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" Maehine à couler les gueuses, munie de coquilles disposées sur une chaîne ".
Dans les machines à couler à bande de coquilles sans fin pour la eoulée des gueuses de fonte, les saillons des chaînes avec leurs galets et leurs broches servant au trans- port des coquilles remplies de la fonte à l'état liquide, sont, en raison de la chaleur rayonnée en direction des éléments de chaîne et de la souillure de ces parties par les projections des particules de fer, soumis à une usure
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considérable. Comme les maillons de chaîne sont portés à une température très élevée, il est impossible d'envisager une lubrification suffisante. En particulier, l'emploi de graisse consistante ne peut être envisagé en raison de la température élevée.
On a donc,jusqu'à présent,utilisé un procédé qui consiste à laisser tomber sur les maillons de chaîne de l'huile dont la majeure partie n'atteignait pas les points voulus et qui,de plus,était enlevée des maillons de chaîne lors du nettoyage de ceux-ci, souvent pratiqué à l'aide d'un jet d'eau, pour débarrasser les maillons des particules de fer projetées sur eux.
Même en utilisant des matières résistant à l'usure, telles que de l'acier dur au manganèse, pour constituer les maillons de chaîne ou les galets, ou de l'acier au chrome- nickel pour les axes, cet inconvénient n'était pas supprimé, l'usure étant, en raison des mauvaises conditions de lubri- fication, toujours très importante.
Grâce à la disposition objet de l'invention, cette usure est considérablement diminuée. Conformément à l'inven- tion, dans les machines à couler des gueuses de fonte com- portant des coquilles disposées sur une chaîne et plus par- tieulièrement destinées à la ooulée des matières liquides en ignition, la liaison entre les coquilles et les maillons de chaîne s'effectue au moyen des pièces d'écartement qui maintiennent une distance aussi grande que possible entre la chaîne et la coquille. Les chaînes sont préférablement constituées par des chaînes doubles, et leurs maillons se composent préférablement de plaques reliées par une traver- se.
Il est particulièrement avantageux de réaliser les pla- ques de la double chaîne et les traverses en une seule pièce qui permet de donner à la distance entre la chaîne et la coquille une valeur supérieure à celle prévue habituellement.
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La charge en compression de la chaîne est alors beaucoup plus uniforme. Le cas échéant, on pourra prévoir entre la traverse et la pièce intermédiaire, une couche isolante qui s'oppose à la transmission de la chaleur. La lubrification des maillons de chaîne s'effectue au moyen d'un dispositif projecteur fonctionnant sous pression, qui arrose la chaîne avec un liquide contenant de l'huile, en même temps qu'il assure le nettoyage de la chaîne.
La disposition eonforme à l'invention présente les avantages suivants :
Comme la pièce intermédiaire est guidée avec un jeu considérable, tant latéralement que vers le haut, dans l'en- semble des maillons de chaîne et constitue ainsi une liaison non rigide entre la coquille et la ehaine, les maillons de chaîne ne subissent pas d'efforts aussi importants dùs à la déformation de la coquille par suite de la chaleur. Du fait que la coquille n'est plus, comme jusqu'à présent, reliée d'un seul coté à la chaîne, la charge de la coquille étant au contraire répartie par la pièce de liaison sur toute la largeur de la chaîne, les alésages des maillons et des ga- lets, ainsi que les axes eux-mêmes, sont soumis à une usure moindre et,par ailleurs, beaucoup plus uniforme.
La réalisa- tion de la pièce intermédiaire en utilisant les maillons de chaîne doubles, préférablement réalisés d'une seule pièce, permet sans aucune difficulté d'augmenter la distance entre les coquilles et la chaîne, ce qui diminue la chaleur rayon- née par les coquilles vers la chaîne, grâce à une distance plus grande que celle pratiquée jusqu'à présent. La chaîne n'est donc plus portée à des températures aussi élevées, ce qui constitue un avantage très important pour la lubrifica- tion et, partant, pour l'usure. La couche Isolante, réalisée en amiante par exemple, s'oppose à la transmission de la
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chaleur.
L'écartementplus important entre la coquille et la chaîne évite que cette dernière soit arrosée d'une quan- tité d'eau aussi importante lors de l'arrosage des gueuses, de sorte que la matière lubrifiante n'est plus entrainée lors de cet arrosage. En un ou plusieurs points de la bande des galets, la ohaine peut d'ailleurs être arrosée, non pas avec de l'eau, mais avec un liquide contenant de l'huile, par exemple avec de l'eau contenant de l'huile, ce qui as- sure, en même temps que sa lubrification, l'arrosage de la chaîne pour la débarrasser des projections de fer qui y ad- hèrent et, partant, la lubrification s'effectue, conformé- ment à l'invention, sous pression,de sorte que le liquide contenant de l'huile est effectivement amené à tous les points de la chaîne qui doivent être lubrifiés.
Les dessins annexés montrent, sehématiquement et à titre d'exemple nullement limitatif, un mode de réalisation du dispositif objet de l'invention; dans ces dessins : la figure 1 est une eoupe transversale de la machine à couler les gueuses; la figure 2 est une vue de profil d'un élément de la machine; la figure 3 est une vue partielle en plan.
La machine à couler les gueuses se compose, à la ma- nière habituelle, de coquilles 1 soutenues par des chaînes 2 constituées, dans le cas présent, par des chaînes doubles dont les maillons et les traverses de liaison sont d'une seule pièce, et par des galets transporteurs 3 roulant sur des rails de guidage 4. La liaison entre les coquilles 1 et la chaîne transporteuse 2 s'effectue, conformément à l'in- vention, au moyen de pièces intermédiaires 5 qui, dans le cas figuré, reposent sur les traverses 6 qui relient les maillons. La liaison peut être assurée par des vis, des
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@ boulons ou autres éléments d'assemblage analogues.
Il est particulièrement avantageux de réaliser la liaison de la pièce intermédiaire 5 et de la traverse 6, cette dernière étant munie de guidages latéraux 7, par le haut, au moyen d' une tôle 8 engagée sous les dits guidages et immobilisée par une goupille 9.