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Perfectionnements aux fours de verrerie cette invention est relative aux fours à bassin de gran- des dimensions employés en verrerie pour la fabrication du verre à vitres, des verres spéciaux, etc. Les gazogènes qui alimentent les brûleurs de ces fours, et les récupérateurs dans lesquels l'air de combustion's'échauffe avant de se mé- langer au gaz sont d'habitude séparés du four proprement dit et situés plus ou moins loin de celui-ci, de sorte que l'en- semble de l'installation couvre un espace considérable et que de longues conduites sont nécessaires pour relier entre eux ses divers éléments.
Cette disposition est peu économique à cause des frais élevés qu'entraîne la construction de maçonneries distinctes pour la cuve du four, les récupérateurs et éventuellement le
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gazogène, de la place perdue en raison de cette dissémination, des pertes de chaleur qui se produisent dans les conduites et des soins que l'on doit apporter à la surveillance, à l'en- tretien et aux réparations de celles-ci.
Suivant la présente invention, on élimine ces inconvé- nients en groupant le bassin de fusion, le gazogène et les. récupérateurs dans le même massif de maçonnerie, 'de façon que le bassin reçoive directement le gaz chaud du gazogène et que les récupérateurs conduisent directement les gaz brûlés au carneau de cheminée. Semblable disposition n'avait encore été appliquée jusqu'à présent qu'aux petits fours de gobeleterie construits suivant le brevet n .273.080 du 9 Février 1918, mais on a constaté que les grandes dimensions des fours de verrerie ne constituent pas un obstacle à la réunion de leurs éléments en un massif unique, et qu'au contraire, ce mode de construction appliqué aux grand fours à bassin procure de nombreux avantages au point de vue de l'exploitation, en outre de l'économie de matériaux qu'il permet de réaliser.
On obtient les meilleurs résultats en accolant le gazo- gène à la paroi arrière du bassin et en disposant les récupé- rateurs côte-à-côte en dessous de celui-ci, dans le sens lon- gitudinal du four, de manière qu'ils débouchent d'une part en avant de la face antérieure du bassin et d'autre part dans un bloc de maçonnerie qui sépare ce dernier du gazogène et contient les brûleurs et deux paires de carneaux comprenant chacune un carneau de gaz muni d'un obturateur et un carneau allant à l'un des récupérateurs et servant alternativement à l'évacuation.des gaz brûlés et à l'arrivée de l'air chauf- fé, suivant'le sens du tirage dans les récupérateurs.
Ceux-ci sont de préférence constitués par de simples conduits recti-
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lignes dans lesquels sont bâties des cloisons longitudinales ou transversales, disposées ou non en chicanes, mais autant que possible de façon à ne pas faire obstacle au tirage, tout en retenant bien la chaleur des gaz. Les carneaux verticaux qui les relient aux brûleurs sont de préférence cylindriques et construits en briques radiales indépendantes du bloc de maçonnerie dans lequel ils sont encastrés, de façon qu'il soit aisé de les réparer sans devoir démolir toute la maçonne- rie. De préférence aussi, le carneau de chargement du bassin est ménagé dans le même bloc de maçonnerie, entre les paires de carneaux et les brûleurs, de façon que l'enfournement puis- se se faire à l'extrémité du bassin pour gagner de la place.
Le gazogène peut être de type quelconque, à grille ou à gra- dins, et se trouve de préférence en contre-bas pour ne pas gêner l'enfournement.
Les dessins annexés représentent à titre d'exemple un four de verrerie établi conformément à la présente invention.
Fig. 1 est une vue du four en coupe longitudinale.
Fig. 2 est une coupe verticale par la ligne A-B de la Fig.l.
Figs. 3, 4 et 5'sont des vues en coupe horizontale de différentes formes de récupérateurs.
Fig. 6 est une coupe verticale par la ligne C-D de Fig.5, et Fig. 7 est une vue en coupe transversale, à plus grande échelle, d'un carneau de récupérateur.
Dans le massif de maçonnerie désigné d'une manière gé- nérale par le chiffre 1, sont réunis le bassin de fusion 2, le gazogène 3 accolé à la face arrière de celui-ci avec in- terposition d'un bloc de maçonnerie 4, et les deux récupéra- teurs 5 et 5' qui s'étendent parallèlement sous le bassin 2 depuis le bloc 4 jusqu'au carneau de cheminée 6. Le bloc de
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maçonnerie 4 contient à sa partie supérieure deux brûleurs 7, 7' divisés chacun par une cloison 8 en deux conduits aux- quels aboutissent respectivement un carneau 9 ou 9' venant du gazogène et un carneau 10 ou 10' venant du récupérateur 5 ou 5' correspondant.
Le gaz de gazogène 3 arrive directement aux brûleurs 7, 7' par l'un ou l'autre des carneaux 9, 9' qui sont courts et larges, de sorte qu'il ne s'y produit guère de condensation ni de dépôtset que le gaz conserve sensible- ment toute sa chaleur. Ces carneaux 9, 9' sont munis de regis- tres 11, 11' en matière réfractaire par exemple, qui permet- tent de régler la quantité de gaz admise aux brûleurs et d'obturer alternativement chacun de ces carneaux lorsqu'on renverse le tirage dans les récupérateurs 5, 5' en manoeu- vrant les vannes d'inversion 12, 13 dont chacun de ceux-ci est pourvu.
L'ouverture de la vanne 12 de,1 un des récupérateurs, 5' par exemple, crée dans celui-ci un tirage qui évacue à la cheminée les gaz brûlés dans le bassin 2 et provoque dans l'autre récupérateur 5 un appel d'air. Cet air, admis par la vanne 13 de ce récupérateur 5 s'échauffe en passant dans celui-ci, monte par le carneau 10 et se mélange au gaz arri- vant dans le brûleur 7 par le carneau 9 dont le registre 11 est ouvert. Le mélange de gaz et d'air s'allume dans le bas- sin au sortir du brûleur 7, la flamme décrit une trajectoire en U au-dessus du bain de fusion, et les gaz brûlés, aspirés travers l'autre brûleur 7' dont le carneau de gaz 9' est obturé par son registre 11', gagnent la cheminée en suivant le carneau 10' et le récupérateur 5' auquel ils abandonnent leur chaleur.
Pour renverser le tirage, on ouvre la vanne 12 du récupérateur 5 et la vanne 13 du récupérateur 5', on.
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ferme les deux autres vannes, et les opérations décrites ci-dessus se reproduisent en sens inverse.
Les éléments de remplissage des récupérateurs peuvent consister en cloisons longitudinales continues 14 (Fig. 3) s'étendant parallèlement d'un bout à l'autre du conduit 5 constituant le récupérateur, ou bien en cloisons longitudi- nales interrompues 15 (Fig. 4) dont les tronçons sont dispo- sés en quinconce de manière à former des sortes de chicanes, ou bien encore en cloisons transversales 16 (Figs. 1, 5 et 6) établies de distance en distance dans le conduit 5 et présen- tant des ouvertures 17 pour le passage des courants gazeux.
D'autres dispositions pourraient également convenir, pour autant qu'elles n'entraient pas le tirage.
En raison des brusques changements de température aux- quels ils sont soumis à chaque renversement de tirage et de l'usure qu'ils subissent par suite du frottement des particu- les solides entraînées par les courants gazeux, les carneaux 10, 10' se détériorent assez rapidement. On évite de devoir démolir pour les réparer le bloc de magonnerie 4 qui les contient, en construisant ces carneaux sous forme de chemi- nées encastrées dans la maçonnerie mais indépendantes de celle-ci, et de préférence en briques radiales 18 (Figs.7) pour leur donner une forme cylindrique qui facilite le passa- ge des courants en évitant les remous et réduit dans une importante mesure les frottements responsables de l'usure.
Les briques 18 endommagées peuvent être aisément remplacées par l'intérieur des carneaux sans toucher au restant de la maçonnerie.
L'enfournement des matières dans le bassin 2 peut se faire par des ouvertures latérales du four, mais il est plus
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avantageux d'effectuer le chargement par l'arrière du bassin dans le cas où plusieurs fours sont bâtis côte-à-côte avec de faibles intervalles entre eux. Cette disposition est réa- lisée dans le four suivant l'invention dont le carneau d'en- fournement 19 traverse le bloc de maçonnerie 4, entre les paires de carneaux 9, 10 et 9', 10', et débouche au dessus du gazogène 3 qui est construit en contrebas comme le montre la Fig. 1 pour ne pas gêner les opérations de chargement.
Sur le dessin, le gazogène 3 est représenté comme étant du type gradins qui fait l'objet du brevet belge n .336.414 du 21 septembre 1926, mais rien n'empêche évidemment de le remplacer par un gazogène à grille de type quelconque appro- prié. Le détournement s'opère par l'orifice 20 ménagé dans la paroi antérieure du bas6in,en face du carneau d'enfour- nement 19.
Pour éviter que les parois inférieure et postérieure du bassin 2 qui sont comprises dans le massif de maçonnerie 1 ne s'échauffent exagérément au détriment de leur durée et de la qualité du verre contenu dans le bassin, on isole celui-ci des récupérateurs 5, 5' et du bloc à carneaux 4 par des espaces vides 21,22 que l'on peut ventiler pour refroi- dir extérieurement ces parois lorsque c'est nécessaire. D'au- tres parties du four, telles que les registres 11, 11' du gazogène par exemple, peuvent également être refroidies artificiellement si on le juge avantageux.
Bien entendu-, on ne s'écarterait pas de la présente in- vention en modifiant l'un ou l'autre des détails d'exécution qui sont décrits ci-dessus et représentés sur les dessins annexés uniquement à titre d'exemples et pour bien faire comprendre cette invention.