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"CAPACITE ELECTRIQUE A REACTION REGLABLE"
En vue de permettre le fonctionnement d'un moteur tri- phasé sur un courant monophasé, il est connu d'utiliser la réaction produite par un condensateur, entre l'une quelconque des phases alimentées et la phase libre, en vue de provoquer un champ tournant par le décalage produit par la dite réaction.
Cette disposition peut également être appliquée aux moteurs monophasés à bobinage auxiliaire, la capacité pouvant facul- tativement être maintenue ou supprimée pendant la marche du moteur.
Les dispositifs de réaction utilisés dans ce but exi- geaient un montage spécial connecté à demeure sur le moteur, montage qui rencontrait fréquemment de sérieuses difficultés et ne permettait plus aucune autre utilisation du système réactif .
La présente invention a pour but d'établir un appareil indépendant, de construction simple, permettant son utilisa-
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tion immédiate pour des moteurs différents, compris dans une certaine limite de puissance pour une capacité réactive donnée de l'appareil, lequel se compose d'un groupe fixe présentant une entrée bipolaire pour le courant monophasé, une prise de courant tripolaire destinée à alimenter le moteur, avec interca- lation d'un système réactif connecté d'une part à l'une quel- conque des entrées du courant bipolaire et d'autre part à l'une quelconque des sorties tripolaires, l'autre entrée du courant bipolaire étant connectée directement à une autre sor- tie tripolaire, la sortie tripolaire libre recevant l'action du courant réactif.
Le système réactif peut être simple, c'est-à-dire se com- poser uniquement d'une capacité ou condensateur, ou d'une combinaison de condensateur avec un système transformateur dont les caractéristiques normales ou prédéterminées donneront à l'ensemble réactif ainsi constitué des caractéristiques uti- lisables pour divers fonctionnements.
A simple titre démonstratif, différentes formes de réali- sation de l'objet de l'invention se trouvent décrites ci-après en référence aux dessins annexés, dans lesquels :
Fig. 1 montre un appareil dont le système réactif est formé d'un simple condensateur.
Fig. 2 montre un appareil dans lequel la puissance réac- tive peut être réglée au moyen de prises sur l'enroulement primaire d'un transformateur.
Fig. 3 montre un appareil identique à celui montré en Fig. 2, mais dans lequel un commutateur à commande par électro- aimant peut faire varier automatiquement la puissance réactive selon les besains.
Fig. 4 montre un appareil identique à celui montré en Fig. 2, dans lequel la puissance réactive est modifiée auto- matiquement par un thermostat.
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Les Figs. 5 et 6 montrent un système réactif se compo- sant d'un dispositif transformateur dont le potentiel secon- daire est limité au moyen d'une dérivation magnétique.
Dans l'appareil montré en Fig. 1, les conducteurs I et II sont connectés à des bornes d'entrée b. La borne a est connectée à la borne ± de la prise de courant tripolaire d, e, f, La borne est connectée à la borne f de la dite prise de courant. La capacité C est connectée d'une part à la borne d et d'autre part à la borne e. Lorsque le moteur électrique M, par exemple un moteur triphasé, est branché sur la prise de courant d, e, f, on voit que la phase 1 - 2 reçoit le cou- rant direct et la phase 1-3 reçoit un courant décalé par la capacité en shunt, tandis que la phase 2 - 3 reçoit un courant décalé par la capacité en série.
Les trois courants étant ainsi décalés l'un par rapport à l'autre, le stator du moteur engendre un champ tournant dans lequel le rotor tend à s'accrocher.
En vue d'éviter l'emploi de capacités volumineuses, lors- que le voltage appliqué est relativement bas, il est fait usage d'un élévateur de potentiel relevant celui-ci aux bornes de la capacité.
Dans ce but, comme montré en Fig. 2, les conducteurs I et II sont connectés aux bornes d'entrée a et b de l'appareil.
La borne a est reliée à la borne d. d'une prise de cou- rant tripolaire d, e, f, la dite borne d étant reliée à l'en- trée du primaire de l'auto-transformateur 2 et à la borne g de la capacité C. L'autre borne h de cette capacité est re- liée à la sortie du secondaire du transformateur T.
La borne e de la prise de courant est reliée à une barre portant une vis j qui peut être déplacée dans des taraudages y prévus pour donner contact à des plots k, k1 k2 k3 et k4 reliés eux-mêmes à des prises de sortie du primaire de l'auto- transformateur.
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Le moteur M est branché sur la prise du courant d, e, f.
La phase 1 - 2 du moteur M reçoit le courant direct du réseau par les bornes d,f de la prise de courant. La phase 1-3 reçoit le courant réactif provoqué par le système, le champ tournant ainsi engendré dans les bobinages assurant le fonctionnement du moteur.
S'il s'agit d'un moteur monophasé, à bobinage auxiliaire, celui-ci sera branché sur les bornes a et f. de la prise de courant.
La variation de la puissance réactive peut être opérée automatiquement, comme montré en Fig. 3, au moyen d'un disposi- tif commutateur destiné à sélectionner le primaire du trans- formateur T pour augmenter le potentiel au secondaire de celui- ci, de manière à obtenir une puissance réactive variable de la capacité C.
Ce dispositif commutateur se compose d'un électro-aimant m dont le bobinage est connecté d'une part à la borne h d'en- trée et à la borne! de sortie de la prise de courant.
Une armature o normalement éàartée de l'électro par un ressort r. donnant contact en q avec la barre i portant la vis j amenée au contact d'un des plots k2 ou k3 .
Lors du passage d'un courant intense, l'armature a. se trouve attirée et donne contact en p relié à la barre n por- tant la vis 1 connectant les plots k ou k1
L'armature o est d'autre part reliée à la borne de la prise de courant tripolaire.
Enfin, comme le montre la Fig. 4, cette variation de la puissance réactive est opérée de façon analogue à celledé- crite ci-dessus, la commutation étant réalisée par un contact à mercure u, v,w dont le contact neutre y est relié à la borne e de la prise de courant. Le contact Il est relié à la barre portant la vis 1 connectant le plot k. Le contact W -est relié à la barre 1 portant la vis j connectant le plot k2.
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Le courant alimentait le moteur passe de la borne h d'en- trée à travers un dispositif thermique t relié à la borne f.
Sous son action, le dispositif thermostatique s s'allonge et opère le renversement du contact à mercure u, V, w, reliant y. à w, afin d'obtenir un allongement du primaire et créer un potentiel réduit au secondaire relié à la capacité C.
Pour effectuer le démarrage, il est nécessaire d'avoir une puissance réactive maxima. Le courant passe de la borne $ à la borne d et à l'entrée du primaire du transformateur T, ensuite, il passe par le plot k, la vis 1, la barre n reliée au contact , du commutateur u, v, w en position de contact u, v, relié à la borne e de la prise de courant.
Dans ces conditions, le primaire est le plus court . possi- ble et le secondaire engendre un potentiel maximum.
Pendant ce temps, le courant parcourt le bobinage t relié au moteur par la borne f et dilate le système thermostatique s qui, opérant le renversement du contacteur u, v w, en posi- tion de contact y,, w, connecte y par w à la barre i, la vis j, le plot k2 et à une prise sur le primaire du transformateur T augmentant le rapport de celui-ci par rapport au secondaire et ramenant ainsi le potentiel appliqué à la capacité C à une va- leur convenable pour provoquer la puissance réactive nécessaire au fonctionnement normal du. moteur.
A titre de variante, il pourra être fait usage d'un sys- tèrne thermostatique à action inverse de cette décrite ci- dessus, et qui provoquerait une remise en circuit d'un prima.ire raccourci pendant le fonctionnement du moteur en surcharge.
Dans la disposition montrée en Fig. 5, les conducteurs sont tous reliés comme dans la Fig. 2, avec cette différence que l'auto-transformateur est muni d'un appendice x formant circuit magnétique et se fermant par un dispositif aisément satu.rable, tel qu'un entrefer ou une liaison magnétique de
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minime section, en vue de dériver par le dit appendice une partie du flux engendré dans la branche z du transformateur lorsque celle-ci est sursaturée.
Si le primaire reçoit un potentiel relativement minime, la saturation de la, branche z est normale et le potentiel en- gendré dans le secondaire conserve le rapport déterminé par rapport au primaire. Si le potentiel appliqué au. primaire de- vient supérieur, la branche 2. du transformateur se trouve sur- saturée et une dérivation magnétique plus ou moins importante et réglable par la forme ou la disposition de l'entrefer, absorbe une partie notable du flux, shuntant ainsi la branche z dont le bobinage secondaire présente ainsi un potentiel li- mité.
On constitue de cette manière un transformateur à rapport de transformation variable. La branche z pourra éventuellement être munie d'un bobinage auxiliaire (montré en pointillé) dont le potentiel y engendré, pourra,selon les buts à atteindre, soit renforcer, soit affaiblir, soit neutraliser le potentiel du transformateur T.
Dans la Fig. 6, le dispositif de dérivation magnétique du flux est plus clairement indiqué. On y voit un transforma- teur T tel que décrit ci-dessus, muni de son appendice z à entrefer taillé en biseau, de manière à shunter la branche z.
Il est à remarquer que quelques tôles constituant le circuit magnétique peuvent constituer une fermeture partielle du circuit magnétique et ne modifient en rien le principe de l'invention.
Il y a lieu de remarquer également que les dispositions qui viennent d'être décrites , notamment celle montrée en Fig.1 trouveront une application particulièrement efficace lorsqu'il s'agit de limiter un courant électrique pour des applications à des jouets électriques, par exemple.
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Dans ce cas, le courant est alors pris aux bornes e et ! pour alimenter un transformateur abaisseur de tension. Si l'on vient à produire un=court-circuit sur le secondaire, toute la tension appliquée au système se trouve reportée aux bornes de la capacité, sans provoquer la fusion des plombs ou créer un courant dangereusement intense.
Utilisée comme décrit ci-dessus et sans auto-transformateur, la capacité peut agir en lieu et place d'une résistance, pour alimenter par exemple des lampes à bas voltage, sans avoir une consommation inutile de courant dans une résistance ohmique.