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"LAMPE ELECTRIQUE A LUMIERE DU JOUR".
Pour les lampes électriques à lumière du jour on prend presque toujours ou bien des lampes à incandescence remplies de gaz et très poussées en avant desquelles sont montés des filtres bleus, ou bien encore des tubes électriques luminescents remplis d'une charge d'acide carbonique ou d'une charge d'acide carbonique et de gaz rare. Ces derniers tubes luminescents donnent bien une lumière qui se rapproche de la lumière du jour beaucoup plus que celle des lampes à incandescence mentionnées en premier lieu et comportant un filtre,
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mais ils ont l'inconvénient que leur rendement économique est plus mauvais et aussi qu'un fonctionnement assuré n'est possible qu'au moyen d'une réalimentation complémentaire continue en acide carbonique. Ceci rend toutefois plus difficile la fabrication et le fonctionnement de ces sources lumineuses.
Conformément à l'invention on évite ces inconvénients en prenant une lampe à lumière du jour constituée par un tube électrique luminescent comportant une charge, facilitant l'allumage, de gaz rare et de vapeur de césium ou de gaz rare et de vapeur de rubidium et en chargeant le tube luminescent ainsi établi par une intensité telle qu'il se produise, lorsque le tube fonctionne, une température de plus de 150 C. et une pression de vapeur de césium ou de rubidium de plus de 0,02 mm. A partir de la température normale du tube et au-dessus jusqu'à environ 100 C. la pression de vapeur des deux métaux alcalins oonstituant un élément de la charge n'est que de quelques millièmes de millimètre.
Aussitôt après l'excitation électrique des vapeurs de césium ou de rubidium soumises à de telles pressions, on constate la coloration spectrale connue de ces deux vapeurs métalliques, o'est-à-dire le bleu pour le césium et le rouge-violet pour le rubidium. Toutefois, contrairement à ce phénomène, les tubes luminescents oonstruits et fonctionnant conformément à l'invention émettent une lumière blanche dont la composition se rapproche énormément de celle de la lumière du jour, parce qu'il se produit, aux températures et sous les pressions indiquées pour le tube, non seulement un élargissement et une amplification considérable des lignes spectrales, qui, aux pressions inférieures, ne sont que peu représentées, mais encore un remplissage continuel des zones spectrales qui se trouvent entre ces lignes,
ce qui fait que la lumière émise
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est répartie uniformément sur toutes les longueurs d'onde.
Les lampes électriques à lumière du jour de ce genre n'ont besoin d'aucune réalimentation, car ni la vapeur de césium ou de rubidium qu'elles contiennent, ni leur charge de base en gaz rare ne sont consommées prématurément par les phénomènes de décharge ou par absorption de parties pulvérisées des électrodes. Par rapport aux tubes à décharge dans l'acide carbonique, leur rendement économique est en outre plus avantageux et lorsque la température du tube est d'environ 400 C. ce rendement est même à peu prés double de celui d'un tube à décharge dans l'acide carbonique.
Un avantage particulier des lampes à lumière du jour conformes à l'invention consiste d'ailleurs encore en ce que ces lampes présentent dans la partie ultra-rouge du spectre, o'est-à-dire entre 3,6 et 0,8 , des lignes d'émission très intenses, ce qui fait que les lampes émettent simultanément des rayons caloriques à un haut degré et se rapproohent ainsi encore davantage de la lumière du soleil.
Pour maintenir la haute pression de vapeur, nécessaire, les tubes luminescents servant de lampes à lumière du jour comportent de préférence des électrodes incandescentes et aux extrémités oontenant les électrodes ces tubes comportent en outre des enveloppes calorifuges. Toutefois on peut aussi, dans le même but, faire les tubes à doubles parois, et dans ce cas on fait alors de préférence- un vide assez poussé dans l'intervalle entre les deux parois.
Pour faire les tubes on utilise de préférence un verre au boro-silicate contenant de l'alumine et se ra- mollissant au-dessus de 500 C., ce verre contenant moins de 50 % de silice et n'étant par conséquent pas attaqué par la vapeur de césium ou de rubidium.
Comme la vapeur de césium et la vapeur de rubidium ont les mêmes pressions à des températures presque égales
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et que la couleur de leur décharge conoorde aussi assez complètement aux températures et aux pressions indiquées, le tube luminescent destiné à servir de lampe à lumière du jour peut le cas échéant contenir aussi, en plus d'une charge de base en gaz rare, un mélange de vapeur de rubidium et de vapeur de césium.
Un exemple de réalisation de la lampe à lumière du jour conforme à l'invention est représenté en élévation, partie en coupe, dans le dessin annexé.
La lampe à lumière du jour conforme à l'invention est constituée par un tube de verre 1 rempli d'un gaz rare tel que de l'argon ou du néon, sous une pression de quelques millimètres. A chaque extrémité du tube se trouve une électrode incandescente, chacune de ces électrodes étant constituée par un barreau 3 en matières émettant des électrons, en particulier des oxydes des métaux aloalino-terreux, ce barreau étant entouré par un filament de chauffage 2 enroulé en hélice. Les filaments de chauffage enroulés en hélice entourent ces barreaux 3 de très prés, ce qui fait que ceuxci sont portés directement par les filaments de chauffage.
De leur coté, ces filaments sont portés chacun par deux arrivées de courant 4, 5 traversant hermétiquement les tubes de pied 6 du tube 1. Le courant principal de fonctionnement est appliqué à chacune des arrivées de courant 4, 5. Les filaments de chauffage enroulés en hélice sont traversés d'abord par le courant, de façon connue, jusqu'à ce que les électrodes 3 en forme de barreaux aient émis une quantité suffisante d'électrons dans le trajet de la décharge. Cela fait, on allume le tube en appliquant le courant de fonotionnement à chacune des deux arrivées de courant. A l'intérieur du tube se trouve un corps de fond ou dépôt métallique constitué par un peu de césium ou de rubidium, comme cela est indiqué en traits interrompus en 7.
Les extrémités du
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tube sont entourées d'enveloppes calorifuges 8, en amiante par exemple, pour qu'aucune condensation nuisible du césium ou du rubidium qui se volatilise lorsque le tube fonctionne ne puisse avoir lieu aux extrémités du tube. Toute la réserve de césium ou de rubidium est donc toujours maintenue entre les deux électrodes incandescentes à l'intérieur du trajet proprement dit de la décharge.
On peut donner aux électrodes incandescentes d'autres formes variées et aussi des formes telles qu'elles s'échauffent d'elles-mêmes par la décharge.