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Procédé de construction des routes
Depuis quelques années, les chemins publics, rues et routes ont été construits par le procédé de macadam au bitume dit par " pénétration " en étalant des pierres concassées, du gravier ou des scories sur une surface de base préalablement préparée et sous une épaisseur de 5 à 15 cm et plus selon l'importance de la circulation, et en y appliquant ensuite, généralement par arrosage du produit sous pression, un liant bitumineux assez mou et très chaud.
Du gravier plus fin est alors étalé sous une mince épais - seur sur cette couche bitumineuse et est passé au rouleau. Du liant bitumineux est encore appliqué et après l'avoir recouvert de gravier très fin, de sable ou d'un autre matériau similaire, la masse entière est fortement comprimée et rendue compacte.
Certaines routes construites par cette méthode ont donné d'excellents résultats, mais d'autres construites par la même méthode sous des conditions équivalentes ont donné lieu à beau -
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- coup d'ennuis, ont été coûteuses d'entretien et en général pas satisfaisantes. Afin de produire une liaison convenable entre le produit bitumineux et les pierrailles ou leur équivalent, il est répandu dans la pratique d'employer un ciment bitumineux assez mou. Par l'essai à 25 C une aiguille N 2 chargée à 100 gr. s'enfoncera de 10 à. 15 m/m en 5 secondes. Ceci est désigné d'habitude par " pénétration 100 à 150 " sur les machines d' essai à, la pénétration standard généralisées actuellement.
Lorsque ce liant bitumineux est exposé aux rayons du so - leil d'été il se ramollit et a tendance à revenir à la surface du chemin ; ce phénomène peut être considéré comme une transpi- ration et est parfois dénommé " saignée " de la route.
Là où se produit une saignée il est nécessaire de recou - vrir ces endroits gras de sable, gravier fin ou poussière pour empêcher le bitume d'adhérer aux roues des-véhicules. Par la circulation de ceux-ci le sable ou le gravier répandu sur ces endroits s'agglomère au bitume avec le résultat qu'il se forme des zones plus épaisses et qu'il se développe bientôt une surface irrégulière et inégale.
La présente invention a pour but de surmonter ces points faibles dans le procédé par pénétration de construction de chemins publics, en produisant une meilleure adhésion à la pierre ce qui permet l'emploi d'un bitume plus dur qu'ilne peut être employé d'habitude, et de plus en réduisant la quantité requise pour imperméabiliser la surface et lier la pierre soli- dement de façon qu'il n'y ait pas d'excès de bitume qui soit expulsé à la surface par les conditions qui produisent d'habi - tude la " saignée ".
L'agent de liaison bitumineux peut être de l'asphalte na - turel rendu mou jusqu'au point convenable par addition d'un amollissant convenable,ou il peut être dérivé du pétrole ou du goudron par élimination des constituants plus volatils par dis- tillation, etc.
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Par la méthode suivant l'invention il est possible d'em - ployer un liant bitumineux ayant une consistance de 10 à 35 supérieure à la normale et de réduire la quantité requise de 5 a 20 % en dessous des quantités requises par les procédés con - nus.
Elle remédie aux difficultés produites par l'adhésion de fine poussière à la pierre, un phénomène qu'il est pratiquement impossible d'éviter car la poussière est formée par l'effrite - ment de la pierre pendant la période de-compression, et même si la pierre est parfaitement propre au moment où on l' étale elle est recouverte de poussière au moment où le liant bitumi - neux est appliqué.
Le procédé perfectionné selon l'invention peut ôtre décrit comme suit :
Sur la base préalablement préparée on étale une couche de pierrailles ou l'équivalent et de dimensions désirées et cette couche est étalée sur une profondeur telle qu'après compression elle ait une épaisseur convenable, par exemple 4 à 12 cm ; elle peut cependant avoir toute profondeur désirée.
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Les dimonnions dos piorroc, rr,vierr9, oaorles ou atzc.7.o(utr constituant cette première couche varieront suivant l'épaisseur de la couche. La dimension maximum doit pouvoir passer par un anneau de diamètre égal à la profondeur de la couche. Il est de plus préférable que les plus petites particules soient rete- . nues par un anneau dont le diamètre soit à, peu près les 4/10 du diamètre de l'anneau dans lequel passent les plus gros élé - ments.
Par exemple, pour une couche de pierrailles ou son équiva- lent d'une épaisseur de 7,5 cm les pierres doivent toutes pas - ser par des mailles de 7,5 cm et doivent être retenues par des mailles de 3 cm.
Lorsque la pierraille ou son équivalent est étalée en couche mince, c'est-à-dire sur une épaisseur moindre que 5 cm
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comme dans le cas de réparations ou de reconstruction sur d' an- ciennes routes en pierres, il est à conseiller d'employer un matériau à éléments assez petits tels que passant dans un an - neau ayant environ les trois quarts de l'épaisseur de la couche, ainsi par exemple pour une couche de 4 à 5 cm des éléments pas- sant par des mailles de 3 cm et retenus par des mailles de 1 cm seraient appropriés.
Il est évident que plus grande est la profondeur de la couche de pierraille, plus forte est la dimension admissible des éléments.
Quelle que soit la dimension des éléments de la pierraille ou autre qui est employée dans ce procédé suivant l'invention, la, pierraille est enduite, avant ou sprès sa mise en place, d' une petite quantité d'huile minérale suffisamment pénétrante.
Cette huile doit être assez mobile et de viscosité assez faible pour imbiber les pores de la pierraille ou autre et assurer par la suite l'adhérence parfaite à la pierraille du produit bitumineux appliqué, cela malgré l'humidité et les particules de poussière adhérentes qui ne peuvent jamais être éliminées totalement.
L'huile doit être miscible en toutes proportions avec le liant bitumineux et de préférence doit se composer d'un mélange d'hydrocarbures cycliques et à chaîne ouverte, quoique d'au - tres huiles peuvent être employées.
Quand le dit liant est dérivé du goudron, il est préféra - ble d'employer une huile dérivée du goudron, mais lorsque de l'asphalte naturel ou du bitume dérivé du pétrole est employé, la pierraille ou son équivalent doit être recouverte d'une hui- le de même origine.
L'huile employée extraite du goudron peut avoir un poids spécifique aussi élevé que 1,07, mais l'huile dérivée du pétrole brut doit avoir un poids spécifique de préférence entre les limites de 0,8 à 0,95 à 25 C. avec une volatilité en tous cas
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ne dépassant pas 40 % en cinq heures à 100C par la méthode ,d'essai normale des fluides bitumineux.
Dans certains cas, notamment quand la pierre est poreuse, il est préférable de dissoudre une petite proportion d'asphal - te, 5 à 10 %, dans l'huile de façon à constituer une solution fluide qui ne sera pas absorbée aussi vite par la pierre poreu- se.
La quantité d'huile requise varie suivant les dimensions et la nature de la pierraille ou autre mais ira généralement de
6 à 18 litres par m3 de pierraille ou autre, ce qui équivaut à
35 à 100 litres par 100 m2 de surface suivant l'épaisseur de la couche et la nature de la pierraille ou son équivalent.
Celle-ci sera enduite d'huile de préférence deux heures ou plus avant l'application du liant bitumineux pour permettre aux surfaces des éléments de La pierraille ou autre d'être bien enduites d'huile sans devoir employer un excès de celle - ci.
Quoique l'huile puisse être répandue simplement par tra - vail manuel il est d'usage pour un travail de grande envergure d'employer des arroseuses automatiques à moteur et dans ce cas la pierraille ou autre doit être suffisamment bien comprimée pour empêcher la formation d'ornières ou une déformation séri- euse de la surface sous les roues de l'arroseuse.
Le liant est toujours appliqué sous forme liquide. La quan- tité employée varie de 2 à 6 kilogs par m2 pour le dit travail de reconstruction ou de réparation, et jusqu'à 15 kilogs et plus pour une nouvelle route do grande ciroution.
En tous cas les éléments de pierraille ou autre doivent être bien enduits par le liant bitumineux et ne doivent pas montrer des parties non recouvertes de liant en les regardant dans tous les sens et sous tous les angles.
Apres que la pierraille ou autre placée sur la chaussée a été enduite de liant bitumineux elle est comprimée de façon à
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présenter un profil uni et régulier et est ensuite recouverte d'une couche définitive appropriée aux conditions de circulation auxquelles la route sera soumise.
Pour une circulation moyenne après que la pierraille ou autre recouverte de bitume a été amenée à la forme convenable, une seconde couche de pierraille ou autre de plus petites di - mensions (approximativement un demi ou un quart de la dimension moyenne des éléments de la couche inférieure) est étalée sous mince épaisseur, recouvrant de manière éparse la couche infé - rieure et après qu'elle a été solidement mise en place par com- pression, elle est à son tour enrobée par du liant bitumineux, en employant de 15 à 40 % de la quantité appliquée à la première c o uche.
Il est préférable d'employer cette couche intermédiaire. pierraille ou équivalent qui a été enduite d'huile quelque temps avant d'être étalée, mais l'enduit d'huile peut être omis sans s'éloigner de l'esprit de l'invention puisque le fait essentiel est l'enduit d'huile appliqué à la pierraille ou au- tre qui forme la sous-couche ou structure de la route.
Après la seconde application de liant bitumineux, c'est-à- dire enrobage de la couche intermédiaire mince de petite pier - raille ou autre décrite ci-dessus, la surface devrait être recouverte d'une couche supérieure de gravier fin ou autre ma - tériau équivalent pour empêcher l'adhésion du liant aux véhi - cules passant aussitôt.
Si dans beaucoup de cas le traitement de cette dernière cou- che par l'huile est désirable, il n'est pas @onsidéré comme é- tant essentiel du procédé suivant l'invention et peut par con - séquent être omis dans certains cas.
La où il semble désirable, sous certaines conditions de circulation, de produire un achèvement de surface différent , l'application du liant bitumineux sur la couche intermédiaire de pierraille ou son équivalent et la couche supérieure finale
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peut être négligé et au lieu de cela un mélange préalablement préparé de ciment 'bitumineux et d'un composé minéral peut être étalé sur toute épaisseur voulue de 1 cm à 5 cm ou plus et peut être fortement comprimé sur place.
Aux endroits où on travaille ainsi il convient d'employer des éléments de dimensions un peu moindres pour la couche in - termédiaire de préférence passant au tamis à mailles de 1 cm et retenus par les tamis n 8 à 10, et d'employer de ce matériau juste ce qu'il suffit pour recouvrir l'a première couche sans excès appréciable.
D'autre part pour une circulation relativement légère après que la couche de pierraille ou autre primitive ou sousjacente a été enrobée par le liant bitumineux une couche relativement mince de gravier, sable ou analogue traité par l'huile, d'une finesse appropriée pour remplir les fentes et les interstices entre les particules de pierraille ou autre enrobées de bitume, est étalée en en employant une quantité suffisante pour remplir les fentes de surface et former une très mince couche supérieu - re. Ensuite on comprime et tout excès du matériau fin peut être enlevé par essuyage ou autrement, en différant les méthodes d' achèvement plus complet décrites ci-dessus jusqu'au moment où les conditions de trafic peuvent nécessiter le traitement sup- plémentaire pour protéger la surface.
Il est évident qu'un matériau de remplissage plus gros peut être employé aveo la pierraille ou autre de 6 à 8 cm qu'avec le gravier ou autre de 1 à 2 on maisen tous cas du matériau fin, c'est-à-dire passant aux mailles des tamis 20-30-40 doit être employé pour remplir les petites fentes et crevasses qui autrement seraient laissées vides. Etant donné la propriété de se diffuser du liant bitumi - neux, quand le matériau fin traité par l'huile vient en contact intime avec les éléments de pierraille ou autre enrobés de bi - tume, le matériau fin est bientôt imprégné de bitume et est de ce fait maintenu en place, formant partie intégrale de la chaus-
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sée et non un recouvrement temporaire.
Quand le travail n'est effectué que sous petite épaisseur comme dans le cas de réparation ou de reconstruction d'une ancienne route on a trouvé avantageux de donner à l'ancienne surface un traitement préliminaire spécial avant de répandre la pierraille ou son équivalent.
Ce traitement préliminaire peut consister en un nettoyage de l'ancienne surface par essuyage ou autrement, ensuite à asperger fortement ou de mouiller la surface avec de l'huile et alors après un intervalle de 30 minutes ou plus appliquer une couche de liant bitumineux similaire à celui appliqué plus tard à la couche de pierraille ou autre.
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Oo trmitmnont p;r61,iminn.:l;rn peut StX'o mnd9,Pié qiiclqup pou en substituant une couche de peinture assez fluide à raison de 1 litre de peinture sur 2 à 3,5 m2 et après qu'on a permis à cette peinture de sécher au point d'être encore collante, on applique une couche plus épaisse de peinture visqueuse de pré- férence à chaud. Après ce traitement préliminaire le processus est prstiquemnet le même que ce qui vient d'être décrit, mais la dimension de pierraille ou autre doit être réduite en pro - portion à l'épaisseur de la couche.
REVENDICATIONS.
1. Un procédé de construction des routes, caractérisé en ce que l'on dispose sur une base préalablement préparée une couche de pierraille ou matériau équivalent imbibée d'huile, au-dessus de laquelle on applique une couche de liant bitumineux liquide, et en ce que sur ces matériaux on étale et on comprime un matériau approprié pour former la surface de la route.
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