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Four à cornues pour la carbonisation à basse température.
La présente invention a pour objet un four pour la car- bonisation basse température de charbons et de lignite, comportant une série de chambres contenant chacune une batte- rie de cornues et reliées entre elles à la manière des chambres d'un four annulaire. On connait par les brevets nos.313.198, 316.824 et 352.132 des fours de ce genre qui ont notamment comme avantages d'assurer un chauffage progressif de la matiè- re carboniser, de maintenir dans chaque chambre une tempé- rature réglable mais uniforme dans toutes ses parties et de permettre le déchargement du semi-coke (coalite) sous forme de blocs compacts.
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Dans ces fours on a plus particulièrement envisagé le déchargement des cornues par le bas, celles-ci étant munies d'un fond amovible qui peut être individuel pour chaque cor- nue ou commun à une batterie de cornues, de façon que la ou les charges descendent avec le fond quand on abaisse celui-ci, tandisque les cornues restent dans le four. cette construc- tion offre certains avantages, mais elle exige que le four soit surélevé ou qu'il soit ménagé sous celui-ci un espace au moins aussi haut que les cornues pour recevoir les char- ges.
La présente invention a pour but d'éviter la nécessité de ménager cet espace dont l'établissement augmente notam- ment les frais d'installation du four. A cet effet, suivant l'invention, les cornues de chaque batterie sont reliées en- tre elles de façon à pouvoir être défournées ensemble soit par le haut, soit par le côté du four. La liaison entre les cornues peut être réalisée de toute manière appropriée, mais de préférence au moyen d'une cage dans laquelle les cornues sont fixées'et qui peut être déplacée d'une pièce avec toutes les cornues qu'elle contient. Dans chaque cham- bre à cornues est ménagée soit au-dessus, soit sur un côté, une ouverture suffisamment large pour livrer passage à cette cage, cette ouverture étant normalement fermée par un cou- vercle ou par un panneau amovible.
En service, la cage repo- se sur la sole du four et des guides latéraux sont prévus pour faciliter son introduction et sa sortie.
Les cornues, de forme conique ou pyramidale, sont de préférence placées avec leur extrémité la plus large en haut.
Dans ce cas on peut éviter tout joint dans la construction des cornues et fermer celles-ci à la base tandis qu'elles restent ouvertes au sommet. Leurs extrémités supérieures
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débouchent alors dans un espace séparé de la chambre parcou- rue par les gaz de chauffage, par une cloison calorifugée fixée à la cage. cet espace sert de collecteur de gaz et est relié par une ou plusieurs conduites aux appareils de récupé- ration des produits volatils.
Dans chaque cornue plonge un conduit perforé qui sert au captage des gaz à l'intérieur de la charge et débouche également dans le collecteur. Ce conduit est de préférence solidaire d'une part d'un disque reposant sur le fond de la cornue et d'autre part d'un manche en saillie sur l'extrémi- té ouverte de celle-ci.
En vue de leur enlèvement par le dessus les cages peu- vent être munies de crochets ou de chaînes permettant de les saisir au moyen d'une grue ou d'un pont roulant. Si le dé- chargement se fait par le coté, elles peuvent être portées par des galets roulant sur rails. Dans les deux cas, la cage étant retirée du four peut être amenée au-dessus d'un étouf- foir, puis basculée de manière à amener les cornues dans une position sensiblement horizontale. Au moyen de gradins, les manches des tubes intérieurs peuvent alors être saisis et tirés vers l'extérieur, les disques dont ils sont munis poussant devant eux les charges de semi-coke.
Le déchargement des cornues peut ainsi se faire dans un endroit mieux approprié à ce travail que la partie inférieure du four, sans gêner le personnel préposé à la surveillance de celui-ci. sur le dessin annexé qui représente schématiquement à titre d'exemple deux formes d'exécution du four suivant l'invention:
Fig. 1 est une vue en plan d'une chambre à cornues avec
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cage destinée à être défournée par le haut, le couvercle étant enlevé.
Fig. 2 est une coupe verticale longitudinale par cette chambre.
Fig. 3 est une coupe horizontale d'une chambre avec cage à défournement latéral.
Fig. 4 est une coupe verticale par cette chambre, dans le sens transversal.
Sur le dessin 1 désigne une chambre à cornues formant partie d'une série de chambres semblables reliées entre elles soit directement soit de préférence par l'intermédiaire de chambres de combustion 2 comme décrit dans le brevet nO.353.132 de la Société demanderesse. Les cornues 3 sont montées dans une cage métallique 4 indépendante des parois de la chambre. cette cage, faite en un métal à faible coef- fiaient de dilatation, est constituée dans l'exemple envisagé de montants solidement entretoisés et reliés entre eux par des tendeurs ou des chaînes (non représentés).
Au sommet les cornues sont munies de colliers ou frettes 5 rivés . une pla- que ou tôle calorifugée 6 qui, lorsque la cage est en place, délimite de façon étanche, au-dessus de la chambre de chauf- fage 1, un espace fermé 7 servant de collecteur pour les produits volatils dégagés au cours de la distillation. D'autres colliers ou frettes 8 peuvent être prévus pour fixer les cornues en d'autres points aux membrures de la cage.
La plaque 6 est munie à son pourtour d'un rebord sail- lant 9 formant un joint étanche, un joint à sable par exemple, avec un rebord 10 formé sur la paroi de la chambre. Au-dessus le collecteur 7 est fermé par un couvercle amovible 11 repo- sant dans une rigole 12 formant également un joint à sable.
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Les cornues 2 sont constituées par des récipients, en forme de tronc de cône renversé, fermes à la partie infé- rieure 13 et ouvert au-dessus en 14. Sur le fond de chaque cornue repose un disque 15 solidaire d'un tube perforé 16 destiné au captage des matières volatiles. Les disques 15 servent 4 centrer les tubes lb dans les cornues et contri- buent aussi à faciliter le déchargement de celles-ci. De même que les extrémités 14 des cornues les tubes 16 débou- chent en haut dans le colkecteur 7. La partie supérieure de chaque tube forme un manche 17 muni d'une petite traverse ou d'un crochet en vue du déchargement.
Lorsque le détournement se fait par le haut (Fige. 1 et 2) les cages peuvent être munies par exemple d'un omet fixé aux montants par des chaînes. Au moyen d'un pont roulant 21 établi sur des rails 22 de part et d'autre du four, on enlève d'abord le couvercle 11 de la chambre à décharger, puis la cage est saisie et soulevée avec toutes ses cornues et trans- portée au-dessus d'un étouffoir. On le fait alors basculer puis, au moyen de grappins que l'on accroche aux manches 17, on peut tirer la charge de chaque cornue, les disques 15 agissant comme poussoirs.
La cage portant ses cornues est ensuite dirigée par le pont roulant vers les tours à charbon pour recevoir un nou- veau chargement de combustible à carboniser, puis elle peut être remise en place dans la chambre 1. Pour faciliter sa mi- se en place, les parois des chambres 1 sont de préférence évasées à leur partie supérieure comme indiqué en 23, et convenablement renforcées à cet endroit. Les coins des cages peuvent être arrondis et éventuellement munis de galets de guidage. En position, les cages reposent sur la sole 24 du four, les cornues pouvant également reposer sur la sole ou rester suspendues à faible hauteur au-dessus de celle-ci.
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L'opération de carbonisation se fait de préférence comme décrit dans le brevet 352.132, chaque chambre de com- bustion 2 étant successivement mise à feu et chauffant la chambre à cornues 1 suivante, les gaz chauffants passant par les carneaux 25 dans les chambres 2 et 1 situées en aval pour soumettre les cornues de ces dernières à un chauffage préa- lable de plus en plus intense, tandis que les chambres si- tuées en amont contiennent les cornues en voie de refroi- dissement et servent au chauffage de l'air destiné à la combustion. Pendant la carbonisation, les produits volatils passent par les tubes 16 et le long des parois intérieures des cornues dans les collecteurs 7 d'ou. ils sont évacués dans les appareils de récupération extérieurs par des con- duits 18.
Quand les cornues d'une chambre sont suffisamment refroidies le défournement est effectué comme indiqué ci- dessus.
Les figs. 3 et 4 montrent une construction établie en vue du détournement latéral,Les cages 4 sont alors montées sur roues 26 ou sur des chariots roulant sur des rails 27 pé- nétrant dans le four. La paroi extérieure de chaque chambre 1, soigneusement calorifugée, forme un panneau mobile 28 qui, dans l'exemple représenté, peut se déplacer vers le haut de manière à découvrir une ouverture suffisante pour livrer pas- sage à la cage. Les joints, dans ce cas, doivent naturellement être établis de façon à ne pas entraver la liberté de mou- vement du panneau. La cage sortie du four peut ensuite être déchargée et rechargée de la manière décrite.
Des modifications de construction peuvent évidemment être apportées aux fours représentés sans sortir du cadre de l'invention.