évacuer vers tout point de rejet habituel.
Bien que, en tant que décrit jusqu'ici, le procédé n'implique pas nécessairement un réglage du pH, il est évident que, si on le désire, les jus peuvent pareillement être soumis à tous traitements habituels (défécation, sulfitation, traitement par l'acide phosphorique, etc. ), en plus du traitement par la bentonite, et que ce ou ces traitements peuvent avoir lieu avant, pendant ou après le traitement par la bentonite. Les jus clarifiés, dont le pH a ou non été réglé, sont introduits dans les évaporateurs à multiple-effet habituels, dans lesquels ils peuvent être concentrés rapidement jusqu'à une valeur de l'ordre de 55 à 60 Brix.
Comme résultat de la suppression d'un degré important de défécation ou autre traitement et de l'élimination des "non-sucres" qui, jusqu'à ce jour, s'étaient créés un chemin dans les stades d'évaporation et autres stades du
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traitement, l'invention rend possible d'augmenter sensiblementle pouvoir d'évaporation d'un appareil donné, d'utiliser moins de vapeur, d'effectuer la concentration plus rapidement et d'obtenir un meilleur transfert de la chaleur dans l'appareil.
Après l'évaporation, le sirop concentré peut être conduit directement à l'appareil à cuire dans le vide habituel, en vue de la cristallisation, ou, si on le désire, comme par exemple dans la fabrication du sucre destiné à la consomdirecte, on peut le soumettre à tout procédé de décoloration supplémentaire approprié, tel qu'un traitement par du noir animal. On peut alors cristalliser le sirop concentré introduit dans le cuiseur à vide et transférer la masse cuite résultante au séparateur usuel, tel qu'une turbine.
Dans la turbine, le sucre se sépare de la mélasse et peut alors être introduit dans un sécheur ou granulateur dans lequel la matière reçoit son traitement final lorsqu'on fabrique du sucre pour 13 consommation directe à partir des jus sucrés. Toutefois, lorsqu'on désire ne fabriquer qu'une qualité améliorée de sucre brut, or peut supprimer le stade de séchage.
A sa sortie de la turbine, la liqueur mère, sous forme de première mêlasse ,peut alors être ramenée à un stade précédent:; 17 du procédé en vue d'un complément d'extraction de sucrase. Cette remise en circulation des diverses sortes de mélasses peut être répétée jusqu'à ce que sensiblement toute leur teneur en sucre cristallisable sit été épuisée.
Jusqu'à ce jour, on admettait habituellement que 93% environ de la quantité totale de sucrose introduite dans le procédé sont recueillis sous forme de sucre raffiné. La
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demanderesse parvient maintenant à recueillir une proportion nettement plus grande de sucre raffiné.
Les "non-sucres", en particulier ceux d'une nature azotée, étaient jusqu'ici restés dans les mélasses en raison des limitâtions inhérentes aux procédés de fabrication connus.
Toutefois, dans le présent procédé, ils sont éliminés ou grandement réduits. Il en résulte qu'il est maintenant possible d'obtenir à partir d'une quantité donnée de solution saccharifère introduite dans le procédé de fabrication une quantité plus grande de sucre que cela avait été possible jusqu'à ce jour.
En raison de l'élimination des composants des mélasses, la quantité de mélasse produite à partir d'une quan- tité donnée de matière brute introduite est plus faible ; étant donné que les constituants "non-sucres" des mélasses font obstacle à la cristallisation du sucre qu'elles contiennent, l'élimination de ces corps diminue la viscosité et permet la cristallisation d'une quantité plus grande de sucrose. Par conséquent, on obtient un plus grand rendement en sucre commercial que celui qu'il avait été possible d'obtenir jusqu'à ce jour, avec une économie en appareils et en main-d'oeuvre.
Pour appliquer l'invention au raffinage du sucre brut, on adoptera sensiblement le même procédé que celui précédemment décrit, On dissout un sucre brut lavé, d'une pureté de 98% à 99%, dissous dans de l'eau, dans un jus brut, dans des mélasses diluées ou dans d'autres eaux sucrées provenant d'autres stades de la production de sucre brut ou raffiné. On règle le pH du sirop résultant, ayant une concentration Brix de 60 , en le traitant par de la chaux ou un autre agent, puis on le traite à l'aide de bentonite, on
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chauffe ce sirop et on élimine l'aggloméré dans tout équipement séparateur approprié.
Il en résulte qu'on obtient une solution de sucre clarifiée qui peut être décolorée par des moyens connus, concentrée dans un cuiseur à vide et transférée à la turbine et à un sécheur à la sortie duquel on obtient un sucre raffiné ayant approximativement une polarisation de 100 .
Lorsqu'on désire soumettre à un nouveau traitement des mélasses ou sirops provenant des procédés de défécation et :autres types de procédés actuels de fabrication du sucre, on peut diluer la matière, de préférence par une eau sucrée provenant d'un autre stade du procédé, jusqu'à ce que sa concentration ait été réduite à environ 30 Brix. On traite alors la solution par une pâte de bentonite, sépare les impuretés du mélange chauffé et continue le traitement de la matière clarifiée de la manière habituelle, comme décrit précédemment au sujet d'autres solutions contenant du sucre.
Il devient par conséquent possible d'améliorer l'aspect des mélasses, d'en accroître la valeur , et de recueillir un sucre de valeur de mélasses de qualité inférieure.
Le sous-produit mélassé final de l'un quelconque des traitements précédemment décrits de matières saccharifères est surtout composé de sucres invertis et peut recevoir l'une quelconque des applications habituelles, par exemple dans les industries de fermentation, certains usages tels que la préparation de sirops et autres applications dans lesquelles le sucre inverti possède une valeur commerciale.
Un avantage commercial de l'invention découle du fait que la bentonite utilisée est une matière très répandue,
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qu'il est facile de se procurer et qui est relativement peu coûteuse, même après déduction de frais de transport jusqu'à des lieux d'utilisation isolés. De plus, l'utilisation de bentonites, même en combinaison avec d'autres matières, par exemple des charbons végétaux et autres, de la chaux, de l'acide phosphorique, des composés sulfurés, etc., pour le traitement des solutions sucrées procure des économies importantes à l'usager en ce sens qu'elle diminue grandement la quantité requise des autres matières.
Un autre avantage de grande importance commerciale découle du fait que l'action de la bentonite sur les "non- ' sucres" que contiennent 'Les solutions sucrées ne semblepas devoir être limitée par des facteurs critiques quelconques, de sorte qu'il n'est pas nécessaire d'utiliser un personnel de surveillance expérimenté et des moyens de réglage compliqués pour assurer des conditions de traitement délicates.
On a trouvé que l'application de la bentonite aux solutions sucrées élargit le champ des opérations pratiques du raffineur et que, même lorsque cette matière n'est utilisée que dans les rapports approximativement optima avec le jus, il est possible d'effectuer d'une façon remarquable la clarification, la purification et la décoloration de solutions de sucre, outre qu'il est possible de traiter des matières saccharifères qui, jusqu'ici, n'avaient pas pu être traitées avec'succès par les procédés connus.
Par exemple , les cannes et betteraves sucrières détériorées, celles ayant poussé dans des terrains qui provoquent l'incorporation de "non-sucres" gênants qu'il avait été difficile d'éliminer jusqu'à ce jour et celles d'une nature biologique, qu'il avait jusqu'ici été difficile de traiter, peuvent
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toutes être traitées avec succès par le présent procédé.
Un facteur particulièrementimportant est le fait que cette invention peut être appliquée à la fabrication de sirop de canne à sucre ou de sirops provenant d'autres matières saccharifères et à la production d'un sirop ayant des propriétés distinctives désirables et de teneur réduite en ceux des corps azotés qui, jusqu'à ce jour, apparaissaient dans le produit de sirop final et entraînaient certaines limitations dans la fabrication du sirop.
L'invention peut pareillement être appliquée à la fabrication d'un produit de mélasse final ayant des propriétés distinctives désirables et dont la valeur, à titre de produit du commerce, est plus grande que celle des mélasses épuisées de la pratique actuelle.
Il doit être expréssemment entendu que l'invention n'est limitée en aucune manière à son application au traitement de la canne à sucre, et qu'elle est au contraire avantageusement applicable au traitement des betteraves sucrières et autres matières saccharifères telles que : sorgho, sève d'érable, matières hydrocarbonées provenant de céréales ou tubercules, etc., en vue d'enéliminer les composants azotés et autres composants indésirables.
Dans le cas du traitement de betteraves sucrières, on peut adopter le traitement préliminaire habituel des betteraves eb traiter alors le jus de diffusion, avant ou après chauffage, par une pâte de bentonite, de façon à agglomérer les "non-sucres" indésirables qu'il contient. On élimine alors l'aggloméré de toute manière appropriée et on peut sordettre à tout autre traitement désiré le jus de betterave clarifié et chaufié dont les "non-sucres" ont été éliminés,
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tel. qu'un traitement par de la chaux, CO2, SO2, etc., suivi d'une filtration, d'une sédimentation, etc., si un tel traitement intermédiaire est désiré.
On fait ensuite passer le jus clarifié par les stades ultérieurs de la fabrication, tels qu'une évaporation suivie d'une seconde clarification ou d'un traitement de blanchiment, si l'opérateur le désire, puis on le dirige sous forme d'un jus épais vers les cuiseurs à vide habituels, puis à travers la turbine ordinaire. Le sucre de betterave retiré de la turbine peut alors être séché et empaqueté de la manière habituelle et constituera le sucre de betterave du commerce.
Les mélasses résiduelles ou les égouts ou liqueurs de lavage de la turbine peuvent être remis en circulation à travers le système de fabrication de toute manière désirée, et l'on peut ainsi en'recueillir sensiblement tout le sucre cristallisable.
Contrairement à la pratique actuelle dans laquelle la mélasse épuisée sortant de la turbine contient de grandes quantités de sucre non recueilli et nécessitent un traitement tel que le traitement Steffen, la mélasse obtenue par le présent procédé est plus limpide et moins visqueuse et peut être soit utilisée comme matière brute pour les industries de fermentation, soit traitée par le procédé Steffen, auquel elle se prête d'ailleurs plus avantageusement en raison du fait que les "non-sucres" en ont été éliminés.
L'invention peut aussi être appliquée au traitement des mélasses de sucre de betterave qui sont actuellement déri- vées du traitement actuel par un oxyde alcalino-terreux et qui sont habituellement traitées par le procédé Steffen en vue d'une extraction supplémentaire de sucre de betterave.
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Dans ce cas, on peut diluer la mêlasse habituelle et en éliminer les "non-sucres" à l'aide de bentonite. La mélasse dont les "non-sucres" ont ainsi été éliminés se prête alors mieux à son traitement par le procédé Steffen ou de toute autre manière désirée en vue de la récupération de la teneur en sucre cristallisable qu'elle contient.
-Un autre avantage réside dans le fait qu'il est maintenant possitle de diminuer la quantité et de changer entièrement la nature des produits résiduels finals de la fabrication du sucre, ce qui diminue grandement la difficulté qu'entraîne la nécessité de se débarrasser de ces produits finals.
Dans la fabrication du sirop de canne ou de sorgho, il est maintenant possible pour le fabricant de produire des bagasses de qualité supérieure et des matières dérivées des bagasses. Le broyage peut maintenant être poussé aussi loin qu'on le désire, et les "non-sucres" dérivés des stades d'écrasement ultérieurs peuvent être éliminés par de la bentonite. Par conséquent, on peut maintenant obtenir industriellement, en liaison avec la fabrication de sirop, une bagasse broyée plus sèche et de plus grande utilité à titre de combustible ou de matière brute destinée à la fabrication de panneaux ou carreaux de murs, matériaux isolants, etc.
Il devient en outre possible de tirer des résidus de défécation qui résultent du traitement de la canne à sucre, du sorgho, des betteraves, etc, par la bentonite certains sousproduits utiles que jusqu'à ce jour, on n'avait pu recueillir qu'avec des dépenses prohibitives. Par exemple, il devient maintenant possible d'extraire des résidus de défécation isolés par le traitement par la bentonite certains nouveaux produits
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de cire améliorés, certains produits de pectine nouveaux et améliorés, certains produits de gommes nouveaux et améliorés, et d'autres dispersoïdes.
Comme résultat de l'action de la bentonite sur les colorants tels que le chlorophylle, l'anthocyanine, la saccharétine, les polyphénols solubles dans l'eau et les composés analogues au tannin, la difficulté de la décoloration des matières saccharifères est grandement diminuée. Un grand nombre de ces matières tendent à donner naissance à des colorants après ou pendant le traitement habituel des matières saccharifères et, par l'élimination de colorants (ou de matières donnant naissance à des colorants) en suspension aussi bien que solubles, il devient possible d'assurer une certaine stabilité de couleur du produit final.
Un autre avantage dérivé du traitement par la bentonite réside dans le fait qu'on peut purifier des effluents résiduels des sucreries ou raffineries de sucre par l'utilisation de bentonite, et que des matières de nature organique qui tendent à s'accumuler dans l'effluent résiduel des divers stades de fabrication peuvent en être éliminés avec succès, outre que l'état sanitaire de l'effluent est amélioré.
On voit que le fait de traiter les matières saccharifères de façon à en éliminer les "non-sucres" dès le début de la fabrication réalise de nombreuses améliorations dans les stades du traitement habituel de ces matières. On obtient un jus dont la viscosité est moindre et qui est plus filtrable en raison de l'élimination des matières colloïdales, qui tendent à obstruer les filtres, et réduisent la quantité d'adjuvants de filtration nécessaires. Il en résulte aussi
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une opération plus satisfaisante dans l'évaporateur, un meilleur taux de transfert de la chaleur, un entartrage ou encra#sage moindre des surfaces de transfert de la chaleur et une réduction de l'entraînement et des ennuis qui en découlent.
Comme le sirop et la mélasse sont moins visqueux, la cristallisation s'opère plus rapidement et on réalise une économie dans l'équipement et la main-d'oeuvre.
L'homme du métier se rendra compte que l'invention présente de nombreux autres avantages, et il est bien entendu que la description qui en a été donnée est uniquement explicative, et non limitative.
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