BE1022950B1 - Procedes d'induction d'une reponse immunitaire - Google Patents
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Abstract
L'invention concerne des procédés d'induction d'une réponse immunitaire contre le paludisme, en particulier des procédés d'immunisation contre le paludisme comprenant l'administration de : i) un antigène circumsporozoïte (CS) , qui est une protéine CS ou l'un de ses fragments immunogènes ou variants et ii) un vecteur nucléotidique codant pour un antigène de protéine d'adhérence apparentée à la thrombospondine (TRAP), qui est une protéine TRAP ou l'un de ses fragments immunogènes ou variants.
Description
NOUVEAUX PROCEDES D'INDUCTION D'UNE REPONSE IMMUNITAIRE Domaine technique
La présente invention concerne des procédés d'induction d'une réponse immunitaire contre le paludisme, en particulier des procédés d'immunisation contre le paludisme comprenant l'administration de : i) un antigène circumsporozoïte (CS), qui est une protéine CS ou l'un de ses fragments immunogènes ou variants et ii) un vecteur nucléotidique codant pour un antigène de protéine d'adhérence apparentée à la thrombospondine (TRAP) , qui est une protéine TRAP ou l'un de ses fragments immunogènes ou variants.
Contexte de 1'invention
Le paludisme est l'un des problèmes sanitaires majeurs dans le monde. Au cours du 20ème siècle, le développement économique et social, conjointement avec des campagnes antipaludisme, s'est traduit par l'éradication du paludisme dans de vastes régions du monde, réduisant la zone touchée de la surface du globe de 50 % à 21%. Néanmoins, la moitié de la population mondiale vit dans des zones où le paludisme est transmis. Il est estimé que 3,3 milliards de personnes sont à risque de contracter le paludisme. Pour l'année 2012, l'Organisation Mondiale de la Santé a rapporté une estimation globale de 207 millions de cas de paludisme. La maladie a tué approximativement 627 000 personnes, dont la vaste majorité était des enfants de moins de cinq ans vivant en Afrique subsaharienne. L'une des formes les plus aiguës de la maladie est provoquée par le parasite protozoaire Plasmodium falciparum qui est responsable de la majeure partie de la mortalité attribuable au paludisme. Le cycle de vie du parasite est complexe, requérant deux hôtes, l'homme et le moustique pour s'achever. L'infection de l'homme est initiée par l'inoculation de sporozoïtes par la salive d'un moustique infecté. Les sporozoïtes migrent vers le foie et là infectent les hépatocytes (stade hépatique) où ils se multiplient et se différencient, par l'intermédiaire du stade intracellulaire exoérythrocytaire, dans le stade des mérozoïtes qui infectent les érythrocytes pour initier la réplication cyclique dans le stade sanguin asexué. Le cycle est complété par la différenciation d'un certain nombre de mérozoïtes dans les érythrocytes en gamétocytes du stade sexué qui sont ingérés par le moustique, chez lequel ils se développent par l'intermédiaire de toute une série de stades dans l'intestin moyen pour produire les sporozoïtes qui migrent vers la glande salivaire.
Le stade sporozoïte a été identifié comme une cible potentielle pour un vaccin antipaludéen. La protéine de surface principale du sporozoïte est connue comme la protéine circumsporozoïte (protéine CS). Le vaccin antipaludéen RTS, S, à base de protéine CS, est en développement depuis 1987 et il est actuellement le vaccin candidat antipaludéen le plus avancé en étude. Ce vaccin cible spécifiquement le stade préérythrocytaire de P. falciparum. Le vaccin RTS,S est adjuvé avec l'ASOl, une formulation liposomiale contenant du QS21 et du 3D-MPL. Les données récentes provenant d'un essai clinique en Phase III à grande échelle, dans lequel le RTS, S a été administré en trois doses, à un intervalle d'un mois, ont montré que sur 18 mois de suivi, le RTS, S a presque réduit de moitié le nombre de cas de paludisme chez les jeunes enfants (âgés de 5 à 17 mois à la première vaccination) et a réduit d'à-peu-près un quart les cas de paludisme chez les nourrissons (âgés de '6 à 12 semaines à la première vaccination) (Otieno et al. (2013). Les résultats ont été présentés à la 6th Multilatéral Initiative on Malaria (MIM) Pan-African Conférence, Durban, et récemment publiés (The RTS, S Clinical Trial Partnership, July 2014, PLoS Medicine, 7:el001685) . En dépit du succès de ce vaccin RTS,S, une nouvelle génération de vaccins antipaludéens avec une efficacité plus proche de 100 % est encore nécessaire pour réduire la mortalité et aborder les objectifs d'élimination et d'éradication éventuelle du paludisme.
Un autre antigène qui est en cours de développement pour une utilisation dans la vaccination antipaludéenne est la protéine d'adhérence apparentée à la thrombospondine (TRAP) (également appelée protéine anonyme apparentée à la thrombospondine), un antigène également exprimé sur les sporozoïtes et au stade hépatique de l'infection. La TRAP a été testée dans des essais cliniques de vaccins sous la forme à la fois d'un vaccin à ADN et de plusieurs vaccins à base de vecteur viral (MVA, adénovirus du chimpanzé) codant pour une protéine de fusion avec une chaîne de plusieurs épitopes contenant des épitopes supplémentaires de lymphocytes B et de lymphocytes T CD8+ et CD4+ provenant de plusieurs antigènes paludéens, connue sous le nom de ME-TRAP (Gilbert et al. 1997 Nat Biotechnol. 15: 1280 ; Moorthy et al. 2003 Vaccine 21: 1995 ; Ewer et al. 2013 Nat Commun 4: 2836. doi : 10.1038/ncomms3836). Le document WO 2008/122769 décrit des vecteurs recombinants d'adénovirus simiens défectueux pour la réplication codant pour la TRAP ou ses variants et l'utilisation de ces vecteurs dans la vaccination. Il a été trouvé que l'isolat d'adénovirus du chimpanzé ChAd63 (également connu par AdCh63) codant pour l'antigène ME-TRAP est immunogène et que l'immunogénicité peut être activée par l'administration subséquente d'un vecteur de MVA codant pour la ME-TRAP. Plus récemment, il a été trouvé qu'une immunisation par sensibilisation-rappel avec le ChAd63 ME-TRAP et le MVA ME-TRAP chez des adultes en bonne santé de Gambie et du Kenya était sans risque et immunogène (Ogwang et al. 2013 PLoS 8 :e57726) .
Les investigateurs ont exploré la combinaison du RTS,S avec d'autres cibles protéiniques et plates-formes vaccinales. Par exemple, le RTS, S a été combiné avec la protéine de surface 1 des mérozoïtes ou la protéine TRAP recombinante dans un adjuvant (Cummings et al. 2002 Safety, immunogenicity, and efficacy of candidate malaria vaccine containing CSP and MSP-1 antigens. Presented at : 51st Annual Meeting of the ASTMH,
Denver, CO, USA; Rester et al. Vaccine 2014, Jun 18) . Malheureusement, même si la combinaison de RTS, S + TRAP a été sans risque et immunogène (Walsh et al. 2004 Am J Trop Med Hyg 70: 499), il n'a pas été observé de protection amplifiée (Rester et al. 2014, ci-dessus). Ceci suggère qu'il n'est pas possible de se reposer sur les mécanismes immunologiques, pas complètement compris, lors de la combinaison de vaccins distincts qui théoriquement devraient fournir une protection supérieure comparativement à chaque antigène seul (Régulés et al. 2011 Expert Rev Vaccines 10: 589). En d'autres termes, il n'est pas toujours possible de prédire si la combinaison de deux vaccins antipaludéens partiellement protecteurs mènera à une efficacité amplifiée.
En conclusion, bien qu'il ait été réalisé des progrès dans le domaine de la recherche et du développement de vaccins contre le paludisme, il existe toujours un besoin de nouveaux procédés d'immunisation contre le paludisme qui sont hautement efficaces, à large spectre, sans risque et de longue durée. Résumé de l'invention
Il a été découvert à présent de façon surprenante qu'un régime d'immunisation comprenant l'administration à la fois d'un variant de la protéine CS et d'un vecteur nucléotidique codant pour un variant de la TRAP a produit des taux de protection très élevés. En outre, lorsque des infections tardives ont été incluses en tant que mesure reconnue de l'efficacité d'un vaccin, l'efficacité est passée à 100 %. A notre connaissance, il s'agit du premier régime vaccinal qui montre 100 % d'efficacité dans une étude quelconque de stimulation (« challenge ») paludéenne avec une taille d'échantillons appropriée, par exemple > 10 receveurs du vaccin par groupe. De façon la plus surprenante, l'efficacité de cette approche de combinaison a été bien maintenue durant six mois après la vaccination si bien que lorsque les receveurs du vaccin qui ont été protégés au cours du premier mois après la vaccination ont été à nouveau stimulés (« rechallenged ») six mois après la stimulation (« challenge »), il a été observé un niveau élevé sans précédent d'efficacité durable si bien que sept individus sur huit qui ont été à nouveau stimulés (« re-challenged ») étaient à nouveau protégés six mois après la vaccination. Ainsi, dans un mode de réalisation, le procédé de l'invention produit une efficacité six mois après la vaccination, ce qui est supérieur à l'efficacité obtenue avec un protocole autrement similaire qui ne comprend pas d'immunisation avec un vecteur codant pour un variant de la TRAP, comme un protocole tel que décrit dans les exemples ici, ne comprenant qu'une immunisation avec le RTS,S/AS01B. De façon spécifique, le taux d'efficacité de stérilisation à 6 mois avec le vaccin combiné utilisé ici est de 72 % (82 % d'efficacité de stérilisation initiale x 7/8 lors de la nouvelle stimulation (« re-challenge »)), tandis que le taux d'efficacité de stérilisation à six mois rapporté par Rester et al. ((2009) J Infect Dis 200, 337-346) n'a été que de 22 % (50 % d'efficacité de stérilisation initiale x 4/9 lors de la nouvelle stimulation (« re-challenge ») ) . Dans un autre mode de réalisation, l'efficacité globale six mois après la vaccination (déterminée selon l'exemple ici) est supérieure à 65 %, comme supérieure à 70 %. Dans un autre mode de réalisation, l'efficacité de stérilisation six mois après la vaccination (déterminée selon l'exemple ici) est supérieure à 50 %.
Par conséquent, dans un premier aspect de l'invention, il est proposé un procédé d'induction d'une réponse immunitaire contre le paludisme chez un sujet humain comprenant l'administration de : i) un antigène circumsporozoïte (CS) plasmodial, qui est une protéine CS ou l'un de ses fragments immunogènes ou variants et ii) un vecteur nucléotidique codant pour un antigène plasmodial de protéine d'adhérence apparentée à la thrombospondine (TRAP), qui est une protéine TRAP ou l'un de ses fragments immunogènes ou variants.
Dans un autre aspect, il est proposé une ou plusieurs compositions immunogènes pour une utilisation dans un procédé d'induction d'une réponse immunitaire contre le paludisme chez un sujet humain, où le procédé comprend l'administration de : i) un antigène CS plasmodial, qui est une protéine CS ou . l'un de ses fragments immunogènes ou variants et ii) un vecteur nucléotidique codant pour un antigène TRAP plasmodial, qui est une protéine TRAP ou l'un de ses fragments immunogènes ou variants.
Dans encore un autre aspect, l'invention concerne l'utilisation de : i) un antigène CS plasmodial, qui est une protéine CS ou l'un de ses fragments immunogènes ou variants et ii) un vecteur nucléotidique codant pour un antigène TRAP plasmodial, qui est une protéine TRAP ou l'un de ses fragments immunogènes ou variants, dans la fabrication d'un médicament destiné à l'induction d'une réponse immunitaire contre le paludisme chez un sujet humain, où i) et ii) sont administrés séquentiellement ou simultanément.
Dans un autre aspect, l'invention concerne une composition, comprenant : i) un antigène CS plasmodial, qui est une protéine CS ou l'un de ses fragments immunogènes ou variants et ii) un vecteur nucléotidique codant pour un antigène TRAP plasmodial, qui est une protéine TRAP ou l'un de ses fragments immunogènes ou variants.
Dans un autre aspect, l'invention concerne un kit comprenant : i) un antigène CS plasmodial, qui est une protéine CS ou l'un de ses fragments immunogènes ou variants, éventuellement en combinaison avec un adjuvant (par exemple, un adjuvant AS01, tels que AS01B) et ii) un vecteur nucléotidique codant pour un antigène TRAP plasmodial, qui est une protéine TRAP ou l'un de ses fragments immunogènes ou variants.
Brève description des figures
Figure la : Courbes de Kaplan-Meier : temps jusqu'à la patence. Le pourcentage de sujets demeurant aparasitémiques dans le temps à la suite d'une stimulation (« challenge ») avec des sporozoïtes.
Figure lb : Taux d'anticorps anti-CS.
Figure 2a : Immunogénicité de la TRAP d'après les lymphocytes T mesurée par les cellules formant des taches (SFC) sécrétant des anticorps (ordonnée) en fonction des anticorps anti-TRAP (abscisse).
Figure 2b : Immunogénicité de la CS d'après les lymphocytes T (ordonnée) en fonction des anticorps anti-CS (abscisse) .
Figure 2c : Immunogénicité de la TRAP d'après les lymphocytes T (ordonnée) en fonction des anticorps anti-CS (abscisse).
Figure 2d : Comparaison des taux d'anticorps anti-TRAP observés dans diverses études.
Figure 2e : Taux d'anticorps anti-CS (ordonnée) en fonction des jours jusqu'à la parasitémie (frottis sanguin).
Figure 2f : Taux d'anticorps anti-CS (ordonnée) en fonction des jours jusqu'à la parasitémie (20 parasites par ml par PCR).
Figure 2g : Taux d'anticorps anti-CS (ordonnée) en fonction des jours jusqu'à la parasitémie (500 parasites par ml par PCR).
Figure 3 : Courbes de Kaplan-Meier : temps jusqu'à la patence. Le pourcentage des sujets des groupes 1 et 2 demeurant aparasitémiques dans le temps à la suite d'une nouvelle stimulation (« re-challenge ») .
Figure 4 : La séquence d'acides aminés du RTS, dans laquelle les 194 premiers acides aminés sont la séquence polypeptidique de la CS de P. falciparum et les 230 derniers acides aminés sont la séquence de l'antigène S de l'hépatite B.
Figure 5 : La séquence d'acides aminés de la ME-TRAP, avec la séquence de 559 acides aminés de la TRAP, débutant au niveau de l'acide aminé 232, soulignée.
Figure 6 : Séquence nucléotidique codant pour la ME-TRAP.
Figure 7 : Réponse en anticorps dirigés contre la CS mesurée par un test ELISA. Le panel VAC59 présente les données issues de l'exemple 2. Le panel VAC55 présente les données issues de l'exemple 1.
Description détaillée Définitions
Lorsqu'il est utilisé ici, le terme « fragment immunogène » comprend un fragment d'une protéine d'une longueur quelconque à condition qu'elle conserve des propriétés immunogènes. Par exemple, le fragment peut comprendre 5 acides aminés consécutifs ou plus, comme 10 acides aminés consécutifs ou plus, par exemple 20 acides aminés consécutifs ou plus, comme 50 acides aminés consécutifs ou plus, par exemple 100 acides aminés consécutifs ou plus d'une protéine.
Un « variant » d'un polypeptide peut contenir des substitutions d'acides aminés, de préférence des substitutions conservatives (par exemple, 1 à 50, comme 1 à 25, en particulier 1 à 10, et spécialement 1 résidu(s) d'acide aminé peut/peuvent être modifié(s)) comparativement à la séquence de référence. De façon appropriée, de telles substitutions ne surviennent pas dans la région d'un épitope, et, par conséquent, n'ont pas un impact significatif sur les propriétés immunogènes de l'antigène. Le terme « substitution conservative d'acide aminé » se rapporte à la substitution (de façon conceptuelle ou autre) d'un acide aminé d'un groupe par un acide aminé différent du même groupe. Une façon fonctionnelle pour définir des propriétés communes entre des acides aminés individuels est d'analyser les fréquences normalisées des changements d'acides aminés entre les protéines correspondantes d'organismes homologues (Schulz, G. E. and R. H. Schinner, Principles of Protein Structure, Springer-Verlag) . Selon ces analyses, il peut être défini des groupes d'acides aminés dans lesquels les acides aminés au sein d'un groupe s'échangent de façon préférentielle les uns avec les autres, et par conséquent ressemblent les uns aux autres principalement dans leur impact sur la structure globale de la protéine (Schulz, G. E. and R. H. Schinner, Principles of Protein Structure, Springer-Verlag). Un exemple d'un ensemble de groupes d'acides aminés définis de cette façon comprend : (i) un groupe chargé, constitué de Glu et Asp, Lys, Arg et His, (ii) un groupe chargé positivement, constitué de Lys, Arg et His, (iii) un groupe chargé négativement, constitué de Glu et Asp, (iv) un groupe aromatique, constitué de Phe, Tyr et Trp, (v) un groupe à cycle azoté, constitué de His et Trp, (vi) un grand groupe non polaire aliphatique, constitué de Val, Leu et Ile, (vii) un groupe légèrement polaire, constitué de Met et Cys, (viii) un groupe à petit résidu, constitué de Ser, Thr, Asp, Asn, Gly, Ala, Glu, Gin et Pro, (ix) un groupe aliphatique, constitué de Val, Leu, Ile, Met et Cys, et (x) un petit groupe hydroxylé, constitué de Ser et Thr. Les variants de protéines peuvent également comprendre ceux dans lesquels des acides aminés supplémentaires sont insérés comparativement à la séquence de référence, par exemple, de telles insertions peuvent survenir au niveau de 1 à 10 emplacements (comme 1 à 5 emplacements, de façon appropriée 1 ou 2 emplacements, en particulier 1 emplacement) et peuvent, par exemple, impliquer l'addition de 50 acides aminés ou moins au niveau de chaque emplacement (comme 20 ou moins, en particulier 10 ou moins, spécialement 5 ou moins). De façon appropriée, de telles insertions ne surviennent pas dans la région d'un épitope et, par conséquent, n'ont pas un impact significatif sur les propriétés immunogènes de l'antigène. Un exemple d'insertions comprend une courte séquence de résidus d'histidine (par exemple, 2 à 6 résidus) pour aider l'expression et/ou la purification de l'antigène en question. Les variants comprennent également des protéines où d'autres épitopes ont été ajoutés à un antigène. Par exemple, d'autres épitopes provenant d'antigènes paludéens peuvent avoir été ajoutés à un antigène particulier. Un exemple d'un tel variant est la ME-TRAP, qui est un variant de la TRAP contenant d'autres épitopes provenant d'autres antigènes plasmodiaux, voir ci-dessous. Les variants comprennent également ceux dans lesquels des acides aminés ont été délétés comparativement à la séquence de référence, par exemple, de telles délétions peuvent survenir au niveau de 1 à 10 emplacements (comme 1 à 5 emplacements, de façon appropriée 1 ou 2 emplacements, en particulier 1 emplacement) et peuvent, par exemple, impliquer la délétion de 50 acides aminés ou moins au niveau de chaque emplacement (comme 20 ou moins, en particulier 10 ou moins, spécialement 5 au moins). De façon appropriée, de telles ' délétions ne surviennent pas dans la région d'un épitope, et, par conséquent n'ont pas un impact significatif sur les propriétés immunogènes de l'antigène. L'homme du métier comprendra qu'un variant de protéine particulier peut comprendre des substitutions, des délétions et des additions (ou l'une quelconque de leurs combinaisons). Les variants présentent de préférence au moins environ 70 % d'identité, de manière davantage préférée au moins environ 80 % d'identité et de manière préférée entre toutes au moins environ 90 % d'identité (comme au moins environ 95 %, au moins environ 98 % ou au moins environ 99 %) avec la séquence de référence associée. Les exemples d'algorithmes qui sont appropriés pour déterminer le pourcentage d'identité de séquence et, de similarité de séquence sont les algorithmes BLAST et BLAST 2.0, et sont décrits dans Altschul et al., Nue. Acids Res. 25: 3389-3402 (1977) et Altschul et al., J. Mol. Biol. 215: 403 410 (1990), respectivement.
Autres aspects et modes de réalisation de l'invention
Comme il a été décrit ci-dessus, dans un premier aspect, l'invention concerne un procédé d'induction d'une réponse immunitaire contre le paludisme chez un sujet humain comprenant l'administration de : i) un antigène circumsporozoïte (CS) plasmodial, qui est une protéine CS ou l'un de ses fragments immunogènes ou variants et ii) un vecteur nucléotidique codant pour un antigène de la protéine d'adhérence apparentée à la thrombospondine (TRAP) plasmodiale, qui est une protéine TRAP ou l'un de ses fragments immunogènes ou variants.
De façon générale, le but du procédé de l'invention est d'induire une réponse immunitaire protectrice, c'est-à-dire d'immuniser ou de vacciner le sujet afin de prévenir l'infection et/ou la maladie paludéenne. Dans un mode de réalisation, l'efficacité vaccinale du procédé de l'invention est améliorée comparativement à un régime thérapeutique qui . comprend seulement le RTS,S. Par exemple, le taux de protection et/ou l'efficacité vaccinale y compris les retards dans le temps jusqu'à la patence (c'est-à-dire la condition de montrer une infection parasitaire détectable, déterminée selon les exemples ici) peut être amélioré au moins de 10 %, comme 25 % par rapport à un régime thérapeutique existant autrement mais partiellement efficace qui comprend seulement le RTS,S.
Dans un mode de réalisation, il est obtenu un taux de protection et/ou une efficacité vaccinale (y compris les retards de l'infection) de plus de 80 %, comme de plus de 90 %, déterminé selon les exemples ici.
La protéine circumsporozoïte (CS) (voir par exemple
UniProt No. Q7K740 pour la séquence de la CS de l'isolat 3D7) est présente sur les sporozoïtes de tous les Plasmodium et est la protéine de surface la plus abondante des sporozoïtes. La protéine CS est impliquée dans la motilité et l'invasion des sporozoïtes durant leur passage depuis le site d'inoculation dans la circulation, d'où ils migrent vers le foie et pénètrent dans les hépatocytes.
De nombreuses constructions recombinantes et synthétiques de CS et de variants ont été testées pour une utilité dans l'immunisation contre le paludisme. Dans un mode de réalisation, l'antigène CS plasmodial est une protéine CS de Plasmodium falciparum ou de Plasmodium vivax ou l'un de ses fragments immunogènes ou variants.
Un variant approprié de la protéine CS peut être un variant dans lequel des parties de la protéine CS sont sous la forme d'une protéine hybride avec l'antigène de surface S provenant du virus de l'hépatite B (Ag HBs). L'antigène variant de CS peut être, par exemple, sous la forme d'une protéine hybride comprenant substantiellement toute la partie C-terminale de la protéine CS, quatre répétitions en tandem ou plus de la région immunodominante de la protéine CS, et l'Ag HBs. La protéine hybride peut comprendre une séquence qui contient au moins 160 acides aminés et qui est substantiellement homologue à la partie C-terminale de la protéine CS, mais qui est dépourvue de la séquence d'ancrage hydrophobe. La protéine CS peut être dépourvue des 12 derniers acides aminés à partir de l'extrémité C-terminale. En outre, elle peut contenir 4 motifs répétitifs ou plus, par exemple 10 ou plus du tétrapeptide Asn-Ala-Asn-Pro (NANP).
La protéine hybride pour une utilisation dans l'invention peut être une protéine qui comprend une partie de la protéine CS de P. falciparum correspondant substantiellement aux acides aminés 207 à 395 de la protéine CS dérivée du clone 3D7 de P. falciparum, dérivé de la souche NF54 fusionnée dans le cadre de lecture par l'intermédiaire d'un lieur (« linker ») linéaire à l'extrémité N-terminale de l'Ag HBs. Le lieur (« linker ») peut comprendre une partie de preS2 provenant de l'Ag HBs. Les constructions de CS appropriées pour une utilisation dans la présente invention sont présentées dans le document WO 93/10152, lesquelles octroyées aux Etats-Unis dans les brevets US No. 5 928 902 et 6 169 171.
Une protéine hybride particulière pour une utilisation dans 1'invention est la protéine hybride connue sous le nom de RTS (figure 4) (SEQ ID NO : 1) (décrite dans le document WO 93/10152 (où elle est appelée RTS* et dans le document WO 98/05355) qui est constituée de : . - un résidu de méthionine - trois résidus d'acides aminés, Met Ala Pro - une séquence de 189 acides aminés représentant les acides aminés 207 à 395 de la protéine CS de la souche 3D7 de P. falciparum - un résidu de glycine - quatre résidus d'acides aminés, Pro Val Thr Asn, représentant les quatre résidus carboxy-terminaux de la protéine preS2 du virus de l'hépatite B (sérotype adw), et - une séquence de 226 acides aminés, codée par les nucléotides 1653 à 2330, et spécifiant la protéine S du virus de l'hépatite B (sérotype adw). RTS peut être sous la forme de particules mixtes de RTS,S. Les particules de RTS,S comprennent deux polypeptides, RTS et S, qui peuvent être synthétisés simultanément et spontanément à partir de structures particulaires composites (RTS,S) .
La protéine RTS peut être exprimée dans des levures, par exemple S. cerevisiae. Chez un tel hôte, RTS sera exprimé et s'assemblera spontanément en particules de lipoprotéine. La souche de levure receveuse peut déjà porter dans son génome plusieurs copies intégrées d'une cassette d'expression de l'antigène S de l'hépatite B. Par conséquent, la souche résultante synthétise deux polypeptides, S et RTS, qui se co-assemblent spontanément en particules mixtes (RTS,S). Ces particules peuvent présenter les séquences CSP de l'hybride à leur surface. Les RTS et S dans ces particules mixtes peuvent être présents dans un rapport particulier, par exemple 1/4. RTS, S a été décrit, par exemple, dans Vekemans et al. (2009) Vaccine 27: G67 et Régulés et al. (2011) Expert Rev.
Vaccines 10: 589.
Dans un autre mode de réalisation, l'antigène CS plasmodial est dérivé de la protéine CS de P. vivax (c'est-à-dire, CSV) . Des variants appropriés de la protéine CS de P. vivax ont été décrits. Par exemple, le document WO 2008/009652, lequel publié aux Etats-Unis dans le document US 20100150998, décrit des protéines appropriées pour une utilisation dans la présente invention, par exemple, des protéines de fusion hybrides comprenant : a. au moins une unité répétitive dérivée de la région répétitive d'une protéine circumsporozoïte de type I de P. vivax, b. au moins une unité répétitive dérivée de la région répétitive d'une protéine circumsporozoïte de type II de P. vivax, et c. l'antigène de surface S dérivé du virus de l'hépatite B, ou l'un de ses fragments. SEQ ID NO : 17 du document WO 2008/009652 décrit une protéine de fusion hybride spécifique, nommée CVS-S. Lorsqu'elles sont coexprimées avec l'antigène de surface S dérivé du virus de l'hépatite B, des particules de CSV-S,S de P. vivax, analogues aux particules de RTS, S de P. falciparum, se forment (WO 2008/009652) . De telles particules peuvent être également utilisées dans la présente invention.
Dans un autre mode de réalisation, l'antigène CS plasmodial est une particule mixte comprenant RTS et CSV-S, et éventuellement l'antigène S de l'hépatite B non fusionné. De telles particules ont été décrites dans le document WO 2008/009650, lequel publié aux Etats-Unis dans le document US 20100062028.
Par conséquent, dans un mode de réalisation du procédé ou de l'utilisation de l'invention, l'antigène CS plasmodial est l'un ou plusieurs de ceux choisis dans le groupe constitué de : a. RTS, b. CSV-S, c. RTS,S ' d. CSV-S,S et e. particules mixtes comprenant RTS et CSV-S, et éventuellement l'antigène S du virus de l'hépatite B non fusionné. L'antigène CS plasmodial est administré dans une quantité suffisante pour générer une réponse immunitaire chez le sujet humain. Dans un mode de réalisation préféré, l'antigène CS plasmodial est RTS,S et la quantité de RTS,S se situe entre 25 et 75, comme 50, microgrammes par dose ou entre 12,5 et 37,5, comme 25, microgrammes par dose ou entre 5 et 20, comme 10 pg par dose.
Dans un mode de réalisation préféré, l'antigène CS plasmodial est administré en combinaison avec un adjuvant.
Dans un mode de réalisation, l'adjuvant comprend un agoniste de TLR (récepteur de type Toll). L'utilisation d'agonistes de TLR dans des adjuvants est bien connue de ' l'état de l'art et a été décrite, par exemple, par Lahiri et al. (2008) Vaccine 26: 6777. Les TLR qui peuvent être stimulés pour obtenir un effet adjuvant comprennent les TLR2, TLR4, TLR5, TLR7, TLR8 et TLR9. Les agonistes des TLR2, TLR4, TLR7 et TLR8, particulièrement les agonistes du TLR4, sont préférés.
Les agonistes du TLR4 appropriés comprennent des lipopolysaccharides, tels que le monophosphoryl-lipide A (MPL) et le monophosphoryl-lipide A 3-O-désacylé (3D-MPL). Le brevet US 4 436 727 divulgue un MPL et sa fabrication. Le brevet US 4 912 094 et le certificat de réexamen B1 4 912 094 divulguent un 3D-MPL et un procédé pour sa fabrication. Un autre agoniste du TLR4 est l'adjuvant glucopyranosyl-lipide (GLA), une molécule de type lipide A de synthèse (voir, par exemple, Fox et al. (2012) Clin. Vaccine Immunol 19: 1633) . Dans un autre mode de réalisation, l'agoniste du TLR4 peut être un agoniste de synthèse du TLR4 tel qu'une molécule de disaccharide de synthèse, similaire en structure au MPL et au 3D-MPL ou ce peut être des molécules de monosaccharides de synthèse, comme les composés d'aminoalkyl-glucosaminide phosphate (AGP) divulgués, par exemple, dans les documents WO 9850399, WO 0134617, WO 0212258, WO 3065806, WO 04062599, WO 06016997, WO 0612425, WO 03066065, et WO 0190129. De telles molécules ont été décrites dans la littérature scientifique et des brevets comme des mimétiques du lipide A. Les mimétiques du lipide A partagent de façon appropriée une certaine activité fonctionnelle et/ou structurale avec le lipide A, et dans un aspect, ils sont reconnus par les récepteurs TLR4. Les AGP tels que décrits ici sont parfois qualifiés de mimétiques du lipide A dans l’'état de l'art. Dans un mode de réalisation préféré, l’agoniste du TLR4 est le 3D-MPL. Les agonistes du TLR4, tels que le monophosphoryl-lipide A 3-O-désacylé (3D-MPL), et leur utilisation en tant qu'adjuvants dans des vaccins a été décrite, par exemple, dans les documents WO 96/33739 et WO 2007/068907 et décrite par Alving et al. (2012) Curr Opin in Immunol 24: 310.
Dans un autre mode de réalisation, l'adjuvant comprend une saponine immunologiquement active, comme le QS21. Des adjuvants comprenant des saponines ont été décrits dans l'état de l'art. Les saponines sont décrites dans : Lacaille-Dubois and Wagner (1996) A review of the biological and pharmacological activities of saponins. Phytomedicine vol 2: 363. Les saponines sont connues comme des adjuvants dans les vaccins. Par exemple, Quil A (dérivé de l'écorce de l'arbre d'Amérique du Sud Quillaja Saponaria Molina), a été décrit par Dalsgaard et al. en 1974 ("Saponin adjuvants", Archiv. fur die gesamte Virusforschung, Vol. 44, Springer Verlag, Berlin, 243) comme étant doté d'une activité d'adjuvant. Il a été isolé par CLHP des fractions purifiées de Quil A qui conservent l'activité d'adjuvant sans la toxicité associée à Quil A (Kensil (1991) J. Immunol. 146: 431. Des fractions de Quil A sont également décrites dans le brevet US 5 057 540 et dans "Saponins as vaccine adjuvants", Kensil, C. R., Crit Rev Ther Drug Carrier Syst, 1996, 12 (1-2): 1-55.
Deux de ces fractions, appropriées pour une utilisation dans la présente invention, sont QS7 et QS21 (également connues sous le nom de QA-7 et QA-21) . QS21 est une fraction de saponine immunologiquement active préférée pour une utilisation dans la présente invention. QS21 a été décrit par Kensil (2000) dans O'Hagan: Vaccine Adjuvants: préparation methods and research protocole. Homana Press, Totowa, New Jersey, chapitre 15. Des systèmes d'adjuvants particulaires comprenant des fractions de Quil A, comme QS21 et QS7, sont décrits, par exemple, dans les documents WO 96/33739, WO 96/11711 et WO 2007/068907.
En plus du composant saponine, l'adjuvant comprend de préférence un stérol. La présence d'un stérol peut encore réduire la réactogénicité des compositions comprenant des saponines, voir, par exemple, le document EP 0822831. Les stérols appropriés comprennent le bêta-sitostérol, le stigmastérol, 1'ergostérol, 1'ergocalciférol et le cholestérol. Le cholestérol est particulièrement approprié. De façon appropriée, la fraction de saponine immunologiquement active est QS21 et le rapport QS21/stérol est de 1/100 à 1/1 p/p, comme de 1/10 à 1/1 p/p, par exemple de 1/5 à 1/1 p/p.
Dans un mode de réalisation préféré de l'invention, l'adjuvant comprend du 3D-MPL et du QS21.
Dans certains modes de réalisation, l'adjuvant se présente sous la forme d'une émulsion huile dans l'eau, par exemple, comprenant du squalène, de 1'alpha-tocophérol et un tensioactif (voir, par exemple, le document WO 95/17210) ou sous la forme d'un liposome. Une présentation liposomiale est préférée. Ainsi, dans un mode de réalisation préféré de l'invention, l'adjuvant comprend du 3D-MPL et du QS21 dans une formulation liposomiale.
Le terme « liposome », lorsqu'il est utilisé ici, se rapporte à des structures lipidiques unilamellaires ou multilamellaires renfermant un intérieur aqueux. Les liposomes et les formulations liposomiales sont bien connus de l'état de l'art. Des présentations liposomiales sont décrites, par exemple, dans les documents WO 96/33739 et WO 2007/068907. Les lipides qui sont capables de former des liposomes comprennent toutes les substances dotées des propriétés des acides gras ou de type acide gras.
La taille des liposomes peut varier de 30 nm à plusieurs pm selon la composition en phospholipides et le procédé utilisé pour leur préparation. Dans des modes de réalisation particuliers de l'invention, la taille des liposomes se situera dans la plage de 50 nm à 500 nm et dans d'autres modes de réalisation, de 50 nm à 200 nm. La diffusion dynamique de la lumière laser est un procédé utilisé pour mesurer la taille des liposomes bien connu de l'homme du métier.
Dans un mode de réalisation particulièrement approprié, les liposomes utilisés dans l'invention comprennent de la DOPC et un stérol, en particulier le cholestérol. Ainsi, dans un mode de réalisation particulier, les compositions de l'invention comprennent du QS21 dans toute quantité décrite ici sous la forme d'un liposome, où ledit liposome comprend de la DOPC et un stérol, en particulier le cholestérol.
Dans un mode de réalisation, l'adjuvant comprend entre 25 et 75, comme 50 microgrammes, de 3D-MPL par dose et entre 25 et 75, comme 50 microgrammes de QS21 par dose. Dans un autre mode de réalisation, l'adjuvant comprend entre 12,5 et 37,5, comme 25 microgrammes, de 3D-MPL par dose et entre 12,5 et 37,5, comme 25 microgrammes de QS21 par dose. Dans un autre mode de réalisation, l'adjuvant comprend entre 5 et 20, comme 10 microgrammes, de 3D-MPL par dose et entre 5 et 20, comme 10 microgrammes de QS21 par dose.
Il est bien connu que pour une administration parentérale, les solutions devront être physiologiquement isotoniques (c'est-à-dire qu'elles devront présenter une osmolalité pharmaceutiquement acceptable) pour éviter la déformation ou la lyse des cellules. Un « agent d'isotonicité » est un composé qui est toléré physiologiquement et qui confère une tonicité appropriée à une formulation (par exemple, des compositions immunogènes de l'invention) pour empêcher le flux net d'eau à travers les membranes cellulaires qui sont en contact avec la formulation. 11 est connu des compositions adjuvantes aqueuses qui contiennent 100 mM ou plus de chlorure de sodium, par exemple le système d'adjuvant A (ASA) dans les documents WO 2005/112991 et WO 2008/142133 ou les adjuvants liposomiaux divulgués dans le document WO 2007/068907.
Dans certains modes de réalisation, l'agent d'isotonicité utilisé pour la composition est un sel. Toutefois, dans d'autres modes de réalisation, la composition comprend un agent d'isotonicité non ionique et la concentration de chlorure de sodium ou la force ionique dans la composition est inférieure à 100 mM, comme inférieure à 80 mM, par exemple inférieure à 30 mM, comme inférieure à 10 mM ou inférieure à 5 mM. Dans un mode de réalisation préféré, l'agent d'isotonicité non ionique est un polyol, comme le sorbitol. La concentration de sorbitol peut se situer, par exemple, entre environ 3 % et environ 15 % (p/v), comme entre environ 4 % et environ 10 % (p/v). Des adjuvants comprenant une fraction de saponine immunologiquement active et un agoniste du TLR4, dans lesquels l'agent d'isotonicité est un sel ou un polyol ont été décrits dans le document WO 2010/142685, voir, par exemple, les exemples 1 et 2 dans le document WO 2010/142685.
Comme il a été décrit ci-dessus, les procédés et les utilisations de l'invention comprennent l'administration d'un vecteur nucléotidique codant pour un antigène de protéine d'adhérence apparentée à la thrombospondine (TRAP), qui est une protéine TRAP ou l'un de ses fragments immunogènes ou variants.
Dans un mode de réalisation du procédé et/ou de l'utilisation de l'invention, l'antigène TRAP plasmodial est un antigène TRAP de Plasmodium falciparum ou de Plasmodium vivax ou l'un de ses fragments immunogènes ou variants (voir, par exemple, Robson et al. (1988) Nature 335: 79 pour la séquence de la TRAP provenant de l'isolat T9/96 ou le numéro d'ID UniProt Q94727 pour la TRAP de P. vivax) . Dans un autre mode de réalisation, l'antigène TRAP plasmodial est ME-TRAP, une protéine de fusion de TRAP comprenant une séquence de · plusieurs épitopes contenant des épitopes supplémentaires des lymphocytes B, et des lymphocytes T CD8+ et CD4+ provenant de plusieurs antigènes paludéens (SEQ ID NO : 2) (figure 5) (Gilbert et al. 1997 Nat Biotechnol. 15: 1280 ; Moorthy et al. 2003 Vaccine 21: 1995 ; WO 2008/122769). La figure 6 représente un insert de vecteur codant pour la ME-TRAP (SEQ ID NO : 3).
Dans un mode de réalisation, le vecteur nucléotidique codant pour l'antigène TRAP plasmodial est un vecteur d'adénovirus simien défectueux pour la réplication. Par exemple, un vecteur d'adénovirus simien qui comprend un génome d'adénovirus simien dans lequel il est intégré de façon stable un transgène qui code pour un antigène TRAP plasmodial lié de façon fonctionnelle à des séquences régulatrices qui dirigent l'expression de l'antigène TRAP plasmodial dans des cellules de mammifères. Dans un mode de réalisation, le génome adénoviral simien est le génome d'un vecteur d'adénovirus de chimpanzé. Dans un autre mode de réalisation, les séquences régulatrices qui dirigent l'expression du transgène comprennent un promoteur du CMV. Par exemple, les séquences régulatrices peuvent comprendre le promoteur du gène IE1 du HCMV et un fragment de la région non traduite en 5' du gène IEl du HCMV y compris 1'intron A.
Dans un autre mode de réalisation, le vecteur d'adénovirus simien est ChAd63 qui est dérivé de l'isolat 63 d'adénovirus de chimpanzé (déposé auprès de l'ECACC sous le numéro d'accession 05011210) (SEQ ID NO : 115 dans la demande de brevet US 2011/0217332) ou ChAd3, qui est dérivé de l'isolat 3 d'adénovirus de chimpanzé (SEQ ID NO : 1 dans le document WO 2005/071093) ou ChAdOxl (Antrobus et al. Molecular Therapy 22: 668 - 674, 2014 ; Dicks et al. PLoS One 2012 7| e40385 ; WO 2012/172277) . Le document WO 2008/122769 décrit des vecteurs recombinants d'adénovirus simiens défectueux pour la réplication codant pour la TRAP ou ses variants, y compris ChAd63 codant pour l'antigène ME-TRAP.
Le vecteur nucléotidique codant pour l'antigène TRAP plasmodial est administré dans une quantité suffisante pour générer une réponse immunitaire chez le sujet humain. Dans un mode de réalisation, entre 1 x 1010 et 1 x 1011, comme 5 x 1010 particules virales sont administrées par dose.
Dans certains modes de réalisation, le procédé ou l'utilisation de l'invention comprend deux administrations d'un vecteur nucléotidique codant pour un antigène TRAP plasmodial. Dans de tels modes de réalisation, la seconde administration (rappel) peut activer la réponse immunitaire induite par la première administration (sensibilisation). Dans un mode de réalisation préféré, le procédé ou l'utilisation comprend : i) l'administration d'un vecteur adénoviral qui code pour un antigène TRAP plasmodial tel que décrit ci-dessus, et ii) l'administration d'un vecteur non adénoviral qui code pour un antigène TRAP plasmodial, qui est une protéine TRAP ou l'un de ses fragments immunogènes ou variants.
Dans un mode de réalisation, ledit vecteur non adénoviral est un vecteur recombinant de poxvirus, comme le virus de la vaccine Ankara (MVA). Le MVA est une souche hautement atténuée du virus de la vaccine qui a subi de multiples délétions spontanées, totalement caractérisées, durant plus de 570 repiquages dans des cellules de fibroblastes d'embryons de poulets (CEF). Celles-ci comprenaient des gènes de la plage d'hôtes et des gènes codant pour des récepteurs des cytokines. . Le virus est incapable de se répliquer efficacement chez l'être humain et dans la plupart des cellules d'autres mammifères mais l'anomalie de la réplication survient à un stade tardif de l'assemblage des virions si bien que l'expression des gènes viraux et recombinants est inchangée faisant du MVA un vecteur d'expression efficace en une seule série incapable de provoquer une infection disséminée chez les mammifères. La séquence d'ADN entière du MVA a été publiée (Antoine et al. (1998) Virology 244: 365).
Dans un autre mode de réalisation, le vecteur adénoviral et le vecteur non adénoviral codent tous les deux pour la ME-TRAP. Le document WO 2008/1227 69 décrit un vecteur de MVA codant pour la ME-TRAP. Dans un mode de réalisation, le vecteur non adénoviral est le MVA et entre 1 x 108 et 1 x 109, comme 2 x 108 pfu sont administrées par dose.
Dans certains modes de réalisation, le vecteur non adénoviral codant pour un antigène TRAP plasmodial, comme le MVA codant pour la ME-TRAP est administré plus d'une fois, comme 2 ou 3 fois ou plus. Régimes d'immunisation
Dans certains modes de réalisation, le procédé de l'invention ou l'utilisation de l'invention comprend deux administrations ou plus, comme trois, de l'antigène CS plasmodial.
Dans un mode de réalisation préféré, dans lequel le procédé ou l'utilisation comprend trois administrations de l'antigène CS plasmodial, où l'antigène CS plasmodial est le même dans les trois administrations et l'antigène CS plasmodial est adjuvé dans les trois administrations avec un adjuvant comprenant du 3D-MPL et du QS21 dans une formulation liposomiale. De façon préférée entre toutes, l'antigène CS plasmodial est le RTS,S.
Dans un mode de réalisation, l'intervalle de temps entre chacune des administrations de l'antigène CS plasmodial se situe entre 1 semaine et 1 an, par exemple entre 2 semaines et 6 mois, comme entre 2 semaines et 6 semaines, par exemple 4 semaines. Un régime accéléré à trois doses pourrait être l'administration de l'antigène CS plasmodial avec des intervalles de 5 à 9 jours, comme une administration au jour 0, au jour 7 et au jour 14.
Dans certains modes de réalisation, la dose d'antigène CS plasmodial et la dose d'adjuvant sont maintenues constantes dans toutes les administrations.
Dans d'autres modes de réalisation, toutefois : a. la quantité d'antigène CS plasmodial est inférieure dans la deuxième administration, et/ou l'une des administrations subséquentes, comparativement à la quantité d'antigène CS plasmodial dans la première administration et/ou b. la quantité d'adjuvant est inférieure dans la deuxième administration, et/ou l'une des administrations subséquentes, comparativement à la quantité d'adjuvant dans la première administration.
Par exemple, dans l'un de ces modes de réalisation, deux administrations ou plus de l'antigène CS plasmodial, comme le RTS,S, sont combinées avec un adjuvant comprenant du 3D-MPL et du QS21 dans une formulation liposomiale, mais la quantité d'adjuvant est inférieure dans la deuxième administration, ou l'une des administrations subséquentes, comparativement à la quantité d'adjuvant dans la première administration. Par exemple, la quantité inférieure est une quantité au moins de 10 % inférieure, comme au moins de 25 % inférieure, par exemple au moins deux fois inférieure, comme au moins trois fois inférieure, par exemple au moins quatre fois inférieure, comme au moins cinq fois inférieure, par exemple au moins six fois inférieure, comme au moins sept fois inférieure, par exemple au moins huit fois inférieure, comme au moins neuf fois inférieure, par exemple au moins dix fois inférieure, comme au moins 15 fois inférieure, par exemple au moins 20 fois inférieure.
Dans un autre mode de réalisation, la quantité inférieure d'adjuvant est une quantité située entre 2 et 50 fois inférieure, comme entre 2 et 20 fois inférieure, par exemple entre 2 et 15 fois inférieure, comme entre 2 et 10 fois inférieure, par exemple entre 3 et 7 fois inférieure, comme entre 4 et 6 fois inférieure.
Dans un mode de réalisation, la première administration comprend entre 25 et 75, comme 50 microgrammes, de 3D-MPL et entre 25 et 75, comme 50 microgrammes de QS21 dans une formulation liposomiale et une ou plusieurs des administrations subséquentes comprennent entre 5 et 15, comme 10 microgrammes de 3D-MPL et entre 5 et 15, comme 10 microgrammes de QS21 dans une formulation liposomiale.
Dans un autre mode de réalisation, la première administration comprend entre 12,5 et 37,5, comme 25 microgrammes, de 3D-MPL et entre 12,5 et 37,5, comme 25 microgrammes de QS21 dans une formulation liposomiale et une ou plusieurs des administrations subséquentes comprennent entre 2,5 et 7,5, comme 5 microgrammes de 3D-MPL et entre 2,5 et 7,5, comme 5 microgrammes de QS21 dans une formulation liposomiale.
Dans d'autres modes de réalisation, la quantité d'antigène CS plasmodial est inférieure dans la deuxième administration, ou l'une des administrations subséquentes, comparativement à la quantité d'antigène CS plasmodial dans la première administration. Par exemple, la quantité inférieure est une quantité au moins de 10 % inférieure, comme au moins de 25 % inférieure, par exemple au moins deux fois inférieure, comme au moins trois fois inférieure, par exemple au moins quatre fois inférieure, comme au moins cinq fois inférieure, par exemple au moins six fois inférieure, comme au moins sept fois inférieure, par exemple au moins huit fois inférieure, comme au moins neuf fois inférieure, par exemple au moins dix fois inférieure, comme au moins 15 fois inférieure, par exemple au moins 20 fois inférieure.
Dans un autre mode de réalisation, la quantité inférieure est une quantité entre 2 et 50 fois inférieure, comme entre 2 et 20 fois inférieure, par exemple entre 2 et 15 fois inférieure, comme entre 2 et 10 fois inférieure, par exemple entre 3 et 7 fois inférieure, comme entre 4 et 6 fois inférieure.
Dans des modes de réalisation comprenant l'administration d'un vecteur adénoviral qui code pour un antigène TRAP plasmodial tel que décrit ci-dessus, suivie de l'administration d'un vecteur non adénoviral qui code pour un antigène TRAP plasmodial, où l'antigène TRAP plasmodial est une protéine TRAP ou l'un de ses fragments immunogènes ou variants, le vecteur non adénoviral peut être administré, par exemple, au moins deux semaines, par exemple entre 2 et 12 semaines, après le vecteur adénoviral, comme 8 semaines après le vecteur adénoviral.
Dans un mode de réalisation, le procédé ou l'utilisation de l'invention comprend les administrations suivantes, éventuellement dans l'ordre spécifié : a. Administration de RTS,S adjuvé avec du 3D-MPL et du QS21 dans une formulation liposomiale,
b. Administration de ChAd63 codant pour la ME-TRAP c. Administration de RTS,S adjuvé avec du 3D-MPL et du QS21 dans une formulation liposomiale d. Administration de RTS,S adjuvé avec du 3D-MPL et du QS21 dans une formulation liposomiale e. Administration de MVA codant pour la ME-TRAP.
Dans un autre mode de réalisation ici, l'intervalle de temps entre les étapes a. et b. se situe entre 1 et 3 semaines, comme 2 semaines, et dans lequel l'intervalle de temps entre les étapes b. et c. se situe entre 1 et 3 semaines, comme 2 semaines, et dans lequel l'intervalle de temps entre les étapes c. et d. se situe entre 1 et 8 semaines, comme 4 semaines, et dans lequel l'intervalle de temps entre les étapes d. et e. se situe entre 1 et 3 semaines, comme 2 semaines.
Dans d'autres modes de réalisation, l'administration de l'un ou de tous les vecteurs codant pour la TRAP est effectuée simultanément, ou essentiellement simultanément, avec l'administration d'un antigène CS plasmodial. Dans ce contexte, « essentiellement simultanément » signifie une administration au cours de la même visite à la clinique, c'est-à-dire le même jour, comme à 1 heure l'un de l'autre, par exemple à 20 minutes, comme à 5 minutes l'un de l'autre.
Dans des modes de réalisation particuliers, les vecteurs codant pour la TRAP sont coadministrés tous les deux essentiellement simultanément et au niveau du même site du corps que l'antigène CS plasmodial (par exemple, dans un bras).
Dans des variantes de modes de réalisation, l'invention exclut spécifiquement l'administration de l'un ou de tous les vecteurs codant pour la TRAP simultanément, ou essentiellement simultanément, avec l'administration de l'antigène CS plasmodial. A nouveau, dans ce contexte d'exclusion, « essentiellement simultanément » signifie une administration durant la même visite à la clinique, c'est-à-dire le même jour, comme à 1 heure l'un de l'autre.
Dans des modes de réalisation particuliers, l'invention exclut spécifiquement la coadministration du ou des vecteurs codant pour la TRAP et de l'antigène CS plasmodial au niveau du même site sur le corps (par exemple, dans un bras) et essentiellement en même temps. Ainsi, dans de tels modes de réalisation, les administrations sont réalisées au niveau de sites distincts du corps. L'administration au niveau d'un « site distinct du corps », lorsqu'elle est utilisée ici dans le contexte de l'administration de deux compositions ou plus à un sujet signifie que les compositions sont données au niveau de sites différents, généralement de façon controlatérale ou au niveau de membres différents ou dans tous les cas à une distance suffisante l'une de l'autre de façon à ce que les effets locaux quelconques des administrations n'interfèrent pas les uns avec les autres. Par exemple, la distance peut être d'au moins 0,5 cm, comme au moins 1 cm, par exemple au moins 5 cm.
Ainsi, dans certains modes de réalisation du procédé et/ou de l'utilisation de l'invention, l'administration de l'un ou de tous les vecteurs codant pour la TRAP n'est pas effectuée essentiellement simultanément avec l'administration d'un antigène CS plasmodial.
Dans d'autres modes de réalisation, l'administration de l'un ou de tous les vecteurs codant pour la TRAP est effectuée au niveau d'un site distinct du corps par rapport à ceux utilisés pour l'administration de l'antigène CS plasmodial.
Dans d'autres modes de réalisation, tout vecteur nucléotidique codant pour l'antigène TRAP plasmodial est administré au niveau d'un site distinct du corps, ou donné à 1 jour ou plus d'écart, de toute administration d'un antigène CS plasmodial, comme à plus de 2 jours d'écart, par exemple à plus de 3, 4, 5, 6, ou 7 jours d'écart, comme 14 jours ou plus d'écart.
Dans même d'autres modes de réalisation, si le procédé comprend deux administrations ou plus de vecteurs nucléotidiques codant pour un antigène TRAP plasmodial, la deuxième et les autres administrations sont données au niveau d'un site distinct du corps, ou données à 1 jour ou plus d'écart, de toute administration d'un antigène CS plasmodial, comme à plus de 2 jours d'écart, par exemple à plus de 3, 4, 5, 6, ou 7, jours d'écart, comme 14 jours ou plus d'écart.
Dans même d'autres modes de réalisation, si le procédé comprend une administration avec un vecteur non adénoviral codant pour un antigène TRAP plasmodial, ladite administration est donnée au niveau d'un site distinct du corps, ou donnée à 1 jour ou plus d'écart, de toute administration d'un antigène CS plasmodial, comme à plus de 2 jours d'écart, par exemple à plus dë 3, 4, 5, 6, ou 7 jours d'écart, comme 14 jours ou plus d'écart.
Dans même d'autres modes de réalisation, si le procédé comprend une administration avec un vecteur de MVA codant pour un antigène TRAP plasmodial, ladite administration est donnée au niveau d'un site distinct du corps, ou donnée à 1 jour ou plus d'écart, de toute administration d'un antigène CS plasmodial, comme à plus de 2 jours d'écart, par exemple à plus de 3, 4, 5, 6, ou 7 jours d'écart, comme 14 jours ou plus d'écart.
Dans un mode de réalisation, le procédé ou l'utilisation de l'invention comprend les administrations suivantes, éventuellement dans l'ordre spécifié : a. Administration de RTS,S adjuvé avec du 3D-MPL et du QS21 dans une formulation liposomiale, simultanément, ou essentiellement simultanément, avec
l'administration de ChAd63 codant pour la ME-TRAP b. Administration de RTS, S adjuvé avec du 3D-MPL et du QS21 dans une formulation liposomiale, simultanément, ou essentiellement simultanément, avec l'administration of MVA codant pour la ME-TRAP, et c. Administration de RTS,S adjuvé avec du 3D-MPL et du QS21 dans une formulation liposomiale simultanément, ou essentiellement simultanément, avec l'administration de MVA codant pour la ME-TRAP.
Dans un autre mode de réalisation, le procédé ou l'utilisation de . l'invention comprend les administrations suivantes, éventuellement dans l'ordre spécifié : a. Administration de RTS,S adjuvé avec du 3D-MPL et du QS21 dans une formulation liposomiale, simultanément, ou essentiellement simultanément, avec
l'administration de ChAd63 codant pour la ME-TRAP b. Administration de RTS,S adjuvé avec du 3D-MPL et du QS21 dans une formulation liposomiale simultanément, ou essentiellement simultanément, avec l'administration de MVA codant pour la ME-TRAP, et c. Administration de RTS,S adjuvé avec du 3D-MPL et du QS21 dans une formulation liposomiale.
Dans un autre mode de réalisation, le procédé ou l'utilisation de l'invention comprend les administrations suivantes, éventuellement dans l'ordre spécifié : a. Administration de RTS,S adjuvé avec du 3D-MPL et du QS21 dans une formulation liposomiale, simultanément, ou essentiellement simultanément, avec
l'administration de ChAd63 codant pour la ME-TRAP b. Administration de RTS,S adjuvé avec du 3D-MPL et du QS21 dans une formulation liposomiale, et c. Administration de RTS,S adjuvé avec du 3D-MPL et du QS21 dans une formulation liposomiale simultanément, ou essentiellement simultanément, avec l'administration de MVA codant pour la ME-TRAP.
Dans un mode de réalisation, le procédé ou l'utilisation de l'invention comprend les administrations suivantes, éventuellement dans l'ordre spécifié : a. Administration de RTS,S adjuvé avec du 3D-MPL et du QS21 dans une formulation liposomiale, simultanément, ou essentiellement simultanément, avec
l'administration de ChAd63 codant pour la ME-TRAP b. Administration de RTS, S adjuvé avec du 3D-MPL et du QS21 dans une formulation liposomiale, et c. Administration de RTS,S adjuvé avec du 3D-MPL et du QS21 dans une formulation liposomiale.
Dans certains modes de réalisation, un ou plusieurs vecteurs codant pour la TRAP sont mélangés avec l'antigène CS plasmodial avant l'administration. '
Par exemple, le RTS, S et le vecteur codant pour la ME-TRAP (comme ChAd63 codant pour la ME-TRAP) peuvent être fournis ensemble dans un flacon sous forme lyophilisée et être reconstitués avec la solution de l'adjuvant avant l'administration. En variante, les composants de la composition peuvent être fournis dans une formulation liquide et être mélangés avant l'administration.
Ainsi, dans un autre aspect, l'invention concerne une composition, comme une composition lyophilisée ou liquide, comprenant : i) un antigène circumsporozoite (CS) plasmodial, qui est une protéine CS ou l'un de ses fragments immunogènes ou variants ; et ii) un vecteur nucléotidique codant pour un antigène de protéine d'adhérence apparentée à la thrombospondine (TRAP) plasmodial, qui est une protéine TRAP ou l'un de ses fragments immunogènes ou variants.
Dans un mode de réalisation, l'antigène CS est le' RTS, S et le vecteur nucléotidique codant pour un antigène TRAP plasmodial est ChAd63 codant pour la ME-TRAP.
Le sujet humain à traiter en utilisant le procédé de l'invention peut être d'un âge quelconque. Le procédé de l'invention pourra être utilisé dans le contexte d'un programme d'élimination pour le' paludisme, en quel cas l'immunisation essentiellement de toute la population, c'est-à-dire de tous les groupes d'âges, pourra être utile. Toutefois, dans un mode de réalisation, le sujet humain est âgé de plus de 18 ans lorsque la première composition est administrée. Dans un autre mode de réalisation, le sujet humain est âgé de moins de cinq ans lorsque la première composition est administrée. Dans un autre mode de réalisation, le sujet est âgé de 6 à 12 semaines ou moins ou de 5 à 17 mois. Une autre population cible particulièrement appropriée comprend les voyageurs vers des régions où le paludisme est endémique.
Les antigènes peuvent être administrés par diverses voies appropriées, y compris une administration parentérale, comme intramusculaire, intradermique ou sous-cutanée.
Dans un autre aspect, l'invention concerne un kit comprenant i) un premier récipient, comme un flacon, comprenant un antigène circumsporozoïte (CS) plasmodial, qui est une protéine CS ou l'un de ses fragments immunogènes ou variants et . ii) un deuxième récipient, comme un flacon, comprenant un vecteur nucléotidique codant pour un antigène de protéine d'adhérence apparentée à la thrombospondine (TRAP) plasmodial, qui est une protéine TRAP ou l'un de ses fragments immunogènes ou variants, et iii) éventuellement, un troisième récipient séparé avec l'adjuvant pour l'administration de l'antigène CS et/ou des instructions pour l'utilisation du kit dans l'immunisation de sujets humains contre le paludisme selon l'un quelconque des procédés décrits ici.
Les compositions immunogènes utilisées dans l'invention peuvent être fabriquées en mélangeant l'antigène ou les antigènes et l'adjuvant. L'antigène ou les antigènes peuvent être fournis sous une forme lyophilisée ou dans une formulation liquide. Pour chaque composition, il peut être fourni un kit comprenant un premier récipient comprenant l'antigène ou les antigènes et un second récipient comprenant l'adjuvant. Dans un autre mode de réalisation, les deux composants sont fournis dans une seule formulation.
De façon appropriée, les compositions immunogènes selon la présente invention ont un volume de dose humaine situé entre 0,05 ml et 1 ml, comme entre 0,1 et 0,5 ml, en particulier un volume de dose d'environ 0,5 ml, ou 0,7 ml. Le volume de la seconde composition immunogène peut être réduit, et par exemple, se situer entre 0,05 ml et 0,5 ml, comme entre 0,1 et 0,2 ml. Les volumes des compositions utilisées peuvent dépendre de la voie d'administration avec des doses plus petites étant données par la voie intradermique.
Les enseignements de toutes les références dans la présente demande, y compris les demandes de brevet et les brevets attribués, sont incorporés ici en référence dans leur intégralité. Les termes « comprenant », « comprennent » et « comprend » ici sont éventuellement substitués par les termes « étant constitué de », « sont constitués de » et « est constitué de », respectivement. L'invention sera en outre décrite en référence aux exemples non limitatifs suivants.
Exemple 1 - Une étude en phase I/Ila de stimulation (« challenge ») par des sporozoïtes pour estimer l'innocuité et l'efficacité protectrice du régime du vaccin candidat antipaludéen combiné de RTS,S/AS01B + ChAd63 et MVA codant pour la ME-TRAP et également du RTS,S/AS01B seul
Il a été effectué un essai clinique en phase I/IIa dans lequel l'innocuité, l'immunogénicité et l'efficacité protectrice de deux régimes candidats d'immunisation ont été testées.
Le premier régime d'immunisation (groupe 1) consistait en 3 administrations de RTS,S/AS01B, une administration de ChAd63 codant pour la ME-TRAP et une administration de MVA codant pour la ME-TRAP. Le second régime d'immunisation (groupe 2) consistait en 3 administrations de RTS,S/AS01B seul. En outre, des témoins non vaccinés (groupe 3) ont été inclus. L'étude était une étude ouverte, partiellement randomisée, multicentrique en phase I/IIa portant sur une infection de paludisme humain contrôlée (CHMI). La population de l'étude consistait en des adultes en bonne santé âgés de 18 à 45 ans. Taille des groupes : les groupes 1, 2 et 3 contenaient 17, 16 et 6 volontaires au moment de la stimulation (« challenge »), respectivement.
Vaccins de l'étude RTS,S/AS01B : RTS, S a été produit dans des levures (S. cerevisiae) essentiellement comme il est décrit dans le document WO 93/10152. L'adjuvant liposomial 3D-MPL/QS21 (AS01) a été produit essentiellement comme il est décrit dans l'exemple II dans le document WO 2007/068907. 50 microgrammes (mcg) de RTS, S avec du saccharose en tant que cryoprotecteur, présenté sous la forme d'un culot lyophilisé dans un flacon à dose unique a été reconstitué avec de l'adjuvant AS01B sous forme liquide. L'adjuvant AS01B contenait 50 mcg de MPL et 50 mcg de QS21 avec des liposomes. Le volume injectable après reconstitution était de 0,5 ml. Chaque dose de RTS,S/AS01B a été donnée par voie intramusculaire.
Le ChAd63 ME-TRAP a été fabriqué comme il a été décrit auparavant (O'Hara et al. 2012 J Infect Dis 205: 772 ; Ewer et al. 2013 Nat Commun 4: 2836. doi: 10.1038/ncomms3836) . Le ChAd63 ME-TRAP a été donné par voie intramusculaire à une dose de 5 x 1010 pv. Le MVA ME-TRAP a été fabriqué comme il a été décrit auparavant (McConkey et al. 2003 Nat Med 9: 729 ; O'Hara et al. 2012 J Infect Dis 205: 772 ; Ewer et al. 2013 Nat Commun 4: 2836. doi: 10.1038/ncomms3836). Le MVA ME-TRAP a été donné par voie intramusculaire à une dose de 2 x 108 pfu. Régimes de vaccination
Les régimes de vaccinations qui ont été utilisés sont indiqués dans le tableau suivant:
CHMI
La CHMI par stimulation (« challenge ») avec des sporozoïtes (piqûres de moustiques) a été effectuée à la semaine 12. La CHMI a été effectuée comme il est décrit dans Ewer et al. 2013 Nat Commun 4: 2836. doi: 10.1038/ncomms3836. Après la CHMI, des visites de deux fois par jour et de tous les jours ont été programmées pour permettre la mesure du temps jusqu'à un critère d'efficacité de 20 parasites P. falciparum/ml dans le sang périphérique par qPCR (effectuée comme il est décrit dans Andrews et al. 2005 Am J Trop Med Hyg 73: 191), 500 parasites/ml dans le sang périphérique par qPCR, et une infection au stade sanguin définie par un ensemble de symptômes, le résultat du frottis et la parasitémie.
Immunogénicité
Les réponses des lymphocytes T à la ME-TRAP ont été mesurées par des tests ELISpot et par cytométrie en flux comme il est décrit dans O'Hara et al. 2012 J Infect Dis 205: 772 et Ewer et al. 2013 Nat Commun 4: 2836. doi: 10.1038/ ncomms3836. Les réponses en anticorps dirigés contre la CS ont été mesurées par un test ELISA comme il est décrit dans Rester et al. J Infect Dis 2009. Résultats
La figure la représente le pourcentage de sujets demeurant aparasitémiques par un frottis sanguin et par PCR dans le temps à la suite d'une stimulation (« challenge ») avec des sporozoïtes.
Protection - efficacité de stérilisation
Les sujets qui sont demeurés aparasitémiques par frottis sanguin et par PCR après 20 jours ont été considérés comme protégés.
Les résultats pour les différents groupes ont été les suivants :
Groupe 1 : 14 volontaires sur 17 ont été protégés = 82,4 %
Groupe 2 : 12 volontaires sur 16 ont été protégés = 75 % Groupe 3 : 0 volontaire sur 6 a été protégé = 0 %
Signification statistique :
Groupe 1 contre le groupe 2 contre les témoins (log-rank) P = 1 x 10“8
Groupe 1 contre les témoins : risque relatif (log-rank) = 0,065 [0,003-0,19] , P < 10“7
Groupe 2 contre les témoins : risque relatif (log-rank) = 0,122 [0,004- 0,13], P < 10“3
Groupe 1 contre le groupe 2 : risque relatif (log-rank) = 0,65 [0,15 -2,86], P = 0,57
Efficacité du vaccin (protection + retards significatifs dans le temps jusqu'à la patence de l'infection de paludisme)
Dans le groupe témoin (groupe 3), les 6 sujets sont devenus positifs par examen au microscope des lames de frottis sanguin au jour 11 (1 sujet), 11,5 (1 sujet), 12 (1 sujet), 12.5 (1 sujet) et 13 (2 sujets), respectivement. Ceci donne une moyenne de 12,17 +/- 0,8 jours (écart-type, ET) . Les receveurs du vaccin qui sont retardés à plus de la moyenne plus deux écarts-types du groupe témoin sont considérés comme « retardés dans le temps jusqu'à la patence » et montrent une efficacité partielle du vaccin. Dans cet essai, il s'agirait d'un retard à plus de 12,17 plus (2 x 0,8) jours = 13,77 j ours.
Dans le groupe 1, les 3 sujets qui sont devenus positifs avant le jour 21 sont devenus positifs au jour 14 (1 sujet) , 14.5 (1 sujet) et 16 (1 sujet). Ainsi, chez les 3 sujets, il y a eu un retard significatif de cette moyenne (14,83 jours) comparativement à la moyenne du groupe 3 (12,17 jours) de 2,66 jours. Ce retard de 2,66 jours est de plus de 2 fois l'écart-type du groupe témoin (0,8 jour) et par conséquent, est considéré comme statistiquement significatif. Les trois sujets ont été retardés au-delà du jour 13,77.
Dans le groupe 2, les 4 sujets qui sont devenus positifs avant le jour 21 sont devenus positifs au jour 11,5 (1 sujet), 12.5 (1 sujet), 14 (1 sujet) et 19 (1 sujet) . Ainsi, chez 2 sujets, il y a eu un retard significatif comparativement à la moyenne du groupe 3 parce que 2 sujets ont été retardés au-delà du jour 13,77.
Ainsi, si des sujets chez lesquels un retard d'infection significatif est observé, sont ajoutés aux sujets protégés de façon stérile, figure la, les efficacités vaccinales deviennent les suivantes :
Groupe 1 : 17/17 présentent une efficacité = 100 %
Groupe 2 : 14/16 présentent une efficacité = 87,5 %
Groupe 3:0/6 présente une efficacité = 0 % comme il était attendu
Signification statistique :
Groupe 1 contre le groupe 2 contre les témoins (chi-carré) : P < 10-6
Groupe 1 contre le groupe 2 (chi-carré) : P = 0,066 (c'est-à-dire 0/17 contre 2/16). Une valeur P unilatérale est utilisée du fait que l'hypothèse antérieure testée était que le groupe 1 serait mieux protégé que le groupe 2.
Immunogénicité
Le mécanisme pertinent le plus vraisemblable en ce qui concerne l'efficacité protectrice du vaccin RTS,S est l'induction d'anticorps à des titres élevés. Ils ont été induits jusqu'à un taux très similaire dans les groupes 1 et 2 (figure lb) et ces taux sont apparus similaires à ceux dans les essais antérieurs du RTS,S / AS01 aux Etats-Unis (Rester et al. (2008) Vaccine 26, 2191-2202 ; Rester et al. (2009) J. Infect. Dis. 200, 337-346). Les anticorps dirigés contre la TRAP ont été corrélé avec l'immunogénicité de la TRAP d'après les lymphocytes T dans le groupe 1 (figure 2a) ; mais le taux bien inférieur des lymphocytes T induits contre la CS n'a pas été corrélé avec les anticorps dirigés contre la CS
(figure 2b) . Les taux des anticorps dirigés contre la CS chez les receveurs individuels du vaccin n'ont pas été corrélés avec les taux des lymphocytes T dirigés contre la TRAP dans le groupe 1 (figure 2c). Les anticorps dirigés contre la TRAP dans le groupe 1 ont été trouvés à un taux similaire à ceux dans un essai de vaccin antérieur (Vac045, Hodgson et al. soumis) en utilisant la ME-TRAP dans les mêmes vecteurs utilisés seuls (figure 2d), ne suggérant aucune interférence avec l'immunogénicité de la TRAP selon les anticorps à partir de l'administration de RTS,S aux mêmes individus. Les anticorps dirigés contre la CS ont été corrélés positivement avec les trois mesures de l'efficacité du vaccin (figure 2e, 2f, 2g), c'est-à-dire au moment du diagnostic (figure 2e), le temps jusqu'à 20 parasites par ml mesuré par PCR (figure 2f) et le temps jusqu'à 500 parasites par ml mesuré par PCR (figure 2g). Ceci supporte un rôle protecteur des anticorps à titre élevé dirigés contre la CS induits par ces régimes de vaccination, cohérents avec des études antérieures. Les lymphocytes T dirigés contre la TRAP mesurés par ELISPOT le jour avant la stimulation (« challenge ») ont montré un taux moyen chez les receveurs du vaccin du groupe 1 de 1372 cellules formant des taches par million mais n'ont pas été corrélés avec l'efficacité (non présenté), bien que la possibilité de détecter une telle corrélation soit très ' faible.
Conclusion principale
Le pourcentage le plus élevé de protection stérile (82,4 %) a été obtenu dans le groupe 1. A notre connaissance, une protection à 82,4 % est le taux de protection le plus élevé jamais détecté dans un groupe quelconque d'essai sur un vaccin avec une taille d'échantillon > 10 dans une étude quelconque avec stimulation (« challenge ») du paludisme.
Lorsque des infections retardées ont été incluses dans l'efficacité vaccinale, l'efficacité dans le groupe 1 est passée à 100 %. A notre connaissance, c'est le premier groupe vaccinal montrant une efficacité de 100 % dans une étude quelconque avec stimulation (« challenge ») avec une taille de groupe de 10 ou plus.
Données de la nouvelle stimulation (« re-challenge »)
La capacité à fournir une efficacité soutenue et durable est une caractéristique clé de l'immunisation. Ceci peut être une caractéristique limitante de l'efficacité globale d'un vaccin. Par exemple, chez des jeunes nourrissons dans l'essai en phase III du RTS,S/AS01, la réduction de l'incidence de paludisme clinique par période de 6 mois a été de 47 % (IC à 95 % de 39 % à 54 %) durant les mois 1 à 6, de 23 % (IC à 95 % de 15 % à 31 %) durant les mois 7 à 12, et de 12 % (IC à 95 % de 1 % à 21 %) durant les mois 13 à 18 à la suite de la dose 3. Ceci peut être lié à la réduction de l'efficacité du même vaccin lorsqu'il est utilisé dans des études de stimulation (« challenge ») aux Etats-Unis chez des adultes. L'efficacité du vaccin le premier mois après la vaccination (généralement à 3 semaines après la dernière dose) a été de 50 % dans l'essai de Rester et al. 2009. Mais lors d'une nouvelle stimulation (« re-challenge ») à 6 mois, seulement 4 individus sur 9 (44 %) ont été à nouveau protégés. Ceci peut être calculé pour représenter environ 22 % d'efficacité de stérilisation globale à six mois (50 % x 44 % = 22 %). Une étude antérieure avec une nouvelle stimulation (« re-challenge ») avec RTSS/AS02 (Stoute et al. 1997 N Engl J Med 336 (2) : 86, Stoute et al. 1998 J Infect Dis 178(4): 1139) a trouvé une efficacité globale à 6 mois de 17 %. De façon similaire, dans une étude en phase lia récente sur un vaccin à base de sporozoites irradiés par Sanaria, l'efficacité du vaccin le premier mois semble élevée avec 12/15 receveurs du vaccin ne montrant aucune infection lors de la stimulation (« challenge ») (Seder et al. 2013, Science 341, 1359-1365). A cause de l'échec de l'infection chez un témoin de la provocation, ceci a représenté une estimation globale du taux d'efficacité de stérilisation du vaccin global de 76 % (Seder et al. 2013 Science 341, 13591365, voir la légende de la figure 2) . Toutefois, lors de la nouvelle stimulation (« re-challenge ») de six de ces individus protégés à 5 mois, seulement 2 ont été à nouveau protégés (Richie et al., présenté au meeting ICOPA, Mexico City, August 2Q14) représentant un taux d'efficacité de stérilisation du vaccin global de (76 % x 33 % = 25 %) 25 %.
Parmi les 14 volontaires protégés du groupe 1, 8 ont été soumis à une nouvelle stimulation (« re-challenge »). Parmi les 12 receveurs du vaccin protégés du groupe 2, 6 ont été soumis à une nouvelle stimulation (« re-challenge »). La nouvelle stimulation (« re-challenge ») a suivi le protocole standard de cinq piqûres (Ewer et al. Nat Communications 20134: 2836. doi : 10.1038/ncomms3836) avec P. falciparum et elle a été entreprise six mois après la dernière vaccination accompagnée de cinq nouveaux volontaires témoins.
Tous les volontaires témoins ont développé un paludisme avec un temps moyen jusqu'à la patence de 12,4 jours (figure 3). Les volontaires individuels ont été diagnostiqués aux jours 11,5, 11,5, 12,5, 13, 13,5, respectivement (écart-type = 0,76 jour). Pour le groupe 1, 7 receveurs du vaccin sur 8 ont été protégés (87,5 %) et le volontaire restant a été diagnostiqué au jour 17,5. Pour le groupe 2, 5/6 ont été protégés (83,3 %) et le volontaire restant a été diagnostiqué au j our 14,5. L'efficacité de stérilisation du vaccin globale à six mois peut être ainsi calculée pour le groupe 1 comme étant de 82,4 % x 87,5 % = 72,1 %. L'efficacité de stérilisation du vaccin globale à six mois peut être calculée pour le groupe 2 comme étant de 75 % x 83,3 % = 62,5 %.
Comparaison des taux de protection durable
Pour déterminer si ces taux améliorés d'efficacité durable sont significativement meilleurs que ceux rapportés auparavant, nous avons comparé les données du groupe 1 et du groupe 2 à celles rapportées par Rester et al. 2009 en utilisant le RTS,S/AS01 dans un essai antérieur.
Groupe 2 contre AS01 chez Rester et al. 2009
Groupe 2 : -5 / (6x16/12) = 5/ 8 receveurs du vaccin à l'origine protégés AS01 Rester et al. :-4/ (9 x 36/18) =4/18 receveurs du vaccin à l'origine protégés
Test du Chi au carré (http://www.openepi.com), valeur exacte mi-P, bilatérale, P = 0,07
Groupe 1 contre AS01 chez Rester et al. 2009
Groupe 1:-7/ (8 x 17/14) = 7 / 9,71 receveurs du vaccin protégés AS01 Rester et al. :-4/ (9 x 36/18) =4/18 receveurs du vaccin à l'origine protégés
Test du Chi au carré, valeur exacte mi-P, bilatérale, P < 0,02
Cette analyse a indiqué que le groupe du RTS,S/AS01 seul n'a pas été significativement différent par rapport à l'utilisation du même régime vaccinal par Rester et al. Toutefois, le groupe 1 est significativement amélioré par rapport au RTS,S/AS01 utilisé par Rester et al. (2009).
Nous en concluons que le taux de protection stérile à 6 mois pour le groupe 1 est le plus élevé jamais rapporté à 72 % et ceci semble représenter une amélioration très précieuse par rapport au RTS,S utilisé seul. Nous notons également qu'à la fois à la première stimulation (« challenge ») et à la nouvelle stimulation (re-challenge »), chaque volontaire du groupe 1 a montré une efficacité significative du vaccin : 17/17 à la première stimulation (« challenge ») et 8/8 à la nouvelle stimulation (« rechallenge ») . A nouveau, à notre connaissance, ce taux d'efficacité durable est un résultat sans précédent en 30 ans d'essais en phase II sur des vaccins pour le paludisme.
Exemple 2 - Innocuité, immunogénicité et efficacité du régime vaccinal combiné contre le paludisme de RTS,S/AS01 administré simultanément avec des vecteurs viraux ChAd-MVA exprimant la ME-TRAP
Dans une autre étude, l'administration simultanée du ChAd63 ME-TRAP et du MVA ME-TRAP avec le RTS,S/AS01 a été testée. L'étude était une étude en phase I/IIa ouverte, partiellement randomisée, multicentrique, sur une infection de paludisme humain contrôlée (CHMI). La population de l'étude consistait en des adultes en bonne santé naïfs envers le paludisme âgés de 18 à 45 ans. Taille des groupes : les groupes 1, 2, 3, 4 et 5 contenaient 8, 9, 10, 9 et 4 volontaires au moment de la stimulation (« challenge »), respectivement.
Vaccins de l'étude
Les vaccins de l'étude étaient les mêmes que dans l'exemple 1, sauf que la 3ème dose du RTS,S/AS01 donnée à deux des groupes était de l/5ème de la dose standard. Les vaccins ont été administrés par voie intramusculaire dans le muscle deltoïde du bras gauche. Lorsque deux vaccins ont été administrés simultanément, ceux-ci ont été effectués essentiellement au même emplacement et une administration a suivi immédiatement l'autre. Régimes de vaccination
Les régimes de vaccination qui ont été utilisés sont indiqués dans le tableau suivant :
CHMI et test d'immunogénicité
La CHMI et les tests immunogénicité ont été effectués comme il a été décrit dans l'exemple 1. Résultats
Participants
Dix sujets ont été enrôlés dans le groupe 1, le groupe 2 et le groupe 4. Onze sujets ont été enrôlés dans le groupe 3. Au total, 5 sujets se sont retirés de l'étude après l'enrôlement, mais avant la stimulation (« challenge ») (2 sujets du groupe 1, et 1 sujet pour chacun des groupes 2, 3 et 4) .
Efficacité
Les nombres des sujets présentant une protection stérile dans chaque groupe'sont résumés ci-dessous.
Protection stérile au jour 16/17 :
Groupe 1 : 6/8 sujets (75 %)
Groupe 2 : 8/9 sujets (88,9 %)
Groupe 3 : 6/10 sujets (60 %)
Groupe 4: 5/9 sujets (55,6 %) ,
Groupes 1 et 2 groupés : 14/17 (82,4 %)
Groupes 3 et 4 groupés : 11/19 (57,9 %)
Groupe 5, temps moyen jusqu'au diagnostic du paludisme (+/-ET) = 11,63 jours (+/- 0,22)
Comparaison des groupes :
Les données montrent que contrairement à l'augmentation d'efficacité observée dans l'exemple 1, l'administration simultanée de ChAd63 ME-TRAP et de MVA ME-TRAP avec le RTS,S/AS01 n'a pas entraîné d'augmentation d'efficacité par rapport au RTS,S/AS01 seul.
Innocuité du vaccin
Aucune inquiétude quant à l'innocuité n'a été soulevée durant l'essai. Aucune des règles définies d'arrêt ou de mise en attente du protocole n'a été activée. Au total, 2 évériements indésirables sérieux (EIS) sont survenus, mais ni l'un ni l'autre n'était associé à la vaccination. Aucune réaction indésirable sérieuse inattendue suspectée (RISIS) n'est survenue. Il a été rapporté une fréquence supérieure d'événements indésirables (El) dans les groupes 3 et 4, et la fréquence la plus élevée d'EI dans tous les groupes a été rapportée à la suite de la 2ème série de vaccinations. La fréquence des événements secondaires dans les groupes 3 et 4 étaient encore largement comparables aux essais antérieurs dans lesquels le RTS,S/AS01B et le ChAd63/MVA ME-TRAP ont été donnés seuls. Douleur, fébrilité, fatigue, myalgie, malaises ont été les El n'est plus couramment rapportés.
Immunogénicité
Les titres d'Ac dirigés contre la CS ne sont pas parvenus à une activation après la 3ème dose de vaccin (jour 56) dans les groupes 3 et 4 et les titres mesurés le jour avant la CHMI (P-l) ont été approximativement 2,5 fois supérieurs dans les groupes 1 et 2 par rapport aux groupes 3 et 4. (Figure 7 (panel VAC59)). Des titres d'Ac dirigés contre la CS significativement supérieurs ont été induits par le RTS,S/AS01 seul (exemple 2, groupes 1 et 2 (panel VAC59 sur la figure 7) et exemple 1, groupe 2 (panel VAC55 sur la figure 7) ) ou le RTS,S/AS01 et des vecteurs viraux décalés (exemple 1, groupe 1 (panel VAC55 sur la figure 7) par rapport à l'exemple 2, groupes 3 et 4 (panel VAC59, figure 7).
Il y a eu également une activation seulement très limitée des Ac dirigés contre la TRAP à la suite de la 3ème vaccination (jour 56) dans les groupes 3 et 4, comparativement à celle observée dans l'étude de l'exemple 1 (données non présentées). Les réponses des lymphocytes T contre la TRAP mesurées par un test ELISPOT pour 1'interféron-D n'ont pas été significativement différentes de celles mesurées chez les sujets du groupe 1 dans l'étude de l'exemple 1 qui ont reçu le RTS,S/AS01B avec le ChAd63/MVA ME-TRAP, mais avec des vaccinations décalées par opposition à une administration simultanée (données non présentées).
Claims (46)
- REVENDICATIONS1. Procédé d'induction d'une réponse immunitaire contre le paludisme chez un sujet humain comprenant l'administration de : i) un antigène circumsporozoïte (CS) plasmodial, qui est une protéine CS ou l'un de ses fragments immunogènes ou variants et ii) un vecteur nucléotidique codant pour un antigène de protéine d'adhérence apparentée à la thrombospondine (TRAP) plasmodial, qui est une protéine TRAP ou l'un de ses fragments immunogènes ou variants.
- 2. Procédé selon la revendication 1, dans lequel l'antigène CS plasmodial est une protéine CS de Plasmodium falciparum ou de Plasmodium vivax ou l'un de ses fragments immunogènes ou variants.
- 3. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel l'antigène CS plasmodial est choisi dans le groupe constitué de : a. RTS, b. CSV-S, c. RTS,S d. CSV-S,S et e. particules mixtes comprenant le RTS et le CSV-S, et éventuellement l'antigène S non fusionné du virus de l'hépatite B.
- 4. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel l'antigène CS plasmodial est le RTS, S et la quantité de RTS, S se situe entre 25 et 75, comme 50, microgrammes par dose ou entre 12,5 et 37,5, comme 25, microgrammes par dose ou entre 5 et 20, comme 10 microgrammes per dose.
- 5. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel l'antigène CS plasmodial est administré en combinaison avec un adjuvant.
- 6. Procédé selon la revendication 5, dans lequel l'adjuvant comprend un agoniste de TLR, comme un agoniste du TLR4, par exemple le 3D-MPL.
- 7. Procédé selon la revendication 5 ou 6, dans lequel l'adjuvant comprend une saponine immunologiquement active, comme le QS21, et comprend en outre éventuellement un stérol.
- 8. Procédé selon l'une quelconque des revendications 5 à 7, dans lequel l'adjuvant comprend du 3D-MPL et du QS21 dans une formulation liposomiale.
- 9. Procédé selon la revendication 8, dans lequel l'adjuvant comprend entre 25 et 75, comme 50 microgrammes, de 3D-MPL par dose et entre 25 et 75, comme 50 microgrammes de QS21 par dose.
- 10. Procédé selon la revendication 8, dans lequel l'adjuvant comprend entre 12,5 et 37,5, comme 25 microgrammes, de 3D-MPL par dose et entre 12,5 et 37,5, comme 25 microgrammes de QS21 par dose.
- 11. Procédé selon la revendication 8, dans lequel l'adjuvant comprend entre 5 et 20, comme 10 microgrammes, de 3D-MPL par dose et entre 5 et 20, comme 10 microgrammes de QS21 par dose.
- 12. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, le procédé comprenant deux administrations ou plus, comme trois, administration d'antigène CS plasmodial.
- 13. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, le procédé comprenant trois administrations d'antigène CS plasmodial, l'antigène CS plasmodial étant le même dans les, trois administrations et l'antigène CS plasmodial étant adjuvé dans les trois administrations avec un adjuvant comprenant du 3D-MPL et du QS21 dans une formulation liposomiale.
- 14. Procédé selon la revendication 13, dans lequel l'intervalle de temps entre chacune des administrations se situe entre 1 semaine et 1 an, par exemple entre 2 semaines et 6 mois, comme entre 2 semaines et 6 semaines, par exemple 4 semaines.
- 15. Procédé selon l'une quelconque des revendications 12 à 14, dans lequel la dose d'antigène CS plasmodial et la dose d'adjuvant sont maintenues constantes dans toutes les administrations.
- 16. Procédé selon l'une quelconque des revendications 12 à 14, dans lequel : a. la quantité d'antigène CS plasmodial est inférieure dans la deuxième administration, et/ou l'une des administrations subséquentes, comparativement à la quantité d'antigène CS plasmodial dans la première administration et/ou b. la quantité d'adjuvant est inférieure dans la deuxième administration, et/ou l'une des administrations subséquentes, comparativement à la quantité d'adjuvant dans la première administration.
- 17. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel l'antigène TRAP plasmodial est un antigène TRAP de Plasmodium falciparum ou de Plasmodium vivax ou l'un de ses fragments immunogènes ou variants.
- 18. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel l'antigène TRAP plasmodial est la ME-TRAP.
- 19. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le vecteur nucléotidique codant pour l'antigène TRAP plasmodial est un vecteur recombinant d'adénovirus simien défectueux pour la réplication.
- 20. Procédé selon la revendication 19, dans lequel le vecteur d'adénovirus simien est ChAd63, AdCh68, AdC3, AdC6, ChAdOxl ou AdC7.
- 21. Procédé selon la revendication 20, dans lequel entre 1 x 1010 et 1 x 1011, comme 5 x 1010 particules virales sont administrées par dose.
- 22. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 18, dans lequel le vecteur nucléotidique codant pour l'antigène TRAP plasmodial est un vecteur non adénoviral, comme le vecteur de la vaccine modifié Ankara (MVA).
- 23. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, qui comprend i) l'administration d'un vecteur adénoviral qui code pour un antigène TRAP plasmodial tel que décrit dans l'une quelconque des revendications 19 à 21, et ii) l'administration d'un vecteur non adénoviral qui code pour un antigène TRAP plasmodial, l'antigène TRAP plasmodial étant une protéine TRAP ou l'un de ses fragments immunogènes ou variants.
- 24. Procédé selon la revendication 23, dans lequel le vecteur non adénoviral est un vecteur recombinant de poxvirus, comme un MVA ou un vecteur d'ADN plasmidique.
- 25. Procédé selon l'une quelconque des revendications 23 à 24, dans lequel le vecteur adénoviral et le vecteur non adénoviral codent tous les deux pour la ME-TRAP.
- 26. Procédé selon la revendication 25, dans lequel le vecteur non adénoviral est le MVA et entre 1 x 108 et 1 x 109, comme 2 x 108 pfu sont administrées par dose.
- 27. Procédé selon l'une quelconque des revendications 23 à 26, dans lequel le vecteur non adénoviral est administré au moins deux semaines, par exemple entre 2 et 12 semaines, après le vecteur adénoviral, comme dans lequel le vecteur non adénoviral est administré 8 semaines après le vecteur adénoviral.
- 28. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel l'intervalle de temps entre la première administration d'un antigène CS plasmodial et la première administration d'un vecteur nucléotidique codant pour l'antigène TRAP plasmodial se situe entre 1 jour et 4 semaines, comme entre 1 semaine et 3 semaines, comme 2 semaines.
- 29. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, comprenant les administrations suivantes : a. Administration de RTS,S adjuvé avec du 3D-MPL et du QS21 dans une formulation liposomiale, b. Administration de ChAd63 codant pour la ME-TRAP c. Administration de RTS,S adjuvé avec du 3D-MPL et du QS21 dans une formulation liposomiale d. Administration de RTS,S adjuvé avec du 3D-MPL et du QS21 dans une formulation liposomiale e. Administration de MVA codant pour la ME-TRAP.
- 30. Procédé selon la revendication 29, dans lequel les administrations sont réalisées dans l'ordre spécifié.
- 31. Procédé selon la revendication 30, dans lequel l'intervalle de temps entre les étapes a. et b. se situe entre 1 et 3 semaines, comme 2 semaines, et dans lequel l'intervalle de temps entre les étapes b. et c. se situe entre 1 et 3 semaines, comme 2 semaines, et dans lequel l'intervalle de temps entre les étapes c. et d. se situe entre 1 et 8 semaines, comme 4 semaines, et dans lequel l'intervalle de temps entre les étapes d. et e. se situe entre 1 et 3 semaines, comme 2 semaines.
- 32. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 27, dans lequel l'administration de l'un ou de tous les vecteurs codant pour la TRAP est effectuée essentiellement simultanément avec l'administration d'un antigène CS plasmodial.
- 33. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 31, dans lequel l'administration de l'un ou de tous les vecteurs codant pour la TRAP n'est pas effectuée essentiellement simultanément avec l'administration d'un antigène CS plasmodial.
- 34. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 33, dans lequel l'administration de l'un ou de tous les vecteurs codant pour la TRAP est réalisée au niveau d'un site distinct du corps par rapport à celui utilisé pour l'administration de l'antigène CS plasmodial.
- 35. Procédé selon l'une des revendications 1 à 33, dans lequel tout vecteur nucléotidique codant pour 1·'antigène TRAP plasmodial est administré au niveau d'un site distinct du corps, ou donné à 1 jour ou plus d'écart, de toute administration d'un antigène CS plasmodial, comme à plus de 2 jours d'écart, par exemple à plus de 3, 4, 5, 6, ou 7 jours d'écart, comme à 14 jours ou plus d'écart.
- 36. Procédé selon l'une des revendications 1 à 33, où si le procédé comprend deux administrations ou plus de vecteurs nucléotidiques codant pour un antigène TRAP plasmodial, la deuxième et les autres administrations sont données au niveau d'un site distinct du corps, ou données à 1 jour ou plus d'écart, de toute administration d'un antigène CS plasmodial, comme à plus de 2 jours d'écart, par exemple à plus de 3, 4, 5, 6, ou 7 jours d'écart, comme à 14 jours ou plus d'écart.
- 37. Procédé selon l'une des revendications 1 à 33, où si le procédé comprend une administration avec un vecteur non adénoviral codant pour un antigène TRAP plasmodial, ladite administration est donnée au niveau d'un site distinct du corps, ou donnée à 1 jour ou plus d'écart, de toute administration d'un antigène CS plasmodial, comme à plus de 2 jours d'écart, par exemple à plus de 3, 4, 5, 6, ou 7 jours d'écart, comme à 14 jours ou plus d'écart.
- 38. Procédé selon l'une des revendications 1 à 33, où si le procédé comprend une administration avec un vecteur de MVA codant pour un antigène TRAP plasmodial, ladite administration est donnée au niveau d'un site distinct du corps, ou donnée à 1 jour ou plus d'écart, de toute administration d'un antigène CS plasmodial, comme à plus de 2 jours d'écart, par exemple à plus de 3, 4, 5, 6, ou 7 jours d'écart, comme à 14 jours ou plus d'écart.
- 39. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le sujet humain est âgé de plus de 18 ans lorsque la première administration est effectuée.
- 40. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 38, dans lequel le sujet humain est âgé de moins de cinq ans lorsque la première administration est effectuée.
- 41. Composition immunogène pour une utilisation dans un procédé d'induction d'une réponse immunitaire contre le paludisme chez un sujet humain, le procédé comprenant l'administration de i) un antigène circumsporozoite (CS) plasmodial, qui est une protéine CS ou l'un de ses fragments immunogènes ou variants et ii) un vecteur nucléotidique codant pour un antigène de protéine d'adhérence apparentée à la thrombospondine (TRAP) plasmodial, qui est une protéine TRAP ou l'un de ses fragments immunogènes ou variants.
- 42. Composition immunogène selon la revendication 41, comprenant une ou plusieurs des autres caractéristiques telles que citées dans les revendications 2 à 40.
- 43. Utilisation de i) un antigène circumsporozoïte (CS) plasmodial, qui est une protéine CS ou l'un de ses fragments immunogènes ou variants et ii) un vecteur nucléotidique codant pour un antigène de protéine d'adhérence apparentée à la thrombospondine (TRAP) plasmodial, qui est une protéine TRAP ou l'un de ses fragments immunogènes ou variants, dans la fabrication d'un médicament destiné à l'induction d'une réponse immunitaire contre le paludisme chez un sujet humain, où i) et ii) sont administrés séquentiellement ou simultanément.
- 44. Utilisation selon la revendication 43, comprenant une ou plusieurs des autres caractéristiques telles que citées dans les revendications 2 à 40.
- 45. Composition comprenant i) un antigène circumsporozoïte (CS) plasmodial, qui est une protéine CS ou l'un de ses fragments immunogènes ou variants et ii) un vecteur nucléotidique codant pour un antigène de protéine d'adhérence apparentée à la thrombospondine (TRAP) plasmodial, qui est une protéine TRAP ou l'un de ses fragments immunogènes ou variants.
- 46. Kit comprenant i) un premier récipient comprenant un antigène circumsporozoïte (CS) plasmodial, qui est une protéine CS ou l'un de ses fragments immunogènes ou variants et ' ii) un second récipient comprenant un vecteur nucléotidique codant pour un antigène de protéine d'adhérence apparentée à la thrombospondine (TRAP) plasmodial, qui est une protéine TRAP ou l'un de ses fragments immunogènes ou variants, et iii) éventuellement, des instructions pour l'utilisation du kit dans l'immunisation de sujets humains contre le paludisme.
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