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Installation perfectionnée pour la fabrication des feuilles de verre, en particulier de verre de couleur et de verre opaque, coloré ou non
A l'heure actuelle, les verres de couleur sont généralement fabriqués de façon discontinue sous forme de feuilles de grandeur limitée, à partir d'un laminoir d'un type connu consistant principalement en rouleau lamineurs à l'arrière desquels est agencée une sorte de trémie dans laquelle est déversé le verre fondu. Ce verre est par exemple amené par des;, poches mobiles manoeu- vrées de façon quelconque par des ouvriers qui vont les remplir par puisage dans une cuve de four à bassin ou dans un pot dans le cas de fours à pots.
Les feuilles fabriquées sont alors poussées suivant leur petite largeur dans un four de recuisson et de refroidissement appelé stracou
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qu'elles traversent pour être ensuite débitées aux dimensions demandées.
Ce procédé de fabrication essentiellement discontinu est onéreux car, d'une part, il nécessite de nombreux ouvriers spécialistes pour les différentes manoeuvres et, d'autre part, il entraîne un pourcentage de perte élevé c'est-à-dire un mauvais rendement du four.
On sait, en effet, que dans la fabrication discontinue appliquée actuellement, la cuve est ridée par pochage d'environ les deux tiers seulement de son contenu, le verre restant devant ensuite être évacué par tout moyen convenable en vue d'un changement de teinte.
Le verre évacué n'est plus que du calcin. On ne peut guère diminuer la quantité de verre évacué à cause des difficultés du pochage lorsque le niveau descend à une certaine distance du fond du bassin.
Une autre cause du mauvais rendement réside dans la nécessité d'équarrir les têtes et queues de feuilles qui sont généralement arrondies. D'un autre coté, la multiplicité des qpérations entraîne forcément de nombreux défauts, par exemple bouillons de pochage, de versage, lustre de surface abîmé par frottement sur les carcasses du stracou, etc.. Toutefois, ce procédé a généralement été appliqué jusqu'à ce jour car : il ne nécessite obligatoirement qu'un seul laminoir et un seul stracou pour plusieurs fours, surtout il permet la fabrication en quantité relativement réduite de verre d'une même teinte.
Il n'est pas exceptionnel, en effet, qu'il existe par exemple et pour une même usine cent cinquante teintes différentes de feuille de verre. On conçoit que certaines
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limitée. Pour ces motifs, la coulée continue telle qu'elle est réalisée de façon connue n'est généralement pas adop- tée pour la fabrication de ces verres de couleur, opaques (colorée ou non) etc... car dans les installations connues de fabrication continue de feuille de verre, le verre est généralement pris à un niveau voisin de la flottaison, en quelque sorte par débordement de la cuve, d'où nécessité d'un niveau de verre dans la cuve peu variable.
si cette disposition était appliquée telle quelle à la fabrication des petites quantités des verres de couleur, opaques, etc. il resterait, lorsque la coulée est arrêtée, une masse de verre perdue importante dans la cuve, masse qui devrait être évacuée en vue d'un changement de teinte. On pourrait bien appliquer les fours basculants pour remédier à cet inconvénient, mais la construction de ces derniers, considérés comme fours de fusion, offre de nombreuses difficultés pratiques et serait dans tous les cas onéreuse .
La présente invention a pour objet une installation perfectionnée pour la fabrication de feuilles de verre, en particulier de verre de couleur, de verre opaque coloré ou non, ou de tout autre verre spécial.
Cette installation qui tient compte des diverses considérations précitées est remarquable notamment en ce qu'elle comporte en combinaison: plusieurs fours à bassin pouvant débiter le verre sous pression par une fente pratiquée dans une paroi latérale au voisinage de la sole de la cuve, les extrémités de travail de ces fours étant placées en ligne, et, en série, une machine à laminer et un stracou, ces dispositifs, de types quelconques connus, étant mobiles devant le front des fours, au droit de chacun desquels ils peuvent être amenés.
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cette installation perfectionnée présente les avantages de la fabrication continue tels que diminution de main-d'oeuvre, diminution des pertes c'est-à-dire augmentation du rendement, diminution des défauts, tout en ayant en plus l'avantage de ne nécessiter qu'un seul stracou en chauffe, en permettant le roulement de marche avec plusieurs fours de capacité relativement réduite suivant les nécessités du marché.
Par ailleurs, grâce à la coulée par le bas de la auge, presque tout le verre contenu dans cette cuve peut être passé au laminoir et transformé en feuilles.
Au dessin annexé, donné uniquement à titre d'exemple: la figure 1 est une vue en pian d'une installation selon l'invention; la figure 2 est une coupe longitudinale en élévation, à plus grande échelle, montrant la sortie du verre d&une cuve de four à bassin, le laminage et l'entrée de la feuille dans le stracou.
Suivant l'exemple représenté à la figure 1, l'installation comporte un certain nombre, trois par exemple, de fours de fusion 1a, 1b,1c à écoulement du verre par le bas et placés en ligne de telle façon que leur façade de travail 2 se trouve dans le même alignement suivant XX.
Devant le front de ces fours c'est-à-dire suivant @ peuvent se déplacer: sur des rails 3 et 4 (figure 2) une machine à laminer 5 mobile, d'un type quelconque connu, et sur des mils 6, 7, 8 en nombre quelconques un stracou mobile 9 d'un type quelconque par exemple du type décrit dans la demande de brevet français déposée par la société demanderesse le 26 Février 1935 sous le N 381410 pour "Perfectionnements au procédé et aux appareils de
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recuisson des feuilles ou rubans de verre, glace ou produits analogues".
Le déplacement de la machine 5 à laminer est obtenu de façon quelconque par exemple par un petit treuil à commande à main ou électrique, tandis que le déplacement à vitesse de préférence lente du straoou 9 est assuré par tout mécanisme de translation approprié, soit par treuil de traction à commande électrique ou autre indépendant du stracou soit par un mécanisme du genre de celui utilisé généralement pour la commande d'un pont roulant et se déplaçant avec le stracou. L'amenée du courant aux différents moteurs se fait par tout système convenable, trolleys ou câbles flexibles ou non, etc...
Ainsi que représenté à la figure 2, à l'extrémité de travail du four 1 la cuve qui contient le verre 10 en fusion comporte au niveau de son fond une fente 11 de sortie du verre. Cette fente 11 de longueur et de largeur appropriées peut être obturée totalement ou partiellement par un registre métallique ou réfractaire ou partie métallique, partie réfractaire,, 12, par exemple du type décrit dans la demnde de brevet français déposée par la
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société deàanderesse le 28 Mars 1935 amus le 1'3.880 pour "Dispositif perfectionné d'arrêt du verre à la sortie d'un four à bassin et installations munies de ce dispositif". Ce registre est totalement descendu lorsqu'on veut arrêter le passage du flot de verre. Dans cette position, il sert en quelque sorte de bouchon.
Il sert, au contraire au réglage du débit de verre, en marche normale,, car il permet la diminution ou l'augmentation de la section de passage. Il permet ainsi de régler la hauteur du niveau de verre 13 en avant des rouleaux lamineurs 14 et 15 suivant les variations de température du verre fondu et les
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variations de niveau 16 dans la cuve. Cette propriété est très importante car d'elle dépend une marche régulière du laminoir.
La commande du registre 12 peut être quelconque; elle est cependant réalisée de préférence par un servo-moteur qui agit dans le sens de la levée on de la descente du registre par l'intermédiaire d'organes mécaniques non représentés.
Le registre unique 12 peut être, en variante, remplacé par deux registres dont l'un par exemple métallique sert pour l'arrêt total de la coulée et dont l'autre en matière réfractaire sert au réglage du débit de verre. Le registre métallique est, de préférence, situé derrière le registre réfractaire. Chacun de ces deux registres est à commande de préférence distincte.
Le verre fondu quel que soit le niveau variable 16 dans la cuve passe donc en quantité bien contrôlée correspondant au débit du laminoir, et s'étala en avant des rouleaux lamineurs 14 et 15 pour être ensuite saisi par ces derniers et être transformé en une feuille de verre 17 qui s'avance sur un dispositif transporteur 18 verset dans le stracou 9. Les rouleaux 14 et 15 du laminoir et les rouleaux 18 du transporteur constituent la machine 5 à laminer et on rappelle qu'ils peuvent se déplacer d'un fonr à l'autre sur les rails 5 et 4.
Quant au stracou 9 mobile sur les rails 6-7-8, il est d'une construction quelconque connue par exemple et de préférence complètement entouré d'une carcasse métallique 20 qui lui sert d'ossature. Cette carcasse repose ellemême par l'intermédiaire de poutres en treillis 21 sur un certain nombre de galets 22 de roulement,
Le stracou peut être divisé en deux parties A et B
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et la zone de refroidissement jusqu'à 200 à 2500 peut être seule mobile, la partie B où le refroidissement est moins délicat et peut môme être activé artificiellement pouvant être soit mobile soit fixe. Si la partie B est fixe, elle est nécessairement répétée dans chaque alignement de four.
Cette partie B qui est de construction peu coûteuse comprend également les rouleaux dits de découpe sur lesquels la feuille de verre sortant du straoou est reçue pour être ensuite débitée aux dimensions demandées.
La capacité des fours et la vitesse de laminage sont de préférence telle que la coulée d'un four se fait en une ou plusieurs poses de huit heures de travail.
Le roulement de arche d'une installation à trois fours telle que celle représentée à titre d'exemple est donc le suivant: le four la étant en période de coulée, le laminoir 5 et le stracou 9 sont situés dans l'axe de ce four. Dès que ce four est vide, le laminoir et le stracou peuvent être amenés en 5b et 9b devant le four 1b. La coulée peut immédiatement être amorcée si ce four est prêt ou peut être suspendue Jusqu'à une des poses suivantes. Ce sera le cas par exemple d'un roulement de marche par lequel on coule un four par jour: la coulée se faisant en une pose de 8 heures.
Pendant la coulée du four 1b,le four 1a est remis en tonte et son remplissage s'effectue tandis que le four 1c achève sa fusion et son affinage, On passe ensuite à la coulée du four 1c pendant que le four la achève sa fonte et que le four 1b en recommence une nouvelle. Il va de soi qu'en cas de changement de teinte, après la coulée d'un four, il faut éventuellement procéder à un lavage bien connu de la cuve, lavage qui prend une ou deux heures et n'influence pas le roulement tel que décrit.
Naturellement l'invention n'est nullement limitée
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@u Mode d'exécution représenté et décrit qui n'a été choisi qu'à titre d'exemple.
REVENDICATIONS.
1 .- Une installation pour la fabrication de feuilles de verre en particulier de verre coloré, de verre opaque ( lord ou non) ou de loua autres verres spéciaux, cette installation élan% caractérisée en ee qu'elle emporte en combinaison :
plusieurs tours à bassin pouvant débiter le verre sous pression par une fente, pratiquée au voisinage de la sole de la cuve, les extrémités de travail de ces fours étant placées en ligne, et, en série, une machine à laminer et un stracou, *eu dispositifs, de types quelconques connus, étant mobiles devant le front des fours, au droit de chacun desquels ils peuvent être amenés;
2 .- Une installation suivant 1 , caractérisée en ce que 1'ouverture de chaque tour est munie d'un dispositif comportant un ou deux registres, par exemple du type décrit dans la demande de brevet français précitée N 382.880 de la société demanderesse, ce dispositif permettant de régler le débit du verre.
3 .- Une installation suivant 1 , caractérisés en ce que la stracou ast entièrement mobile.
4 ,- Une installation suivant 1 , caractérisée en ce que le stracou comporte une partie mobile dans laquelle s'opère le premier refroidissement et qui est susceptible de Tenir en avant de parties fixes situées, chacune, au droit de 1.' un des fours et dans lesquelles s'achève le refroidissement.
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